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Jours tranquilles à Paris

24 mai 2020

Australie

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24 mai 2020

Décryptages « Les gens ont été obligés de sortir, poussés par la faim » : le Pérou englué dans la crise due au coronavirus

Par Amanda Chaparro, Lima, correspondance Le Monde

Malgré des mesures de confinement très strictes depuis neuf semaines, le pays enregistre un nombre de malades alarmant.

Dans une région du monde en passe de devenir le nouvel épicentre mondial du virus, a averti l’Organisation mondiale de la santé (OMS), avec plus de 500 000 cas diagnostiqués, le Pérou est devenu le pays le plus touché derrière le géant brésilien en Amérique du Sud. Et ce, malgré neuf semaines de quarantaine et des mesures drastiques prises dès le 15 mars – une date où le pays comptait moins d’une centaine de cas et aucun mort. « Nous vivons une situation dramatique, certains hôpitaux d’Amazonie ou du nord du Pérou se sont totalement effondrés. Il manque de l’oxygène, des lits, des médecins… », alerte Ciro Maguiña Vargas, médecin infectiologue de l’université Cayetano-Heredia de Lima et vice-président du Collège médical du Pérou.

Les derniers chiffres officiels sont alarmants. Le nombre de malades du Covid-19 a passé la barre des 100 000, pour une population de 32 millions d’habitants. On compte à ce jour plus de 3 200 morts. Quelque 7 545 patients sont hospitalisés, dont 901 en soins intensifs. Selon plusieurs sources, le décompte officiel des décès ne serait que la pointe de l’iceberg : les chiffres devraient être multipliés par trois, quatre, voire neuf selon les régions.

D’après les spécialistes sanitaires, le pic de la pandémie pourrait être atteint ces prochains jours selon les régions. Le sud du pays a été pour le moment relativement épargné contrairement au nord et à la région amazonienne, où le système de soins est au bord de la rupture. Près de 83 % des cas se concentrent dans à peine cinq régions, dont Lima, la capitale. Face à cette situation inquiétante, le chef de l’Etat, Martin Vizcarra, vient de prolonger, vendredi 22 mai, l’état d’urgence dans tout le pays jusqu’au 30 juin.

Mesures drastiques

Mais comment expliquer un tableau si sombre quand le président péruvien, contrairement à son homologue brésilien Jair Bolsonaro, a pris l’épidémie au sérieux et adopté des mesures drastiques saluées par la communauté médicale ? Le pays a fermé dès la mi-mars ses frontières terrestres, interdit les transports interprovinciaux et imposé un confinement strict. Un couvre-feu est même entré en vigueur tous les jours dès 18 heures et le port du masque a été rendu obligatoire.

Dans un premier temps, l’effort a semblé payant. Entre les mois de mars et d’avril, la courbe des contagions et des morts n’augmente que faiblement. Et puis, à partir de la mi-avril, les chiffres soudainement s’emballent.

Outre l’augmentation massive des tests qui en fait un des pays qui contrôlent le plus, la hausse brutale de la pandémie tient à plusieurs facteurs. « Les Péruviens ont tenu quatre semaines [de confinement], mais dans un pays où 70 % de la population vit du travail informel, les gens ont été obligés de sortir, poussés par la faim », explique Ciro Maguiña Vargas.

Carences du système de santé

Le gouvernement a certes réagi en débloquant des aides pour les familles les plus vulnérables. Une première allocation de 760 soles, environ 200 euros, a été distribuée à 2,8 millions de foyers. Mais l’effort a été jugé insuffisant, d’autant que nombreuses personnes n’entrant pas dans le cadre des recensements se sont retrouvées sans aucune ressource. Une allocation universelle a été mise en place quelques semaines plus tard. Mais elle n’a été pour le moment versée qu’à 140 000 personnes sur les 6,7 millions de foyers concernés. A Lima, l’Institut national de la statistique péruvien (INEI) estime que plus de 1,2 million de personnes ont perdu leur emploi au premier trimestre 2020.

La vague épidémique a également jeté une lumière crue sur les carences du système de santé. « Avec 4 % du produit intérieur brut consacré à la santé, le Pérou est un des pays d’Amérique latine qui a investi le moins dans le secteur, déplore Ciro Maguiña Vargas. Il manque plus de 11 000 spécialistes, les hôpitaux sont vieux et délabrés, le nombre de lits est largement insuffisant. » Une manière de rappeler les différences criantes entre les régions.

A Iquitos, capitale de l’Amazonie péruvienne, dans le nord du pays, les infrastructures sont défaillantes et les équipements de protection quasi absents de cette ville d’un demi-million d’habitants. On ne compte que deux hôpitaux et seulement vingt-cinq médecins encore actifs dans le centre hospitalier régional. Le personnel soignant a payé un plus lourd tribut à la pandémie : au moins treize médecins et deux infirmières ont succombé au virus ces dernières semaines.

24 mai 2020

Corée du Nord

corée du nord

La Corée du Nord veut renforcer sa “dissuasion nucléaire”. “Des mesures cruciales” ont été décidées lors de la réunion de la Commission militaire centrale sous la présidence de Kim-Jong Un, a indiqué dimanche l’agence de presse officielle KCNA, sans préciser quand cette réunion avait eu lieu. L’agence ne donne pas non plus de détails sur la nature des mesures décidées concernant la dissuasion nucléaire. Si la réunion a eu lieu ces derniers jours, ce serait la première apparition publique du dirigeant nord-coréen depuis près de trois semaines, souligne l’agence de presse sud-coréenne Yonhap. L’annonce de mesures de la direction nord-coréenne sur le nucléaire militaire intervient alors que l’administration Trump a évoqué la possibilité de réaliser le premier essai nucléaire américain depuis 1992, pour adresser un avertissement à la Russie et à la Chine, selon une information du Washington Post révélée vendredi.

24 mai 2020

Vu dans la rue - mannequin masquée

mannequin masqué

24 mai 2020

Covid-19 : cet été, sexualité rimera avec austérité

Par Maïa Mazaurette

Pandémie oblige, les aventures érotiques sont reportées à des jours meilleurs et la spontanéité en prend un coup. Transparence, prudence et romance s’annoncent comme les nouveaux piliers de la séduction, estime Maïa Mazaurette, chroniqueuse de « La Matinale ».

LE SEXE SELON MAÏA - MAÏA MAZAURETTE

L’été, saison de toutes les expérimentations érotiques ? Pas cette année ! Les rencontres comme la spontanéité sont reportées à un monde post-vaccination : non seulement la transmission du Covid-19 par la salive nous interdit de nous embrasser, mais en Chine, des chercheurs semblent avoir trouvé des traces de virus dans le sperme. Les optimistes noteront que ces menaces libèrent une autoroute pour les massages érotiques, mais en attendant, désolée : le cocktail des vacances sera l’Old Fashioned, pas le Sex on The Beach.

Toutes proportions gardées, nous voici revenus aux angoisses des années sida, quand certains refusaient même de serrer des mains. Le Covid-19 n’a d’ailleurs pas effacé le VIH de nos préoccupations : pour accompagner le déconfinement, l’association Aides vient de lancer une campagne #RetrouvonsNousProtegeonsNous. D’où un constat un peu déprimant : un vent de gravité souffle à nouveau sur le désir.

Or ce soudain retour de la gravité, en sexualité, constitue une rupture dans la promesse. Nous préférons considérer les aventures érotiques comme un territoire d’absolue légèreté : notre idéal d’une première nuit amoureuse, c’est qu’elle se passe sans accroc (pour ne pas dire : sans cerveau). Tout ce qui abîme cette fluidité est suspect, même quand les précautions sont nécessaires ou éthiques : on avait observé les mêmes réticences avec le préservatif (« qui ruine tout ») ou le consentement (« qui casse l’ambiance »).

La gravité fait mauvais ménage avec la sexualité : elle grignote les libidos les plus solides, atomise les érections, contraint au repli. Symboliquement, c’est encore pire : jusque dans notre langage, les galipettes et la bagatelle évoquent un monde de désinvolture. Qu’on grimpe aux rideaux ou qu’on s’envole au septième ciel, c’est l’apesanteur qui nous guide. Qu’on fusionne avec notre partenaire, et nous voici même débarrassés des limites de notre corps, flottant tels de purs esprits !

Ce retour de gravité est d’autant plus incontournable qu’il met dans le même panier les pratiques soft et les pratiques (considérées comme) hard : en 2020, le tendre baiser avec son amoureux devient potentiellement aussi dangereux qu’une pénétration vaginale avec un parfait inconnu. On peut mourir. On peut tuer. Repose en paix, insouciance !

Si la situation perdure, une génération entière pourrait bien tergiverser avant d’embrasser ou d’enlacer quelqu’un lors d’un premier, deuxième ou quarantième rendez-vous. Avec une conséquence logique : même si les moins frileux d’entre nous sont prêts à reprendre les rencontres « physiques », il y a fort à parier que la spontanéité des rapports va avoir du plomb dans l’aile. Cette évolution s’articulera alors autour de plusieurs axes : transparence, prudence, romance (mères co-parentes de sûreté).

1. Transparence : oubliez le flou artistique

Dans The Atlantic, la journaliste Ginny Hogan évoque ainsi la fin du « casual dating » – l’art typiquement américain du papillonnage, qui permet aux amants de faire connaissance sur la durée tout en gardant leurs options ouvertes. Aujourd’hui, plus question de rester le cul entre deux chaises ! On est soit célibataire, soit en couple – et entre ces deux mondes, les frontières restent étanches.

Pour accéder au couple, il faudra non seulement montrer patte blanche, mais peut-être faire des tests… comme quand on arrête le préservatif. En espérant que personne ne se mette à exiger la copie intégrale du dossier médical ! Prévoyons aussi une solide dose de patience, pas forcément désagréable. On peut trouver érotique de s’attendre, de faire monter la pression à distance – comme dans les romans de Jane Austen. Si faire connaissance plus longtemps constitue un sacerdoce, l’affaire est de toute manière mal engagée !

2. Prudence : après le « slow sex », la « slow séduction »

En revanche, il y a fort à parier que le ralentissement de nos vies sexuelles se double d’une grande prudence, donc de gros gestes barrières à l’entrée. Parmi les lecteurs et lectrices qui m’envoient des messages, plusieurs m’ont confié qu’ils auraient des rapports sexuels « seulement si ça en vaut la peine »… Et c’est bien normal : en ce moment, on a besoin d’être rassurés. Cette réassurance devrait entraîner une sélection drastique des partenaires, avec une prime aux prétendants, justement, les plus sérieux.

En corollaire, on peut prévoir une accentuation de la « privatisation de la rencontre » chère à la sociologue Marie Bergström, car les rencontres dans des lieux privés (au travail, chez des amis…) permettent de limiter les risques. Ce rétrécissement du nombre de partenaires potentiels produit moins de mixité sociale… mais on aurait tort de mettre sur le dos du Covid-19 une tendance déjà enclenchée il y a longtemps (les couples français sont très homogames, c’est-à-dire qu’ils se marient le plus souvent dans leur classe sociale).

3. Romance : « Love is in the air »

Cette sélection passera par un retour en grâce des sentiments : s’il paraît téméraire de tomber le masque pour un demi-orgasme alcoolisé, il demeure socialement acceptable de risquer sa santé pour le grand amour. Et les romantiques parmi nous, injustement méprisés hier (« arrête avec ton sentimentalisme béat, Jean-Patrick »), pourraient être les mieux armés face aux défis de l’été. Les représentations culturelles valident d’avance leur choix : pour prendre un risque vital, il faut de l’amour, parce que l’amour est plus fort que la mort (n’essayez pas de reproduire cette cascade à la maison).

Ce retour du romantisme est encore augmenté par la présence d’un élément narratif incroyablement propice à la cristallisation : l’obstacle. Citons encore une sociologue, en l’occurrence Eva Illouz, sur France Culture le 14 février 2019 : « On peut dire que l’idée de grand amour, c’est une idée de société où la relation entre les jeunes gens est très régulée. » Ici, la pandémie et les interdictions de déplacement font office de régulateurs.

Par ailleurs, le risque est lui-même lié à l’excitation sexuelle. Non seulement le désir favorise la mise en danger (Archives of Sexual Behavior, 2016), mais l’autre devient terriblement désirable justement parce qu’il incarne un danger (jurisprudence Twilight… ou Tristan et Iseult). La boucle est bouclée.

Le désir sexuel recouvre alors son potentiel de transgression, comme les données les plus récentes l’ont confirmé. Ainsi les personnes confinées loin de leur partenaire ont-elles volontiers « oublié » les règles du confinement (52 % de resquilleurs dans cette catégorie, contre 37 % chez les célibataires et 29 % chez les couples cohabitants, selon des chiffres récents Ifop/Charles.co).

Enfin, du côté des pratiques, à quoi s’attendre ? Le retour en grâce de l’amour avec un grand A devrait s’accompagner d’un retour du cool pour le baiser avec un grand B – réinvesti comme un espace fantasmatique interdit, donc hautement convoité. On s’arrêtera au b.a.-ba : à la lettre C, il y a le Covid…

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24 mai 2020

Extrait d'un shooting

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24 mai 2020

Catherine Deneuve rend hommage à Michel Piccoli : "une sensibilité délicate et brusque"

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PAR Jean-Marc Lalanne

L'actrice évoque pour nous son long compagnonnage de cinéma avec Michel Piccoli. Ensemble, ils ont tourné avec Bunuel, Demy, Varda, Ferreri, Cavalier, Ruiz, Oliveira...

"Michel et moi avons tourné beaucoup de films ensemble. Onze me semble-t-il. Ça a créé un lien assez fort entre nous, mais que je ne qualifierais pas d’amitié, car nous nous sommes assez peu vus en dehors de ces tournages. Mais notre complicité dans le travail était très forte et elle s'est prolongée sur un temps très long. Nous adorions nous retrouver. Un lien intime, une compréhension mutuelle, un amusement à être ensemble, se remettaient immédiatement en place à chaque fois que nous tournions ensemble.

"J’appréciais beaucoup son humour, son charme, sa malice"

Il faut dire que durant les premières années de ma carrière, nous avons vraiment fait beaucoup de films en commun. Le premier, c’était Les créatures d’Agnès Varda (1965). J’étais vraiment au début de ma carrière, et je ne garde pas un très bon souvenir de ce tournage. Le film n’est pas très réussi je crois, même si j’aimais beaucoup Agnès et que j’adore certains de ses autres films. En revanche, Michel et moi nous sommes d’emblée très bien entendus. J’appréciais beaucoup son humour, son charme, sa malice, une forme de réserve aussi. Bien sûr, j’ai beaucoup entendu parler de ses colères terribles, où il se mettait à hurler sur son entourage. Mais étrangement en onze films, je n’en étais jamais été témoin. Et bien sûr jamais non plus l’objet. Avec moi, il a toujours été d’un tempérament assez égal.

Ensuite, il y a eu Les demoiselles de Rochefort (Jacques Demy, 1967), qui est en revanche un souvenir de tournage merveilleux. Mais nous nous sommes finalement assez peu vus, car l’essentiel de ses scènes était avec ma sœur Françoise (Dorléac). Dans les semaines qui ont suivi la fin du tournage des Demoiselles..., nous avons enchaîné avec un troisième film en commun : Belle de jour de Luis Bunuel. Nous avions cette fois un nombre important de scènes en commun. A ce moment-là, Michel était au début de sa liaison avec Juliette Gréco. Plusieurs scènes étaient tournées en province, notamment dans le Sud-Ouest. Juliette nous avait accompagnés. Je prenais beaucoup de plaisir à les observer. Je me souviens que Michel était très précautionneux avec elle, et en même temps il y avait entre eux une atmosphère extrêmement blagueuse, une joute perpétuelle. Ils se mesuraient sans cesse l’un à l’autre sur le terrain de l’ironie, de la dérision. C’était très charmant.

"Un homme que j'aurais pu aimer"

Après il y a eu Benjamin ou les mémoires d’un puceau de Michel Deville (1968). Et puis surtout La chamade d’Alain Cavalier (1968). C’est probablement le tournage sur lequel nous avons été le plus proches. Nous avions beaucoup de scènes ensemble. Cela tenait aussi à la nature de ce que nous devions jouer : une intimité de couple très forte. Tout à coup, il devenait un homme que j’aurais pu aimer. C’est un souvenir très intense La chamade, et un film que j’aime beaucoup.

Quelques années plus tard, au début des années 70, nous avons fait encore deux films ensemble, tous de Marco Ferreri : Liza (1972), où Michel n’avait qu’une scène, et Touche pas la femme blanche (1974). Marcello (Mastroianni, son compagnon à l’époque, N.D.L.R.) était très proche de Ferreri, Michel aussi. Nous étions dans un environnement proche. Michel, Marcello et Marco Ferreri ont aussi tourné La grande bouffe à ce moment-là. Et puis étrangement vingt ans sont passés sans qu’on ne nous propose de films en commun.

"Nous nous sommes beaucoup amusés"

A partir des années 90, nous nous sommes donc retrouvés quelquefois, mais souvent le temps d’une scène, de façon un peu courte, parce que, lui ou moi selon les cas, ne faisions qu’une participation au film : Les 101 nuits d’Agnès Varda (1995), Généalogies d’un crime de Raul Ruiz (1997) où nous nous sommes beaucoup amusés, Je rentre à la maison de Manoel de Oliveira (2001), Les lignes de Wellington de Valeria Sarmiento (2012), qui est notre dernier film en commun.

En tant que personne, sa sensibilité, à la fois délicate et par moments assez brusque, me plaisait beaucoup. Bien sûr, je l’aimais aussi énormément comme acteur. Son jeu était extrêmement subtil. Et surtout, presque toujours, remarquablement ambigu."

Propos recueillis par Jean-Marc Lalanne

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24 mai 2020

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24 mai 2020

JDD - Le Journal du Dimanche

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24 mai 2020

Erquy - Parc éolien : la mobilisation d’Erquy n’a pas échoué

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Pas de manifestation, samedi matin, plage du centre, à Erquy (22), mais l’échouage exceptionnel de neuf bateaux de pêche pour protester contre le projet de parc éolien, le tout devant plus d’une centaine de personnes, dispersées le long du boulevard de la Mer, sous la surveillance de 12 gendarmes postés à terre et en mer.

« Ces neuf bateaux de pêche artisanale, échoués, ici, sur la plage du centre d’Erquy, c’est l’image de ce que pourrait bel et bien devenir la pêche à Erquy, une pêche à terre, si le projet de parc éolien dans la baie de Saint-Brieuc est maintenu dans sa forme actuelle ! », explique Julien Tréhorel aux médias venus en nombre, à la suite de l’appel à manifester lancé par l’Adeppa-GNB (Association de défense de l’environnement et de promotion de la pêche artisanale dans le golfe normand breton), l’association qu’il préside.

Une solution énergétique en accord avec tous

Pour le patron pêcheur de l’Intrépide, il faut rester mobilisés. « Rien n’est joué. Les marins-pêcheurs ne sont pas contre l’éolien mais bien contre ce projet dans la baie de Saint-Brieuc et contre les conditions dans lesquelles il est prévu qu’il se fasse. D’autres solutions existent, un parc éolien flottant notamment pourrait être une de ces solutions », rappelle Julien Tréhorel. « Malheureusement, les marins-pêcheurs, jusqu’ici, ne sont pas consultés. Lundi prochain, par exemple, aucun d’entre nous n’a été convié à la réunion prévue à Saint-Brieuc entre le comité départemental des pêches et le préfet ! ».

Sur et devant la plage du centre d’Erquy, samedi matin, nombreuses sont les personnes à s’être déplacées, en veillant aux règles sanitaires en vigueur, pour dire non au projet éolien. « Je vis ici toute l’année, face au Cap d’Erquy-Cap Fréhel, labellisé Grand Site de France », explique cette Rhoeginéenne. « J’achète mon poisson plusieurs fois par semaine aux marins-pêcheurs locaux… Je suis contre ce projet éolien qui menace le tourisme et la pêche ! C’est une aberration, surtout après ce qu’on vient de vivre ! Comment voulez-vous continuer à consommer local alors ? Et vous croyez que les touristes vont avoir envie de venir sur une plage sous laquelle passeront 150 km de câbles de plusieurs milliers de volts face à un parc d’éoliennes ! »

« Et contrairement à ce qu’on a voulu nous faire croire, il n’y aura aucun emploi à être créé dans la région grâce à ce parc éolien qui, en revanche, va détruire les fonds marins », ajoute Katherine Poujol, la présidente de l’association Gardez les Caps, très remontée. « Depuis le début de ce projet, les irrégularités se succèdent. Les recours sont déboutés à chaque fois. C’est inadmissible. Le droit des pêcheurs n’est même pas reconnu ! ».

Les relevés sur la plage de Caroual ont débuté

Du côté des associations environnementales comme du côté des marins-pêcheurs et des riverains, on a l’impression que le projet avance à marche forcée. « Lundi dernier, le Geo Ocean IV, le navire chargé de sonder les fonds a rebroussé chemin mais, jeudi dernier, jour férié qui plus est, dès 8 h, les riverains de la plage de Caroual ont vu deux techniciens de GEOxyz (une société spécialisée dans les relevés hydrographiques et topographiques) à pied d’œuvre dans le prolongement du ruisseau de Lanjourian. Un comble ! », ne décolère pas Katherine Poujol. « Le conseil municipal d’Erquy ne les a pas autorisés à installer un camp de base sur la plage alors ils sont venus avec une camionnette ! Pourtant, tant qu’il y a le recours déposé par le collectif des pêcheurs artisans auprès du tribunal de l’Union européenne, le projet et les aides d’État sont illégaux. »

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