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Jours tranquilles à Paris

19 mars 2017

Abraham Poincheval, de retour de son voyage au centre de la pierre

Par Emmanuelle Lequeux

Le plasticien revient sur son expérience, enfermé une semaine au cœur d’un rocher au Palais de Tokyo, à Paris.

Certains partent dans l’espace, pour connaître des sensations fortes. Abraham Poincheval a, lui, préféré s’emmurer, tout simplement. Une semaine passée dans une pierre, taillée à sa mesure, en plein cœur du Palais de Tokyo, à Paris.

Le jeune plasticien en est sorti il y a deux semaines avec l’impression « d’avoir pris quelque chose de très puissant », raconte-t-il à sa libération, après quelques jours de repos. « Parce qu’à l’intérieur je me sentais merveilleusement bien, mais à la sortie j’ai soudain senti une petite fatigue », s’amuse-t-il.

Le 22 février, l’artiste s’était laissé enfermer dans un rocher dans lequel il avait taillé une cavité.

Fatigué, on le serait à moins : assis dans son sarcophage en pouvant à peine faire frétiller ses doigts de pied, soumis à une diète minimale et réduit à la plus absolue solitude, il a enduré le pire (à nos yeux !) avec pour seul désir « de vivre le temps de la pierre, le temps géologique ». Et il n’a pas été déçu du voyage : « J’ai été assez étonné de la façon dont cette pièce m’a accueilli, m’a porté, dans une sorte d’hyper-réception ».

Pourtant, Poincheval n’a rien du novice en matière d’incarcération incongrue. Il lui est déjà arrivé de s’enfermer à six pieds sous terre, des jours durant, avec son complice d’antan, Laurent Tixador, de se lover dans la peau d’un ours au Musée de la chasse, ou de vivre en stylite, en haut d’une colonne.

« Jubilation intérieure »

« Mais, là, j’ai vraiment eu la sensation de partir un peu plus que d’habitude. Dans mes autres performances, il me fallait lutter, faire des exercices mentaux pour tenir, alors que là j’étais constamment dans une jubilation intérieure. Dès les premiers tests, je me suis dit : ah oui, ça envoie ! » Ça envoie même très loin, ce qui n’est pas pour surprendre ses amis géologues.

« A ma sortie, ils m’ont confié que la pierre dans laquelle je m’étais enfermée était hypercalme, qu’elle s’était construite couche par couche, en douceur, sans être jamais tourmentée. » D’où cette euphorie ? « En tout cas, à un moment, je me suis senti partir très très loin, avec mon cerveau tout malaxé, et le retour a été un peu poussif. »

Mais le Thomas Pesquet du caillou avoue néanmoins avoir « envie de tenter avec une autre roche, par curiosité ». Un institut de recherche en neurologie vient d’ailleurs de le contacter pour lui proposer de le suivre dans ses périples intérieurs.

Seul, il ne l’était pas vraiment, pour être honnête. Au fil des sept jours, les visiteurs du Palais de Tokyo venaient fréquemment lui parler. « Il y a eu beaucoup de banalités : “Comment vous faites ?”, “Que mangez-vous ?”, “Comment allez-vous aux toilettes ?”, et aussi des moments incroyables, où les gens s’abandonnaient à la pierre, me récitaient des poèmes, ou me posaient des questions sur leur vie comme si j’étais un oracle. Il fallait vraiment que je sois responsable et que je ne réponde pas n’importe quoi ! »

Voyage immobile

Son seul et unique biorythme : les bruits de l’extérieur. « C’était très beau, ces sons du béton qui rentraient dans la pierre, je regrette de n’avoir pas enregistré. » Pas étonnant que, très vite, tout se soit brouillé. « J’avais un sommeil très étrange, comme en décalage horaire. A la fin de la semaine, je sentais vraiment qu’il me devenait de plus en plus difficile de recenser le temps, et je pense qu’il m’est arrivé deux ou trois fois de prendre mon petit déjeuner en pleine nuit ! »

De là à se retrouver foudroyé par de petites angoisses ? « Pas un instant. D’habitude il y a toujours un moment où ça monte, mais là vraiment pas, ça m’a surpris. Ça m’a presque angoissé de ne pas avoir d’angoisse. »

La vraie violence, il l’a davantage connue à sa sortie. « Il y avait beaucoup de monde, et moi dans le coaltar, tout s’est retourné et a basculé. » Il lui a suffi de se requinquer quelques jours chez lui, à Marseille, et le voilà bientôt reparti pour un autre voyage immobile : à la fin du mois, il s’installe à nouveau au Palais de Tokyo (on peut l’y voir, ainsi que d’autres de ses œuvres, dans l’exposition qui dure jusqu’au 8 mai). Cette fois, il va couver des œufs, pendant trois semaines, jusqu’à l’éclosion. Et, bizarrement, ça lui fait presque plus peur…

Abraham Poincheval, Palais de Tokyo, 13, avenue du Président-Wilson, Paris 16e.

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19 mars 2017

La seine vu de la Cité de la Mode et du Design

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19 mars 2017

Coco de mer

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18 mars 2017

David Hockney

18 mars 2017

Liste officielle des 11 candidats à l'Elysée

Le conseil constitutionnel a donné la liste des onze candidats sur la ligne de départ pour l'élection présidentielle, samedi 18 mars. Jacques Cheminade, Jean Lassalle et Philippe Poutou ont obtenu leurs 500 parrainages. Ces nouveaux noms viennent s'ajouter aux huit autres candidats qui avaient déjà obtenu leurs 500 parrainages : Nathalie Arthaud, François Asselineau, Nicolas Dupont-Aignan, François Fillon, Benoît Hamon, Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.

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18 mars 2017

Extrait d'un shooting - fétichisme

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18 mars 2017

Le Bon Marché désormais ouvert le dimanche

Plus besoin d’attendre les fêtes de fin d’année ou les semaines de promotions pour aller faire ses courses au Bon Marché (VII e) le dimanche. Dès ce week-end, le grand magasin (groupe LVMH, propriétaire du « Parisien ») et la Grande Epicerie implantés dans une zone touristique internationale ouvriront désormais sept jours sur sept.

Le Bon Marché est le quatrième grand magasin de Paris, après le BHV en juillet 2016 et les grands magasins du boulevard Haussmann au mois de janvier, à signer un accord avec les syndicats pour l’ouverture dominicale. Le texte garantit le volontariat et prévoit une majoration financière de 100 % le dimanche et des contreparties financières croissantes pour le samedi (jusqu’à 75 % au-delà de 24 samedis par an) en fonction du nombre de week-end travaillés. En revanche, le travail dominical n’est pas assorti de repos compensateur. Une commission de suivi a été mise en place. L’accord signé par les partenaires sociaux prévoit aussi des créations d’emplois.

18 mars 2017

Théâtre de la Michodière

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18 mars 2017

Navette pont Charles de Gaulle entre la Gare de Lyon et la Gare d'Austerlitz

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18 mars 2017

Un Rodin inédit exposé chez Artcurial jusqu’au 28 mars

Par  Yves Jaeglé

Ils ne s’attendaient pas à une telle trouvaille. Fin 2016, des experts de la maison de ventes parisienne Artcurial sont mandatés pour un inventaire d’œuvres d’art dans une maison en Espagne. Sur un petit guéridon, dans le salon d’un appartement madrilène, ils découvrent un Rodin, « Andromède ».

Ce marbre illustrant une légende grecque, celle d’une jeune fille exposée sur un rocher et livrée à un monstre, existe en cinq exemplaires validés par Auguste Rodin (1840-1917). Trois se trouvent dans des musées  : celui consacré au sculpteur à Paris, deux autres à Philadelphie et à Buenos Aires. Le quatrième a été acquis par un collectionneur privé dont on ignore l’identité, il y a une dizaine d’années à New York, dans une vente aux enchères, pour la somme de 3 millions de dollars.

De cette cinquième Andromède, on savait seulement qu’elle avait été offerte par le sculpteur en 1888 à un ami collectionneur chilien, Carlos Morla, travaillant à l’ambassade du Chili à Paris. L’œuvre avait ensuite regagné le Chili dans les bagages de ce dernier, et était resté dans la famille.

« Andromède », qui fait partie des classiques du sculpteur, est exposée gratuitement jusqu’au 28 mars chez Artcurial (7, Rond-Point des Champs Elysées). Elle sera mise en vente aux enchères le 30 mai, lancée dans une fourchette de prix entre 800 000 € et 1,2 M €.

De 11 heures à 18 heures. Entrée libre.

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