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Jours tranquilles à Paris
27 décembre 2019

Monica Bellucci

monica64

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26 décembre 2019

Half Naked from Annas Workshops on Vimeo.

26 décembre 2019

Vu sur internet

bouche

26 décembre 2019

Critique - Dans « La Vérité », le grand cinéma des sentiments en famille

Par Clarisse Fabre

Catherine Deneuve et Juliette Binoche illuminent le premier film en français du cinéaste japonais Hirokazu Kore-eda.

L’AVIS DU « MONDE » – À NE PAS MANQUER

Sans doute est-ce une bonne opportunité de sortir La Vérité de Hirokazu Kore-eda le 25 décembre, jour de Noël, moment potentiellement anxiogène pour tous ceux qui redoutent les sempiternelles querelles autour de la table familiale. Car la confrontation mère-fille dont il est question ici, hérissée de malentendus et de vieilles rancunes, est un formidable antidote à la morosité ambiante : sous couvert de retrouvailles familiales, La Vérité s’avère un réjouissant trompe-l’œil, une mise en abyme du cinéma et de la vie des acteurs.

Catherine Deneuve interprète en effet une immense actrice au crépuscule de sa carrière, Fabienne, laquelle reçoit la visite de sa fille Lumir (Juliette Binoche), elle-même scénariste et mariée à un acteur de second plan, Hank (Ethan Hawke). Alors que sa mère vient de publier ses Mémoires, Lumir compte bien épingler dans l’ouvrage quelques contre-vérités. Et régler ses comptes avec cette mère si souvent absente durant son enfance. Fabienne a des éclairs d’honnêteté : elle préfère amplement avoir réussi sa carrière plutôt que sa vie de famille. Devant sa mère, Lumir arbore un sourire détaché et conquérant, soucieuse de ne pas montrer ses états d’âme. En retour, sa mère a l’air sarcastique de celle qui n’attend rien, et n’est pas dupe.

D’UNE JUSTESSE DIABOLIQUE, CATHERINE DENEUVE TIENT SANS DOUTE L’UN DE SES PLUS BEAUX RÔLES DE CES DERNIÈRES ANNÉES

Tigresse en manteau de fourrure, Catherine Deneuve donne beaucoup de son vécu à ce charismatique personnage, assumant une certaine autodérision dès les premières minutes du film – dans l’interview qu’elle accorde à un journaliste (Laurent Capelluto), Fabienne affirme sans complexe son statut d’icône du cinéma. D’une justesse diabolique, la star française tient sans doute l’un des plus beaux rôles de ces dernières années, menant la partie tout en acceptant ses défaites. En un mot, humaine. Cruel et drôle, le film évite le piège du portrait nostalgique de l’actrice vieillissante.

Depuis son premier long-métrage de fiction, Maborosi (1995), jusqu’à Une affaire de famille, Palme d’or à Cannes en 2018, Hirokazu Kore-eda, formé au documentaire, sonde la société japonaise dans ses replis et ses non-dits. Qu’il explore la zone ténue entre les vivants et les morts, comme dans After Life (1998), ou qu’il ausculte les enfants après le départ de leur mère – Nobody Knows (2004) –, l’humour se fait souvent discret, tandis que, film après film, les petits plats mijotent, comme les sentiments. « Il faut laisser refroidir les ingrédients pour que le goût infuse. C’est pareil pour les gens », analyse un personnage penché sur la casserole dans Après la tempête (2016).

Le « dicton recette » est toujours valable dans La Vérité. Plus facétieux, le réalisateur, âgé de 57 ans, interroge la « famille du cinéma » et opère un virage : il fait le choix de la comédie et tourne pour la première fois en français, une langue qui lui est étrangère. Le résultat est détonant, avec un scénario qui s’effeuille comme un artichaut, où le mensonge et la mauvaise foi deviennent le moteur de retrouvailles inattendues, une fois parvenu au « cœur », sans un poil de mièvrerie.

Engagement des acteurs

La Vérité est aussi une fiction qui doit beaucoup à l’engagement de ses acteurs : outre le tandem Deneuve-Binoche, citons Ethan Hawke, avec son regard amusé et distancié de gendre et mari, ainsi que la jeune Clémentine Grenier, dans le rôle de Charlotte, la petite-fille vive et espiègle découvrant une formidable conteuse en la personne de sa grand-mère. Autre personnage-clé, Manon Clavel interprète une étoile montante du cinéma français, Manon, donnant la réplique à Fabienne dans un film de science-fiction. Pour achever de donner le tournis, Manon y incarne la mère éternellement jeune de Fabienne, elle-même étant sa « fille » âgée…

Enfin, n’oublions pas Luc (Alain Libolt), le fidèle agent de l’actrice, qui va finir par claquer la porte après des années de service et de froide indifférence de la « reine ». Ce départ brutal fait basculer le film : devenant à son tour la nounou de Fabienne, sur les plateaux de tournage, Lumir observe de plus près les failles et les limites de sa mère. Sans doute l’un des moments les plus bouleversants du film.

UNE COMÉDIE OÙ LE MENSONGE ET LA MAUVAISE FOI DEVIENNENT LE MOTEUR DE RETROUVAILLES INATTENDUES

Ces personnages secondaires éclairent sous un autre jour la psychologie de la « matriarche ». Dotée d’une imagination débordante qui lui permet de sauver sa peau et d’éluder les questions qui fâchent, Fabienne est-elle aussi solide et insensible qu’elle en a l’air ? La petite-fille va d’ailleurs s’attacher à cette grand-mère un brin magicienne. A sa question : « Où est grand-père ? », Fabienne, séparée de son mari, lui répond qu’elle l’a puni et transformé en tortue – celle que l’on voit traverser le jardin. C’est tordu à souhait, et la folie douce gagne la maison lorsque l’ex en question (Roger van Hool) débarque pour de bon. Au départ, La Vérité était une pièce écrite pour le théâtre. Le film en a gardé les embardées et le comique, tout en distillant sa douce mélancolie kore-edienne sur l’amour filial.

« La Vérité », film français de Hirokazu Kore-eda, avec Catherine Deneuve, Juliette Binoche, Ethan Hawke, Clémentine Grenier, Manon Clavel (1 h 47). Sur le Web : Unifrance.org/

26 décembre 2019

Extrait d'un shooting - Photos : Jacques Snap

shoot 50 (13)

shoot 50 (14)

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26 décembre 2019

Le calendrier du facteur, un business à 100 millions d’euros

Par Cécile Prudhomme

Chaque année, entre 8 millions et 10 millions d’exemplaires sont distribués en France par les postiers. Un marché que se disputent quatre éditeurs.

Ringard, le calendrier du facteur ? Chaque année, entre 8 millions et 10 millions d’exemplaires − tous fabriqués en France − sont encore distribués par les postiers au moment de la « tournée des étrennes ». Ils perpétuent une tradition française remontant à Louis XIV que l’Alsacien François-Charles Oberthür a standardisée, en 1853, sous la forme d’une couverture cartonnée avec pages intérieures informatives et déclinée dans tous les départements de France.

Les particuliers donnant en moyenne entre 8 et 10 euros en retour, ce marché peut être estimé à près de 100 millions d’euros. Un gâteau que se disputent quatre éditeurs français : Oberthur – plus connu pour ses articles de rentrée scolaire et numéro un avec près de 40 % du marché –, Oller, Lavigne et Cartier-Bresson.

« Un marché d’épicier »

« C’est une vraie bagarre, presque un jeu d’échecs. Il faut se placer dans la bonne case pour prendre des parts de marché », sourit Isabelle Dragonne, directrice marketing et commerciale d’Oberthur. Car, sur ce créneau, il n’est pas question d’appel d’offres, conclu pour plusieurs années avec La Poste. « C’est un marché d’épicier, déclare Christophe Rault, PDG d’Oberthur. Nous n’avons aucun accord avec La Poste, hormis celui nous permettant d’apposer leur logo pour prouver qu’il s’agit du calendrier officiel du facteur. »

« C’EST UNE VRAIE BAGARRE, PRESQUE UN JEU D’ÉCHECS. IL FAUT SE PLACER DANS LA BONNE CASE POUR PRENDRE DES PARTS DE MARCHÉ »

Chaque année, pour compenser l’absence d’un treizième mois de leur employeur, les facteurs prennent individuellement l’initiative de cette activité de fin d’année. « Avec l’augmentation de la fréquence de leurs tournées, certains posent même une semaine de vacances pour faire cela », rapporte M. Rault.

Dès mars, les facteurs commandent leurs modèles et leur quantité directement à ces quatre éditeurs à partir de leur catalogue ou d’une boutique en ligne. « Quelque 40 % des commandes nous arrivent désormais par Internet, précise M. Rault. On lance en production en trois fois, en juin, juillet et septembre. Dans l’immense majorité, les facteurs n’avancent pas l’argent. Ils paient en janvier après avoir reçu les étrennes », et certains règlent parfois en dix fois. La fidélité des 30 000 facteurs qui commandent chez Oberthur est même récompensée avec « des petits cadeaux », confie Mme Dragonne.

Cette année, le facteur qui a sonné à notre porte nous confie « commander aux quatre éditeurs, car les modèles sont différents ». « Mais c’est du boulot en plus pour pas grand-chose. Il faut aller chercher le stock et, dans Paris, les gens ne donnent pas beaucoup, c’est plutôt autour de 5 euros pour un calendrier que je paie entre 1,81 et 1,82 euro. »

« 10 000 références à gérer »

A fabriquer, le processus est loin d’être standardisé. Entre 250 et 300 photos sélectionnées parmi des dizaines de milliers à partir de photothèques du monde. Une sélection d’autant plus cruciale que, parmi 90 couvertures différentes, « les facteurs choisissent leurs modèles en une fraction de seconde », poursuit-elle. Dans le Top 10, toujours des chatons, des chiots, des paysages…

Pour les éditeurs, il faut également rassembler diverses informations. « Des astuces, des recettes, des anecdotes amusantes, les saints, les lunes, les marées pour les départements côtiers et des plans de villes dans les départements », ajoute Mme Dragonne. Des dates de vacances scolaires aussi, fournies par le ministère de l’éducation pour trois ans, qui arrivent parfois trop tard, juste après le lancement en production. « C’est 10 000 références à gérer, en comptant les différentes qualités d’almanach, et plein de petites quantités à livrer à chaque facteur dans les 100 départements », ajoute M. Rault.

26 décembre 2019

Ailona Hulahoop

ailona65

26 décembre 2019

La une de Libération ce matin

libé26decembre

26 décembre 2019

Algérie : qui est Saïd Chengriha, le successeur d’Ahmed Gaïd Salah au poste de chef d’état-major ?

Par Karim Amrouche, Alger

Personne en Algérie ne se hasarde à une appréciation politique sur le général major Saïd Chengriha, premier à ce poste à ne pas être passé par l’Armée de libération nationale.

Plus ouvert qu’Ahmed Gaïd Salah ? Plus dur ? Personne en Algérie ne se hasarde pour le moment à une appréciation politique sur le général major Saïd Chengriha, qui succède à Ahmed Gaïd Salah au poste névralgique de chef d’état-major de l’armée algérienne.

L’homme n’est pas le plus gradé au sein de l’armée – c’est le général de corps d’armée Benali Benali, commandant de la garde républicaine qui l’est – mais la tradition veut que la fonction de chef des forces terrestres (CFT) prépare à celle de chef d’état-major.

Né en 1945 à El Kantara, dans la wilaya de Biskra, le général major Chengriha est loin d’incarner un changement générationnel au sein de la haute hiérarchie de l’armée. Il est cependant le premier chef d’état-major de l’armée algérienne à ne pas avoir fait partie de l’Armée de libération nationale (ALN) qui a mené la guerre d’indépendance.

C’est un changement symbolique au sein d’une armée qui, au cours des trois dernières années, a connu un grand chamboulement au sein de la haute hiérarchie avec des mises à la retraite, des limogeages et des mises en détention pour corruption et enrichissement illicite. Certains de ces généraux, encore à des postes sensibles il y a trois ans, sont aujourd’hui en état de fuite à l’étranger.

« Purge »

C’est à la faveur de cette « purge », selon la formule du site Mena-Défense, spécialisé dans les questions militaires, que le général major Saïd Chengriha a été désigné, en septembre 2018, au poste de Commandant des forces terrestres. Il prenait alors la relève du général major Lahcène Tafer, limogé du poste qu’il occupait depuis 2004. Tafer avait lui-même remplacé aux forces terrestres, Ahmed Gaïd Salah, promu à cette date au poste de chef d’état-major de l’armée par l’ancien président Abdelaziz Bouteflika.

En prenant le commandement des forces terrestres – la plus grande part des effectifs de l’armée algérienne –, Saïd Chengriha devenait de facto le numéro deux au sein de l’institution militaire.

C’est le parcours classique des précédents chefs d’état-major de l’armée – Khaled Nezzar, Mohamed Lamari et Ahmed Gaïd Salah – tous passés par ce commandement des forces terrestres, véritable rampe de lancement pour prendre la direction de l’armée.

Tout comme Ahmed Gaïd Salah, le général major Saïd Chengriha a largement dépassé l’âge du départ à la retraite tel que prévu dans le statut général des personnels militaires (64 ans pour un général de corps d’armée et 60 ans pour un général major). Un article de la loi promulguée en 2006 stipule bien qu’en temps de paix « nul ne peut servir au-delà de la limite d’âge de son grade », mais il prévoit aussi qu’une dérogation peut être accordée par le président de la République « aux officiers généraux et supérieurs occupant de hautes fonctions de la hiérarchie militaire ».

L’âge de la retraite

Cette disposition a permis à Abdelaziz Bouteflika de maintenir des hiérarques en poste au-delà de l’âge limite de la retraite. Elle a eu pour effet, selon certains analystes, de retarder le changement générationnel au sein du commandement de l’armée.

Gaïd Salah ainsi que l’ancien patron des services, le général de corps d’armée, Mohamed Mediene – dit Toufik –, condamné récemment à 15 ans de prison pour « complot contre l’armée », ont ainsi bénéficié de cette dérogation accordée par l’ancien président.

Saïd Chengriha, le « premier officier bachelier post-indépendance », ainsi que le rappelle dans un article dithyrambique le site Algérie-Patriotique (qui appartient au fils de l’ancien ministre de la défense, Khaled Nezzar, en fuite à l’étranger et condamné par contumace pour « complot contre l’armée »), a fait l’école de guerre de Moscou.

L’homme a participé à la guerre du Kippour en 1973 sur le front du Sinaï au sein d’une division blindée envoyée alors par l’Algérie.

Avant de devenir commandant des forces terrestres en 2018, Saïd Chengriha assurait le commandement de la 3e région militaire, dans le Sud-Ouest, un poste très sensible en raison de l’interminable conflit du Sahara Occidental. Mena-Défense souligne qu’il « est connu pour ses qualités de stratège militaire. Il a très longtemps travaillé à la sécurisation de la frontière ouest et a accompagné les changements stratégiques qu’a connus l’Armée nationale populaire [ANP] à partir de 2010 et le redéploiement vers les frontières Est et Sud. Homme de terrain, il n’a jamais eu à gérer les achats militaires ou les relations extérieures de l’ANP. »

Le nouveau chef d’état-major « par intérim » prend ses fonctions dans un contexte politique tendu marqué par un mouvement de contestation, le Hirak, ininterrompu depuis le 22 février. La rue exige un changement de système, refusant ces régimes successifs où le poids de l’armée reste déterminant.

26 décembre 2019

Moulin Rouge

moulin15

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