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Jours tranquilles à Paris

6 août 2018

Surtout cette dernière semaine avant les vacances...

pas travailler

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5 août 2018

L'ancien résistant Arsène Tchakarian est mort à l'âge de 101 ans. Il était le dernier survivant du "groupe Manouchian".

Arsène Tchakarian est né en Turquie en plein génocide arménien. Pendant la seconde guerre mondiale, il a fait partie du "groupe Manouchian", l'un des mouvements les plus actifs de la Résistance. Ce groupe avait été la cible d'une célèbre campagne d'affichage du gouvernement de Vichy et 22 de ses membres ont été fusillés en février 1944.

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L’Affiche rouge, tract de propagande placardé en France à plus de 15 000 exemplaires par le régime de Vichy sous l’Occupation, contre les résistants du FTP-MOI, dont faisaient partie les membres du groupe Manouchian exécutés au Mont-Valérien.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Affiche_rouge

L’Affiche rouge est une affiche de propagande placardée en France à plus de 15 000 exemplaires par le régime de Vichy et l'occupant allemand, dans le contexte de la condamnation à mort de 23 membres des Francs-Tireurs et Partisans – Main-d'Œuvre Immigrée (FTP-MOI), résistants de la région parisienne, suivie de leur exécution, le 21 février 1944.

Nécrologie : L’ancien résistant Arsène Tchakarian, le dernier survivant du groupe Manouchian, est mort

Par Dominique Buffier - Le Monde

Arsène Tchakarian est mort samedi à l’âge de 101 ans, a annoncé sa famille. Il faisait partie d’un groupe de résistants dont 22 membres avaient été exécutés par les nazis en février 1944.

Avec la mort d’Arsène Tchakarian le samedi 4 août à l’âge de 101 ans, disparaît le dernier survivant du groupe Missak Manouchian, dont 22 membres furent exécutés par les nazis le 21 février 1944 au Mont-Valérien. Après le décès d’Henri Karayan, le 2 novembre 2011, à Paris, à l’âge de 90 ans, celui d’Arsène Tchakarian renvoie la mémoire et la relation précise de cet épisode, à la fois magnifié et propice à certaines polémiques, à la seule responsabilité des historiens.

Il y a peu, Arsène Tchakarian, alerte nonagénaire, recevait encore au rez-de-chaussée de son pavillon de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) donnant sur un petit jardin. Là, au milieu de livres et de documents, il rappelait avec fougue l’action du groupe Manouchian dans la Résistance. Jusqu’à la fin de sa très longue vie, il n’aura cessé d’apporter à ce sujet son témoignage personnel, intervenant dans les établissements scolaires – où il a tenu des centaines de réunions depuis le milieu des années 1960 –, les institutions civiles et militaires, les émissions de télévision et de radio et bien sûr les commémorations annuelles.

Ses souvenirs par écrit

Il a aussi réuni par écrit ses souvenirs dans plusieurs livres : d’abord Les Francs-Tireurs de l’Affiche rouge (Ed. sociales, 1986), puis Les Fusillés du Mont-Valérien (Ed. Comité national du souvenir des fusillés du Mont-Valérien, 1991) et enfin, avec Hélène Kosséian, Les Commandos de l’Affiche rouge (Ed. du Rocher, 2012). De manière significative, ce dernier ouvrage a pour sous-titre La Vérité historique sur la première section de l’Armée secrète. Son dixième chapitre revient en effet sur la polémique suscitée en 1985 par la sortie du documentaire Des terroristes à la retraite, de Mosco Boucault.

Arsène Tchakarian rejette la thèse de ce documentaire selon laquelle le groupe Manouchian aurait été « lâché », voire « sacrifié » par la direction clandestine du Parti communiste. Il assure être définitivement parvenu à la certitude d’une trahison dans ses rangs, comme le suggérait la lettre adressée avant son exécution par Missak Manouchian à sa compagne Mélinée, dans laquelle le chef du groupe dit pardonner à tous sauf « à celui qui nous a trahis pour racheter sa peau et ceux qui nous ont vendus ».

Pour Arsène Tchakarian, l’auteur de cette trahison ayant mené aux arrestations de novembre 1943 est Boris Holban, mort en 2004 à l’âge de 96 ans, qui avait créé en mars 1942 et dirigé le groupe parisien des FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans de la main-d’œuvre immigrée). Cette thèse du « traître », qui était aussi défendue par Henri Karayan, est cependant loin de faire l’unanimité, de même que l’accusation précisément portée contre Boris Holban. Des historiens de renom spécialistes de cette période, comme Denis Peschanski ou Claude Pennetier, n’y adhèrent pas. Pour Denis Peschanski, le travail de filature réalisé par la police de Vichy suffit à expliquer les arrestations.

Apatride jusqu’en 1958

Arsène Tchakarian est né le 21 décembre 1916 en Turquie, à Sabandja, ville à 80 kilomètres au sud d’Istanbul, dans la région de Bursa. A l’exemple de nombreuses familles arméniennes sur le territoire turc, les bouleversements de la première guerre mondiale et les suites du génocide de 1915 conduisent les Tchakarian sur les routes de l’exil, et tout d’abord en Bulgarie.

En 1928, la famille Tchakarian acquiert le « passeport Nansen ». Ce document d’identité créé à l’initiative de Fridtjof Nansen, premier haut-commissaire pour les réfugiés de la Société des nations, est destiné aux apatrides, principalement russes et arméniens. Un statut d’apatride qu’Arsène Tchakarian conservera jusqu’en… 1958, date à laquelle il obtiendra la nationalité française.

La France, le jeune Arsène la découvre à l’âge de 14 ans à la fin de l’année 1930 en débarquant à Marseille. Après un séjour à Decazeville, dans l’Aveyron, où son père a trouvé du travail dans les mines, il rejoint Paris et devient tailleur. Passionné par l’actualité politique, il participe en 1936 aux manifestations du Front populaire et adhère à la CGT, où il rencontre pour la première fois Missak Manouchian, intellectuel, poète et militant communiste en même temps qu’ouvrier.

Distribution de tracts antihitlériens

En 1937, alors que les menaces de conflit en Europe ne cessent de grossir, Arsène Tchakarian a tout juste 21 ans. Il est appelé au service militaire dans le 182e régiment d’artillerie lourde de Vincennes. Il participe en 1939 et 1940 aux combats des Ardennes et de la Meuse. A l’issue de la défaite de la France, il est démobilisé à Nîmes le 5 août 1940. Dès novembre 1940, il se lance, à Paris, avec Missak Manouchian dans la distribution de tracts antihitlériens. Les deux jeunes gens, comme d’autres militants ou sympathisants communistes, anticipent ainsi l’entrée en résistance du Parti, qui ne s’effectuera qu’après la rupture du pacte germano-soviétique, en juin 1941. Leur activité politique se radicalisera progressivement jusqu’à l’organisation d’actions violentes.

En 1943, Manouchian et ses camarades, dont Arsène Tchakarian, font partie des FTP-MOI de Paris, qui organisent des actions armées contre l’occupant. Le 17 mars, ils se livrent à leur première opération en attaquant à Levallois-Perret une vingtaine de Feldgendarmes, des policiers militaires allemands.

En mai 1943, Manouchian est nommé responsable provisoire de la première section parisienne de l’Armée secrète, dénomination désignant une structure de coordination de différentes composantes de la Résistance. En juin 1943, après l’attaque d’un autocar de la Kriegsmarine près de l’église d’Auteuil, Arsène Tchakarian est nommé chef de la première section des « triangles commandos ». Une formation qui aurait, selon les communiqués de l’Armée secrète, réalisé près de cent quinze actions réussies entre juin et septembre.

Lorsqu’il commentait cette période, Arsène Tchakarian disait :

« Nous n’étions pas des héros. Il ne faut pas croire que nous n’avions pas peur. Nous avons résisté parce que nous en avions la possibilité : pas de famille, pas de travail. Et parce que nous aimions la France. Elle nous avait adoptés. »

Mais, à la mi-novembre 1943, la sécurité allemande et la police de Vichy réalisent une série de coups de filet, arrêtant d’abord Manouchian et seize autres membres de son groupe (qui en comptait « près de quatre-vingts », confiait Arsène Tchakarian au Monde en 1984), puis complétant leur tableau de chasse avec d’autres arrestations. Jugés par un tribunal militaire où étaient conviés les journaux de la collaboration, tous seront condamnés à mort, puis fusillés au Mont-Valérien le 21 février 1944. La seule femme parmi les condamnés, Olga Bancic, sera décapitée en Allemagne le 10 mai 1944.

« Echapper aux griffes de la police nazie »

C’est en hommage à ces exécutions que Louis Aragon devait écrire, en 1955, le poème Strophes pour se souvenir. Texte qui sera mis en musique et chanté, en 1959, par Léo Ferré sous le nom de L’Affiche rouge, référence à la couleur de l’affiche de propagande placardée par les nazis au moment des exécutions et traitant les membres du groupe d’« armée du crime ».

Ayant, comme Henri Karayan, échappé à la rafle, Arsène Tchakarian est recherché activement en décembre 1943 par les policiers du commissaire David de la Brigade spéciale n° 2. Il se cache à Paris, au deuxième étage du 3, rue Frédéric-Sauton, dans le Quartier latin. « La protection de Léon Navar, commissaire de Montrouge, et celle de la police résistante de la Préfecture de Paris m’ont permis d’échapper aux griffes de la police nazie », affirmait-il au soir de sa vie. En mai 1944, grâce à son expérience militaire et à son action de résistant, il est envoyé à Bordeaux afin de fournir des informations en vue de préparer le bombardement du camp d’aviation de Mérignac par les Alliés.

Rappelé à Paris début juin 1944, il est envoyé alors à Montargis dans le maquis de Lorris sous le commandement du capitaine Bourgeois. Nommé lieutenant, il commande une vingtaine de résistants et après de durs combats entre dans Montargis où il occupe la Kommandantur installée à l’Hôtel des Postes.

Après la Libération, il sera nommé sous-lieutenant le 13 juillet 1948, puis obtiendra la Croix de combattant de la guerre 1939-1940 et la Médaille d’argent du ministère de la défense. En 2005, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur. Lors de la cérémonie de remise des insignes d’officier de la Légion d’honneur à Arsène Tchakarian, le 8 mars 2012, Nicolas Sarkozy, alors président de la République, déclarait :

« A travers vous, aujourd’hui, la République rend hommage à un groupe d’hommes et de femmes qui ont donné leur vie pour la France, à ce groupe Manouchian que l’occupant appelait “l’armée du crime” et dont l’arrestation fait connaître à tous les Français leur rôle dans l’Armée de libération. »

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5 août 2018

Street Art

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5 août 2018

Miss Tic rejetée à Deauville, accueillie à Trouville !

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5 août 2018

Affaire Benalla: Pas d'élargissement des investigations à la disparition du coffre contenant des armes

ENQUÊTE Le parquet a refusé d’élargir le champ d’investigation des juges d’instruction à une dissimulation de preuves, a indiqué vendredi une source judiciaire...

Où sont-elles passées ? Alexandre Benalla, l’ancien collaborateur de l’ Elysée, notamment mis en examen pour « violences en réunion » pour avoir été filmé en train de molester des manifestants à Paris le 1er mai place de la Contrescarpe, avait déclaré en garde à vue posséder des armes déclarées dans une armoire forte. Mais les policiers ne l’avaient pas trouvée durant leur perquisition, selon une source proche du dossier.

Alexandre Benalla avait ensuite expliqué devant les juges d’instruction qu’il avait demandé à «un ami» d’aller chercher sa femme et « de récupérer tout ce qui pouvait être volé (…) et notamment les armes », par souci de sécurité car son domicile avait été identifié par les journalistes, selon cette même source.

Aucune infraction sur les armes

Cet élément avait conduit Me Yassine Bouzrou, l’avocat du syndicat policier Vigi, partie civile dans cette affaire, à demander mardi à ce que les juges enquêtent également sur une « dissimulation de preuves ». Lors d’une perquisition, les enquêteurs sont cependant censés rechercher des preuves liées au délit ou au crime présumé dont ils sont saisis.

Or, selon la source judiciaire, comme il n’est reproché aucune infraction sur les armes dans ce dossier à Alexandre Benalla, il n’y a pas lieu de délivrer un réquisitoire supplétif, a décidé jeudi le parquet de Paris. Placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de détenir des armes, l’ancien adjoint au chef de cabinet du président Emmanuel Macron avait finalement rapporté celles en sa possession à la justice.

affaire79

affairte77

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5 août 2018

Canicule : l’Europe étouffe sous des températures extrêmes

bronzé

La température a dépassé 46 °C au Portugal et trois personnes sont mortes cette semaine en Espagne.

La vague de chaleur qui s’est installée en France, entraînant une alerte à la canicule dans 67 départements, n’épargne pas ses voisins européens. Les vents chauds venant du Sahara maintiennent des températures extrêmes, en particulier dans la péninsule ibérique.

Des niveaux de vigilance orange liée à la chaleur ont été déclenchés sur près de la moitié de l’Europe. Le seuil d’alerte maximal, rouge, a été atteint au Portugal, dans le sud de l’Espagne, dans plusieurs cantons suisses et sur la côte de la Croatie, selon le site Meteoalarm, qui regroupe les suivis des services météorologiques européens.

Trois morts en Espagne

Le sud de l’Espagne est la partie la plus touchée par la vague de chaleur, avec 45 °C attendus en journée dans la ville touristique de Cordoue. Le mercure descend peu durant la nuit : il y faisait 37 °C à minuit, alors que des minimales à 31 °C ont été enregistrés en Estrémadure.

Trois personnes sont mortes d’insolation dans le pays : à Barcelone, un quinquagénaire, présenté par les médias comme un sans-abri et retrouvé allongé dans la rue vendredi, a succombé à l’hôpital, selon les autorités de Catalogne. Un ouvrier d’une quarantaine d’années travaillant sur la voirie et un homme de 78 ans qui jardinait sont également morts cette semaine dans la région de Murcie, dans le sud-est.

Un pic à plus de 46 °C au Portugal

La vague de chaleur a atteint son apogée samedi au Portugal, avec 46,8 °C enregistrés à Alvega, à une centaine de kilomètres au nord de Lisbonne où le mercure a atteint 44 degrés, battant le précédent record de 43 degrés enregistré le 14 juin 1981.

Avec « une température de 46 °C mais un ressenti de 50 °C » et un taux d’humidité de l’air très faible, un incendie de forêt s’est déclenché vendredi sur deux fronts à Monchique, dans le sud du pays, a indiqué le responsable des opérations de sauvetage, Victor Vaz Pinto.

Près de 740 pompiers, soutenus par onze avions bombardiers d’eau et hélicoptères combattaient samedi après-midi l’avancée des flammes qui ont déjà consommé quelque 1 000 hectares. Appelée en renfort, l’armée devait envoyer 130 militaires sur place.

A Lisbonne, les parcs de jeux ont été fermés, le public invité à limiter ses activités en extérieur, et les centres d’accueil pour les sans-abris ouverts plus tôt dans la journée pour leur permettre de s’abriter de la chaleur.

Aux Pays-Bas, l’asphalte fond

Les Néerlandais ont affronté leur deuxième vague de chaleur de l’année, une situation exceptionnelle, après treize jours de canicule en juillet. Les autorités des Pays-Bas ont fermé certaines sections d’autoroutes car l’asphalte a commencé à fondre sous le soleil écrasant.

Par ailleurs, dans le centre du pays, la municipalité de Zwolle a procédé depuis vendredi à la coupe de branches de plus d’une centaine de peupliers, qui risquent de se briser à cause de la chaleur et donc de créer des situations dangereuses, a rapporté la télévision publique néerlandaise NOS.

Les autorités déplorent une pénurie d’eau et ont imposé des restrictions aux agriculteurs, au transport maritime et à l’industrie. Le ministre chargé de la gestion de l’eau a toutefois précisé que ni l’approvisionnement en eau potable ni la sécurité des digues n’étaient en danger.

La Suède a perdu son point culminant

Après le mois de juillet le plus chaud depuis 250 ans et une série d’incendies record, des averses ont soulagé la majeure partie du territoire suédois samedi et fait descendre les thermomètres.

Avec la vague de chaleur, le pays a tout de même perdu son point culminant : le pic sud du Kebnekaise, un glacier qui se situe dans l’Arctique, a perdu, pour le seul mois de juillet, 14 cm par jour. Il est maintenant dépassé par le pic nord du Kebnekaise, qui lui est fait de rocher, et culmine à 2 096,8 m.

En Allemagne, Pologne ou Russie, les agriculteurs face à la sécheresse

Les températures élevées, parfois observées depuis le moi de mai, et la sécheresse actuelle menacent les récoltes dans les régions productrices du nord-est de l’Europe. En Allemagne, la principale organisation de producteurs a révisé mercredi à la baisse ses prévisions, annonçant 36 millions de tonnes de céréales au lieu de 41 millions estimés, ce qui a entraîné une forte hausse des cours du blé. En Pologne, des pertes « très importantes » sont prévues, jusqu’à 20 % pour le colza. La Russie pourrait aussi enregistrer de fortes baisses de récoltes.

5 août 2018

Affaire Benalla

affaire22

affaire23

5 août 2018

Guy de Maupassant

maupassant

5 août 2018

Retrait d’argent chez les commerçants : le cash back arrive en France

Par Jérôme Porier - Le Monde

Le décret d’application est attendu pour l’automne. Un service qui sera surtout utile dans les zones rurales où les distributeurs se raréfient.

Obtenir des espèces chez un commerçant lorsqu’on paie avec sa carte bancaire deviendra bientôt banal en France, comme c’est le cas en Allemagne, au Royaume-Uni ou en Belgique. Par exemple, quand vous effectuerez des achats pour 60 euros dans un supermarché ou dans une boulangerie, vous pourrez payer 100 euros afin d’en récupérer 40 en liquide.

Adopté le 25 juillet par le Parlement, le texte de loi qui autorise cette pratique est une transposition de la directive européenne sur les services de paiement, dite DSP2. Cette dernière offre ainsi aux commerçants la possibilité de proposer ce service à leurs clients, alors que seuls les établissements de crédit étaient jusqu’à présent autorisés à distribuer des services de paiement, et donc à délivrer des espèces. « C’est la fin d’un monopole des banques », se réjouit Serge Maitre, président de l’association française des usagers des banques.

En Belgique, de 5 à 6 % des transactions par carte s’accompagneraient d’une demande de cash back. En Allemagne, cette pratique s’est développée à travers le réseau des stations-service, notamment pour des raisons de sécurité : distribuer régulièrement de l’argent liquide leur permet d’en garder moins en caisse. Mais les Français utilisent moins de liquide que leurs voisins.

Quand le retrait moyen effectué par un Allemand à un distributeur automatique de billets (DAB) avoisine 200 euros, il ne dépasse pas 90 euros pour un Français. Selon la Banque centrale européenne, le cash back représente 2 % des montants en argent liquide retirés en Europe, avec des sommes moyennes retirées de l’ordre de 15 euros.

Décret d’application « au plus tôt en septembre »

Le décret d’application de cette loi est attendu pour l’automne (« au plus tôt en septembre », selon Bercy) pour préciser le montant minimal de l’achat permettant de retirer des espèces, ainsi que le montant maximal pouvant être retiré (une fourchette de 100 à 150 euros a été évoquée lors des débats au Sénat). Seuls les commerçants qui le souhaitent pratiqueront le cash back, il n’y aura pas d’obligation.

L’arrivée du cash back peut sembler à rebours de la tendance actuelle qui voit l’usage du liquide se raréfier au bénéfice du paiement mobile et du paiement sans contact, en particulier pour les petits montants. Le dispositif apparaît même en contradiction avec les priorités des pouvoirs publics. Dévoilé en juillet, le rapport du comité action publique 2022 chargé de tracer des pistes de réforme de l’Etat préconise d’ici à la fin du quinquennat d’« aller vers une société “zéro cash” pour simplifier les paiements tout en luttant mieux contre la fraude fiscale ».

A peine la loi votée, le cash back serait-il donc déjà dépassé ? « Non, car il répond à un besoin. Contrairement à une idée répandue, l’utilisation de l’argent liquide ne diminue pas en France », explique-t-on à Bercy. Effectivement, l’argent liquide est encore utilisé dans 55 % des transactions et il représente entre 5 et 15 % des volumes.

Fermeture d’un grand nombre d’agences bancaires

Pour l’instant, l’essor des paiements dématérialisés se fait surtout au détriment des chèques, et non des espèces. Et si le réseau français de 57 000 DAB est dense, la fermeture programmée d’un grand nombre d’agences bancaires dans les prochaines années va laisser un vide dans les zones rurales. Les autorités pensent que l’essor du cash back permettra de le combler.

« IL EST POSSIBLE QUE BEAUCOUP DE COMMERÇANTS PROPOSENT [CE SERVICE] GRATUITEMENT POUR ATTIRER LA CLIENTÈLE »

Les commerçants seront-ils rémunérés pour ce service ? « La loi ne dit rien à ce sujet : ce sera à chaque commerçant de décider s’il le facture ou pas, et à quel niveau, répond Philippe Joguet, directeur à la Fédération du commerce et de la distribution. Il est possible que beaucoup de commerçants le proposent gratuitement pour attirer la clientèle. » Dans les pays européens qui pratiquent le cash back, la norme est de ne pas le facturer.

Quand le dispositif sera-t-il mis en œuvre ? Pessimiste, M. Maitre s’inquiète du peu d’implication des acteurs concernés :

« Les commerçants ne sont absolument pas informés. Et je constate que le GIE [groupement d’intérêt économique] des cartes bancaires, contrôlé par les banques, ne fait rien pour que le cash back soit mis en place rapidement. »

Des choix techniques qui seront faits dépendra la date d’entrée en vigueur du dispositif. « Soit l’opération de cash back est traitée au niveau de la caisse du commerçant, soit au niveau monétique. Dans ce dernier cas, il sera nécessaire de modifier le logiciel des terminaux de paiement et le back-office des banques, ce qui prendra plusieurs mois », confie Nicolas Brand, directeur du marketing du groupe Ingenico. Quel que soit le scénario retenu, le cash back ne devrait donc pas faire son apparition en France avant le début de 2019.

5 août 2018

Marilyn Monroe (June 1, 1926 - August 5, 1962)

marilyn

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