Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Jours tranquilles à Paris

17 février 2020

BRETAGNE - Tempête Dennis hier

quiberon tempete

La Bretagne a été balayée par la tempête Dennis, ce dimanche, avec des rafales de vent au-delà des 100 km/h, dépassant même 130 km/h dans les Côtes-d’Armor. Sur le littoral breton, les vagues se fracassant sur les digues ont offert un beau spectacle.

Du côté des dégâts liés au passage de la tempête, environ 18 500 foyers bretons étaient privés d’électricité ce dimanche : 4 500 dans le Finistère, 2 500 en Ille-et-Vilaine, 2 000 dans le Morbihan et 1 000 dans les Côtes-d’Armor. D’après la communication régionale d’Enedis, 450 agents sont mobilisés sur le terrain pour rétablir le courant.

La Bretagne placée en vigilance orange

Météo-France avait placé le Morbihan en alerte orange pluie-inondation et le Finistère en alerte orange vent violent et pluie-inondation jusqu’à dimanche 16 h, avant de lever son alerte. Quatre autres départements étaient aussi en vigilance orange pour le vent : les Côtes-d’Armor, l’Ille-et-Vilaine, la Manche et le Calvados.

Publicité
17 février 2020

Keith Haring

keith47

17 février 2020

Bondage - extrait d'un shooting - Photo : Jacques Snap

shoot bondage43

L’art de l’attachement n’a jamais été aussi populaire : le bondage, qui donne son B au BDSM et leur b.a.-ba aux couples en mal de sensations fortes, séduirait la moitié des jeunes filles françaises (Ipsos, 2014), mais aussi la moitié des Canadiens (université de Montréal, 2014).

Pour ceux qui font semblant de ne pas connaître : le bondage consiste à attacher son partenaire, pour la déco, pour pimenter ses jeux de rôle, et parce qu’on peut aimer perdre (ou prendre) temporairement le contrôle. Ce saucissonnage, très en vogue, ne requiert presque rien : des cordes de chanvre pour le côté folklorique, ou n’importe quel attirail de contrainte – menottes, scotch magnétique, câbles, cravates… et commandements (« bouge pas, mets tes mains là »). Les précautions sont minimales : pas de corde autour du cou, pas de personne attachée laissée toute seule, pas de stupéfiants, et vogue le navire (ancré).

Serions-nous donc en présence d’une pratique démocratique, flexible, pas chère ? Voilà qui ne saurait durer ! Les vrais adeptes, qui vouent Cinquante nuances de Grey aux gémonies, parlent pour leur part de shibari ou kinbaku, appellations d’origine contrôlée japonaise. Car avant de hanter nos boudoirs occidentaux, le shibari constituait une technique d’immobilisation des prisonniers, qui a évolué en empaquetage essentiellement esthétique, avec des formes et arrangements spécifiques (« comment transformer votre mari en composition florale, en trois leçons »).

Ces jeux de corde ultraélitistes peuvent alors être employés pour méditer (Christophe André, si tu nous entends), produisant parfois des ivresses, sorties de corps et épisodes de spiritualité érotique. Traduction : le bondage en version originale est forcément meilleur que le nôtre – trop bêtement sexuel. Le monde des cordes libère de tout, sauf du snobisme.

17 février 2020

« Histoire d’un regard », à la recherche du photographe Gilles Caron

caron 56

Comment tirer le portrait du portraitiste, lui qui a pour habitude de se dérober derrière ses modèles ? A fortiori, comment le faire en son absence, quand il est mort depuis longtemps ? La documentariste Mariana Otero (Entre nos mains, L’Assemblée) répond avec Histoire d’un regard, son dernier long-métrage, consacré au photographe Gilles Caron (1939-1970), de la plus belle des manières. Elle plonge au cœur de ses œuvres, pour faire d’elles la matière première du film et poursuivre leur trame secrète, où se dessine quelque chose du cheminement et du geste singulier de l’artiste. Photoreporter pour l’agence Gamma, disparu en 1970 au Cambodge à l’âge de 30 ans, Gilles Caron est l’auteur de célèbres photographies de la seconde moitié des années 1960, dont certaines habitent la mémoire collective (comme le sourire narquois du jeune Daniel Cohn-Bendit opposé à un CRS en mai 1968). Mais son nom reste peu identifié du grand public. Durant sa courte période d’activité (1964-1970), Caron est monté au front des conflits et événements les plus significatifs de son temps, du Vietnam au Biafra, de la guerre des Six-Jours à la fin du « printemps de Prague ».

Mariana Otero remonte à ses rouleaux de pellicule numérotés pour observer le travail du journaliste dans son déroulement : les photographies ne sont plus considérées isolément, comme des objets sortis de nulle part, mais resituées dans des séquences de prises de vue qui en révèlent l’avant et l’après. C’est sans doute dans cet angle « analytique » que se situe la part la plus passionnante du film. Une scène d’anthologie révèle les coulisses de la fameuse photographie de Cohn-Bendit : c’est en se déportant audacieusement sur le côté de la scène que Caron trouve le bon angle pour immortaliser l’insolence étudiante de Mai 68. Tout l’art du photographe semble tenir précisément dans cette pratique du pas de côté, susceptible de révéler la scène à elle-même. Mathieu Macheret

Documentaire français de Mariana Otero (1 h 33).

17 février 2020

Tina Kunakey

tina25

Publicité
17 février 2020

Monica Bellucci : « L’essentiel du travail d’artiste se fait dans la solitude »

monica

Par Béatrice Gurrey

Je ne serais par arrivée là si… « Le Monde » interroge une personnalité sur un moment décisif de son existence. Cette semaine, l’actrice italienne évoque ses diférentes carrières et la force vitale qui la guide.

A 55 ans, après une soixantaine de films, Monica Bellucci s’est lancée dans le théâtre avec Maria Callas. Lettres & Mémoires, un spectacle mis en scène par Tom Volf, qu’elle reprend aux Bouffes parisiens du 28 février au 28 mars. Une expérience bouleversante pour l’actrice italienne qui évoque le changement radical de la place des femmes, survenu en quarante ans.

Je ne serais pas arrivée là si…

Si c’était Maria Callas qui répondait à cette question, elle dirait : « Si je n’avais pas eu une foi absolue en moi-même. » C’est ce qu’elle écrit dans ses Mémoires. Mais moi, si je regarde les différents parcours de ma vie, je pense que je n’aurais pas pu les suivre si je n’avais pas cru en ce que j’appelle la force vitale. C’est elle qui m’a toujours guidée. Comme une énergie qui me pousse à aller de l’avant. Quelque chose qui me fait croire en l’avenir. C’est peut-être une manière de vivre « à l’italienne » qui me porte à penser à la positivité, à la vitalité.

Votre ville d’origine, Citta di Castello, est mentionnée dès l’Antiquité, florissante à la Renaissance. Cela fait partie de votre identité ?

Ma région, l’Ombrie, au milieu de l’Italie, est très proche de la Toscane et les influences artistiques s’y sont croisées. C’est une région d’art et de saints. Elle est connue pour ses peintres, Il Perugino [Le Pérugin], un des grands maîtres de la Renaissance italienne est né à Citta della Pieve. Santa Chiara, comment dit-on, sainte Claire, est originaire d’Ombrie, elle aussi. Alberto Burri, un artiste plasticien du XXe siècle, est né dans ma ville, Citta di Castello, la ville du château, en italien. Et aussi une célèbre cantatrice du XIXe siècle, l’Alboni, qui est enterrée au Père-Lachaise car elle a vécu à Paris. Tout cela pour dire que ce n’est pas un hasard qui me lie à la France et à l’art !

Quand j’étais jeune, j’ai vu beaucoup de films italiens, ceux des grands metteurs en scène, Rossellini, Visconti, De Sica, mais j’ai aussi découvert le cinéma français, à travers Carné, Truffaut, Godard. Tous ces réalisateurs passaient à la télévision italienne. Notre génération connaissait ces films et cette culture. Si je demandais à des jeunes aujourd’hui s’ils ont vu La Dolce Vita, s’ils connaissent son réalisateur, Federico Fellini, ou s’ils ont entendu parler d’Anita Ekberg, je ne suis pas sûre qu’ils le sauraient. Il y a moins, désormais, cette protection de notre culture, pourtant nécessaire. Mais moi je viens de là.

Votre père avait une petite entreprise de transport, votre mère s’occupait de la maison. Ce milieu n’avait « rien à voir avec le cinéma », avez-vous dit. Mais y avez-vous puisé la force qui vous a poussée à le quitter ?

Il n’avait rien à voir, mais mes parents aimaient le cinéma et ils y allaient souvent. Je suis fille unique et on voyait beaucoup de films, on en parlait ensemble. Peut-être que le cinéma était une manière d’échapper à la routine de la vie de province. Quand j’y repense, je n’étais pas dans le refus de la province. Parce que je crois que j’ai eu une forme de protection et de liberté que quelqu’un qui vit dans une grande ville n’aurait peut-être pas eue – ou moins. Mais c’est vrai que, pour ma personnalité, au bout d’un moment, j’ai senti le besoin de m’éloigner de tout cela, pour pouvoir me construire autrement.

Très jeune, je suis allée à Milan, puis à Paris, ensuite à New York. Quand j’ai commencé dans le cinéma je n’étais pas si jeune que cela, parce que j’avais déjà eu une expérience dans la mode. J’avais vécu dans plusieurs villes, dans plusieurs pays et je connaissais le monde du travail. Le cinéma représentait ma deuxième vie, ma deuxième expérience. Quand j’ai fait mon premier film, j’avais déjà 25 ans.

Ce n’était pas si vieux, même à la fin des années 1980 !

Oui, mais j’ai commencé à travailler quand j’étais encore au lycée ! J’ai fait mes premiers pas dans le mannequinat à 16 ans et j’étudiais en même temps. J’ai approché très tôt l’univers des adultes. Ce qui me plaisait, c’est que je travaillais et, après, je retournais à l’école. Dans la mode, j’évoluais avec des mannequins qui avaient dix ans de plus que moi et ensuite je retrouvais des jeunes de mon âge. J’aimais l’idée de me construire aussi d’un point de vue culturel, j’ai toujours pensé que l’école était très importante dans la formation de quelqu’un. Au moins pour ce qui me concerne.

C’est aussi ce que je dis à mes filles. Dans une classe, il y a déjà une petite société, à laquelle il faut s’adapter. L’esprit d’adaptation nous aide à nous construire, à nous accepter et aussi à accepter les autres. La formation que donne l’école, ce ne sont pas seulement les matières, les disciplines, mais c’est cette capacité à comprendre les différences et à vivre en groupe.

A 15 ans, votre fille aînée, Deva Cassel, devient l’égérie d’une marque de luxe italienne comme vous l’avez été vous-même. Souhaitez-vous qu’elle poursuive des études ?

Mais c’est seulement une campagne, et oui, bien sûr je le souhaite. Et elle va à l’école. Elle a voulu tenter cette expérience qu’on lui a proposée. Je pense qu’elle a voulu se prouver à elle-même qu’elle pouvait entrer dans le monde du travail, qu’elle avait la capacité à évoluer avec des adultes et qu’elle était apte à gérer tout cela. Et en même temps, voilà… Je pense qu’elle a l’envie de continuer sa scolarité, avec toutes les difficultés et la beauté qu’il y a à être une adolescente.

A l’âge de 14 ans, un professeur vous envoie vous démaquiller dans les toilettes du lycée, alors que vos grands-mères, vos tantes, votre mère encouragent les signes extérieurs de féminité. C’est en vous très tôt, ce sentiment d’être une femme ?

Si je le savais ! Si l’on pouvait s’analyser de l’extérieur, ce serait tellement plus facile… On ne sait pas pourquoi on est attiré par une chose plus qu’une autre. Mais la féminité m’a toujours inspirée. Quand je regardais des films, des photos, des images de femmes qui avaient cette force tirée de leur féminité – cela peut-être une force comme une fragilité –, en tout cas, cela me touchait. Je ne sais pas pourquoi cette féminité m’a permis de me construire. Probablement parce que cela faisait partie de moi.

La féminité, je la vois aussi comme une forme de sensibilité, une aptitude à percevoir les choses. C’est une forme de passivité assumée qui n’est pas à juger. On peut penser que c’est une faiblesse, mais moi je ne la vois pas comme cela. Cette capacité qu’ont les femmes de porter un enfant neuf mois dans leur ventre, d’allaiter, d’avoir le calme nécessaire, de chanter des berceuses, toute la maternité fait partie de cette passivité assumée. Mais il est sûr que quand une femme sort cette part d’elle-même, elle a besoin de protection autour d’elle. Quand on est dans cet état-là, s’il n’y a pas de bienveillance autour de soi, tout peut être perçu comme une faiblesse. Nous possédons tous une part féminine et une part masculine, hommes et femmes, et c’est à chacun de trouver son équilibre intérieur.

Votre mère ne vous interdisait donc pas de « rester plus de cinq minutes devant un miroir », comme celle de Callas…

Ah non, elle ne m’interdisait pas cela ! J’avais beaucoup de féminité autour de moi. Je ne sais pas si ce sont des codes italiens. Chez Maria Callas, ce qui m’a beaucoup touchée, c’est que j’ai senti profondément cette recherche de sa propre féminité. Cette femme est le fruit de sa propre création. Elle a cherché au fond d’elle-même son vrai soi. Son art venait aussi d’une grande souffrance, comme c’est souvent le cas.

C’est le vôtre ?

A travers l’art, on exorcise toujours quelque chose qui vient de l’intérieur. Quelquefois c’est conscient, parfois c’est inconscient. Au théâtre, on m’avait déjà fait plusieurs propositions mais je n’avais jamais voulu. Parce que je devais faire un film, parce que je ne me sentais pas prête, parce que j’avais peur. Et d’un coup, quand ce projet de la Callas est arrivé, je ne sais pas… J’ai lu une lettre, ses Mémoires et j’ai senti qu’il y avait quelque chose de tellement attachant pour moi. Par exemple, cette contradiction entre, d’un côté, sa grande vulnérabilité, cachée, et d’un autre côté la dureté, la sévérité qu’elle montrait envers ses élèves pendant ses master class, parce qu’elle-même avait été élevée comme ça.

Ce que je porte, c’est sa vulnérabilité qui était aussi la source de son chant. Ce que, humblement, je cherche à montrer, ce n’est pas la Callas que tout le monde voyait, c’est la partie cachée, c’est Maria. Pour moi, cette pièce est un petit bijou. Et sûrement l’une des choses les plus délicates et les plus précieuses que j’ai faites jusqu’à maintenant. Parce que là, tu ne peux pas mentir. Ce que tu ressens, le public le ressent.

Le papillon qui se pose sur votre cou lors de la générale, les robes de la cantatrice qui vous vont comme un gant. Vous croyez aux signes dans votre vie ?

Ecoutez, des gens disent que les coïncidences n’existent pas. Que les coïncidences sont la manière qu’a Dieu de se montrer incognito (rires). Je ne sais pas si c’est le cas, mais c’est vrai que c’était incroyable. Un grand papillon vert et brun a tourné autour de moi, puis il s’est posé sur mon cou. Ensuite, il s’est envolé vers le public. C’était fou ! Fou ! (Elle rit.) Un moment… je ne sais pas… magique. Je suis très reconnaissante à la vie de me donner toutes ces expériences artistiques. Je pense toujours que l’existence est un croisement entre ce que l’on veut et ce qui arrive. Mais il faut des opportunités pour pouvoir choisir.

Ce contact presque charnel avec le public, n’est-ce pas ce qui manque aux émotions du cinéma ?

En effet, au cinéma, l’œuvre se sépare de l’artiste. Elle voyage sans toi. Alors qu’au théâtre, ça n’est pas possible ! Tu pars avec ton œuvre. Si je fais une tournée, je prendrai mon canapé, ma robe de Callas et je partirai… Avec Tom Volf [biographe de Callas et metteur en scène de la pièce] évidemment, j’espère qu’il me suivra ! J’aimerais bien la jouer en anglais, qui était la langue maternelle de Callas, née à New York, ou en italien, qu’elle parlait parfaitement. Ce qu’elle dit parle à tout le monde. Maria avait un accent dans toutes les langues, même si elle les maîtrisait très bien. Cela m’aide aussi quelque part, je ne m’éloigne pas trop du personnage.

Qu’avez-vous appris sur vous-même en lisant, en jouant, ces textes ?

Maria avait ce qu’ont les artistes : la recherche de quelque chose qui est en soi. Et pour cela, on a besoin de solitude. Il faut de la communion avec un public, mais l’essentiel du travail d’artiste se fait dans la solitude. Je vous l’ai dit, je suis fille unique et cette solitude m’est nécessaire pour me ressourcer.

Ce que cette pièce m’a révélé aussi, c’est le passage du temps, entre les femmes de cette époque et la nôtre. Maria Callas et sa douleur sont le produit d’une époque et d’une culture qui ont changé. C’est incroyable ce qui est arrivé en très peu d’années. En trente ou quarante ans, la réalité des femmes a été bouleversée. Bien que Callas soit plus libre que d’autres et que sa vie d’artiste lui donne cette liberté et cette indépendance, elle est complètement conditionnée. C’est un monde où les femmes peuvent très peu s’exprimer. Aujourd’hui, elle n’aurait pas vécu comme cela et elle ne serait pas morte non plus comme cela, à 53 ans. Elle est moderne car elle se rebelle contre un système, mais elle l’a payé très cher.

J’ai eu une communion naturelle avec elle. Je viens d’un pays où les femmes apprennent encore, tout doucement, à s’affirmer. Il faut du temps avant de pouvoir parler sans peur. Cette culture méditerranéenne, je la connais très bien. Je sens ce qu’elle ressent. Je comprends ce que disent ses yeux profonds qui parlent sans rien dire, parce que la parole n’est pas permise.

Elle ne connaît pendant longtemps que l’abnégation de son travail et sa féminité explose avec Onassis. Mais elle vit sous domination masculine. Je parle de cela sans faire la guerre aux hommes. C’est une évolution qui prendra du temps mais un changement radical est en route. L’affrontement ne servirait à rien. Il faut trouver une manière intelligente de se parler.

Callas éprouve une ambition professionnelle absolue, presque démesurée. Vous comprenez cette ambition, vous la ressentez ?

Cette ambition lui vient de sa mère. Cette forme de réussite totale, ce n’est rien d’autre qu’un besoin d’amour. C’était une femme qui, lorsqu’elle avait l’amour, pouvait tout réussir. L’amour de sa mère était directement proportionnel à ses performances. Chanter Norma comme personne, cela voulait dire, finalement on m’aimera, on comprendra que j’ai de la valeur. Mais au fond de cette femme si extraordinaire vivait le désir tout simple d’avoir une maison, des enfants. Qu’elle n’a jamais eus.

Personnellement, je ne crois pas que ce soit l’ambition qui me pousse. C’est plutôt la curiosité, comme si à travers toutes ces expériences j’avais la possibilité de comprendre des choses de moi-même et des autres, et les raisons de mon passage sur terre.

Elle a le monde à ses pieds mais se demande sans cesse si on l’aime et évoque ses sentiments « qui ne valent rien ». Faut-il se poser ces questions ?

Elle a ouvert les portes de son intimité et au lieu de la protéger, on l’a broyée. On a brisé la femme et par conséquent on a brisé l’artiste. On lui a volé sa force. On a détruit son cœur et elle est morte. C’est cette Callas-là que je porte. Quand on est aimé, on le sent et on le voit dans le regard des autres. Mais quand on fait ce métier, qui implique une relation avec le public, il faut faire une vraie différence entre ce que l’on est et ce que l’on représente. Ce que le public voit, ce n’est pas ton vrai toi. Ton jardin secret, ta partie cachée, que tu ne montres pas à la terre entière. On n’est pas ce que l’on fait. Ou du moins on est un peu ce que l’on fait, mais pas complètement. Ce serait un jeu dangereux.

« Maria Callas. Lettres & Mémoires », du 28 février au 28 mars, au Théâtre des Bouffes parisiens

17 février 2020

Mon studio photo

17 février 2020

Des chewing-gums jetés deviennent des œuvres d’art !

chewing gum

L’art est partout ! Le street artiste Ben Wilson n’hésite pas à nous le prouver grâce à ses créations. Des œuvres singulières réalisées sur les chewing-gums des trottoirs anglais. Original non ?

Cet artiste peintre surnommé le « Chewing-gum Man » parcourt les rues de Londres les yeux rivés sur le sol à la recherche d’une gomme à mâchés égarées. Une trouvaille qui deviendra sa toile idéale ! Cela fait 5 ans que Ben Wilson chevauche les rues en quête de petites gommes délaissées dans le but de les sculpter et de les peindre.

Allongé à même le sol, l’artiste passe des heures à travailler à partir de ces chewing-gums déjà mâchés pour parvenir à les transformer en œuvre d’art. Pour ce faire, il chauffe la gomme à l’aide d’un chalumeau avant de la couvrir de plusieurs couches de vernis.

"C'est triste de voir l'impact que les êtres humains peuvent avoir sur leur environnement et la quantité de déchets que nous créons. Donc je trouve ça bien de pouvoir créer quelque chose qui vient de l'environnement plutôt que d'imposer quelque chose à l'environnement," explique l’artiste.

Ben Wilson donne de la valeur à ces vieux chewing-gums utilisés puis abandonnés, qui, finalement deviennent des déchets. Voilà un procédé artistique permettant de les voir d’une autre manière, plus positive, plus agréable.

"Jeter un chewing-gum est un acte irréfléchi, je veux transformer ça en quelque chose de positif," explique Ben Wilson.

Les passants sont habitués à voir cet homme en blouse tachée de peinture, faisant qu’un avec le sol du Millenium Bridge, le célèbre pont londonien. Souvent, les gens l’abordent, le questionnent…c’est l’occasion pour l’artiste d’expliquer son art qui bouscule les codes et les pratiques artistiques habituelles.

Un « art caché » ou miniature par le biais duquel l’artiste ne tire aucune rémunération. C’est avec ce plaisir de créer, entre sculpture et peinture que Ben Wilson a déjà réalisé plus de 20 000 œuvres, datées et signées. Au plus grand bonheur des passants !

17 février 2020

Galerie Matgoth

17 février 2020

Bientôt au Palais de Tokyo - save the date

ulla palais toyo

Ulla von Brandenburg - Le milieu est bleu

Où : Palais de Tokyo, 13, avenue du Président-Wilson, 75116 Paris, www.palaisdetokyo.com

Quand : Du 21 février au 17 mai 2020

Publicité
Publicité