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Jours tranquilles à Paris
20 septembre 2015

Erdeven : Ils filment la bataille des Vénètes en 4D

Le tournage a débuté hier samedi à Erdeven (Morbihan). Le film est destiné à la salle de cinéma 4D de Diorren, un parc d’attractions privé qui doit ouvrir en juin à Vannes.

Installés à l’ombre de rochers, une vingtaine de Vénètes patientent en jouant aux dés. Ce samedi, la plage de Kerhilio, à Erdeven (Morbihan), accueille le premier jour de tournage d’un film en 4D. Il retracera la bataille entre cette peuplade de la Gaule celtique et les troupes romaines, en 56 av JC. Ce métrage est destiné à Diorren, parc d’attractions privé qui doit ouvrir en juin à Vannes. Il s’agit du premier film consacré à cette bataille maritime remportée par les Romains. L’affrontement a eu lieu en face du Golfe du Morbihan, pendant la guerre des Gaules. C’est aussi la première production en 4D de cette ampleur en Bretagne. Equipes techniques, acteurs et figurants : près de 80 personnes sont mobilisées. Le film nécessitera six mois de production, pour les images de synthèse.

Six jours de tournage

« C’est l’aboutissement d’une histoire commencée il y a six ans », glisse Lionel Buannic, à la tête d’une société de production d’Etel (LB Krouiñ) et coproducteur. Le futur parc « immergera » le public « de manière ludique » dans deux périodes de l’histoire bretonne : mégalithique et celtique. Il s’agit d’un projet de 2,5 millions d’euros (dont 330 000 € pour le film), porté par des Morbihannais. Il a reçu le soutien de Bretagne sud angels, ainsi que du Département et de la Région. « Le film, de huit minutes, constituera le clou de la visite », décrit Hervé Paquet, président de la société Diorren project, co-productrice. Il concluera le parcours dans une salle équipée de fauteuils dynamiques. « Ils permettront par exemple de ressentir la mer qui bouge. De suivre, avec des projections d’air, le vol d’un corbeau, qui représente l’âme des guerriers », explique Lionel Buannic. Le tournage doit durer six jours, à Erdeven, Etel et Vannes. Il s’appuie beaucoup sur les « compétences locales » . Par exemple, des membres de l’association Teuta Osismi (Trébeurden) font partie des figurants gaulois. En même temps, le film s’est adjoint la collaboration de professionnels expérimentés. Stéréographe, en charge des effets 3D, Joséphine Dérobe a œuvré sur des films comme Asterix et Obelix : au service de sa majesté, et avec Wim Wenders, sur le documentaire Pina . À la réalisation, Gallien Chanalet-Quercy, qui a notamment travaillé avec Peter Jackson par le passé. « En terme de réalisation de reconstitution historique, ce projet est un rêve, s’enthousiasme le jeune réalisateur, également coproducteur. Il joue dans la cour des grands. On est très fiers de le faire ici avec des équipes bretonnes. » Article de Virginie JAMIN.

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19 septembre 2015

Tournage à Erdeven..."La Bataille des Vénètes"

Kerhillio. Un film en tournage aujourd'hui 19 septembre 2015. Ce samedi, une équipe de 60 personnes investira le secteur de la plage de Kerhillio pour le tournage d'un film en 4D destiné au futur parc d'attraction Diorren, axé sur l'histoire de la Bretagne, qui ouvrira ses portes à Vannes en juin 2016. Ce film, « La Bataille des Vénètes », retracera la bataille de ce peuple celte du Morbihan contre la flotte de Jules César en 56 av.J.-C. Au total, six jours de tournage sont prévus entre Erdeven et Vannes. Les accès à la plage seront réglementés et limités pour les besoins du tournage et par sécurité, en raison de l'utilisation de drones. Ce film sera co-produit par Diorren Project, Cow-Prod et Lionel Buannic avec sa société LB Krouiñ, basée à Etel. 

18 septembre 2015

Vu hier soir à la télévision : Jean d'Ormesson

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14 septembre 2015

Claire Chazal

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13 septembre 2015

Ce soir dernier JT pour Claire Chazal...

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13 septembre 2015

HUMAN - Yann Arthus-Bertrand se penche sur les humains

HUMAN, c'est aussi des images aériennes à couper le souffle. Ici, la mer déchaînée à St-Guénolé en Bretagne... #WhatMakesUsHUMAN

Posted by HUMAN on jeudi 10 septembre 2015

 

« Human », est sorti ce samedi (12 septembre) au cinéma, en même temps que sur Google et YouTube. Un nouveau film important pour Yann ArthusBertrand. Après « La Terre vue du ciel », le photographe-réalisateur écologiste pose un regard sur la condition humaine de ce début de XXIe siècle.

Pourquoi ce nouveau film ?

Dans mes travaux précédents, la parole de l’homme manquait. J’ai voulu la donner à ceux dont on ne parle pas : les gens qui vivent dans une extrême pauvreté, les réfugiés, les populations victimes des guerres. Montrer ce qui est essentiel, aujourd’hui, dans ce monde compliqué. L’amour, le bonheur, le mieux vivre ensemble, c’est quoi ? J’ai presque 70 ans, un âge où on se pose ces questions. Et j’aimerais qu’en voyant le film, chacun fasse cet effort d’introspection. Human est un film à trois voix : les hommes, la Terre et la musique. J’ai le sentiment que l’humanité n’avance pas assez.

Pourquoi n’arrive-t-on pas à mieux se comprendre ?

C’est un film engagé, politique. Le film de ma vie. « Le montage a duré deux ans »

Comment avez-vous travaillé ?

En trois ans, nous avons réalisé 2 000 entretiens dans 60 pays. Avec un cahier des charges très précis. Les gens parlent face caméra sur un fond noir. On ne montre que leur visage. Même cadrage, même distance, même lumière. Les journalistes de mon équipe posaient à tous les mêmes questions, sur la guerre, l’argent, la liberté, la maladie, l’homophobie, la peur ; sur ce qu’ils ont vécu de plus fort. Nous avons collecté un matériau considérable. Le travail de montage a duré deux ans. Le film est long, plus de trois heures, mais il n’en retient qu’une infime partie. Si je m’étais écouté, Human ferait sept heures… Il est servi par de sublimes images aériennes de la planète et des hommes en mouvement.

Prendre de la hauteur reste votre marque de fabrique ?

On comprend mieux les choses vues d’en haut. Les séquences aériennes de ce film sont inédites. J’ai tourné en hélico, sur tous les continents, dans des lieux d’une beauté insoupçonnée où je n’étais encore jamais allé. Les émissions de gaz à effet de serre générées par mon recours à l’hélicoptère et l’avion sont « compensées carbone » par des actions de ma fondation GoodPlanet. Comme le déploiement de réservoirs biogaz en Inde permettant à des familles d’être en autosuffisance énergétique.

Comment avez-vous financé Human ?

Le film a coûté 13 millions d’euros. Un budget important pour un documentaire. Entièrement financé par la Fondation Bettencourt Schueller. J’ai obtenu son accord en une heure ! J’ai pu travailler comme je le voulais pour faire le film dont je rêvais… Pour mon projet La Terre vue du ciel, à la fin des années 1990, j’avais hypothéqué ma maison après avoir sollicité vainement plus de 500 entreprises…

Parveniez-vous à expliquer à chacun des interviewés le sens de votre travail ?

Oui bien sûr, en leur précisant qu’ils seraient vus par des millions d’autres personnes. Beaucoup nous disaient merci à la fin de l’entretien et pleuraient. Ces témoignages nous questionnent. Ils sont souvent durs, dignes et émouvants. Comme cet Américain, pourtant aisé, criant son désespoir de ne pouvoir soigner son fils atteint d’une grave maladie ; ce réfugié se tuant à expliquer – lorsqu’on lui dit de rentrer chez lui – que son pays, ravagé par les guerres, n’est plus un pays, qu’il n’a plus de pays… Ou cette Indienne, intouchable rejetée par tous, qui survit en ramassant des grains de riz dans les trous à rats. J’ai aussi été marqué par un salarié d’un abattoir, en Bretagne. Il affirme détester son travail, sale, répétitif, sans intérêt. Mais quand on lui demande ce qui lui fait le plus peur, il répond : perdre mon travail.

Comme Nicolas Hulot et JeanLouis Etienne, vous avez la capacité d’interpeller l’opinion sur l’homme et l’état de la planète. C’est un pouvoir ?

Si on parle de ce qu’on connaît, un peu, oui. Mais on nous sollicite sur tout. Je refuse sans arrêt des interviews. La photo, les films, c’est ma façon à moi d’être utile. Et être utile rend heureux. Parmi les personnalités que vous citez, j’ai de l’admiration pour Hulot. Il a réussi à convaincre Hollande. Ils font un boulot formidable en vue de la conférence climat.

À moins de trois mois de cette conférence, croyez-vous à son succès ?

Je ne veux pas être pessimiste et on s’y prend plutôt bien. Mais le problème est tellement plus vaste. Quand je suis né, nous étions 2 milliards sur Terre. Nous serons bientôt 9 milliards. Ce n’est pas d’une Cop21 dont nous avons besoin, mais d’une révolution. Notre modèle basé sur toujours plus de croissance, toujours plus de travail pour acquérir des biens de consommation dont nous n’avons pas réellement besoin, est à bout. Nous sommes face à des choix de civilisation. Et chacun d’entre nous est concerné.

Après Human, quel nouveau projet pourrait vous animer ?

Travailler en profondeur sur le thème des réfugiés et des migrants. Recueilli par Philippe COCHEREAU.

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À partir du 22 septembre, le film Human sera gratuitement à disposition des mairies, associations, ou ONG désireuses d’organiser des projections publiques. France 2 le diffusera le 29 septembre, en version télé (2 h 10). Rens. human-themovie.org. Human est aussi un livre (25 € ed La Martinière).

ses dates clés : 1946. Naissance, à Paris, dans une famille de célèbres joailliers. 1963-66. Assistant et acteur de cinéma, décroche de petits rôles. 1976. S’installe au Kenya pour étudier les lions, découvre la photo. 1994-2000. Se lance dans l’inventaire photo aérien des plus beaux lieux de la planète. Ce travail devient un livre, La Terre vue du ciel (3 millions d’exemplaires vendus et une exposition itinérante). 2005. Crée la fondation GoodPlanet pour l’éducation à l’environnement. 2006-2012. Émissions télé. Réalise Planète Océan, avec Michael Pitiot. 2009. Home , film sur la planète, est vu par 600 millions de spectateurs. 2012-2015. Réalise Human. son coup de cœur José Mujica Cordano (photo) , ex-président d’Uruguay (2010-2015). « Malgré son statut, il a toujours mené une vie extrêmement simple et modeste. C’est un ami, l’un des hommes que j’admire le plus. » son rapport à l’Ouest La Sarthe : « Enfant, je passais de merveilleuses vacances chez mon grand-père, à Brûlon ». Les Côtesd’Armor : « Mes parents avaient une fermette à Plougrescrant, un endroit magnifique. Tout comme l’Arcouest et l’archipel de Bréhat, où paysages et lumières ne sont jamais les mêmes. J’aime beaucoup ce coin de Bretagne, jusqu’à Ploumanac’h ». Ouessant : « Dans Human, je voulais des images de tempête. On est allé à trois reprises filmer à Ouessant. »

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13 septembre 2015

TF1 : Anne-Claire Coudray, l’ex-joker devenue n° 1

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Petit joker monte en grade. La Bretonne Anne-Claire Coudray va remplacer Claire Chazal dès le 18 septembre aux commandes des journaux du week-end de TF1. Dès l’annonce, lundi, de la « destitution » de la reine Chazal, après vingt-cinq ans à ce poste, le nom de sa remplaçante épisodique depuis trois ans se murmurait très fort. Sans surprise, un communiqué l’a affiché, hier, haut et clair. Comme le regard pétillant de cette fille de 38 ans, diplômée de l’École de journalisme de Lille.

« Comprendre le monde »

Longtemps reporter au service étranger de LCI et TF1, Anne-Claire Coudray a couvert les deux élections de Barack Obama, les JO de Pékin, ou le tremblement de terre en Haïti en 2010, avant de passer à la présentation des infos. « La présentation n’était pas mon rêve de petite fille, comprendre le monde, si … » assure cette Rennaise, fille d’un psychologue et d’une enseignante, qui a grandi dans le Morbihan, commencé ses études à Nantes puis Rennes, et garde la Bretagne au cœur. Scolarité à l’école élémentaire de la petite commune de Locmariaquer, berceau de sa famille. Puis en internat au collège SaintFrançois-Xavier de Vannes… « Que du bonheur », confiait-elle cet été, en digne représentante de TF1 , à notre consœur Virginie Jamin, qui l’a rencontrée dans le cadre du festival photo de Plouharnel. « Plus je vieillis, plus je ressens l’impact de cette région sur mon caractère, ce côté mélancolique ; une humilité qui vous rend plus fort, ancré dans du solide. » À vrai dire, le journalisme n’était pas non plus un rêve de petite fille pour cette jeune mère, qui s’imaginait bien à Médecin sans frontières. Ou psy, comme son père. Ce n’est pas Claire Chazal, mais Anne Sinclair qui lui a donné envie de faire du journalisme. « Qu’une femme ait réussi dans ce métier m’a inconsciemment poussée dans cette direction. » Question : Jean-Pierre Pernaut, qui présente le 13 h de TF1 depuis vingtsept ans, doit-il maintenant avoir peur de son joker ? Article de Pascale VERGEREAU.

12 septembre 2015

Christine and the Queens - No Harm Is Done ft. Tunji Ige

C’est l’Amérique pour Christine and the Queens

Son premier album Chaleur humaine a dépassé les 500 000 ventes en France et sortira en octobre aux États-Unis. La Nantaise de 27 ans, qui donnera une quinzaine de concerts outre-Atlantique, a révélé cette semaine un nouveau morceau. No Harm is Done, mélancolique titre en anglais, a été enregistré à New York avec le rappeur Tunji Ige.

 

12 septembre 2015

Pourquoi le Grand Journal de Maïtena Biraben est une grossière erreur

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L'audience du Grand Journal de Canal Plus, vitrine de l'infotainment audiovisuel s'est effondrée en deux jours. Est-ce la fin du mariage politique et divertissement à la télévision?

La chute d’audience est spectaculaire, et elle dit l’acte de décès de la politique conçue comme un divertissement à la télé. En deux jours, l’audience du temple de l’infotainment audiovisuel, Le Grand journal de Canal Plus, est passée de 915.0000 téléspectateurs à 765.000. Effroyable effondrement. C’était, hélas prévisible, puisque l’effet de curiosité escompté n’était déjà pas au rendez-vous de la reprise de l’émission, ce lundi passé. A peine un million de téléspectateurs pour l’arrivée de Maitena Biraben alors que le retour d’Antoine de Caunes aux manettes en avait attiré près de deux millions il y a deux ans, c’était déjà très inquiétant.

Tirons de cet hallucinant phénomène la leçon qui s’impose : une certaine formule mélangeant politique et people à la télévision est morte. Et enterrée.

Pourquoi un tel désaveu ?

Parce qu’à 19h, il est devenu impossible dans un pays soumis à perfusion permanente d’information, de proposer au téléspectateur, notamment le grand public qui se presse devant sa télévision à ce moment-là de la journée, le temps de la famille, le temps de la détente, le temps de la distraction, de reprendre une nouvelle dose d’information lourde.

Quand on prépare le dîner du soir, on a autre chose à regarder que de l’information politique mélangée à du divertissement.

Parce que cette dose d’information est, comme les autres, bien trop anxiogène. De ce point de vue, l’invitation faite à Manuel Valls, Premier ministre à la mine éternellement grave, éternel augure de "la menace terroriste qui n’a jamais été aussi forte", n’était pas une bonne idée pour lancer une émission de divertissement. Surtout (seconde erreur) le jour où le président de la République avait lui-même tenu une conférence de presse, ce qui obligeait le Premier ministre a ne pas tenir de propos de nature à effacer ceux du Président. Convier Manuel Valls pour la première de l’émission, c’était inviter quelqu’un qui n’avait rien de passionnant à dire. Comment ne pas l’avoir anticipé?

Passer du terrorisme à Louane...

Parce qu’il impossible de mélanger information politique et divertissement sans que le mélange des genres ne finissent par nuire. A force de vouloir intéresser tout le monde, on finit par ne plus intéresser personne. Qui peut regarder en continu une émission où dans la minute qui suit l’évocation par Manuel Valls de sujets lourds, comme le terrorisme, on passe d’un coup au dernier album de la chanteuse Louane?

La concurrence est telle, sur le marché du talk-show de l’access, que la nécessité de cibler son public est impérative. Les amateurs de divertissement pur et dur optent pour D8 et Touche pas à mon poste. Ceux qui veulent un peu de culture grand public et d’information décalée se retrouvent sur France 5, dans C’est à vous.

Parce qu’on ne peut présenter un Premier ministre en majesté, le traitant avec autant de bienveillance que Léon Zitrone accueillant Alain Peyrefitte, ministre de l’Information venant annoncer sur le plateau du journal de 20h la nouvelle formule de ce même JT.

A voir Augustin Trapenard, chroniqueur survivant de la formule Antoine de Caunes, s’appliquer à poser des questions convenues et polies au Premier ministre, on finissait par se demander s’il n’était pas possédé par le fantôme de Michel Droit, le comparse favori du général de Gaulle lors de ses passages à la télévision. Les téléspectateurs de 2015 ne sont plus dupes de ce genre de connivence.

Une pâle copie des chaînes d'info

Parce que convier, pour la seconde émission, un ancien ministre de la Défense ou des étudiants voulant implanter le FN à Sciences po conduit à copier ce qui est déjà disponible, toute la journée, sur les chaines d’info en continu. Derrière le beau décor, le Grand journal copie les chaines professionnelles d’info, le professionnalisme en moins. Et ça se voit.

Parce que la formule "politique et déconne" est datée et ne surprend plus personne. La première du genre, inventée par Patrick Sébastien sur un TF1 encore public, à savoir Lionel Jospin chantant les Feuilles mortes pour répondre à Yves Montand qui ne chantait plus mais faisait de la politique, date de 1982.

En trente ans de télévision, le public français a été gavé d’émissions de divertissement où le politique s’affichait en décalé. Cela ne surprend plus personne. En outre, dans une France en révolte sourde contre une élite politique perçue comme éloignée de ses préoccupations, déconnectée des réalités, la recherche de proximité par le divertissement finit par générer non plus de l’adhésion, mais du rejet.

Le second degré en moins

Enfin, parce qu’il manque au Grand journal ce qui permet au Petit journal de Yann Barthes, sur la même chaîne, de surfer sur le succès en continuant de mélanger politique et divertissement. D’une part, le second degré partagé, vieux reste de l’esprit Canal, totalement absent du Grand journal. D’autre part, une cible déterminée du public, les jeunes CSP+ qui ne regardent plus les vieux JT poussiéreux de 20H.

Comment la nouvelle direction de Canal Plus a-t-elle pu ainsi accumuler les erreurs de concept, projetant la pourtant talentueuse Maitena Biraben dans le mur d’un échec programmé ? (d’autant que son profil d’animatrice n’est pas celui d’une émission comme le Grand journal, elle est la compagne idéale du matin, du midi ou du week-end, mais pas celle de la fin de journée).

Les politiques vont devoir s’interroger. Faut-il continuer à se rendre, à tout prix dans ce genre d’émissions de divertissement où ils ont désormais tout à perdre, et rien à gagner? Question qui vaut, aussi, pour une émission comme On n’est pas couché, de multiples personnalités politiques, de tous bords, confessant en "off " que le traitement subi par Jean-Christophe Cambadélis face à Léa Salamé lors de la dernière livraison de On n’est pas couché, les a choqués.

Un acte de décès

Au bilan, on confirme que l’échec de la rentrée du Grand journal en sa forme actuelle acte le décès de l’émission mélangeant politique et divertissement au premier degré.

C’est donc Alain de Greef qui avait raison. A 19 heures, sur Canal Plus, la politique appliquée au divertissement est une faute de goût, qui ne correspond plus à l’état de la société française passant devant la télévision à cette heure-là de la journée. On est aussi tenté d’ajouter que la faute de goût est désormais partagé, tant par les producteurs, programmateurs et diffuseurs que par le personnel politique lui-même.

Il est sans doute temps de méditer, pour le Grand journal (et les autres ?) ce que disait encore ce génial capteur des humeurs du temps qu’était Alain de Greef : "Je suis atterré par l’omniprésence des politicards de tous bords, avec leur propagande nauséabonde et leurs parasites habituels, les éditorialistes".  L'ancien directeur des programmes était furieux, par exemple, que le Grand journal ait pu convier Eric Zemmour sur le plateau de Canal Plus: "Un odieux graffiti sur un Vermeer". Sévère, mais juste ?

11 septembre 2015

Crazy Horse de Paris

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