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Jours tranquilles à Paris

22 novembre 2018

Jean Michel Basquiat à la Fondation Louis Vuitton

basquiat24

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21 novembre 2018

Jean Lassalle

Alerte jaune à l’Assemblée   

Alerte ! Un gilet jaune à l’Assemblée ! Pas un vrai de vrai, bien que ce mouvement s’apprête à marcher sur la place de la Concorde et que certains de ses membres appellent à la « dissolution de l’Assemblée ». Non, ce gilet jaune-là avait une figure connue, celle de l’ancien candidat à la présidentielle Jean Lassalle. Certes, le député centriste béarnais est un habitué des coups d’éclat. Une grève de la faim dans la salle des Quatre colonnes du Palais Bourbon pour protester contre la délocalisation d’une usine, une longue marche à travers tout le pays pour ressentir le quotidien des Français, une chanson en Béarnais poussée en plein hémicycle, jusqu’à sa campagne présidentielle qui fut un happening permanent. Comediante ! Tragediante ! diront certains qui, comme le ministre Castaner ce mercredi à l’Assemblée, jugent que « le ridicule ne tue pas ». Il y a pourtant chez Lassalle un authentique souci des autres, une vraie empathie qui ne courent pas les rues en politique. A l’heure où tant de ses collègues s’échinent à récupérer le mouvement - on imagine d’ailleurs les Insoumis ou les frontistes (RN) se mordre les doigts de ne pas avoir eu l’idée plus tôt -, on veut croire qu’il est, lui, animé par la solidarité. Les archives du Palais Bourbon retiendront en tout cas que, ce mercredi, sur ordre du président de l’Assemblée Richard Ferrand rappelant au trublion le dress code de ces lieux, un gilet jaune a provoqué une suspension de séance.

21 novembre 2018

Emily Ratajkowski

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21 novembre 2018

La lettre politique de Laurent Joffrin : Féminisme et intégrisme musulman

Neuf militantes féministes saoudiennes, si l’on en croit Amnesty International et le Monde, emprisonnées depuis plusieurs mois, ont été torturées à l’électricité et battues à coups de fouet, au point que plusieurs d’entre elles en gardent de graves stigmates physiques. Voilà qui en dit long sur la réalité de la libéralisation décrétée dans le royaume par le prince Mohammed Ben Salmane, dit «MBS», qui avait suscité l’enthousiasme de nombre de commentateurs en autorisant – audace folle – les femmes saoudiennes à conduire leur voiture. Il semble que ces féministes avaient eu le front de prendre au mot le cours nouveau de la politique du royaume, de conduire effectivement une voiture, et de réclamer d’autres mesures d’adoucissement du sort des femmes dans cette monarchie du Golfe.

Comment mieux dire que cette libéralisation avait surtout une visée extérieure – améliorer quelque peu l’image de l’Arabie Saoudite auprès de ses alliés occidentaux - et était subordonnée à une condition stricte : qu’aucune militante ne vienne, au sein du royaume, s’appuyer sur elles pour promouvoir leurs revendications ? Autant que l’affaire Khashoggi, ce journaliste assassiné à Istanbul dans les locaux de l’ambassade saoudienne, cette information vient relativiser le modernisme soi-disant débridé dudit MBS.

Au Pakistan, Asia Bibi, la paysanne chrétienne condamnée à mort pour blasphème, puis innocentée par la Cour suprême, doit toujours se terrer pour échapper aux menaces d’assassinat proférées par un puissant groupe intégriste. Les autorités la protègent (après l’avoir enfermée à tort pendant huit ans), mais le risque d’assassinat demeure. Asia Bibi a demandé par l’intermédiaire de sa famille à être recueillie en Grande-Bretagne ou au Canada. Le Premier ministre canadien a répondu par l’affirmative (encore faut-il qu’elle puisse sortir de son pays), mais le gouvernement britannique est resté sourd à cette supplique. Il semble que Theresa May et ses ministres ne soient guère pressés d’accueillir la jeune femme, en raison des risques d’attentat qui pourraient survenir en Grande-Bretagne à l’instigation de ce groupe extrémiste. Ainsi les fanatiques pakistanais réussissent à intimider un grand pays occidental par ailleurs très souci eux de sa souveraineté.

Deux informations parmi beaucoup d’autres qui traduisent la condition subie par les femmes, à des degrés divers, dans de nombreux pays musulmans (pas tous, fort heureusement). Curieusement, les organisations féministes musulmanes en France et les intellectuels qui les soutiennent au nom de «l’intersectionnalité des luttes», sont à notre connaissance étrangement muets sur ces pratiques moyenâgeuses. Seules les organisations de défense des droits humains, comme Amnesty, ont pris fait et cause pour ces victimes de l’intégrisme. «L’intersectionnalité», mot compliqué, veut dire qu’il faut défendre en priorité les femmes «racisées», c’est-à-dire membres de telle ou telle minorité visible, en butte à une double discrimination, comme femme et comme membre d’une minorité culturel le ou ethnique. Manifestement, les femmes opprimées en pays musulman par l’obscurantisme intégriste intéressent moins. Il ne reste pour s’en occuper que les ONG platement universalistes, qui pensent, avec un affligeant conformisme, que les droits des individus doivent être les mêmes partout.

21 novembre 2018

Milo Moiré

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21 novembre 2018

Helmut Newton

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21 novembre 2018

Thierry Bolloré va assurer la direction exécutive de Renault, dont Carlos Ghosn demeure PDG

Le numéro deux du groupe automobile disposera des « mêmes pouvoirs » que Carlos Ghosn. Actuellement en garde à vue au Japon, ce dernier est soupçonné de malversations.

Le conseil d’administration de Renault s’est réuni, mardi 20 novembre, pour mettre en place une gouvernance intérimaire, alors que le PDG, Carlos Ghosn, a passé une deuxième journée en garde à vue au Japon pour des soupçons de malversations. Il a décidé de confier « à titre provisoire » la direction exécutive du groupe à Thierry Bolloré, qui disposera des « mêmes pouvoirs » que M. Ghosn.

« M. Ghosn, temporairement empêché, demeure président-directeur-général », a souligné dans un communiqué le constructeur automobile français à l’issue d’une réunion extraordinaire de son conseil d’administration, convoquée après l’arrestation de son patron.

Le conseil d’administration a demandé « à Nissan, sur le fondement des principes de transparence, de confiance et de respect mutuel de la charte de l’Alliance, de lui transmettre l’ensemble des informations en sa possession dans le cadre des investigations internes dont M. Ghosn a fait l’objet ». « A ce stade, le Conseil n’est pas en mesure de se prononcer sur les éléments dont disposeraient Nissan et les autorités judiciaires japonaises à l’encontre de M. Ghosn », a précisé cette entité.

« Conspiré pour minimiser sa rétribution »

Le conseil a aussi fait savoir qu’il se réunirait « régulièrement, sous la présidence de l’administrateur référent [Philippe Lagayette], pour préserver les intérêts de Renault et assurer la pérennité de l’Alliance » avec les constructeurs japonais Nissan et Mitsubishi.

Le parquet japonais reproche au Franco-Libano-Brésilien d’avoir « conspiré pour minimiser sa rétribution à cinq reprises entre juin 2011 et juin 2015 », en ne déclarant que 4,9 milliards de yens (environ 37 millions d’euros), alors qu’il a gagné près de 10 milliards de yens (près de 78 millions d’euros) sur la période.

Ces accusations ont conduit à l’arrestation du président de Nissan et PDG de Renault, incarcéré mardi pour le deuxième jour d’affilée. Le conseil d’administration de Nissan se prononcera, lui, sur le limogeage de son président jeudi matin. Mitsubishi Motors (MMC) entend également le « démettre rapidement ».

21 novembre 2018

Moi Magazine

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21 novembre 2018

Jeff Koons et les pirates de l’imagerie populaire

Par Philippe Dagen, critique d’art au « Monde »

En condamnant, le 8 novembre, l’Américain pour la contrefaçon d’une publicité, la justice française ouvre la porte à la censure de tous les artistes « appropriationnistes », estime Philippe Dagen, critique d’art au « Monde ».

La justice française n’aime pas Jeff Koons. Le tribunal de grande instance de Paris l’a condamné, le 8 novembre, pour la contrefaçon d’une publicité publiée en 1985 pour les vêtements Naf-Naf. Elle montre une femme allongée sur le dos dans la neige, à laquelle porte secours un cochon transformé en saint-bernard, un tonnelet autour du cou.

cochon

L’image, intitulée Fait d’hiver et dont l’auteur se nomme Franck Davidovici, renvoie au nom de la marque, celui de l’un des trois petits cochons inventés par Disney en 1933 – donc un emprunt. La sculpture de Koons, de 1988, figure le cochon et son tonnelet autour du cou, aussi orné d’un collier de fleurs. Il approche d’une jeune femme dont les seins imposants tendent une résille noire à larges mailles. Elle a de larges lunettes sur le front. Un pingouin phallique assiste à la scène. Il n’apparaît pas dans la publicité, ni les seins nus ni les fleurs.

Néanmoins, selon le tribunal, l’œuvre reprend trop d’éléments du cliché : « La contrefaçon est donc constituée. » L’artiste, sa société, le Centre Pompidou, qui a brièvement exposé l’œuvre en 2014, et l’éditeur Flammarion ont été condamnés à verser 148 000 euros au plaignant, qui s’est vu refuser la confiscation de l’œuvre.

En mars 2017, le tribunal a déjà considéré que Naked, sculpture de Koons de 1988, contrefaisait Enfants, image du photographe Jean-François Bauret captée en 1970 et publiée en carte postale en 1975 : 40 000 euros de dommages et intérêts. La situation est la même : des similitudes flagrantes dans les positions, des différences tout aussi flagrantes entre des clichés en noir et blanc et des sculptures polychromes. Dans Enfants, les deux jeunes modèles se tiennent par la main. Dans Naked, le garçon offre à la fille un bouquet.

Logique juridique contre logique artistique

Ces similitudes constitueraient donc le délit de contrefaçon. Elles ne sont en rien dissimulées par l’artiste. Tout au contraire, elles sont délibérées : c’est le principe même à l’origine de Fait d’hiver et de Naked.

Ces deux pièces appartiennent à la série intitulée « Banality » – ce qui est tout aussi explicite. Dans cette série se trouvent les sculptures Buster Keaton, Pink Panther ou Michael Jackson and Bubbles, qui reprennent des images de l’acteur comique, de la créature de dessins animés et de la pop star. Elles seraient donc attaquables, selon la logique juridique.

Mais il y en a une autre : une logique artistique et sociologique. Ces images ont été choisies pour leur banalité, parce qu’elles ont été diffusées à des millions d’exemplaires et sont donc symptomatiques de la société qui les produit et les consomme : échantillons représentatifs.

Il en est de même de Fait d’hiver, dont l’image originelle est lestée d’allusions sexuelles triviales, et d’Enfants, qui est une image édénique non moins stéréotypée. Le dessein de Koons étant de mettre en évidence qu’il s’agit d’archétypes, il faut que l’œuvre ressemble au cliché dont elle exagère les sous-entendus.

Ce procédé s’appelle « appropriationnisme ». Le mot et la pratique sont apparus aux Etats-Unis à la fin des années 1970. Il suffit de se reporter à n’importe quelle analyse du postmodernisme pour l’apprendre.

On distingue l’appropriation de références artistiques de celle qui se saisit des représentations triviales. La première a pour principales figures Sherrie Levine, Elaine Sturtevant et Mike Bidlo. Levine « refait » des photographies de Walker Evans ou de Fountain, de Marcel Duchamp. Sturtevant « refait » Warhol, Johns ou Duchamp, dont elle recommence les ready-made. Bidlo « refait » les toiles de Matisse, Picasso, Léger ou Pollock et les installations de Warhol. Contrefaçons ?

Images exemplaires

Le second appropriationnisme s’empare des images produites par les industries des loisirs et de la publicité. Ses tenants les plus connus sont Koons et Richard Prince.

Ce dernier a fait sienne l’iconographie du cigarettier Marlboro : cow-boys à manteaux longs, chapeaux Stetson, couchers de soleil et étalons. Il s’en sert pour ce qu’elle affiche : le stéréotype le plus commun du mâle nord-américain. Il se saisit aussi des couvertures de romans de gare des années 1970 avec pour héroïnes des infirmières et en fait sa série « Nurses ». Les clichés Marlboro et les illustrations de ces romans ont des auteurs. Prince contrefait-il leurs travaux ou les élucide-t-il ? Sa méthode est identique à celle que Koons applique dans « Banality ». La justice française devrait donc interdire toute exposition d’œuvres appropriationnistes, par souci de cohérence.

Elle devrait alors ne pas s’en tenir là. De très nombreuses œuvres du pop art fonctionnent par la reprise explicite d’une image commerciale, qui a eu elle aussi son ou ses auteurs. Le graphisme spécifique de Coca-Cola, ceux des étiquettes des boîtes de soupe Campbell et des savons Brillo ont été reproduits à des milliers d’exemplaires par Warhol. L’artiste s’est emparé de ces produits emblématiques des Etats-Unis des années 1960 parce qu’ils étaient exemplaires, comme l’était le visage de Marilyn Monroe.

Pour cette même raison sociologique, Roy Lichtenstein s’est emparé des planches des auteurs de comics. Leurs noms sont connus – Tony Abruzzo ou Jerry Grandenetti –, et les pages à partir desquelles Lichtenstein a travaillé identifiées depuis longtemps. En Europe, Martial Raysse s’est approprié Cranach et Ingres, et Alain Jacquet les logos de Michelin, Shell et Pathé-Marconi.

Serait-il désormais délictueux d’exposer ces artistes ? Question que l’on voudrait croire absurde. Si ce n’est qu’en 2014, lors de la rétrospective Jeff Koons, le Centre Pompidou avait préféré ne pas exposer Naked et que le prêteur de Fait d’hiver avait fait retirer l’œuvre de l’exposition : ce qui s’appelle de l’autocensure.

21 novembre 2018

Exposition Gainsbourg/Gainsbarre à la Galerie de la Clé

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