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Jours tranquilles à Paris

27 février 2020

Sophia Hadjipanteli

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27 février 2020

Actuellement au Théâtre de l'Atelier

theatre20

27 février 2020

"FÉMININ SINGULIER" : BETTY CATROUX AU CŒUR D’UNE EXPOSITION AU MUSÉE YVES SAINT LAURENT

betty20

par Anthony De Pasquale

L'ancien mannequin et muse d'Yves Saint Laurent, Betty Catroux, sera mise à l'honneur d'une exposition baptisée "Féminin Singulier" au musée Yves Saint Laurent du 3 mars au 11 octobre 2020.

Muse d'Yves Saint Laurent et du Swinging London, l'ancien mannequin androgyne Betty Catroux sera à l'honneur d'une exposition intitulée Féminin Singulier au Musée Yves Saint Laurent Paris. Pour cette rétrospective, le président de la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, Madison Cox, a donné carte blanche à l'actuel directeur artistique de Saint Laurent, Anthony Vaccarello. Il portera un regard esthétique sur le vestiaire de Betty Catroux, en sélectionnant les pièces qui révèlent le mieux sa personnalité et son influence sur la marque. "Elle est Saint Laurent comme elle respire. Son allure, son mystère, son côté subversif, un danger insaisissable, désirable, presque palpable, tout ce qui fait l’aura de cette maison, on en comprend l’ampleur quand on rencontre Betty", souligne Anthony Vaccarello. Une cinquantaine de modèles montrent à quel point Betty Catroux incarne cette attitude "masculin-féminin" propre à la maison.

Véritable icône de mode, Betty Catroux a été photographiée par les plus grands artistes tels que Helmut Newton, Irving Penn, Steven Meisel ou Jeanloup Sieff.  Des clichés et documents inédits témoignent également du lien unique qui unissait Yves Saint Laurent et Betty Catroux. L’exposition retrace également toute l’histoire de l'évolution du style Saint Laurent qui s’affirme dans les années 1960, et sera décliné par le couturier jusqu’à la fermeture de la maison de haute couture en 2002.

"Féminin Singulier", 3 mars 2020 – 11 octobre 2020, Musée Yves Saint Laurent Paris, 5 avenue Marceau, Paris 16ème.

27 février 2020

Marisa Papen

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27 février 2020

Christo et Jeanne Claude

christo

christo20

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27 février 2020

Récit - « Notre corps, nous-mêmes » : une nouvelle version du best-seller féministe

notre corps

Par Lucie Geffroy

Histoire d’un livre. Avec cette nouvelle version française de « Our Bodies, Ourselves », c’est tout un pan de l’histoire du féminisme qui resurgit. L’aventure débute à Boston, en 1969…

« Notre corps, nous-mêmes », du collectif NCNM, Hors d’atteinte, « Faits & idées », 384 p., 24,50 €.

C’est l’histoire d’un texte qui s’écrit à la première personne du pluriel. Un texte qui dit « nous les femmes », révélateur de l’actuel renouveau du féminisme autour de la question du corps. Ce « nous » du manuel de santé féministe Notre corps, nous-mêmes remonte pourtant à un demi-siècle, même si tout, dans cette édition française, est entièrement inédit, irrigué de centaines de témoignages de Françaises collectés par un collectif de neuf auteures. Ce tour de force, qui inscrit la recherche contemporaine dans les pas des pionnières, est le fait d’une jeune maison indépendante, les éditions Hors d’atteinte, créées à Marseille en 2018 sous l’impulsion d’un comité éditorial formé en partie aux éditions Agone.

Tout commence aux Etats-Unis, à Boston, au printemps 1969, en plein Women’s Lib, le mouvement de libération des femmes. « L’intime est politique ! », scande-t-on alors dans les rues. Un groupe de femmes se forme dans une université au cours d’un atelier de « conscientisation » non mixte. Elles parlent de leur sexualité, évoquent leurs avortements (encore illégaux), racontent leurs accouchements. L’expérience est si forte qu’elles décident de se réunir régulièrement pour collecter elles-mêmes des témoignages de femmes et des informations liées à leur corps, qu’elles complètent avec des sources scientifiques.

Tous les sujets encore tabous

Masturbation, contraception, avortement, maladies sexuellement transmissibles, tous les sujets encore tabous liés la sexualité féminine sont abordés. Révolutionnaire, leur projet d’un manuel écrit « par des femmes pour les femmes » s’inscrit dans l’esprit du Women’s Health Movement et du principe du self-help (« auto-assistance »), caractérisés par une contestation radicale du pouvoir médical et par l’appropriation d’une contre-expertise citoyenne.

Un an après leur première rencontre, une petite maison d’édition indépendante, New England Free Press, les aide à publier le résultat de leur travail sous la forme d’un livret intitulé Women and Their Bodies (« Les femmes et leurs corps »). Vendu 75 cents, il s’écoule en quelques mois à plus de 250 000 exemplaires. En 1973, une version élargie, Our Bodies, Ourselves (« Notre corps, nous-mêmes »), est publiée chez l’éditeur Simon & Schuster. Le livre va dès lors connaître une trajectoire exceptionnelle.

CE PROJET D’UN MANUEL DE SANTÉ FÉMINISTE EST CARACTÉRISÉ PAR UNE CONTESTATION RADICALE DU POUVOIR MÉDICAL ET PAR L’APPROPRIATION D’UNE CONTRE-EXPERTISE CITOYENNE

Aux Etats-Unis, OBOS, comme le désignent les initiées, devient un phénomène. Surnommé « la bible de la santé des femmes », il a fait l’objet de neuf rééditions majeures – la dernière date de 2011 – et a influencé plusieurs générations d’Américaines. Son succès dépasse néanmoins très largement les frontières nationales. De l’Europe au Japon en passant par la Russie, l’Inde, l’Afrique du Sud et l’Amérique latine, Our Bodies, Ourselves a été adapté dans une trentaine de langues et s’est vendu à plus de 4 millions d’exemplaires dans le monde.

Chaque fois, il s’agit, plus que de traductions, d’adaptations qui intègrent les enjeux propres à chaque pays et époque, quitte à tout réécrire, comme dans la nouvelle version française, mais en suivant la méthode créée par le collectif de Boston : collecte de témoignages, écriture collective et approche pédagogique. En France, ce sont les éditions Albin Michel qui publient, en 1977, la première adaptation du livre, sur la proposition de proches du MLF (Mouvement de libération des femmes). Là encore, le livre rencontre un franc succès et sera réédité à six reprises – mais jamais réactualisé. Souvent en bonne place sur les étagères des permanences du Planning familial, il circulera pendant deux ou trois décennies dans les milieux féministes.

Quand Marie Hermann, cofondatrice des éditions Hors d’atteinte, a l’idée en 2016 de reprendre le principe de Notre corps, nous-mêmes, la version française est épuisée depuis de nombreuses années et presque tombée dans l’oubli. « En relisant ce livre, que ma mère m’avait prêté quand j’étais adolescente, je l’ai trouvé vieilli : très axé sur la reproduction ou évoquant par exemple trop peu l’homosexualité », raconte-t-elle au « Monde des livres ». Si son contenu est daté, son esprit, lui, résonne avec l’air du temps : la montée des revendications sur les violences obstétricales et sexuelles, et, à partir de 2017, le mouvement #metoo.

Quatre cents témoignages

Après avoir obtenu de Simon & Schuster la possibilité de réutiliser gratuitement le titre original du livre, les éditions Hors d’atteinte regroupent autour du projet un collectif d’auteures, parmi lesquelles des journalistes, une anthropologue, deux blogueuses afroféministes ou encore une sage-femme à la retraite. « Le plus important, pour nous, c’était que le livre s’adresse à toutes les femmes sans distinction sociale, d’âge, de race ou d’orientation sexuelle », explique Mathilde Blézat, l’une d’entre elles.

Pendant trois ans, elles ont recueilli plus de quatre cents témoignages de femmes dans toute la France, à travers des groupes de parole non mixtes, dans des associations de femmes, des centres LGBT +, ou à travers des entretiens individuels. Un travail fidèle à la méthode du collectif de Boston, qui aboutit aujourd’hui à un Notre corps, nous-mêmes entièrement réinventé – de nouvelles problématiques sont abordées, telles que le cyberharcèlement ou les questions de transidentité. Mais la portée politique du livre, outil d’émancipation collective et individuelle, reste intacte.

Critique

Le corps féminin, concrètement

Notre corps, nous-mêmes, dans cette version entièrement renouvelée, regroupe une somme phénoménale de témoignages, conseils pratiques, informations scientifiques et ressources en tout genre sur le corps des femmes, de l’enfance à la vieillesse. Puberté, règles, plaisir, maladies sexuellement transmissibles, contraception, grossesse, avortement, accouchement, ménopause, rien n’échappe à ce manuel à visée encyclopédique, dans lequel toutes les informations médicales ont été validées par des médecins. « Parce que 84 % des filles de 13 ans ne savent pas représenter leur sexe », le livre contient également un cahier anatomique dans lequel le sexe féminin est décrit de manière non normative, faisant état par exemple des dernières recherches d’Odile Fillod sur la modélisation du clitoris.

Mais c’est aussi la dimension plus politique et sociale du corps féminin qui est traité dans cette nouvelle édition, avec des chapitres sur les stéréotypes de genre, le corps au travail ou encore la culture du viol. Si les questions de violence sexuelle sont très présentes tout au long des pages, le livre propose aussi des outils concrets pour permettre aux lectrices de se défendre individuellement ou collectivement face à ces violences. Rédigé dans une langue très accessible, il s’adresse à toutes les femmes à partir de l’adolescence. Il est signé Mathilde Blézat, Naïké Desquesnes, Mounia El Kotni, Nina Faure, Nathy Fofana, Hélène de Gunzbourg, Marie Hermann, Nana Kinski et Yéléna Perret.

Extrait

« Il y a mille façons de faire l’amour, et le corps entier peut être une zone érogène. La bouche, le cou, le creux du coude, derrière les genoux, les pieds, les mains, les oreilles, le dos, certaines zones poilues… Faire l’amour, c’est aussi se toucher, se caresser, aller à la rencontre du corps de l’autre, parcourir sa peau. On peut embrasser, pincer, lécher, sucer, mordiller, mordre, empoigner, réchauffer en soufflant, refroidir avec un glaçon, varier l’intensité et la pression… Parfois, comme sur les seins, la sensation peut changer à quelques centimètres près. Même sur une zone très érogène, une stimulation trop brutale ou mal effectuée peut ne provoquer aucun plaisir, car ce sont aussi des zones sensibles. »

Notre corps, nous-mêmes, page 113

Signalons, sur le même thème, la parution en poche de « Sexual Politics. La politique du mâle », de Kate Millett, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Elisabeth Gille, Des femmes-Antoinette Fouque, « Grands classiques du féminisme américain », 684 p., 10 €.

26 février 2020

Morbihan. Des pieux de la Seconde Guerre mondiale refont surface sur la plage à Erdeven

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L’association Presqu’Ile Kite Club (PIKC) donne l’alerte : avec les tempêtes, les « asperges de Rommel » ont resurgi sur des plages du Morbihan, à Kerhillio entre autres, à Erdeven (Morbihan). Ces pieux anti-débarquement datent de la Seconde Guerre mondiale.

Sur la plage de Kerhillio, à Erdeven (Morbihan), les tempêtes hivernales ont déterrent régulièrement des vestiges de la seconde guerre mondiale. Des «asperges de Rommel », pieux anti-débarquement vestiges du Mur de l’Atlantique, sont réapparus ce week-end.. 

Sur la plage de Kerhillio, à Erdeven (Morbihan) les habitants le savent, les tempêtes hivernales ont une fâcheuse tendance à déterrer des vestiges de la Seconde Guerre mondiale.

Des vestiges du Mur de l’Atlantique

Depuis quelques jours, les asperges de Rommel – des vestiges du Mur de l’Atlantique - ont fait leur réapparition. Le phénomène est bien plus important que d’habitude et ce sont aujourd’hui des pieux de 50 à 60 cm de hauteur qu’il faudra éviter, prévient ce mardi 25 février 2020, l’association Presqu’Ile Kite Club (PIKC).

De son côté, la municipalité qui a constaté l’apparition de ces pieux «va apposer un arrêté pour signaler le danger» qu’ils peuvent représenter. Ce n’est pas rare de les voir réapparaître, note Dominique Riguidel, le maire d’Erdeven. Mais on ne peut pas prendre la décision de les enlever. Cela peut être dangereux, on peut tout imaginer.

Mises en place par l’armée allemande

Les asperges de Rommel avaient été mises en place le long des plages par l’armée allemande pour empêcher le débarquement des bateaux. À marée basse, il est facile de les éviter. C’est à mi-marée qu’il faut être extrêmement vigilant. Étant donné l’ampleur du phénomène, l’association PiKC va discuter avec la mairie d’Erdeven pour, dans un premier temps, tenter de trouver une solution qui permette à chacun de savoir précisément où se trouvent ces obstacles lorsqu’il arrive sur le spot et dans un second temps trouver des solutions pour endiguer ce problème, prévient l’association.

Un obus de 280 mm découvert

À la base de certains pieux, des obus ont été découverts par des promeneurs. Ce mardi 25 février 2020, des démineurs du service déminage de Brest (Finistère) sont intervenus sur la plage de Kerhillio. Ils en ont fait exploser un de 280 mm à 14 h 50.

26 février 2020

Marisa Papen

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26 février 2020

L’exposition « Léonard de Vinci » a attiré près de 1,1 million de visiteurs, « un record absolu pour le musée du Louvre »

Le musée parisien a enregistré un record absolu de fréquentation pour cet événement qui s’est terminé le 24 février et réunissait quelque 150 œuvres du maître et de ses proches ou élèves.

L’exposition consacrée à Léonard de Vinci au musée du Louvre a rassemblé près de 1,1 million de visiteurs, a annoncé, mardi 25 février, le musée parisien.

« A sa clôture, lundi 24 février au soir, l’exposition “Léonard de Vinci” a accueilli 1 071 840 de visiteurs. Il s’agit d’un record absolu pour le musée du Louvre, le dernier étant celui de la rétrospective consacrée à [Eugène] Delacroix en 2018, qui avait attiré 540 000 visiteurs », se félicite le musée dans un communiqué.

« C’est merveilleux que, cinq cents ans après sa mort, un artiste de la Renaissance italienne continue de fasciner autant le grand public. Aujourd’hui, j’ai deux motifs de fierté : avoir réussi à réunir le plus grand nombre d’œuvres de Léonard et à accueillir des publics si nombreux et si différents. C’est l’excellence scientifique et la qualité de l’accueil du Louvre qui ont été ainsi plébiscitées », affirme Jean-Luc Martinez, président-directeur du musée du Louvre, cité dans le communiqué.

L’exposition offrait l’occasion d’admirer dix tableaux du maître de la Renaissance (onze en comptant La Joconde), alors que seulement une vingtaine de peintures sont attribuées par les spécialistes à Vinci. L’exposition rassemblait également quelque 150 œuvres (dessins, manuscrits, sculptures, objets d’art) du Florentin et de ses proches ou élèves.

Quarante-six nocturnes supplémentaires

Sur les cent quatre jours d’ouverture au public, la fréquentation moyenne journalière s’est établie à 9 783 visiteurs, a précisé le Louvre.

« Ce chiffre, exceptionnel pour une exposition ouverte pendant quatre mois, s’explique par la mise en place de quarante-six nocturnes supplémentaires (soit 175 000 visiteurs) ainsi que par l’ultime ajout des trois dernières nuits gratuites – une première dans l’histoire du musée – qui ont permis d’étendre les horaires afin que le public le plus large puisse visiter l’exposition. Parmi ces visiteurs, 386 000 personnes ont bénéficié de la gratuité, soit 36 % d’entre eux », a fait savoir le musée.

Pour prolonger l’événement, le musée du Louvre et Pathé Live ont prévu de diffuser au cinéma en septembre le film d’une visite privée de l’exposition. En 2019, l’exposition « Toutankhamon » à La Villette avait réuni 1,42 million de visiteurs.

26 février 2020

INFO LCI - Roman Polanski et Adèle Haenel assisteront à la cérémonie des César

polanski

CÉSAR 2020 - Ce sont deux des protagonistes les plus en vue de la 45e cérémonie des César. D’après les informations de LCI, Adèle Haenel et Roman Polanski comptent tous les deux assister à la soirée qui se déroulera vendredi à la salle Pleyel à Paris. En début de semaine, la comédienne s’est insurgée dans le "New York Times" contre les 12 nominations de "J’accuse", le dernier film du cinéaste, accusé de viol par plusieurs femmes.

C’est un scénario surprenant que le cinéma français est en train d’écrire, à quelques heures de la 45e cérémonie des César. Bravant l’appel à manifester de plusieurs associations féministes, Roman Polanski aurait la ferme intention d’assister à la soirée qui sera retransmise vendredi par Canal + en direct de la salle Pleyel à Paris, a appris LCI.fr de sources concordantes. Le 29 janvier dernier, l’annonce des 12 nominations de "J’accuse", le dernier film du cinéaste franco-polonais consacré à l’affaire Dreyfus, avait suscité une vague de protestations jusqu’au sein de la classe politique.

 "Le fait qu’on aille applaudir une personne qui est accusée de viol par plusieurs femmes, je trouve cela choquant", avait déclaré dès le lendemain Marlène Schiappa sur notre antenne. La secrétaire d’Etat aux droits des femmes faisait notamment allusion au témoignage de la photographe Valentine Monnier qui avait affirmé en novembre dernier, dans les colonnes du "Parisien", avoir été violée par le cinéaste à Gstaad, en Suisse, en 1975. Mais aussi aux différentes accusations qui ont émaillé la carrière du cinéaste, à commencer par l’affaire Samantha Geimer qui a entraîné sa fuite des Etats-Unis vers la France en 1978.

"Je serai indignée de voir une salle entière debout en train d'applaudir" Roman Polanski, affirme Marlène Schiappa

Ce vendredi, Roman Polanski, 86 ans, devrait être entouré de plusieurs des comédiens de "J’accuse", un film qui a réuni plus d’1,5 million de spectateurs en salles. Sa compagne Emmanuelle Seigner bien sûr. Mais aussi Jean Dujardin, l’interprète du commandant Marie-George Picquart. Tout juste de retour du Kenya, où il vient d’achever le tournage du troisième volet des aventures d’OSS 117 sous la direction de Nicolas Bedos, il est en lice dans la catégorie meilleur acteur face à Roschdy Zem, Daniel Auteuil ou encore Vincent Cassel.

Au cours de la soirée, Roman Polanski a toutes les chances de croiser la route, et peut-être aussi le regard d’une certaine… Adèle Haenel, en lice pour son rôle dans "Portrait de la jeune fille en feu" de Céline Sciamma. Après avoir accusé en novembre dernier le réalisateur Christophe Ruggia d’attouchements et de harcèlement sexuel lorsqu’elle avait 12 ans, dans un entretien accordé au site Mediapart, la comédienne s’était faite discrète  depuis dans les médias.

Ce mardi, elle a fait un retour fracassant en accordant un entretien au "New York Times" dans lequel elle estime que "récompenser Polanski, c’est cracher au visage des victimes". Son entourage a confirmé à LCI.fr qu’elle serait bien présente vendredi à la salle Pleyel. Si elle l’emporte – elle est notamment opposée à sa partenaire Noémie Merlant – son discours de remerciements risque d’être l’un des moments forts de la première cérémonie depuis la démission surprise du conseil d’administration de l’Académie des César, le 13 février dernier.

A sa tête depuis 2003, le producteur Alain Terzian a en effet décidé de jeter l’éponge, miné par les critiques récurrentes sur sa gestion, avec en point d’orgue une pétition signée par 400 personnalités du monde du cinéma français, parue dans "Le Monde" le 10 février. Quelques jours plus tôt, il avait pourtant annoncé l’entrée de plus 700 femmes dans le collège des votants afin d’atteindre la parité dès 2021. Insuffisant pour calmer la grogne, renforcée par sa gestion du cas Polanski. "Les César ne sont pas une instance qui doit avoir des positions morales", avait-il déclaré à l’annonce des nominations.

En sera-t-il autrement à l’avenir ? Après s’être vu confié une mission de médiation face à la crise, le Centre National de la Cinématographique (CNC) se réunira ce mercredi matin pour désigner un président chargé d’assurer l’intérim à la tête des César. Et préparer la réforme de l’Académie en s’inspirant, pourquoi pas, du fonctionnement des Oscars, dont la direction a pris des mesures en faveur de la diversité depuis plusieurs années déjà. Elle a également évincé Roman Polanski en mai 2018, dans la foulée des révélations de l'affaire Weinstein. Cette personnalité, qui pourrait être une femme, aura sans doute un aperçu de l’étendue de sa mission dès vendredi soir…

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