Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
4 octobre 2014

Vague de Hokusai

Publicité
4 octobre 2014

2ème Nuit de la Photographie Contemporaine - très bientôt...

4 octobre 2014

Niki de Saint Phalle au Grand Palais

2 octobre 2014

Quelle connerie la guerre ! - Vernissage hier soir, Place Carrée - Les Halles

Quelle connerie la guerre ! Du 1er au 31 Octobre 2014, le Forum des Halles s'associe à Cartooning for Peace pour dénoncer les conflits armés actuels et passés. Conçue par Plantu, cette expo rassemble 45 dessinateurs de presse pointe avec humour l'absurdité de la guerre.

Cette exposition au Forum des Halles propose au grand public de rencontrer des acteurs engagés dans la dénonciation des conflits actuels. Regroupés dans le collectif "Cartooning for Peace", 12 dessinateurs de presse se sont regroupés à l'ONU pour "désapprendre l'intolérance" et promouvoir un respect mutuel entre les populations de différentes cultures par le dessin de presse.

Alors que les conflits s'accentuent, et à l'occasion des commémorations de la Grande Guerre, le collectif Cartooning for Peace a souhaité mettre en avant les travaux de 45 dessinateurs et caricaturistes de presse dans une exposition visible de tous, dans un espace public et très fréquenté. Plus de 113 illustrations seront ainsi exposées sur la Place Carré, la rue du Cinéma et le Forum des Images, comme cela a été le cas à la Maison des Métallos en 2012.

Concrètement, cette exposition sera l'occasion de rencontrer et d'échanger avec les dessinateurs de presse, de comprendre leur métier et de les voir à l'oeuvre. Jeudi 2 et vendredi 3 Octobre 2014, cinq dessinateurs français seront présents sur la Place Carrée : on aura le plaisir de voir Plantu, ainsi que Camille Besse, Louison, Tignous et Rayma Suprani à l'oeuvre.

Alors, on soutient les dessinateurs de presse et la liberté (de la presse).

Informations pratiques :

Cartooning for Peace, l'expo au Forum des Halles

Du 1er au 31 Octobre 2014,

Lieu : Forum des Halles - Place Carrée

Déambulation libre

DOSSIER PRESSE

 

2 octobre 2014

Quelle connerie la guerre ! - Vernissage hier soir, Place Carrée - Les Halles

c32

c40

c24

c3

c4

c5

c9

c6

c7

c8

c10

c11

c12

c29

c30

c31

c33

c34

c35

c36

c37

c38

c39

c44

c45

c46

c47

c48

c49

c50

c51

c52

c54

c55

c56

c57

c60

c61

c62

Ci-dessous PLANTU. Photos prises avec mon IPhone

c13

c14

c18

c22

c15

c16

Reportage photographique : Jacques Snap

Toutes ces photos ont été prises avec mon IPhone

Publicité
29 septembre 2014

Prune et son armée de fillettes

Prune Nourry, jeune artiste française, explore le thème de la sélection des naissances dans une œuvre monumentale et surprenante, actuellement exposée à New York.

C’est l’une des expositions phare du festival 2014 “Crossing the line”, organisé par la FIAF (French Institute Alliance Française), association culturelle et artistique à New York. “Terracotta Daughters” (filles en terre cuite) est une œuvre composée de 108 statues de fillettes grandeur nature, exposées comme un régiment militaire en formation carrée, dans la grande salle de l’Institut chinois, au sud de Manhattan.

L’effet est saisissant. L’auteure de ce projet monumental est une jeune artiste française, Prune Nourry, qui se passionne pour la bioéthique et la priorité donnée aux garçons à la naissance dans les pays d’Asie. Prune nous a reçu dans son studio à Brooklyn, logé dans “The Invisible Dog”, une ancienne usine reconvertie en maison d’artistes par un autre français, Lucien Zayan. Diplômée de l’Ecole Boulle, cette plasticienne travaille comme une journaliste, ou une anthropologue, multipliant les enquêtes sur le terrain et les interviews avec sociologues et scientifiques avant de lancer ses projets.

“Terracotta Daughters” est une œuvre titanesque, qui a amené Prune à séjourner pendant huit mois, en plusieurs fois, à Xi’an. Dans cette ville du nord-ouest du pays, capitale de la province du Shaanxi, considéré comme le berceau de la civilisation chinoise, se trouve le mausolée de Qin shi Huang, premier empereur de Chine (3ème siècle avant Jésus-Christ).

Avant de mourir, ce monarque se fit construire un tombeau entouré de 8000 sculptures de soldats en terre cuite. Cette armée était censée le protéger dans l’au-delà. Prune Nourry s’est inspiré de ce trésor archéologique et historique, découvert par hasard en 1974, pour créer une œuvre dans laquelle les militaires sont remplacés par des petites chinoises, âgées de moins de dix ans. Elle a sélectionné huit fillettes et combiné leur visage, leur tronc et leurs jambes pour créer au total 108 statues. Celles-ci semblent au garde-à-vous. Le visage est impassible.

On ne saurait dire si elles sont victimes du déséquilibre des naissances, ou au contraire menaçantes, prêtes à prendre leur revanche sur les mâles dominants. “Chacun interprète mon oeuvre comme il veut”, sourit Prune. “Pour moi, c’est l’armée des petites filles manquantes.” Elles font actuellement le tour du monde. Les “fillettes en terre cuite” ont déjà été exposées à Shanghaï et à Paris. Actuellement à New York, elles seront bientôt à Mexico, et reviendront ensuite quelque part en Chine, dans un lieu tenu secret. Là, elles seront enterrées, comme les 8000 soldats de l’empereur Qin. Mais Prune les exhumera en 2030, année  cruciale, où, selon les démographes, le déséquilibre entre garçons et filles atteindra un sommet. Ce sera alors le point final de cette œuvre étonnante et unique.

Prune-et-son-armee-de-fillettes_article_landscape_pm_v8

Prune-Nourry_inside_full_content_pm_v8

95874616_o

95874726_o

95874857_o

28 septembre 2014

Niki de Saint Phalle au Grand Palais

j15

26 septembre 2014

François Truffaut - exposition à la Cinémathèque (à partir du 8 octobre)

Disparu à l’âge de 52 ans le 21 octobre 1984, il y a donc trente ans, François Truffaut a réalisé une œuvre cohérente, intense et romanesque composée de 21 longs métrages. Lorsqu’il reçoit le prix de la mise en scène au Festival de Cannes en Mai 1959 pour Les Quatre Cents Coups, il n’a que 27 ans et déjà une réputation tapageuse de critique de cinéma. L’Oscar pour La Nuit américaine en 1974, son rôle dans Rencontres du troisième type de Steven Spielberg en 1977, puis les dix César remportés pour Le Dernier métro en 1981, sont autant de signes de reconnaissance pour cet homme qui a voué sa vie au cinéma.

Jalonnée de nombreux extraits de films et d’interviews, l’exposition présente des dessins, photographies, objets, livres et revues, scénarios annotés, documents originaux, costumes, un ensemble provenant des collections de La Cinémathèque française. Le fonds d’archives déposé par la famille du cinéaste est d’une incroyable richesse et témoigne de la véritable obsession qu’avait Truffaut de tout garder. Des documents inédits, redécouverts récemment grâce aux proches et aux collaborateurs du cinéaste, seront présentés pour la première fois dans l’exposition. Entre autres, des essais d’acteurs, des maquettes de costumes du Dernier métro, des photographies de tournage et des accessoires. Correspondances, notes manuscrites, carnets, dessinent en pointillés l’univers romanesque de François Truffaut, mais aussi son goût pour la littérature dont il adapte certains romans — notamment Jules et Jim et Les Deux Anglaises et Le Continent d’Henri-Pierre Roché, Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, sans compter les cinq films tirés de la Série noire.

L’exposition retrace la trajectoire de François Truffaut, de son plus jeune âge à l’héritage de son œuvre dans le cinéma contemporain. L’enfance, dont il s’inspire pour écrire Les Quatre Cents Coups (l’école buissonnière, les ciné-clubs, le quartier de Pigalle) revient souvent dans ses films à travers le thème de l’éducation. À l’âge de 21 ans, François Truffaut est un critique autodidacte prolifique et franc-tireur. Au sein des Cahiers du cinéma , dont la salle de rédaction est reconstituée dans l’exposition, et dans l’hebdomadaire Arts, il écrit plusieurs centaines d’articles entre 1953 et 1958, en renouvelant en profondeur l’approche critique. Son livre d’entretiens avec Alfred Hitchcock, réalisé avec son amie américaine Helen Scott, publié en 1966, a profondément marqué l’édition mondiale du livre de cinéma.

Après la mythique période de la Nouvelle Vague, le parcours de l’exposition met à jour les grands thèmes de l’œuvre de Truffaut, sa méthode de travail et son rayonnement à travers le monde.

L’éducation sentimentale est au cœur de la série des films Doinel : une série unique au monde de cinq films où un cinéaste fait grandir, en même temps que son acteur fétiche Jean-Pierre Léaud , un personnage sur une période de vingt ans. Le thème de la passion amoureuse (que résume bien ces mots de La Femme d’à côté : « Ni avec toi ni sans toi ») a permis à François Truffaut de diriger de grandes actrices : Jeanne Moreau, Marie Dubois, Françoise Dorléac, Claude Jade, Catherine Deneuve, Bernadette Lafont, Isabelle Adjani, Marie-France Pisier, Nathalie Baye, Fanny Ardant, donnant la réplique à Charles Aznavour, Jean Desailly, Oskar Werner, Charles Denner, Jean-Louis Trintignant et Gérard Depardieu. L’exposition présente l’œuvre de photographes éminents ( Richard Avedon, Raymond Cauchetier, Raymond Depardon, Robert Doisneau, Philippe Halsman, Jacques-Henri Lartigue ou encore Pierre Zucca ), qui les ont immortalisés aux côtés du réalisateur.

Serge Toubiana, Commissaire de l’exposition

http://www.cinematheque.fr/fr/expositions-cinema/francois-truffaut/

François Truffaut : voir mes précédents billets = 10/11/2013, 14/01/2013.

Pour y accéder (après avoir noté les différentes dates) voir l'historique en cliquant sur le lien suivant : http://jourstranquilles.canalblog.com/archives/index.html

Cinematheque-francaise-francois-truffaut_large

Cinematheque-francaise-francois-truffaut-la-nuit-americaine_medium

Cinematheque-francaise-francois-truffaut-les-quatre-cents-coups_medium

26 septembre 2014

Actuellement à la Galerie Da End

TERRAINS / VAGUES

Jusqu'au 1er novembre 2014

Après Phosphènes en 2012, l'artiste catalane Marceŀla Barceló revient à la Galerie Da-End pour une seconde exposition personnelle de peintures et de dessins, intitulée Terrains/vagues.

Née en 1992 à Palma de Majorque, Marceŀla Barceló a grandi dans la campagne majorquine, entre dense garrigue et rives sauvages. Ce cadre l’inspire très tôt et la sensibilise aux problématiques environnementales, qui transparaissent aujourd’hui au cœur de toute sa production artistique.

À l’occasion de l’exposition Terrains/vagues, la jeune artiste présente une série d’œuvres récentes mettant en scène des créatures et des individus en souffrance. Aux tensions psychiques sous-jacentes répondent des blessures physiques bien réelles, comme autant de symboles menaçants de l’influence néfaste de l’homme sur ses pairs et la nature qui l’entoure. « Portée par une houle de brouillard écrémé, de sous-réalité, sentir tout à l’extrême, le rien étouffe, » écrit-elle. « Être un terrain vague, être en terrain vague / Une vague d’insuffisance / Une sourde opinion du réel. »

Artistes invités : César Bardoux, Matsui Fuyuko, Hugues Reip, Satoshi Saïkusa & Jan Švankmajer.

Marcella Barcelo-L'amant,210x200cm,2014(1)

4b0d0c40-d4a1-4406-9c65-4f3d009b284a

25 septembre 2014

Niki de Saint Phalle au Grand Palais

«Maintenant, il faut des armes», se dit-on en quittant la rétrospective Niki de Saint Phalle au Grand Palais. Pas seulement parce que la phrase d’Auguste Blanqui reste d’une certaine actualité, mais aussi parce qu’il aurait été plaisant de voir une ou deux carabines dans l’exposition. Les tirs-happenings de Niki de Saint Phalle sont probablement ce que l’artiste a légué de plus saillant à l’histoire de l’art. Or, dans ce mode d’expression, l’origine des balles était au moins aussi importante que leur destination. Elles jaillissaient d’une envie de violence, mais aussi d’une arme, composante à part entière de l’œuvre.

Niki de Saint Phalle s’est d’abord fait la main aux fléchettes. Au tout début des années 60, l’envie lui est venue de passer à l’arme à feu, plus radicale, plus puissante. Cependant l’artiste et son compagnon d’alors, Jean Tinguely, n’avaient pas assez d’argent pour se payer une carabine. Un jour, sur une fête foraine du boulevard Pasteur à Paris, le couple parvint à convaincre le patron d’un stand de tir de lui louer une de ses carabines, une vrai .22 long rifle. L’homme finit par accepter mais, par peur de ne jamais revoir l’arme ou qu’elle soit mal employée, il exigea de l’apporter lui-même. Il fallut attendre deux jours avant qu’il ne daigne venir impasse Ronsin à Montparnasse, où résidait le couple. Deux jours pendant lesquels l’excitation de Tinguely et Saint Phalle ne fit évidemment que croître (1). Puis la fusillade put enfin commencer. Il y aura même par la suite des tirs au (petit) canon. Niki de Saint Phalle a arrêté le canardage avant de passer aux tanks et aux missiles. Peut-être y a-t-il là une voie intéressante pour d’éventuels continuateurs.

Baba à jeans. L’œuvre la plus attrayante de Niki de Saint Phalle, c’est sa vie. Non qu’elle fût rose : violée par son père à l’âge de 11 ans, électrochocs à 23 pour «schizophrénie» ou «dépression nerveuse» selon les sources, problèmes pulmonaires récurrents, crises occasionnelles d’arthrite rhumatoïde. Mais cette vie fut aussi colorée par tous les espoirs, illusions, emballements de la deuxième moitié du XXe siècle, que l’on retrouve d’une manière ou d’une autre dans les 3 500 œuvres que l’artiste a laissées. L’échantillon proposé par la rétrospective du Grand Palais est de ce point de vue assez représentatif : le visiteur traverse une explosion kaléidoscopique de couleurs et d’élans comme issus des rêves d’une petite fille. De 11 ans ?

On ne présente plus Niki de Saint Phalle (1930-2002) puisque, excellente communicante, elle s’en est chargée elle-même, et durablement. Flingueuse, génitrice de grosses Nanas à petite tête, admiratrice transie de Gaudi et du Facteur Cheval, artiste «populaire». A cela s’ajoute un vrai talent de transformiste : d’une année à l’autre, d’une vidéo à l’autre (elles sont nombreuses dans l’expo), Niki est blonde, brune, rousse, bouclée, lisse, femme sophistiquée à chapeaux extravagants, bohème parisienne à béret, californienne baba à jeans, italienne à parfums et verre de Murano. Cette lointaine descendante de Gilles de Rais (un autre de ses héros) aura vraiment épousé tous les contours et méandres de son demi-siècle de vie d’artiste.

Cette trajectoire toute en happenings est un chef-d’œuvre que l’on contemple avec amusement et, il faut l’avouer, un brin de nostalgie. Le mannequin, l’enfant terrible, la débutante, la star, l’architecte, la cinéaste. L’enfant terrible, ce sont évidemment les fameux tirs à la carabine sur des plâtres blancs dont jaillissent du sang de peinture. La star, ce sont les Nanas surgies de ses cauchemars «pour écraser le sexe mâle», aimait-elle à souligner.

Asile. L’affiche de l’exposition, image issue du film Daddy, la montre en train de tirer (métaphoriquement) sur son père, lequel a un avion à la place du sexe. On ne saisira toute la violence de cette image qu’en 1994, lorsque Niki de Saint Phalle révélera dans son livre Mon Secret cet inceste commis par son banquier de père. Il est évidemment tentant de réévaluer toute son œuvre à la lumière de ce traumatisme. Ce serait même légitime, si la psychanalyse n’était une discipline considérablement plus emmerdante que l’esthétique.

Le discours abondant dont Niki a enrobé son œuvre est une partie de l’œuvre elle-même. «La peinture à l’huile, c’est fini, terminé. Ce qui nous intéresse maintenant, c’est la mort», dit-elle en 1961 alors que la carabine d’une de ses «tirs» finit de refroidir. «Sans l’art, j’aurais fini à l’asile», affirme-t-elle à bon droit sur la fin de sa vie. «Le communisme et le capitalisme ont échoué. Je pense que le temps est venu d’une nouvelle société matriarcale : vous croyez que les gens continueraient à mourir de faim si les femmes s’en mêlaient ?» profère-t-elle à l’époque où l’on pouvait tenir ce genre de propos (circa 1970).

Douze ans après sa mort, on visite l’œuvre de Saint Phalle comme la chambre d’une petite fille dont les cauchemars auraient pris corps. C’est bavard, mais ça fait peur. Quand ça ne fait pas rire.

(1) Anecdote rapportée dans «Niki de Saint Phalle, la révolte à l’œuvre», de Catherine Francblin. Editions Hazan, 2013

e18

Publicité
Publicité