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Jours tranquilles à Paris
21 juillet 2017

Tom of Finland

https://www.instagram.com/explore/tags/tomoffinland/

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Tom_of_Finland

« Tom of Finland » : timide portrait d’un héros de la libération gay - Le Monde

Ce biopic ne rend pas justice au dessinateur finlandais Tom Holland.

Quelques années avant que le film Scorpio Rising (1964), de Kenneth Anger, ne consacre sur pellicule l’érotisme du motard cuir tout en muscles, un dessinateur finlandais, Touko Laaksonen, lui avait donné sa forme originale. D’abord publiés dans des revues locales, ses dessins qu’il signeraient bientôt du pseudo Tom of Finland allaient vite faire le tour du monde, et mettre le feu aux poudres de l’imaginaire des gays dans le monde entier. En retraçant le parcours de ce personnage, depuis la seconde guerre mondiale où il combattit sur le front russe, officier d’une armée finlandaise alliée avec les nazis, jusqu’à sa célébration à San Francisco et ailleurs comme héros de la libération homosexuelle, ce biopic ne rend ni justice à son personnage, ni à la vitalité de cette révolution dont il fut l’une des grandes icônes.

Le parti pris naturaliste adopté par le réalisateur, sa mise en scène platement illustrative, figent le sujet dans des images redondantes : aux couleurs désaturées et à l’atmosphère perpétuellement assourdie de la première partie, censées figurer le climat d’oppression et de secret dans lequel évoluaient les homosexuels dans la Finlande et l’Allemagne de l’après-guerre, succèdent des chromos éclatants de scènes de fête à San Francisco. Glissant sur les zones d’ombre, esquivant la complexité, le film échoue, plus dommageable encore, à traduire la folie et l’inventivité qui caractérisèrent cette formidable explosion libidinale. Folie et inventivité auxquelles Kenneth Anger, dans son Scorpio Rising, a sans doute su donner leur forme la plus indépassable.

Film finlandais, danois, suédois, allemand, américain, de Dome Karukoski. Avec Pekka Strang, Lauri Tilkanen, Jessica Grabovski (1h56).

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À l'âge de dix-neuf ans, Laaksonen quitta sa ville natale de Kaarina pour suivre des études d'art à Helsinki. C'est là qu'il commença à esquisser ses premiers dessins homoérotiques, inspirés d'images de travailleurs finlandais qu'il collectionnait depuis sa jeunesse. La Finlande s'engagea dans la Guerre d'Hiver avec l'URSS, puis dans la Seconde Guerre mondiale, et Touko fut enrôlé dans l'armée finlandaise. Après la guerre, Laaksonen revint à la vie civile et travailla dans l'industrie publicitaire, continuant à dessiner à côté. En 1957, il envoya quelques-uns de ses dessins homoérotiques au magazine américain Physique Pictorial, publiés sous le pseudonyme de « Tom of Finland » pour éviter qu'on le reconnaisse dans son pays.

L'œuvre de Laaksonen attira vite l'attention de la communauté gay dans son ensemble et, vers 1973, il publia à la fois des livres de bande dessinée érotique et infiltra le monde de l'art. « Tom » était surtout connu pour ses productions centrées sur des archétypes masculins tels que les bûcherons, les policiers à moto, les marins, les hommes d'affaires, les motards, et les hommes habillés de cuir (que rappellent les rôles joués de manière ironique par les Village People). Sa série de bande dessinée la plus importante, les BD Kake, regorgent de ses personnages archétypaux.

Des expositions de l'œuvre de Laaksonen commencèrent dans les années 1970 et en 1973, il abandonna son travail à plein temps au bureau de Helsinki de l'entreprise publicitaire internationale McCann-Erickson« Depuis lors, j'ai vécu en jeans et de mes dessins », ainsi décrivait-il la transition dans son mode de vie qui eut lieu à cette époque.

En 1979, Laaksonen fonda la Société « Tom of Finland » pour rassembler et commercialiser son œuvre. Cette société existe toujours et a évolué sous forme d'une fondation à but non lucratif consacrée à la collecte, à la conservation et à l'exposition des œuvres d'art homoérotiques. À la fin des années 1990, la société présenta une ligne de mode inspirée des œuvres de « Tom », couvrant un large éventail de styles, en plus du look blousons et jeans déchirés de ses dessins. Cette ligne de vêtements équilibre l'homoérotisme d'origine avec la culture grand public de la mode et leurs défilés ont lieu en même temps que ceux des autres maisons de couture.

Avant sa mort, « Tom » a fait l'objet d'un documentaire, Daddy and the Muscle Academy - The Art, Life, and Times of Tom of Finland.

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19 juillet 2017

Gigi Hadid Best Moments: Jersey Shore Fun, Tropical Kauai & Tahiti | Sports Illustrated Swimsuit

Gigi Hadid takes you behind the scenes of her steamy and flirty photoshoots since she got her start as a 2014 rookie. From soaking up the sun and catching some waves on the Jersey Shore to going bare and turning up the heat in tropical Tahiti, Gigi tells all.

19 juillet 2017

Moi, moche et méchant 3

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Moi, moche et méchant 3, ou Détestable moi 3 au Québec, (Despicable Me 3) est un film d'animation américain réalisé par Kyle Balda et Pierre Coffin, sorti en 2017. C'est la suite de Moi, moche et méchant 2 sorti en 2013 et de Moi, moche et méchant sorti en 2010.

19 juillet 2017

DUNKERQUE : Un déluge de bombes hors sol - vu ce soir

Christopher Nolan reconstitue l'opération " Dynamo " de façon spectaculaire, mais lacunaire

Memento, Batman, Inception, Interstellar : on ne rappellera pas ici qui est Christopher Nolan. Un faiseur de succès planétaires comme -Hollywood les affectionne. Par ailleurs, un curieux mélange de lourdeur et de sophistication formelle. C'est peu dire qu'on l'attendait sur Dunkerque. Gageure d'un film de guerre à une époque où seuls les super-héros semblent pouvoir casser la baraque. Défi de la seconde guerre mondiale en particulier, période balisée s'il en est. Enfin, risque d'un film à 200  millions de dollars (175 millions d'euros) avec des milliers de figurants, tourné en France sur les lieux mêmes de l'action, en 70  mm par surcroît.

Petite minute pédagogique pour en situer l'enjeu : l'originalité de la bataille de Dunkerque, aujourd'-hui oubliée, est d'être une débâcle qui porte en germe la -future victoire. Commencée le 10  mai 1940, la bataille de France tourne rapidement à la déconfiture pour les Alliés. Encerclés après la percée allemande de Sedan, 400 000 soldats sont pris au piège dans la poche de Dun-kerque. Du 26  mai au 4  juin, 300 000 d'entre eux parviendront, sous un déluge de bombes et de feu, à monter in extremis à bord d'une myriade d'embarcations militaires, mais plus encore dans celles réquisitionnées aux -civils, pour gagner l'Angleterre et y poursuivre la guerre contre le IIIe Reich. C'est littéralement au coeur de cette opération, nommée " Dynamo ", que nous entraîne le film de Christopher Nolan.

Dunkerque, en effet, plutôt qu'un film de guerre classique, est un film de survie (survival). Son poussé au maximum, -impacts des bombes et des balles sifflant aux oreilles des spectateurs, format plus grand et plus vibrant que -nature, couleurs sombres et paysages d'apocalypse, caméra -embarquée dans les situations les plus atroces, partition omniprésente et une fois de plus remarquable d'Hans Zimmer tendant vers la musique -industrielle. -Nolan joue, en virtuose, de cette approche immersive. Sur terre, sur mer ou dans les airs, il s'agit de faire intimement ressentir au spectateur ce que c'est que d'être un soldat transformé, par la -nature des opérations militaires et du terrain, en une cible permanente. -Mitraillage d'hommes à découvert sur les -plages par l'aviation, bombardements de destroyers chargés d'hommes et sombrant comme des fétus de paille, torpillage des bateaux transformés en pièges mortels, duels aériens où la mort fuse sans qu'on la voie. Une impression de nasse mortelle, d'asphyxie et de terreur prend à la gorge, dont le film mettra, à dessein, très longtemps à sortir. Sa construction narrative accentue ce sentiment, utilisant le montage alterné et la décomposition cubiste d'un événement montré de manière désynchronisée, sous des angles diffractés.

Vision parcellaire

Du seul point de vue de cette sensation transmise, Dunkerque -serait une réussite. Le problème est qu'un survival peut aussi bien se tourner dans un ascenseur, et que Christopher Nolan manque à honorer les obligations du -contexte dans lequel il s'est plu à plonger le sien. La représentation de la guerre exige l'intelligence de ses complexités et l'attention portée à la personne -humaine dont elle est la négation. Rien de tel ici, au premier chef sur le plan dramaturgique. Peu de dialogues, pas davantage de personnages, au sens plein du terme. Des figures, tout au plus, qui viennent au mieux orner une esthétique de la sensation, certes -intense, et un art de la fresque, certes magnifique, dont ils ne sont jamais le centre.

Autre réserve, touchant cette fois à la vision parcellaire du film. La bataille de Dunkerque est en effet, ici, une histoire purement anglaise. Une dizaine de secondes consacrées à un groupe de soldats français, au demeurant peu amènes, défendant la ville, quelques autres dévolues à un second rôle déguisé en soldat anglais pour fuir le massacre, ne font pas le compte de l'implication française indispensable à cette folle évacuation. Sans doute les Allemands ne sont-ils jamais montrés non plus, autrement qu'à travers leur puissance de feu. Sans doute encore ne peut-on nier à un créateur le droit de focaliser son point de vue sur ce que bon lui semble. Tant que ce point de vue, du moins, ne dénature pas la réalité qu'il prétend représenter.

Où sont, dans ce film, les 120 000 soldats français également évacués de Dunkerque ? Où sont les 40 000 autres qui se sont sacrifiés pour défendre la ville face à un ennemi supérieur en -armes et en nombre ? Où sont les membres de la première armée qui, abandonnés par leurs alliés estimant la partie perdue, -empêchent néanmoins, à Lille, plusieurs divisions de la Wehrmacht de déferler sur Dunkerque ? Où est même Dunkerque, à moitié détruite par les bombardements, mais rendue ici invisible ?

Ce tropisme anglo-saxon, qui fait de Dunkerque la condition de la pugnace survie de l'Angleterre et la promesse de la future libération du continent avec le secours des Etats-Unis, n'est évidemment pas contestable d'un point de vue rétrospectif. Il ne faudra pas longtemps, en effet, pour que la France, tombée sous la coupe -nazie et confiée à la tutelle de -Pétain, s'engage sur la voie de la collaboration. A la date de Dunkerque, toutefois, rare moment de cette guerre qui honore l'héroïsme de l'armée française, ce point de vue ne vaut pas encore. Un autre film qui aurait entrepris d'évoquer ce sursaut du désespoir, en même temps que ce -moment shakespearien de divergence entre les états-majors français et anglais, eût été pathétique et passionnant. Christopher -Nolan - de père anglais, de mère américaine, d'obédience hollywoodienne - a choisi quant à lui de venir tourner jusqu'en France, d'y faire pleuvoir la manne d'un blockbuster, d'y mener une promotion d'enfer, mais pour mieux l'ignorer, in fine, dans son film. Sauf son respect et la dette éternelle que la France doit à ses -libérateurs, il y a là comme une cinglante impolitesse, une navrante indifférence.

Jacques Mandelbaum

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Mon avis : décevant. Queles scènes très bien tournées mais une musique dégoulinate et omniprésente. Peu de dialogues, trop d'images et pas d'histoire qui captive le spectateur.

19 juillet 2017

DUNKERQUE - sortie en salles aujourd'hui...

Christopher Nolan, en contant un épisode crucial de la Seconde Guerre mondiale, livre le film de guerre ultime, qui implique et secoue le spectateur. Brillant.

Par  Renaud Baronian

On n’a jamais vu pareil film de guerre. « Immersif » est le mot qui le qualifie le mieux, tant « Dunkerque », qui relate l’opération Dynamo — elle permit, du 26 mai au 4 juin 1940, d’évacuer 330 000 soldats britanniques et 120 000 Français de la plage de la ville où ils étaient acculés —, place le spectateur au cœur de l’action. Pour y parvenir, le réalisateur Christopher Nolan cumule les points de vue et les temps d’action : le film conte une semaine de bataille sur la plage, une journée à bord des bateaux qui tentent d’évacuer les troupes, une heure dans les airs avec les Spitfire anglais qui protègent les navires. Et tout se télescope sans cesse, au long d’une action qui ne s’arrête jamais.

l’héroïsme des civils

Le spectateur, secoué, cavale sur la plage avec les soldats, plonge depuis les bateaux qui coulent, touchés par les bombes allemandes, canarde les Messer-schmitt depuis les avions britanniques. Pour ajouter au trouble, Nolan et son compositeur Hans Zimmer ont concocté une bande-son fracassante qui, elle non plus, ne cesse jamais : bruits d’explosions, cris, partition lancinante de violons…

Mieux encore, le public français va découvrir un pan entier de son histoire qu’il avait oublié. Non, les Britanniques n’ont pas abandonné nos soldats sur cette plage infernale, au contraire. Mus par un sentiment patriotique, des civils résidant sur les côtes anglaises ont tracé droit vers Dunkerque, à bord de leurs embarcations personnelles, coquilles de noix égarées dans la Manche devant affronter torpilleurs, sous-marins et avions nazis, parvenant in extremis à bon port pour évacuer des soldats de toutes nationalités.

Si « Dunkerque » a été réalisé sur les lieux mêmes de son récit, c’est grâce au crédit d’impôt, qui a permis à des films aux budgets colossaux — on évoque 150 M$ pour celui-ci — d’être tournés en France. Ravi, Christopher Nolan a pu déployer sa machine de guerre : plus de 1 000 figurants, des centaines de techniciens, des véhicules, avions et navires d’époque, la reconstitution de la jetée bombardée, le tout pour éviter au maximum les effets spéciaux.

Pour les Dunkerquois, c’est une réhabilitation par le cinéma, avec des retombées qui vont faire du bien à la ville (lire ci-contre). Dès dimanche, ils ont fêté l’avant-première du film qui se déroulait sur place. Ils l’ont adoré, le reste du monde n’a plus qu’à suivre.

« Dunkerque », film de guerre de Christopher Nolan, avec Fionn Whitehead, Tom Hardy… 1 h 47.

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18 juillet 2017

Moulin Rouge

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17 juillet 2017

Jennifer Lawrence pas assez jolie pour jouer dans le prochain Tarantino ?

Quentin Tarantino a récemment annoné la préparation d'un film sur la vie de Charles Manson. Pour intepréter le rôle de Sharon Tate, l'une des femmes assassinée par l'ancien chef de secte, la soeur de la défunte a balayé le nom de Jennifer Lawrence... en raison de son physique.

Jennifer Lawrence pas assez jolie pour jouer dans le prochain Tarantino ? Le célèbre réalisateur américain, qui vient de demander sa petite amie la chanteuse Daniella Pick en mariage, va réaliser un long-métrage sur l'histoire du criminel américain Charles Manson. L'homme condamné à perpétuité et aujourd'hui âgé de 82 ans pour le meurtre de Sharon Tate, la femme de Roman Polanski alors enceinte de 8 mois, ainsi que quatre autres personnes.

Pour jouer le rôle de la victime, jolie blonde, les noms de deux actrices ont circulé : Jennifer Lawrence (Hunger Games) et Margot Robbie (Le loup de Wall Street). Le seul hic ? La première n'est pas au goût de la soeur de Sharon Tate, Debra Tate. Ce quelle a fait savoir dans les médias. "Ce sont des actrices toutes les deux extrêmement talentueuses mais mon choix irait pour Margot, simplement en raison de sa beauté physique. Sa prestance est également similaire à celle de Sharon", a déclaré Debra Tetra au site américain TMZ.

Debra Tetra tranchera

En possession des droits de l'image et de la représentation de sa soeur, c'est elle qui aura le dernier mot. Jennifer Lawrence devra attendre encore un peu pour jouer dans un film de Quentin Tarantino !

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Sharon Tate et Roman Polanski

Couple mythique de la fin des années 1960, Roman Polanski et Sharon Tate ont vu leur bonheur détruit par Charles Manson et ses adeptes. Le 9 août 1969 à Los Angeles, la sublime actrice de 26 ans est assassinée par la "famille" de Manson, poignardée à seize reprises alors qu'elle est enceinte de 8 huit mois et demi. Dans la tuerie qui traumatisa les Etats-Unis, quatre de ses amis trouvent également la mort. Le réalisateur polonais est alors en repérage à Londres.

15 juillet 2017

Quentin Tarantino is making a film about the Manson Family

Quentin Tarantino, who said a year ago that he would only be making two more films before retirement, is putting together a movie about the Manson Family. According to The Hollywood Reporter the project, whose title is currently unknown, will be both written and directed by Tarantino. We don’t yet know the full details of the plot, but it will deal with a series of murders that were carried out by fanatic followers of Charles Manson in the 1960s. Deadline reports that Margot Robbie has been approached to play Sharon Tate, the pregnant wife of Roman Polanski who was slaughtered by the Manson Family in 1969. The film promises to be a “unique take” on the story.

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15 juillet 2017

Crazy Horse de Paris

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14 juillet 2017

Trump-Macron : à qui profite le show ? – Source : Libération

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Trump-Macron : à qui profite le show ?

Côté américain

Les relations entre les Etats-Unis de Donald Trump et la France d’Emmanuel Macron ont commencé, lors du G7 en Sicile le 25 mai, par une virile poignée de main. Un bras de fer, même, commenté par les médias internationaux, qui avaient trouvé leur champion : «Il n’a fallu que six secondes à Macron pour prendre Trump à son propre jeu et montrer au monde qu’il y a un nouveau leader sur la scène internationale», assénait Bloomberg.

Avant cela, il y a eu le «Paris n’est plus Paris» martelé par Trump, lors des références fréquentes à son mystérieux «ami Jim» qui n’irait plus en France à cause de l’insécurité et du terrorisme. En face, il y a eu la pichenette du «Make our planet great again» de Macron, pastiche du slogan du candidat républicain et critique explicite de la position de Trump sur le réchauffement, après la sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris. Mal parties, les relations franco-américaines ? Alors que le président américain est en France pour deux jours, les deux hommes pourraient cependant s’accorder sur certains sujets.

«Cette visite, c’est l’occasion pour Trump d’atténuer sa rhétorique anti-France, quand il décrivait Paris comme une ville dangereuse, avec des quartiers régis par la charia, note l’écrivain et journaliste Alexander Stille, professeur de politique internationale à l’Université de Columbia (New York). Il s’est beaucoup servi de la France et de la réponse politique française au terrorisme comme d’un repoussoir.» Donald Trump avait tout intérêt à accepter cette invitation d’Emmanuel Macron. Elle offre une diversion bienvenue aux révélations sur les interférences russes dans la campagne américaine (lire pages 6-7), ou aux difficultés des républicains, qui rament à sécuriser une majorité sur l’assurance santé. Le tout pour un événement consensuel et symbolique : assister au défilé militaire du 14 Juillet, et célébrer le centenaire de l’engagement des soldats américains dans la Première Guerre mondiale. «Trump n’a franchement pas besoin de nouveaux ennemis, avance Stille. C’est l’occasion d’une belle photo, de poignées de main et de discours faciles sur la paix et la liberté.»

«Potentiel de déboires»

Comment Donald Trump aurait-il pu refuser ? Selon le Washington Post, c’est même la promesse d’assister au spectacle d’un défilé militaire grandiose - 211 véhicules, 341 cavaliers et 63 avions - qui aurait décidé le président américain, visiblement féru d’uniformes, à venir. «La France est le plus vieil allié des Etats-Unis, rappelle Nicholas Dungan, directeur de recherches à l’Iris et spécialiste de la relation transatlantique. Macron va le promener aux Invalides, le faire dîner à la tour Eiffel, lui montrer les Champs-Elysées et un défilé militaire comme il n’en a jamais vu… L’intérêt pour Macron, qui d’ailleurs n’invite pas Trump en tant que Trump mais en tant que président des Etats-Unis, est clair : s’il arrive à apprivoiser Trump dans une certaine mesure, il limite le potentiel de déboires à venir.»

Les deux hommes sont, à l’évidence, très différents. «Ils ont accédé à la présidence en prônant des visions du monde opposées : Macron est un proeuropéen, partisan du libre-échange, tandis que Trump est pour la fermeture des frontières, "l’Amérique d’abord" et le protectionnisme», déroule la revue Foreign Policy. Mais les parallèles ne manquent pas : personne ne les a vus venir, ils sont novices en politique, issus du secteur privé… L’hebdo conservateur The Washington Examiner en fait même de «bons amis», citant les «longues séquences en privé prévues avec Macron».

Vaseline

Les deux pays entretiennent depuis toujours d’étroites relations dans le renseignement, le terrorisme et le commerce. «Ce sont des intérêts de très long terme, qui dépassent largement les personnalités au pouvoir», remarque Alexander Stille. «Macron et Trump sont parfaitement alignés sur la question syrienne et sur celle du terrorisme», ajoute Dungan. Macron avait d’ailleurs applaudi les frappes de l’administration Trump contre la base aérienne d’Al-Shayrat après l’attaque chimique de Khan Cheikhoun par l’armée de Bachar al-Assad. Au défilé, la poignée de main entre les deux hommes sera en tout cas déterminante «pour rendre sa grandeur à l’Amérique», raille Newsweek, qui a donné quelques conseils à Trump, tels que s’enduire les mains de vaseline. «Idéal pour décontenancer Macron : quand il voudra serrer la main du Président avec son énergie habituelle, il se retrouvera avec une main aussi fuyante qu’un poisson mort. 1-0 pour l’Amérique.»

Côté français

Versailles pour Poutine, les honneurs militaires et «un dîner entre amis» à la tour Eiffel pour Trump. Quand il s’agit de recevoir les croque-mitaines de la scène internationale, Emmanuel Macron ne s’interdit rien. Le timing et le décorum de la visite du président américain se justifient officiellement par le centenaire de l’engagement des Américains dans la Grande Guerre. Quiconque conteste la présence «naturelle», dixit Macron, du magnat de l’immobilier en France, à l’instar de Jean-Luc Mélenchon ou du hollandais Stéphane Le Foll, ne fait qu’alimenter «une polémique un peu indigne», de l’avis du porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner.

Concassage

Emmanuel Macron s’est, lui, «étonné» de ces «protestations», rappelant le «partenariat multiséculaire» qui unit les deux puissances. S’il reconnaît des «désaccords» sur le climat (évoqué «très brièvement» a insisté Trump) et le commerce, les deux hommes ont surligné leur «point de convergence essentiel», soit «l’éradication du terrorisme», lors de leur conférence de presse commune jeudi soir. Quitte, dans le cas de Macron, à s’aligner sur la doctrine trumpiste, notamment sur «l’abandon du départ de Bachar al-Assad comme condition préalable à l’intervention de la France» dans les discussions sur la Syrie.

La visite de Trump est surtout «l’occasion de parler des terrains d’intervention extérieure», en Syrie, mais aussi en Libye, explique le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Pour le reste, «il y a une dimension psychologique, presque une manipulation, dans le traitement de Trump par l’Elysée»,remarque la chercheuse Laurence Nardon (Ifri). Il y a d’abord eu, lors du sommet de l’Otan fin mai, ce concassage de phalanges en guise de «moment de vérité», comme l’a qualifié Macron dans le JDD, façon de manifester son «refus de la plus petite concession, même symbolique». Un numéro qui avait ulcéré la Maison Blanche, la presse américaine y voyant même l’une des raisons ayant précipité la sortie du pays des accords de Paris sur le climat. Décision à laquelle Macron avait répondu par son «Make The Planet Great Again», parodie du slogan de campagne trumpiste. Après ces deux épisodes, le président français a opéré un revirement. Lors du sommet du G20, il a multiplié les effusions avec son homologue américain devant les caméras. Jeudi, en sortant de sa limousine aux Invalides, Trump a eu droit à une poignée de main de bon copain et aux bises de Brigitte Macron. Pour le locataire de la Maison Blanche, Macron est désormais «un super président, un dur».

Cour de récré

Dans une première phase, «Macron a cherché à établir son autorité face à Trump le «bully», le petit caïd, comme le surnommait Hillary Clinton, en reprenant ses codes, rappelle Laurence Nardon. Là, nous sommes dans le deuxième temps : Macron veut passer du «bully» au «buddy» [le copain, ndlr]». Une stratégie de cour de récré assumée par Castaner : «Soit on dit «il est pas sympa», on l’aime pas et on lui parle plus», soit on le «ramène dans le cercle». Une diplomatie du «j’humilie puis je cajole» , qui ne convainc pas tous les spécialistes : «Trump est très difficile à raisonner, et travailler avec son administration est extrêmement compliqué car même eux se méfient de lui», rapporte un ex-conseiller de Macron.

Aussi, «Macron risque d’abîmer son capital image en s’affichant avec Trump passant les troupes en revue», analyse Laurence Nardon. Toujours plus isolé, Trump est un actif diplomatique «racheté à la baisse», pour reprendre la formule de l’éditorialiste Bernard Guetta. «Macron prend avantage d’une situation inédite, en bon pragmatique, remarque le politologue Denis Lacorne. Il a compris que si, idéologiquement, quasiment tout l’oppose à Trump, ce dernier admire les «gagnants», et c’est là-dessus qu’il veut jouer.» La conviction d’être un winner, voilà qui parle aux deux hommes.

fete nationale

  • emmanuelmacron Durant notre histoire, nous avons toujours trouvé des alliés sûrs, des amis, qui sont venus à notre secours.
    Les Etats-Unis d’Amérique sont de ceux-ci. 
    C’est pourquoi, rien ne nous séparera jamais.
    La présence à mes côtés du Président des Etats-Unis, Monsieur Donald Trump et de son épouse, est le signe d’une amitié qui traverse les temps.
    Merci aux États-Unis d’Amérique pour le choix fait il y a cent ans.

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  • https://www.pscp.tv/w/1ypJdlbNBrnJW

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