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Jours tranquilles à Paris
30 décembre 2019

Sharon Tate

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30 décembre 2019

Extraits de différents shootings. Photos : Jacques Snap

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30 décembre 2019

Les foies gras étaient gonflés à l’eau

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Les enquêteurs de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ont effectué 207 contrôles l’an dernier et relevé un taux d’anomalie de 14,5 % (Archives Claude Prigent)

Au cours d’une enquête menée en 2018, la Répression des fraudes a relevé de nombreuses infractions sur le foie gras. Certains lots étaient gonflés à l’eau.

Mets de fête, le foie gras fait partie de notre patrimoine culturel et gastronomique. Une appellation que surveille de très près la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui mène chaque année des contrôles auprès de la filière. C’est dans le cadre d’une enquête réalisée en 2018, et dévoilée il y a seulement quelques jours, que les agents de la DGCCRF ont relevé diverses tromperies et autres anomalies d’étiquetage.

Sur les 207 contrôles effectués auprès de 68 établissements (exploitations agricoles, distributeurs et transformateurs), les enquêteurs ont relevé un taux d’anomalie de 14,5 %, soit près d’un cas sur six. Plus inquiétant, sur les 35 prélèvements analysés par les labos de la DGCCRF, 17 ont été déclarés non conformes et deux à surveiller, ce qui porte taux de non-conformité à 54 %.

Au-delà de la limite des 10 %

Premier défaut constaté : le non-respect de la quantité maximale d’eau ajoutée fixée à 10 %. Or, sur les 21 blocs de foie gras prélevés, neuf contenaient une quantité d’eau supérieure à la limite autorisée. « La fabrication du bloc s’effectue par des procédés mécaniques et consiste à émulsionner un mélange de foie gras et d’eau. Les quantités d’eau ajoutées directement et indirectement (notamment par l’assaisonnement) ne peuvent excéder 10 % du poids final de la préparation », rappelle la DGCCRF.

Il faut savoir que le secteur des palmipèdes à foie gras a été fortement impacté en 2016 et 2017 par deux épisodes d’Influenza aviaire dans le Sud-Ouest, affectant durablement la filière, et entraînant une baisse de production des canards gras dans ces régions. « Ces crises répétées augmentent le risque d’apparition de pratiques commerciales trompeuses à l’égard du consommateur ou du non-respect des normes de commercialisation en vigueur », indique la DGCCRF, à l’origine de l’enquête.

Des racines de plumes dans le confit

Autre infraction constatée par les enquêteurs, des excès de racines de plumes (sicots) et de défauts de plumage retrouvés dans les plats préparés à base de confit. Des résultats en contradiction avec le cahier des charges fixé par le Centre technique des conserves et des produits agricoles (CTCPA).

30 décembre 2019

Ren Hang

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Ren Hang (chinois simplifié : 任航, pinyin : rén háng) (30 mars 1987 à Changchun - 24 février 2017 à Pékin) est un photographe chinois.

30 décembre 2019

Promenade dans la forêt et les mégalithes

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30 décembre 2019

«LE CONSENTEMENT» SANS CONCESSION DE VANESSA SPRINGORA

Par Luc Le Vaillant

Ancienne «compagne» adolescente de Gabriel Matzneff, l’éditrice raconte comment l’écrivain a profité il y a une trentaine d’années d’une jeune fille aux sentiments confus.

matz vanessa

Vanessa Springora, le 21 décembre. Photo Frédéric Stucin 

Il s’agit de rencontrer Vanessa Springora pour faire son portrait, et ce n’est pas forcément simple. Cette éditrice détaille sa relation avec l’écrivain Gabriel Matzneff dans un récit inaugural à paraître jeudi. Elle avait 14 ans, lui la cinquantaine. Elle a désormais 47 ans et vient de prendre la tête des éditions Julliard. Lui a 83 ans et publie le dernier tome d’un journal qui n’en finira jamais. Elle est la première, et pour l’instant la seule, de ses conquêtes hors d’âge à l’accuser d’abus sexuel et de pédophilie, quand il s’est toujours vanté d’avoir échappé à la brigade des mineurs. Lucide et réfléchi, précisément formulé, ni coincé ni gnangnan, le récit de Vanessa Springora a le tranchant d’un boomerang frémissant et acéré qui ne rate pas sa cible.

Adultes négligents

On est au milieu des années 80. Sa mère est attachée de presse dans l’édition. Son père a pris ses distances. Elle s’est indolemment laissé traîner à un dîner. La conversation l’ennuie. Elle se replie pour feuilleter Eugénie Grandet de Balzac. Mais l’invité d’honneur qui plastronne et qui brille l’a repérée. Il va lui faire une cour assidue, clandestine et valorisante. Elle se sent enfin échapper à la morosité de ses incertitudes. Bravant sa mère qui la met en garde, elle se lance à cœur perdu et à corps franc dans une histoire qui va l’abîmer durablement, quand elle le quittera après avoir découvert qu’il multiplie les aventures en parallèle. Aujourd’hui, elle dénonce une ambiance permissive, des parents en panne d’autorité, des adultes négligents, sans pour autant appeler au retour de l’ordre moral, ni à la claustration des jeunes filles.

Son livre se nomme le Consentement. C’est une fausse piste pour dire tout l’inverse. Elle se questionne un instant et écrit : «Comment admettre qu’on a été abusée quand on ne peut nier avoir été consentante ? Quand, en l’occurrence, on a ressenti du désir pour cet adulte qui s’est empressé d’en profiter ?» Mais elle choisit de se revendiquer victime et de faire entendre sa parole. Elle dissèque l’insidieuse contrainte, la servitude volontaire, la sentimentalité flouée d’une gamine qui croyait user de sa liberté et y perd sa confiance en elle. Elle décrypte l’insécurité qui s’en suit, la déscolarisation, les crises d’angoisse, les blocages psychiatriques. Elle salue la psychanalyse qui lui permettra une lente et délicate récupération de ses moyens intellectuels et de son indépendance affective.

Machiavélisme

Surtout, elle raconte combien elle se sent dépossédée de son identité à chaque fois qu’elle se voit réapparaître dans les romans que signe celui dont elle ne veut plus entendre parler. Il la réinvente en «Vanessa S.» ou alors elle devient la «petite V.». Cette fois, c’est elle qui fait de lui «G.M.» Il la chosifiait à mesure qu’il la poissait au piège des mots, à leur glu qui reclus les filles qui y ont trop cru. Elle a mis du temps à prendre sa revanche, en Monte Cristo acharné à la perte de celui qui ne cessait de se rappeler à son mauvais souvenir. Par machiavélisme, dit-elle, et peut-être aussi par attachement mortifère à une proie échappée.

Avant de lui ficher en plein cœur ce stylet très stylé, il y a d’abord eu l’éloignement au Mexique, la production télé, un documentaire réalisé sur un copain devenu SDF. Puis il y a l’entrée pas à pas dans le monde de l’édition, univers où G.M. a son rond de serviette. Elle s’occupe d’abord des manuscrits des autres, puis prend de l’assurance, devient la cheville ouvrière de Julliard.

En 2013, elle se décide à affûter sa plume quand G.M. obtient le prix Renaudot, ce qui l’ulcère. Elle affirme que #MeToo n’est pour rien dans sa détermination, même si on croise dans son texte quelques concepts et raisonnements en résonance avec l’actualité. Cette réponse de la bergère au berger est une victoire après affrontement dans le champ clos d’une compétence et d’une adulation commune, la littérature. Elle dit : «Pour moi, l’écrivain représentait la figure de l’autorité suprême.» (Elle était une excellente élève qui n’avait nul besoin qu’il rédige ses dissertations. Elle s’en voulait de le laisser faire et d’endosser une note faramineuse quand elle aurait glané en solo son habituel «très bien»). Il paradait en réprouvé fier de l’être, en avide d’une reconnaissance à occultations. Il était «l’initiateur» aux références orientées, Socrate, Edgar Poe, Byron, Lewis Caroll, et puis aussi Polanski, et même David Hamilton. Pour sa part, elle s’intéresse autant au roman-monde, à John Fante, à Jonathan Safran Foer qu’à l’autofiction. Elle apprécie Annie Ernaux, Catherine Millet, Delphine de Vigan. Et l’édition française est ainsi faite que cet œcuménisme lui sera nécessaire, car les maisons de la place publient un peu de tout.

Vanessa Springora réside près du parc des Buttes-Chaumont. Elle reçoit chez elle, dans une ancienne boutique à la devanture grise, où il faut frapper fort pour qu’on vous entende. Au mur, il y a une affiche d’un film d’Antonioni, Blow up, récemment dénoncé comme diffuseur de la «culture du viol». Elle ne l’a pas décroché pour autant. Mais inutile de surinterpréter ce qui n’est peut-être qu’une coïncidence ou un oubli. Elle ne s’assoit plus derrière le piano où elle jouait Satie avant que G.M. ne l’en détourne. Son fils qui fait le conservatoire l’a avantageusement remplacée. Il a 14 ans et a rangé sans l’ouvrir le livre de sa mère. Elle dit : «Un psy dirait que ce n’est pas neutre que je publie quand il a l’âge exact où…»

Elle zézaye un rien mais parle avec ce phrasé parfait des gens de l’édition qui ont l’élégance mesurée et le verbe structuré, l’intelligence vive et les références ouvragées sans être pédantes. Elle est labile et subtile, profuse et précise, et ça va juste un peu vite pour qu’on puisse tout noter, mais tant pis, on a compris l’esprit et ce n’est pas désagréable de se laisser déborder.

Cartable

Elle fume beaucoup et c’est la seule addiction qui demeure, même si elle admet «avoir tout essayé». Elle porte une frange à la Anna Karina mais en plus cuivrée, qui volète quand elle repousse un chat fureteur qui fore le cartable du journaliste et y débusque, devinez quoi, le livre de sa maîtresse. Son compagnon est médecin à la prison de la Santé. Il survient à la fin de l’entretien qui a allégrement débordé. La discussion à bâtons rompus dérive tranquillement. Elle a voté Hamon et se dit «socialiste et orpheline du PS» quand G.M. était plutôt un réac inconséquent. Elle se revendique athée maintenue quand G.M. lui faisait répéter le Notre Père en russe. Elle tente de faire la distinction entre «subversion» et «transgression», préférant la première, se méfiant de la seconde. Elle se réjouit de la loi Gayssot et d’autres tentatives d’encadrement du même ordre. Puisque l’heure du débat est venue, on lui répond qu’en matière de création on persiste à préférer le mantra «il est interdit d’interdire». Elle pense qu’il faut prévenir, éduquer, «contextualiser». Elle estime que les éditeurs devraient barder leurs publications d’avertissements et de rappels à la loi. On lui fait valoir qu’on est majeur et vacciné, mais que pourquoi pas ?

On lui raconte un portrait sans doute trop désinvolte qu’on avait fait de Matzneff en der de Libé voici quinze ans, en regrettant avoir négligé le côté touriste sexuel qu’il avait mis sous le tapis. Ce Narcisse académique ne nous exaltait pas spécialement et l’on se demandait d’ailleurs ce que pouvaient bien lui trouver toutes ces demoiselles. Nous intéressait en revanche l’habileté surannée de ce dézingueur des familles les plus éclairées et les plus compréhensives. Le portrait est un travail d’artisan, où les informations personnelles se mêlent à l’analyse de caractère, aux impressions recueillies, aux sensations éprouvées. On se confronte à l’humaine nature, au risque de l’erreur d’appréciation. Cela fait la beauté de l’exercice, et aussi sa limite.

Vanessa Springora semble connaître ces limites et ne pas s’en formaliser. Elle se dit contre la censure, contre les autodafés et autres mises au pilon. Mais elle reconnaît que jamais elle n’éditera Matzneff. Et qu’elle se serait bien vu faire des confettis de ces maudites pages dont elle était l’héroïne.

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30 décembre 2019

Caroline Vreeland

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caroline

30 décembre 2019

AFFAIRE MATZNEFF : UN CONFLIT DE DROITS

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Par Laurent Joffrin

Coupable, Matzneff ? A coup sûr. Dans ses livres, sur les plateaux, il se vante de relations sexuelles avec des jeunes de moins de 15 ans, chose légalement prohibée pour un adulte. Le visionnage d’une conversation télévisée animée par Bernard Pivot ne laisse aucun doute sur la question. Il a fallu, dans la même émission, l’incontestable courage de Denise Bombardier, écrivaine québécoise au fait des lois de protection de l’enfance, pour qu’un minimum de logique fasse une intempestive irruption au milieu d’un badinage irresponsable. On dit, pour justifier la complice réaction des participants et celle d’une bonne partie du milieu littéraire : «c’était une autre époque», réflexion qui explique peu et n’excuse rien. A cette époque, justement, la loi proscrivait explicitement ces relations et donc Matzneff, quelles que soient la qualité de son style ou l’étendue de sa culture, était un délinquant. Loi archaïque ? Produit d’une pudibonderie hors d’âge aux relents pétainistes ? Pas exactement. Elle procédait d’une ordonnance prise à la Libération (en juillet 1945) pour protéger l’enfance et fut précisée par un texte de 1998, qui réaffirmait l’existence d’un âge de 15 ans pour la majorité sexuelle, au-dessous duquel on définit la relation intime comme une «atteinte sexuelle» (qui n’est pas annulée par le consentement du ou de la mineure), passible de sanction pénale.

La tolérance dont bénéficiait le dandy au crâne lisse dérivait ainsi de l’ignorance, alliée à cette frivolité germanopratine qui valorisait les postures libertaires, les rébellions mondaines (qui ne coûtent pas grand-chose) et la sacralisation des écrivains. Car si l’on peut admettre (cela se discute) que la littérature a tous les droits, il n’en va pas de même des écrivains, qui sont soumis aux lois communes et répondre de leurs actes, sinon de leurs écrits. Matzneff aggravait même son cas en contant ses frasques tout aussi choquantes auprès de gamins prostitués dans des bars asiatiques, ou encore en livrant des réflexions qu’on qualifierait aujourd’hui de machisme grossier, bien plus archaïque que les lois dont on se plaignait à l’époque. Rappel inoffensif, au demeurant, puisque les faits sont prescrits (on n’ajoutera pas «grâce à Dieu»).

Mais alors, dira-t-on, que penser des textes tout aussi révoltants publiés jusque dans les années 80 par Libération ? La même chose, à vrai dire. Le journal s’en est expliqué plusieurs fois, notamment par un long article de 2001 écrit par Sorj Chalandon. C’est un fait que Libération accueillait en son sein un certain nombre de militants qui revendiquaient leur goût pour les relations sexuelles avec des enfants et tenaient qu’il fallait dépénaliser ces comportements au nom de la libération sexuelle, celle des enfants et, surtout, celle des adultes. Chalandon décrivait ces errements sans faux-fuyants, tout en prononçant leur condamnation sans ambages. Libération, enfant de Mai 68, professait à l’époque une culture libertaire dirigée contre les préjugés et les interdits de l’ancienne société. Ces plaidoyers portaient souvent sur des causes justes, le féminisme, le refus des discriminations envers les étrangers ou les homosexuels, la liberté sexuelle des adultes consentants, etc. Mais ils promouvaient parfois des excès fort condamnables, comme l’apologie intermittente de la pédophilie, que le journal a mis un certain temps à bannir. Ce n’était pas seulement la traduction d’un air du temps, d’un esprit répandu à l’époque, qui tendait à dénoncer toute réminiscence de «l’ordre moral». On y lisait aussi les effets d’une théorie, pas toujours bien assimilée, qui découlait de cette «pensée 68» illustrée par Sartre, Foucault, Bourdieu ou Derrida. Pour faire court, il était entendu dans ces cercles intellectuels que toute loi, toute norme, pour ainsi dire toute habitude, renvoyait à l’exercice d’un pouvoir oppressif, omniprésent et diffus, qui dépassait en étendue et en influence celui de l’Etat ou d’une classe sociale, pour contrôler, orienter, contraindre les corps et les âmes au profit de la domination multiforme qui structurait la société capitaliste. Ainsi la proscription de la pédophilie dérivait de ce pouvoir (un peu mystérieux, à vrai dire) sur les comportements quotidiens, dont il fallait s’émanciper. En oubliant bizarrement la domination subreptice mais impérieuse que les adultes peuvent exercer sur les mineurs (de 15 ans). On proclamait le droit à la sexualité sans limites, mais on négligeait la souffrance psychologique, les dommages de long terme, que pouvait occasionner cette «libération», comme le montre éloquemment le témoignage de Vanessa Springora, amante de 14 ans et victime de Gabriel Matzneff.

La «pensée 68» reste une référence - plus lointaine - du journal, ne serait-ce qu’en raison de la qualité des penseurs déjà cités. Mais Libération se recommande désormais, de la logique des droits humains, appuis solides des démocraties, qui prescrivent l’égalité des dignités et s’étendent, par là même, aux enfants.

L’affaire Matzneff illustre un conflit de droits. Celui de l’adulte à une sexualité libre et celui de l’enfant à la protection vis-à-vis des prédateurs, seraient-ils des personnages parisiens. La loi a fixé une limite, plutôt sage. Elle vise non à exercer un pouvoir sur les corps pour le compte des «dominants», mais à civiliser les relations humaines.

Laurent Joffrin

30 décembre 2019

Tessa Kuragi

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30 décembre 2019

Pauline Moulettes (modèle)

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