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Jours tranquilles à Paris

20 mars 2017

Exposition à la Concorde Art Gallery

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Patrick Le Hec’h, Women’s light

Jusqu'au 25 avril 2017

Concorde Art Gallery

179 Boulevard Lefebvre

75015 Paris

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20 mars 2017

Entre l’UE et la Turquie, le divorce indicible

Par Cécile Ducourtieux, Bruxelles, bureau européen, Jean-Pierre Stroobants, Bruxelles, bureau européen

Malgré les tensions, les Européens ne veulent pas rompre avec Ankara, afin de préserver l’accord migratoire.

Un an après l’accord du 18 mars 2016 destiné à stopper les flux de migrants transitant par la Turquie, que Bruxelles avait alors salué comme un nouveau départ dans ses relations avec Ankara, l’Union européenne (UE) et la Turquie sont au bord de la rupture. Et les Européens se demandent s’ils pourront supporter longtemps encore les outrances et les provocations du président turc Recep Tayyip Erdogan sans mettre définitivement fin au processus d’adhésion d’Ankara, dont les négociations ont commencé en 2005 et qui traînent depuis en longueur.

La ligne rouge a été largement franchie après que le président Erdogan a récemment traité de « nazis » les dirigeants allemands et néerlandais qui avaient fait annuler des meetings de ses ministres entendant faire campagne pour son référendum – prévu le 16 avril, il doit renforcer considérablement ses pouvoirs. Dans la foulée, le ministre turc de l’intérieur, Süleyman Soylu, a averti, jeudi 16 mars, que son pays pourrait laisser passer 15 000 réfugiés par mois vers l’Europe. La veille, son collègue des affaires étrangères, Mevlüt Çavusoglu, menaçait de « mettre fin unilatéralement » à l’accord sur les migrants.

Comparée à l’outrance des propos turcs, la réaction des Européens reste modérée. « Des comparaisons avec le nazisme ou des déclarations agressives contre l’Allemagne ou d’autres Etats membres sont inacceptables », ont affirmé François Hollande et Angela Merkel, jeudi 16 mars. Certes, il n’est plus question d’organiser un sommet UE-Turquie au printemps pour lancer une modernisation de l’accord douanier entre les deux parties – qui date de 1995 –, alors que les Européens l’avaient envisagé fin 2016 dans un geste de conciliation vis-à-vis d’Ankara.

« Ambiguïté »

Les dirigeants de l’Union refusent toutefois de dénoncer officiellement le processus d’adhésion de la Turquie. Les discussions, brièvement relancées en juin 2016 avec l’ouverture d’un nouveau chapitre – sur les questions budgétaires –, sont complètement gelées depuis l’automne. Un diplomate bruxellois résume le point de vue des Européens : « Comme disait le cardinal de Retz, on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens. » Malgré les accusations de M. Erdogan, reprochant à l’UE de ne pas l’avoir suffisamment soutenu après la tentative de coup d’Etat de mi-juillet 2016, puis de ne pas libéraliser assez vite les visas pour les Turcs (contrepartie attendue de l’accord sur les migrants), les Européens restent stoïques. Ils refusent de donner des arguments à un président islamo-conservateur qui semble s’être définitivement détourné de l’Union.

« Les discussions d’adhésion sont au point mort, et le pouvoir turc ne veut manifestement plus se rapprocher de nous. Est-il, dès lors, intelligent de les dénoncer officiellement, alors que cela va inciter Erdogan à diaboliser encore plus l’Union ? Cela n’améliorerait en rien la situation », explique un diplomate européen. Le vieil argument selon lequel il faudrait maintenir les négociations d’adhésion pour ne pas décourager les Turcs pro-européens, alors qu’une partie de la population subit de sévères purges après le coup d’Etat de juillet 2016, continue aussi de porter.

Les Européens, particulièrement les Allemands, n’ont surtout aucune envie de mettre davantage en danger l’accord migratoire, qu’à Bruxelles on qualifie de « succès ». De fait, les flux de personnes venues de Turquie se sont taris. Même s’ils commencent à s’y habituer tant elles sont devenues répétitives depuis des mois, les dirigeants prennent les menaces turques très au sérieux. « La route des Balkans a beau être fermée, si Ankara rouvrait les vannes, la Grèce se trouverait à nouveau dans une situation très délicate », estime Yves Pascouau, spécialiste des migrations à l’European Policy Centre, un think tank basé à Bruxelles.

« Les Turcs vont continuer à hausser le ton jusqu’au référendum, il faut tenir », glissait, il y a quelques jours, un dirigeant de l’Union. Les Européens y parviendront-ils si Ankara multiplie les provocations ? La tension avec La Haye n’est pas retombée. L’annulation par la mairie de Rotterdam d’une nouvelle manifestation pro-Erdogan, prévue vendredi 17 mars, en est un signe.

Calmer le jeu

Sur le plan diplomatique, Mark Rutte, le premier ministre néerlandais sortant, qui devrait être reconduit à ce poste, tente de calmer le jeu sans pour autant céder aux exigences du pouvoir turc, qui a réclamé des excuses officielles après l’interdiction faite à deux ministres de faire campagne aux Pays-Bas. La fermeté, du moins verbale, sera aussi la règle du futur gouvernement néerlandais. L’Appel chrétien-démocrate (CDA), qui a de bonnes chances d’y participer, réclame un arrêt officiel des négociations d’adhésion avec la Turquie. Les Pays-Bas pourraient donc se ranger du côté de l’Autriche, qui demande la même chose. Le Parlement européen s’est aussi récemment prononcé dans ce sens, toutes familles politiques confondues, y compris la gauche.

« Un jour, le débat [sur l’arrêt des négociations avec Ankara] aura lieu, estime une source européenne de haut niveau. Mais on ne peut pas faire cela à chaud. Il faudra attendre la fin du référendum turc, puis des élections en France et en Allemagne. »

20 mars 2017

Grace Jones par Jean Paul Goude

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20 mars 2017

Centre Pompidou

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20 mars 2017

Qui sont les candidats pour la présidentielle 2017 ?

Onze candidats ont obtenu les 500 parrainages nécessaires pour entrer dans la course à l’Elysée, a annoncé samedi le Conseil constitutionnel.

Ils seront donc onze sur la ligne de départ, un de plus qu’en 2012 lors de la précédente élection présidentielle. Deux femmes et neuf hommes, qui ont obtenu les 500 parrainages nécessaires pour être candidat à l’élection présidentielle, a annoncé Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel, samedi 18 mars.

Les trois derniers candidats à entrer dans la course sont Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste) qui s’était inquiété de sa capacité à obtenir ses parrainages jusqu’aux derniers jours de collecte, Jacques Cheminade (Solidarité et progrès) et Jean Lassalle (Résistons). Ils obtiennent respectivement 573, 528 et 708 parrainages, selon le dernier décompte publié par le Conseil constitutionnel.

Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière)

François Asselineau (Union populaire républicaine)

Jacques Cheminade (Solidarité et progrès)

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France)

François Fillon (Les Républicains)

Benoît Hamon (Parti socialiste)

Jean Lassalle (Résistons !)

Marine Le Pen (Front national)

Emmanuel Macron (En marche !)

Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise)

Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste)

 

Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière)

La candidate de Lutte ouvrière (LO), Nathalie Arthaud, va vivre sa deuxième campagne présidentielle, après celle de 2012. Elle avait alors obtenu 0,56 % des voix. Quatre ans plus tôt, en 2008, elle était devenue porte-parole nationale de LO, succédant à la figure emblématique du parti trotskiste, Arlette Laguiller. En 2009 et 2014, elle a été candidate aux élections européennes, où elle a obtenu respectivement 0,84 % et 0,85 % des voix. Elle s’est présentée également aux élections législatives de 2012 en Seine-Saint-Denis, où elle a réuni 2,47 % des suffrages.

Son but : « Faire entendre le camp des travailleurs. » L’enseignante en économie de 47 ans entend incarner une « candidature de classe » qui « permettra aux travailleurs, aux chômeurs, aux exploités de défendre leurs intérêts, à l’opposé de ceux du patronat et des actionnaires qui encaissent des millions et des millions ».

 

François Asselineau (Union populaire républicaine)

Sa capacité à rassembler les 500 parrainages nécessaires à être candidat à la présidentielle constitue l’une des surprises de cette campagne. François Asselineau, 59 ans, est diplômé d’HEC et de l’Ecole nationale d’administration (ENA). Il a débuté sa carrière comme inspecteur des finances puis travaille au sein de plusieurs cabinets ministériels dans les années 1990. Il a fait partie, en 1999, du Rassemblement pour la France et l’indépendance de l’Europe (RPF), fondé par Charles Pasqua et Philippe de Villiers puis, en 2004, de l’Union pour un mouvement populaire (UMP). Il en a démissionné en 2006, « par opposition à sa ligne européenne et sa position d’alignement sur les Etats-Unis ».

En 2007, il a fondé l’Union populaire républicaine (UPR), un mouvement souverainiste militant pour la sortie de l’Union européenne. Il a été candidat à l’élection présidentielle de 2012 mais n’a recueilli que 17 signatures et échoué donc à se présenter. Cinq ans plus tard, il y est parvenu. La mesure phare de son programme est le « Frexit », la sortie de la France de l’Union européenne.

 

Jacques Cheminade (Solidarité et progrès)

A 75 ans, il est le doyen de cette élection présidentielle. Jacques Cheminade, qui se veut le candidat « anti-système », est diplômé d’HEC et énarque. Sa rencontre avec le sulfureux homme politique américain Lyndon LaRouche, classé à l’extrême droite, a donné un virage politique à sa carrière. Il a fondé, en 1996, son parti groupusculaire, Solidarité et progrès, proche de cet idéologue américain complotiste, homophobe et climatosceptique.

Dans son programme, M. Cheminade prône la sortie de l’Union européenne, de l’OTAN, de la zone euro et le retour au franc. Il défend aussi très sérieusement l’idée de coloniser la Lune, en vue d’explorer la planète Mars. Ce candidat est un habitué de l’exercice : en 1981 et 1988, il a échoué deux fois à réunir 500 parrainages avant d’y parvenir en 1995, pour finalement obtenir 0,28 % des voix (et voir ses comptes de campagne invalidés) et en 2012 (0,25 %). En 2002 et 2007, il a tenté à nouveau d’être candidat, sans toutefois parvenir à réunir le nombre de signatures nécessaire.

 

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France)

Ancien membre du RPR, du RPF et de l’UMP, Nicolas Dupont-Aignan quitte le parti en 2007 sur fond de désaccord avec Nicolas Sarkozy, à la veille de la désignation de ce dernier comme candidat pour la présidentielle de 2007. Il fonde, dans la foulée, le parti politique souverainiste Debout la République, qui deviendra Debout la France en 2014.

A 57 ans, il est maire d’Yerres (Essonne) depuis 1995, député de l’Essonne depuis 1997 et président de la communauté d’agglomération du Val d’Yerres Val de Seine. Diplômé de l’Ecole nationale d’administration, il a exercé dans plusieurs cabinets ministériels et dans plusieurs cabinets, dont celui de François Bayrou (1993 et 1994) lorsqu’il est ministre de l’éducation, et celui de Michel Barnier (1994 et 1995) lorsqu’il est ministre de l’environnement. Candidat à l’élection présidentielle pour la troisième fois – il avait obtenu 1,79 % des voix au premier tour en 2012 – il espère, en se revendiquant du gaullisme, « tracer son chemin » entre Mme Le Pen et M. Fillon, « entre la rupture dans le drame et la fausse rupture ».

 

François Fillon (Les Républicains)

Conseiller municipal, conseiller régional, député, sénateur, ministre, premier ministre. Depuis son entrée en politique à la fin des années 1970, il n’est guère d’échelon de pouvoir que François Fillon n’ait gravi. Sauf la présidence de la République, qu’il brigue après avoir été le vainqueur surprise de la primaire à droite, en novembre. Mais le député de Paris voit sa campagne bouleversée par l’affaire de l’emploi présumé fictif de sa femme, Penelope, comme assistante parlementaire. Affaire dans laquelle il est mis en examen depuis le 15 mars, alors même qu’il avait dit qu’il avait qu’il renoncerait à sa candidature si une telle situation devait se présenter.

M. Fillon a pris le parti de présenter un programme de « rupture » avec des mesures d’inspiration très libérale : fin des 35 heures, retraite à 65 ans, suppression de 500 000 fonctionnaires et de l’ISF, refonte du code du travail ou encore réforme de l’Assurance-maladie.

 

Benoît Hamon (Parti socialiste)

Lui aussi est l’un des vainqueurs surprise des primaires organisées par les partis. En janvier, l’ancien frondeur du gouvernement l’a emporté face à Manuel Valls au second tour de la primaire à gauche, faisant de lui le successeur du Parti socialiste à François Hollande pour briguer l’investiture suprême. Son ancrage à gauche, Benoît Hamon le revendique depuis sa jeunesse. Très tôt, il milite au sein de SOS Racisme avant de prendre sa carte à l’UNEF, principal syndicat étudiant, duquel il est resté proche.

Ministre délégué à l’économie sociale et solidaire (2012-2014), puis de l’éducation nationale (avril-août 2014), M. Hamon compte se démarquer du quinquennat écoulé. Il a notamment fait campagne sur une mesure forte : la mise en place d’un revenu universel d’existence. Il portera, outre les couleurs du parti socialiste, celles d’Europe écologie-Les Verts, Yannick Jadot qui avait gagné la primaire écologiste, ayant annoncé son ralliement à M. Hamon en février.

 

Jean Lassalle (Résistons)

Candidat depuis mars 2016, l’élu béarnais a réussi à récolter les 500 parrainages d’élus nécessaires à la dernière minute. Ex-compagnon de route de François Bayrou au Modem, Jean Lassalle va donc vivre sa première campagne présidentielle. Sous la bannière du mouvement Résistons, le candidat se définit comme le « défenseur des territoires ruraux et d’une écologie humaniste ».

M. Lassalle a été élu maire de Lourdios-Ichère, petit village des Pyrénées-Atlantiques de 160 habitants, en 1977, dès l’âge de 21 ans. Il est ensuite devenu député des Pyrénées-Atlantiques en 2002, avant d’être réélu en 2007 et 2012.

Jean Lassalle s’est notamment fait connaître pour sa grève de la faim de trente-neuf jours, en 2006, pour protester contre la délocalisation de l’usine Toyal d’Accous (Pyrénées-Atlantiques) vers le bassin de Lacq, situé 65 kilomètres.

En 2013, d’avril à décembre, il a parcouru la France à pied et fait plus de 6 000 kilomètres pour aller « à la rencontre de Français ». « Je ne pensais pas que la détestation des politiques atteindrait un tel degré », avait-il constaté à la fin de cette marche. Il s’est par ailleurs fait remarquer en début d’année pour avoir rencontré Bachar al-Assad pendant plus d’une heure, à Damas, avec deux députés Les Républicains.

 

Marine Le Pen (Front national)

La présidente du Front national aborde sa deuxième campagne présidentielle après avoir, en 2012, obtenu 17,90 % des voix au premier tour. Avant d’entamer une carrière politique, la fille de Jean-Marie Le Pen a été avocate au barreau de Paris, avant de rejoindre le Front national en tant que directrice juridique. En 1998, Mme Le Pen devient également conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais et en 2004, elle est élue députée au Parlement européen où elle sera réélue en 2009 et 2014.

Marine Le Pen a succédé à son père en prenant la tête du Front national en 2011. Elle est aujourd’hui en tête des intentions de vote, avec un programme plaidant la préférence nationale et la sortie de l’euro, et voit également sa campagne marquée par plusieurs enquêtes judiciaires visant son parti et son entourage.

 

Emmanuel Macron (En marche !)

« Ni de droite, ni de gauche », jamais élu mais ancien ministre, le plus jeune des candidats à l’élection présidentielle est aujourd’hui l’un des favoris du scrutin. Diplômé de l’Ecole nationale d’administration, Emmanuel Macron commence sa carrière dans l’administration publique comme inspecteur adjoint des finances et débute un parcours éclair : en 2008, il devient le rapporteur adjoint de la commission Jacques Attali, installée pour relancer la croissance économique du pays. Juste après, il rejoint la banque Rothschild, où il est rapidement promu associé-gérant. Le surnom de « banquier-de-chez-Rothschild » lui collera à la peau.

En 2012, Emmanuel Macron réintègre la fonction publique et est nommé secrétaire général adjoint de l’Elysée avant de rejoindre Bercy comme ministre de l’économie, où il donnera son nom au projet de loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques. Alors qu’il est encore ministre, il lance en avril 2016 le mouvement En marche ! et démissionne du gouvernement le 30 août, avant de déclarer officiellement sa candidature.

 

Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise)

Pour la deuxième fois, Jean-Luc Mélenchon espère faire entendre une nouvelle voix à gauche en se présentant à l’élection présidentielle. Longtemps membre du PS auquel il s’oppose, Jean-Luc Mélenchon a été tour à tour conseiller général de l’Essonne (1985-1992 et 1998-2004) et sénateur de l’Essonne (1986-2000 et 2004-2009). Sous le gouvernement de Lionel Jospin, le candidat de La France insoumise a été ministre délégué à l’enseignement professionnel entre 2000 et 2002.

Après l’élection présidentielle de 2002, Jean-Luc Mélenchon fonde, avec Henri Emmanuelli, Nouveau monde, un courant situé à gauche du PS. Il fera ensuite campagne pour le non en 2005 au référendum du projet de traité constitutionnel européen. Dénonçant la « dérive libérale » du parti et très critique envers François Hollande, il quitte le PS en 2008 avec le député du Nord Marc Dolez. Les deux élus fondent dans la foulée le Parti de gauche. M. Mélenchon, eurodéputé depuis 2009, sera ensuite candidat à l’élection présidentielle de 2012 sous la bannière du Front de gauche où il arrive 4e, avec 11,10 % des voix. En 2017, c’est sous une nouvelle bannière, celle de La France insoumise, qu’il est candidat, avec un programme marqué par davantage d’idées écologistes

 

Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste)

C’est passé de justesse pour Philippe Poutou. Le candidat du Nouveau parti anticapitaliste a réuni in extremis les signatures d’élus, ce qui lui permet d’entamer sa deuxième campagne présidentielle.

A tout juste 50 ans, Philippe Poutou va tenter de faire mieux qu’en 2012, quand il avait rassemblé 411 160 voix au premier tour (1,15 %). Comme il y a cinq ans, sa campagne s’annonce encore difficile, avec la concurrence de Jean-Luc Mélenchon, qui attire sur sa candidature des voix d’extrême gauche. Mais avec son style décontracté et sa parole sans langue de bois, le candidat a, depuis 5 ans, gagné en notoriété… et en sympathie.

Militant d’extrême gauche de longue date, le candidat a fait ses premières armes chez Lutte ouvrière avant de rejoindre la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), devenue le Nouveau Parti anticapitaliste en 2009. Mécanicien chez Ford, à Blanquefort (Gironde), où il est syndicaliste CGT, il lutte toujours contre la fermeture de son usine.

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19 mars 2017

La une de Libération de demain matin

19 mars 2017

Aujourd'hui, Dimanche, c'est permis...

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19 mars 2017

Entre Bastille et République, Mélenchon réussit son pari

Par Raphaëlle Besse Desmoulières

Le candidat de La France insoumise a réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes, samedi à Paris, pour une VIe République.

« On l’a fait ! » A la tribune, Charlotte Girard, l’une des proches de Jean-Luc Mélenchon, annonce que 130 000 personnes ont répondu à l’appel du candidat de La France insoumise à venir défiler, samedi 18 mars à Paris, pour une VIe République. Dans la foule massée face à elle, un souffle de plaisir traverse les rangs, et les applaudissements fusent.

Le leader de la gauche radicale, lui aussi, savoure le moment. A la peine dans les sondages et peu audible ces dernières semaines, Jean-Luc Mélenchon a réussi son pari. Et à l’heure où Benoît Hamon réunit ses partisans, dimanche 19 mars à Bercy, le député européen a donné à voir une démonstration de force.

Devant la Bastille deux jeunes militants s'embrassent. | LAURENCE GEAI POUR LE MONDE

Dans le cortège qui le mène de la place de la Bastille à celle de République, il sait déjà que sa marche est un succès, comparable à celle qu’il avait convoquée il y a cinq ans sur le même mot d’ordre et qui avait constitué un tournant dans sa campagne. En 2012, celui qui était alors le candidat du Front de gauche avait revendiqué 120 000 personnes. « Cela témoigne de la permanence d’une force. Tout ça ne sort pas de l’œuf. C’est 5 ans de travail », confie-t-il au Monde.

« Une force propulsive pour la suite »

A ses côtés, plusieurs personnalités : la philosophe belge Chantal Mouffe, l’ancien leader CGT des Continental, Xavier Mathieu, le communiste Pierre Laurent, la porte-parole d’Ensemble Clémentine Autain ou encore le député Europe Ecologie-Les Verts Sergio Coronado. Et bien sûr son premier cercle : Alexis Corbière, son porte-parole, Manuel Bompard, son directeur de campagne ou encore Eric Coquerel, qui lui a succédé à la tête du Parti de gauche.

« Comme en 2012, on va en faire le plus gros rassemblement de la campagne, c’est une force propulsive pour la suite », assure le conseiller régional d’Ile-de-France. « C’est de nature à donner un élan à la candidature. Prendre la rue, c’est quelque chose de positif, de populaire », ajoute Mme Autain.

Le carré VIP est parti en retard, a perdu la tête de cortège et finira par renoncer à rattraper les premiers manifestants. Parmi les dizaines de milliers de personnes présentes, chacun est venu avec sa pancarte où il était inscrit un point du programme du candidat de La France insoumise : « Droit de vote à 16 ans », « suppression du Sénat », « fin du contrôle au faciès », « inéligibilité des corrompus ».

Des militants pendant le discours de Jean-Luc Mélenchon, place de la République. | LAURENCE GEAI POUR LE MONDE

Les bonnets phrygiens, rouge et frappés de la cocarde tricolore, ont également refait leur apparition. Et n’en déplaise à l’ex-socialiste qui avait appelé les militants des partis politiques à défiler en queue de cortège, des drapeaux du Parti communiste, du Parti de gauche, d’Ensemble se sont mêlés aux drapeaux français, particulièrement nombreux.

Appel à abolir « la monarchie présidentielle »

Quand Jean-Luc Mélenchon parvient enfin à rallier la place de la République, il est déjà largement en retard sur le timing prévu. Le candidat de La France insoumise s’avance sur scène en rendant hommage au lion qui trône au pied de la Marianne et dont « l’auteur a voulu qu’il symbolise le suffrage universel ». Et que dire de cette statue de bronze qui le domine et qui « porte fièrement le bonnet des affranchis, celui de la liberté retrouvée et de la servitude rompue » ? « Nous la faisons nôtre ! », s’exclame le tribun de la gauche radicale.

Pendant plus d’une heure, le député européen a déroulé un discours centré autour de cette VIe République qu’il veut mettre en place, souhaitant abolir « la monarchie présidentielle » et cette Ve République mise en place par l’homme néanmoins « exceptionnel » qu’était le général de Gaulle.

Les organisateurs affirment que 130 000 personnes ont fait le déplacement. | LAURENCE GEAI POUR LE MONDE

M. Mélenchon a mis en garde les Français contre les « pouvoirs incroyables » de l’actuelle Constitution et les a appelés à ne pas les déléguer à « des apprentis sorciers ». S’il n’a pas cité les noms de Marine Le Pen, François Fillon ou Emmanuel Macron, ses adversaires étaient clairement désignés.

« Ne confiez pas, fut-ce pour une période transitoire, de tels pouvoirs à des gens déterminés à en faire l’usage (…) quand ils se prosternent devant l’ethnie ou devant l’argent », a lancé l’ex-socialiste qui propose une « issue positive » avec le bulletin de vote à son nom. « Notre marche prouve que nous sommes capables de diriger le pays », a-t-il assuré.

La Marseillaise, puis L’Internationale

Dans la nouvelle Constitution qu’il appelle de ses vœux, le candidat souhaite voir figurer plusieurs mesures : le droit de révoquer des élus en cours de mandat, le droit à l’avortement et au suicide assisté, la « règle verte » – ne pas prendre plus à la nature qu’elle ne peut reconstituer –, l’interdiction du brevetage du vivant ou encore un référendum obligatoire pour ratifier tout nouveau traité européen.

« Il faut que les bulletins de vote donnent le coup de balai qui efface tout sans exception », clame-t-il avant d’ajouter : « Dégagez ! » Et la foule de reprendre : « Dégagez ! Dégagez ! »

Jean-Luc Mélenchon quitte la scène à la fin de son discours. | LAURENCE GEAI POUR LE MONDE

La Marseillaise est entonnée a capella par un chanteur lyrique, et quand les derniers couplets ont fini de retentir, M. Mélenchon s’avance de nouveau sur scène pour appeler ses partisans à chanter L’Internationale. Cela fait bien longtemps qu’il ne l’a pas fait mais, en ce jour anniversaire de la Commune de Paris, il y a des symboles qu’on n’efface pas si facilement.

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19 mars 2017

Série de photos vue sur tumblr - j'aime beaucoup

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19 mars 2017

Gigi Hadid

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