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Jours tranquilles à Paris

27 mai 2020

Roy Stuart

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26 mai 2020

Présidentielle américaine : Joe Biden fait une apparition publique pour la première fois en dix semaines.

Accompagné de sa femme Jill, le visage recouvert d’un masque noir, l’ancien vice-président américain s’est rendu à quelques pas de son domicile dans le Delaware pour déposer une gerbe de fleurs devant un monument à la mémoire de soldats américains, à l’occasion du Memorial Day, jour férié aux États-Unis. Depuis le début de la crise du Covid-19, le candidat démocrate de 77 ans mène une campagne virtuelle tandis que son adversaire républicain Donald Trump n’a pas hésité lui, à se rendre, ces dernières semaines, dans les Etats clés du scrutin de novembre, dans le Michigan, en Pennsylvanie et en Arizona. Un déséquilibre médiatique qui inquiète le camp démocrate. “Sans l’organisation d’événements publics, certains craignent” que Joe Biden ne finisse par avoir du mal à “transmettre un message efficace”, explique le New York Times.

26 mai 2020

Géopolitique - Le retrait des États-Unis du traité “Ciel ouvert” place la Russie devant un choix difficile

poutine33

VZGLIAD (MOSCOU)

Washington se retire du traité “Ciel ouvert” (Open Sky), qui permet aux pays signataires d’effectuer des vols d’observation au-dessus de leurs territoires. Pourquoi les États-Unis ont-ils pris une telle décision et en quoi est-ce dangereux pour les intérêts militaires russes ? Les réponses du site russe Vzgliad, proche des positions du Kremlin.

Le traité “Ciel ouvert”, signé en 1992, établit globalement le cadre suivant : chaque pays signataire [35 États, dont la Russie, les pays membre de l’OTAN, mais aussi la Biélorussie, l’Ukraine, la Géorgie] bénéficie d’un quota de survols des territoires des autres pays signataires à l’aide d’avions équipés d’appareils photographiques et autres systèmes d’observation, avec bien entendu l’obligation de laisser les autres pays survoler son territoire aux mêmes conditions. Ces mesures visent à réduire les tensions entre la Russie, les pays européens, les États-Unis et d’autres nations. Et elles y parvenaient en effet.

Conformément à ce traité, la Russie avait droit à un nombre donné de vols de reconnaissance au-dessus du territoire américain et des autres pays de l’OTAN, et devait en échange autoriser les Américains et leurs alliés à survoler son territoire. Il faut dire que ces survols étaient véritablement utiles pour la sécurité de la Russie, car ils permettaient de récolter des informations militaires importantes sans courir de risque.

Comme souvent, les critiques à l’égard du traité “Ciel ouvert” sont venues d’abord des Occidentaux et de leurs alliés. En 2014, les États-Unis ont annulé un de leurs survols de la Russie, puis ont tenté d’entraver la mission de reconnaissance russe au-dessus de leur territoire à cause du lancement du tout nouvel appareil russe Tu-214ON, qui poussait au maximum les limites technologiques fixées par le traité. Ces problèmes n’avaient pas conduit alors à la dissolution du traité.

En 2016, la Turquie, avec qui nos relations étaient au plus bas à la suite de la destruction d’un de nos bombardiers par l’armée turque, avait interdit à la Russie d’effectuer un vol de reconnaissance prévu par le traité au-dessus de son territoire.

La Russie accusée de “transgressions” depuis 2019

En 2019, les Américains se sont livrés à une nouvelle série d’accusations. D’après eux, la Russie interdisait les survols à moins de dix kilomètres des frontières de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud [deux régions de Géorgie autoproclamées indépendantes depuis 1992], ainsi qu’au-dessus de Kaliningrad [enclave russe en Europe du Nord]. En outre, ils accusaient la Russie d’outrepasser les conditions du traité en se servant de ces vols pour récolter des informations sur les infrastructures vitales sur le sol américain.

En réalité, tout cela n’était une fois de plus que l’expression de l’hypocrisie américaine. Les vols à proximité de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie auraient de toute évidence permis aux États-Unis de transmettre des informations sensibles à la Géorgie, ce qui aurait pu mettre en danger les soldats russes stationnés dans ces deux pays et plus largement dans la zone. De plus, l’idée même que les Américains soient tellement intéressés par l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud est risible. Il ne s’agissait manifestement que d’un prétexte.

Concernant les problèmes avec Kaliningrad, la responsabilité en revenait à la Pologne, qui planifiait ses survols de telle manière que les vols commerciaux étaient impactés, et qui refusait de changer d’un iota son approche du traité “Ciel ouvert”. D’ailleurs, lorsque l’on connaît le niveau de “modération” de la Pologne, on imagine aisément que les informations recueillies lors de ces survols de Kaliningrad auraient été utilisées à des fins de provocation militaire, surtout au vu de l’armement excessif de la Pologne. Il a donc fallu introduire une limitation du secteur de survol.

Une réaction du Kremlin s’impose

Quant aux prétendues “transgressions” des termes du traité de la part de la Russie dans ses observations des infrastructures américaines, cela est techniquement impossible, et, comme souvent avec les accusations américaines, aucune preuve ne venait les étayer. Toujours est-il que les Américains ont commencé à préparer leur retrait du traité précisément en 2019.

Et voilà donc que le 21 mai 2020 Trump annonce que les États-Unis quittent le traité, officiellement en raison de violations de la part de la Russie. Précisons que les autres signataires (y compris les membres de l’OTAN) ne parlent pas de quitter le traité. La Russie non plus pour l’instant, même si elle ne peut pas rester sans réagir face à cette nouvelle incartade américaine.

Un avantage militaire de Washington sur la Russie

La première conséquence évidente pour notre pays est que nous n’aurons plus la possibilité de contrôler les sites militaires sur le sol américain. De plus, cet inconvénient serait pour l’instant unilatérale – à en croire certains responsables politiques américains, le traité ne leur sert à rien puisqu’ils ont d’autres moyens de surveiller le territoire russe. Notamment à l’aide d’appareils-espions ou d’appareils commerciaux en orbite qui fournissent des images satellites. La Russie se trouverait donc en défaut, car elle ne possède pas de déploiement de satellites comparable à celui des Américains. En fait, tout cela revient à constater que les États-Unis veulent simplement s’assurer un avantage militaire. Mais ce n’est pas tout.

Théoriquement, la Russie peut continuer ses vols de reconnaissance au-dessus des pays européens membres de l’OTAN qui restent signataires du traité. Bien entendu, la possibilité de réaliser des vols d’observation en Europe est essentielle pour notre sécurité. Mais dans la pratique tout cela reviendrait à “jouer contre notre camp”. Chacun sait que les pays européens sont dépendants des États-Unis et répondent sans sourciller à la plupart de leurs demandes. Les Européens ne pourraient-ils donc pas continuer à fournir aux États-Unis toutes les informations recueillies lors de leurs vols, voire à survoler des zones à la demande des Américains ? C’est probable, voire certain.

Moscou réduite à choisir le moindre mal

Les services de renseignements au sein de l’OTAN travaillent ensemble ; ajoutons à cela la relation historiquement privilégiée qu’entretient avec les États-Unis la Grande-Bretagne, membre du traité. Donc, dans les faits, les États-Unis pourront disposer de toutes les informations concernant la Russie comme lorsqu’ils effectuaient des survols. Contrairement à la Russie, car personne n’ira collecter pour nous des informations sur le territoire américain.

Ce qui place la Russie face à un choix : soit elle renonce à collecter des données de renseignement auxquelles elle a actuellement accès grâce aux survols des pays européens membres de l’OTAN, soit elle se résigne à l’idée que ses partenaires européens partageront avec les États-Unis toutes les informations récoltées au-dessus de la Russie, tout en sachant que le territoire américain deviendra pour nous “terra incognita”. Il faut bien admettre qu’aucune des solutions n’est satisfaisante.

Pour juger de la posture des Américains, il faut se rappeler les slogans de Donald Trump durant les présidentielles. Tout le monde se souvient du premier, “Make America Great Again”. Or, il y en avait un autre, qui n’a pas trouvé sa place sur les casquettes, mais qui était bien présent dans les discours de Trump : La “paix armée”.

Les Américains continuent de détricoter les traités internationaux

La destruction systématique par les Américains de tous les accords multilatéraux qui assuraient la sécurité de l’Europe ainsi que leur tendance à augmenter la pression militaire vont vraiment dans le sens de ce type de coercition. Les Américains se souviennent encore de la faiblesse de Mikhaïl Gorbatchev et seraient heureux de répéter l’expérience. Ronald Reagan avait relevé l’Amérique en son temps sous le slogan de la “paix armée” par une croisade contre l’URSS, et l’on sait combien Trump veut ressembler à Reagan. Aujourd’hui, Trump travaille à accroître le niveau de menace militaire sur la scène internationale pour forcer les adversaires des États-Unis à faire des concessions.

L’attitude des États-Unis concernant tous les traités fondamentaux pour la sécurité internationale force malheureusement notre pays à se poser la question : dans quelle mesure la signature de pareils traités avec les États-Unis est-elle justifiée en soi ? Ce n’est pas la première fois qu’ils causent du tort à la Russie en se retirant de ce type de traités – d’abord le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, maintenant le traité “Ciel ouvert”, nous contraignant de choisir entre deux maux.

Il reste un traité que les Américains n’ont pas encore mis par terre : le traité New Start de réduction des armes stratégiques. Il n’est pas à exclure que là encore il faille bientôt trancher, malgré les lourdes conséquences que cela pourrait avoir pour la Russie et pour le maintien de la paix en général.

Alexandre Timokhine

26 mai 2020

Jean Paul Goude

goude

26 mai 2020

Le confinement vole sa jeunesse à toute une génération

LA LIBRE BELGIQUE (BRUXELLES)

Les plus jeunes endurent le confinement avec abnégation, estime ce philosophe belge. Mais quelles seront les conséquences de cette crise sur leur manière de concevoir l’existence ?

Cet article est extrait de notre dossier La lutte des âges. Publié le 20 mai 2020, il décrit la façon dont la pandémie touche particulièrement deux générations : les plus âgés, pour lesquels le Covid-19 est beaucoup plus meurtrier, et les jeunes, sur lesquels la récession qui s’annonce va lourdement peser.

Il y a un an, les jeunes étaient massivement sortis manifester dans les rues pour demander une autre politique climatique, et finalement un autre modèle de société. Les voilà aujourd’hui confinés comme bien d’autres citoyens, mais à un âge où il est plus douloureux de l’être

Quand vous avez déjà plusieurs décennies de vie sociale derrière vous, voir moins ses amis et ne pas avoir l’occasion de faire de nouvelles rencontres n’est pas viscéralement pesant. Le manque est désagréable, mais il n’agit pas perversement sur le devenir.

Lorsque par contre vous appartenez à cette tranche d’âge qui va de la fin de l’adolescence au début de l’insertion professionnelle, la situation est plus douloureuse.

C’est sans doute la période de la vie où l’autre est le plus important. Non pas la mère, le père, les membres de la famille ou les anciens amis. Mais autrui l’inconnu, autrui rencontré par hasard et qui ouvre des mondes différents, autrui la nouveauté.

À cet âge, c’est dans les yeux des autres que l’on apprend qui l’on est. C’est dans les bras de l’autre que l’on découvre ce que l’on peut, et ce que l’on aime. Parfois, en quelques mois, on se fait des souvenirs pour toute une vie.

Assignés à résidence

Et donc tout cela, en ce printemps où la nature donne l’exemple d’une vigueur impossible à imiter, est gelé, bloqué.

Ces jeunes que l’on a saoulé toute leur adolescence en leur répétant “Arrête de regarder les écrans”, les voilà assignés à résidence devant le pixel, sommés d’apprendre, d’échanger, d’aimer et de haïr par logiciels interposés. Ils s’étaient dit que, dès que possible, ils quitteraient ce monde virtuel et iraient dans la vraie vie.

Mais par une ironie dont la cruauté est inimaginable, par une sorte de renversement évolutif, le message est désormais que la vraie vie est numérique, et que le réel est dangereux.

On ne sort que masqué, ganté, apeuré.

Belle leçon de solidarité

Pas facile d’évoluer avec cela. D’autant que l’ironie se situe à plusieurs niveaux. Ainsi du rapport aux personnes plus âgées.

C’est essentiellement pour les préserver que les sociétés sont bloquées, et que, parmi les plus jeunes, certains commencent à comprendre le sens des mots “jeunesse volée”.

Mais si l’on y songe, ces personnes plus âgées que les jeunes protègent en se confinant sont bien celles qui ont construit le monde que ces mêmes jeunes générations fustigeaient lors des grandes manifestations pour le climat.

Ce sont leurs aînés qui ont connu l’insouciance du pétrole pas cher, la cécité environnementale alliée, parfois, à une sorte d’individualisme désengagé.

Ce sont certains d’entre eux qui vivaient sous la bannière “Après nous le déluge”…

Collapsologie face au Rockn’roll

Il ne s’agit pas d’opposer les générations, mais de rappeler que c’est tout de même à leurs prédécesseurs que ces manifestants dressaient une longue et vérace liste de reproches : leur laisser un monde étranglé, un monde pollué, un monde assez dur, en somme.

Certains, dans ces générations autrefois “futures”, se vivaient comme appartenant à des générations sacrifiées.

Il est inconfortable d’avoir 20 ans au moment où les best-sellers traitent de collapsologie, de pollution des océans au plastique et de burn-out. Les grands-parents, eux, avaient Simone de Beauvoir, le rock’n’roll et la liberté de la pilule, c’était tout de même plus comique…

Mais preuve qu’ils ne sont pas rancuniers, et, faisant montre d’une abnégation qui n’est pas sans risque, ces jeunes se résignent à passer, une nouvelle fois, après les plus anciens, dont l’héritage, à certains points de vue, est douloureux à assumer.

En se confinant, ils protègent celles et ceux qui auraient pu hier, par leurs choix techniques et économiques, les protéger mieux… Chapeau pour cette absence de rancune ! Belle leçon de solidarité intergénérationnelle !

Inventer et temporiser

Et c’est pourquoi ils méritent beaucoup d’égards. Socio-économiquement, un grand nombre d’entre eux sont vulnérables, n’ayant pas de filet de secours, plus de job d’étudiant ou ne voyant plus le sens de poursuivre des études qui, dans le meilleur des cas, déboucheraient sur la difficulté de trouver un emploi dans une société économiquement affaiblie. C’est pour eux que c’est le plus difficile !

Ce sont donc eux qu’il faut aider en priorité et encourager ! Les familles, pour ce faire, retrouvent leur rôle de bastion solide et solidaire. Beaucoup d’enseignants cherchent aussi à y contribuer, sans bien savoir comment y parvenir concrètement, car le confinement rend tout virtuel et assez inefficace.

Nous sommes devenus spécialistes en déclarations d’intention, attendant des jours meilleurs pour les voir suivies d’effets.

Il nous faut trouver des voies respectueuses, inventer et temporiser.

Tout progrès prend racine dans la jeunesse

Un mot pour conclure sur le cynisme. Si l’on y songe, les deux événements majeurs qui auront marqué cette jeunesse, à savoir la crise du climat et la crise du coronavirus, sont deux épisodes qui l’auront mise face à des puissances colossales, à côté desquelles tout individu se sent impuissant.

On peut les appeler des “ultraforces”, visages contemporains de la fatalité. Impossible pour quiconque de faire dévier ces puissances de leurs trajectoires délétères. Ici encore, c’est une âpre leçon à avaler, à un âge justement où l’on aimerait se sentir puissant !

Leur aspect positif – puisqu’il y en a un – est qu’elles réveillent le sentiment du collectif. S’il n’est pas possible d’agir seul, il est nécessaire de réagir collectivement. Cependant cette action n’est donc jamais qu’une réaction. La vérité, c’est d’abord que l’on subit… Or est-ce que subir la puissance d’ultraforces constitue un bon apprentissage de vie ? Sûrement pas.

Cela risque surtout d’engendrer des cyniques, pour qui tout est toujours puissance, sans foi ni loi. Et c’est ce qu’il faut éviter… Quand on grandit au temps des catastrophes, qu’on voit les adultes déboussolés, on ne sait plus trop sur quoi compter…

Et la question alors s’impose : comment sortir de cette logique de puissance ? Y a-t-il autre chose que la puissance ? Y a-t-il un contraire à la force ? La réponse est affirmative.

L’antidote à la puissance, c’est la justice.

Vieille leçon philosophique, et il semble que ce soit bien le moins que l’on doive aux plus jeunes que d’agir d’une manière plus juste. Et ce n’est pas un simple mot, ce serait un virage. Car tout progrès prend ses racines dans la jeunesse.

Pascal Chabot

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26 mai 2020

IMPLIED Magazine

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26 mai 2020

Synthèse - Le lancement du « Ségur de la santé » ouvre une semaine d’annonces gouvernementales

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La revalorisation des salaires des soignants sera « significative » a assuré le premier ministre, Edouard Philippe, lundi. Des annonces concernant l’économie et la suite du déconfinement sont attendues cette semaine.

La France a enregistré 90 nouveaux décès dus au Covid-19 dans les hôpitaux en vingt-quatre heures, a annoncé, lundi, l’organisme de sécurité sanitaire Santé publique France (SpF) sur son site Internet. Le total des morts du Covid-19 depuis le 1er mars est de 28 457, dont 18 112 dans les établissements hospitaliers.

Le décompte des décès dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et autres structures sociales et médico-sociales a été interrompu par le week-end prolongé de l’Ascension et ne devrait être publié que mardi, a précisé la direction générale de la santé (DGS) dans un communiqué publié séparément.

Le nombre de personnes hospitalisées pour une infection Covid-19 s’établit à 16 798 (– 387), et 342 nouvelles admissions ont été enregistrées en vingt-quatre heures.

Les services de réanimation comptent actuellement 1 609 cas graves (contre 1 998 il y a une semaine). En tenant compte des sorties, le nombre de patients y est en baisse, avec un solde de – 46 par rapport à dimanche.

Après quinze jours de déconfinement et une épidémie due au nouveau coronavirus qui semble refluer, le monde des soignants avait les yeux rivés, lundi 25 mai, sur le lancement du « Ségur de la santé », vaste concertation destinée à améliorer les conditions de travail et les rémunérations de ces personnels, et la prise en charge des malades.

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« Reconnaissance », « nouveaux moyens », « temps de travail » au « Ségur de la santé »

En ouvrant lundi le « Ségur de la santé » – du nom de l’avenue où se trouve le ministère de la santé –, Edouard Philippe a promis que « le quotidien des personnels soignants » à l’hôpital changerait « dans les tout prochains mois », en précisant que la question du temps de travail n’était « pas un tabou » et en réaffirmant que la revalorisation des salaires serait « significative ». « Ce que je crois, c’est que la crise exige de nous, non pas de changer de cap, mais de changer de rythme », a insisté le premier ministre. Il a souligné que « cette concertation générale » entre le gouvernement et les partenaires sociaux déboucherait sur des décisions « en juillet ».

Cette concertation est censée répondre à la promesse d’Emmanuel Macron, qui avait évoqué, à la fin du mois de mars, « un plan massif d’investissement et de revalorisation » pour l’hôpital. Hausse des salaires, temps de travail, gouvernance des hôpitaux… tout sera évoqué lors de ces discussions.

Plaidant pour des « changements radicaux », « rapides », « assumés » et s’appuyant sur des « moyens nouveaux », M. Philippe a jugé nécessaire de « garder intacte » la « motivation » des professionnels de santé, mise à l’épreuve par la crise liée au coronavirus.

Il a également fixé cinq axes pour la concertation, qui se déroule sous l’égide de l’ancienne dirigeante de la CFDT Nicole Notat : « Reconnaissance pour nos soignants » ; « Investissement massif » ; « Agilité retrouvée » ; « Organisation territoriale » ; « Modernisation par le numérique »

En début de carrière, les rémunérations des infirmiers français, 1 500 euros, sont parmi les plus faibles des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Martin Hirsch, président de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), estime la remise à niveau pour les paramédicaux « de l’ordre de 15 % à 20 % », dans un entretien aux Echos, plaidant pour une approche « différenciée » selon les besoins et les spécialités.

Autre question clé qui agitera ces pourparlers : l’organisation du temps de travail, source de tensions récurrentes dans les hôpitaux. La réforme « passera par une remise en question de certains carcans qui empêchent ceux qui le souhaitent de travailler davantage », a prévenu le ministre, Olivier Véran.

Des précisions attendues sur les vacances d’été

Sont également attendues cette semaine des précisions sur les grandes vacances et, peut-être, sur la réouverture des bars et des restaurants, qui attendent de recevoir à nouveau leurs clients.

Pour éloigner la menace des faillites et des licenciements, le gouvernement a annoncé, dimanche, 3 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales pour les entreprises des secteurs les plus touchés, comme la restauration, le tourisme, la culture ou le sport. Ce coup de pouce concernera 500 000 entreprises et alourdira la dette de la France, au-delà de 115 % du produit intérieur brut (PIB) du pays, a prévenu le ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin.

Côté automobile, filière plombée par la crise due au coronavirus, des annonces du président de la République, qui se rend dans une usine de l’équipementier Valeo à Etaples (Pas-de-Calais), sont attendues mardi. Renault doit aussi dévoiler, le 29 mai, un plan d’économies de 2 milliards d’euros, alors que le gouvernement, actionnaire à 15 % du groupe, a accordé un prêt de 5 milliards d’euros comportant des conditions strictes.

Les soldes d’été, prévus avant la crise sanitaire pour débuter le 24 juin, seront vraisemblablement décalés en juillet, à une date que donnera le gouvernement en « milieu de semaine prochaine », a annoncé Bercy lundi.

L’application StopCovid disponible dès ce week-end

Le secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O, a déclaré que l’application de traçage StopCovid sera disponible dès le week-end prochain si les parlementaires l’approuvent. L’objectif était jusqu’à maintenant le mardi 2 juin.

« Sous réserve du vote au Parlement, l’application pourrait être disponible dans les magasins d’application d’Apple et d’Android ce week-end », déclare M. O dans Le Figaro à paraître mardi 26 mai.

Cette application a pour but de permettre à chaque utilisateur qui apprend sa contamination de prévenir ceux qu’il a croisés dans les deux semaines précédentes, pour qu’ils puissent prendre leurs précautions.

Un débat et un vote sur le sujet sont prévus à l’Assemblée nationale puis au Sénat cette semaine. Sous la pression des oppositions, le gouvernement a accepté ce vote, pourtant non obligatoire car l’application sera basée sur une participation volontaire.

Le déconfinement pourrait coûter 3 points au PIB

Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a estimé à au moins 3 points la perte attendue pour le PIB du pays pendant la période de déconfinement qui a débuté le 11 mai, deux mois après la mise à l’arrêt de l’économie le 17 mars pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus.

« A plus long terme, il est difficile de mesurer le temps du retour à la normale ou au “new normal” et l’on peut craindre certaines pertes durables de croissance potentielle », a-t-il ajouté, soulignant que la Banque de France ne donnerait ses premières prévisions de croissance pour 2020 et 2021 que le 9 juin.

Si le déconfinement a débuté il y a quinze jours, la reprise de l’activité n’est que progressive dans de nombreux secteurs. Et d’autres, comme l’hôtellerie, la restauration, la culture ou l’événementiel, restent à l’arrêt.

Evolution de la prise en charge de l’activité partielle au 1er juin

Les entreprises assumeront 15 % du coût du chômage partiel à partir du 1er juin, les 85 % restants étant toujours à la charge de l’Etat et de l’Unédic dans la limite de 4,5 smic, a annoncé le ministère du travail, lundi, dans un communiqué.

Les secteurs faisant l’objet de restrictions particulières en raison de la crise sanitaire continueront à bénéficier d’une prise en charge à 100 %. L’indemnité versée au salarié est inchangée : pendant l’activité partielle, il perçoit 70 % de sa rémunération brute (environ 84 % du salaire net), et au minimum le smic net.

Le cumul des demandes d’autorisation de chômage partiel depuis le 1er mars a atteint 12,7 millions, tandis que 8,6 millions de salariés auraient effectivement bénéficié en avril du dispositif, selon une estimation du ministère du travail.

Réouverture d’espaces verts : le Conseil d’Etat saisi

L’association Respire a annoncé, lundi, avoir déposé un référé-liberté devant le Conseil d’Etat pour la réouverture des parcs et jardins situés en zone rouge. Elle estime, dans un communiqué, que leur fermeture se révèle contre-productive dans la lutte contre l’épidémie puisqu’elle entraîne des « attroupements sur la voie publique transformant les trottoirs ou de simples impasses en lieux de rassemblement », au mépris de la distanciation sociale.

La maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, a demandé à plusieurs reprises la réouverture des parcs et jardins de la ville, mais le premier ministre, Edouard Philippe, s’y est encore opposé la semaine dernière.

Débrayages dans des Ehpad Korian et annonce d’une prime

A l’initiative des syndicats CGT, FO et SUD, les personnels de quelque 80 Ehpad du groupe Korian (qui en compte 308) ont fait grève lundi pour réclamer une prime de 1 000 euros et des revalorisations salariales.

La DRH du groupe a annoncé le versement « à 100 % des équipes [d’]une prime unique de 1 500 euros pour tous les collaborateurs des établissements en Ehpad et en cliniques ». Cette prime sera versée sans « la distinction verte/rouge annoncée par le gouvernement » au cours de la première semaine du mois de juillet aux 24 000 salariés de France, a-t-elle détaillé.

Appel à la vigilance à Mayotte

Dominique Voynet, l’ancienne ministre de l’environnement aujourd’hui directrice de l’Agence régionale de santé de Mayotte, prévient que « l’épidémie n’est pas derrière nous », se disant « inquiète du climat général de relâchement ».

Seul territoire d’outre-mer encore classé « rouge » et officiellement toujours confiné, même si le déconfinement est déjà « de fait » selon les autorités, Mayotte comptait lundi 1 609 cas déclarés, 39 hospitalisations (dont 12 en réanimation) et 20 décès.

Si à Mayotte, « on voit plus de gens porter le masque qu’à Paris », a-t-elle souligné, ce n’est pas encore « une habitude solidement ancrée », car « il ne suffit pas de distribuer des masques » pour que la population les mette.

Marseille : petites et grandes sections restent fermées

A Marseille, les élèves des toutes petites et petites sections de maternelle devront attendre septembre pour revenir à l’école, a annoncé la mairie lundi, en raison de « la difficulté à respecter les recommandations sanitaires pour les tout jeunes enfants ».

La mairie précise que cette « proposition de prudence » a été validée par les services de l’éducation nationale. Elle n’était pas en mesure de préciser, lundi soir, combien d’enfants sont concernés par cette rentrée repoussée.

En revanche, vingt-deux écoles – primaires et grandes sections de maternelle – qui étaient restées fermées pour des raisons sanitaires, rouvriront le 28 mai, a annoncé la mairie. Elles sont situées dans les 13e, 14e et 15e arrondissements de Marseille, marqués par de forts taux de pauvreté.

26 mai 2020

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26 mai 2020

Morbihan - Protection du gravelot : l’ONF en soutien du Grand Site dunaire

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Avec l’arrêt, durant huit semaines, de la fréquentation humaine sur les rivages du littoral, la biodiversité s’est réapproprié certains espaces d’habitude fréquentés par le public, notamment les oiseaux attachés à ces milieux naturels, qui ont fait leur nid sur un territoire calme et silencieux.

Cinq techniciens dans les dunes

Dans le cadre de l’opération « Littoral 2020, sauvez nos poussins », l’Office national des forêts (ONF) lance, ce mardi, une opération de balisage des nids sur la dune domaniale de Plouharnel, en complément des comptages déjà effectués sur place par le Grand Site des Dunes sauvages de Gâvres à Quiberon pour les préserver d’une destruction accidentelle par le public.

S’il est une espèce particulièrement en danger, c’est celle du gravelot à collier interrompu. Cinq techniciens forestiers de l’ONF parcourront les dunes domaniales de Plouharnel afin de rechercher les nids. Ceux-ci seront répertoriés, isolés par un balisage, afin de les exclure du parcours des sentiers et accès publics. Ils feront également l’objet d’un relevé GPS. Cette opération s’inscrit dans le soutien apporté au Grand Site des Dunes Sauvages de Gâvres à Quiberon, qui mène des actions de suivi de cette espèce dans le cadre du Plan régional d’actions coordonné par l’association Bretagne Vivante.

26 mai 2020

Libération du 26 mai 2020

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