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Jours tranquilles à Paris

22 janvier 2020

Pierre et Gilles

pierre68

pierre11

pierre50

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22 janvier 2020

Yves Saint Laurent 40th Year Retrospective - C'était le 22 janvier 2002...

22 janvier 2020

Le point sur le virus apparu en Chine : 9 morts, 440 cas et une vigilance accrue

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D’autres contaminations de cette mystérieuse pneumonie ont été détectés à l’étranger, notamment aux Etats-Unis où le premier a été recensé mardi. Le virus « pourrait muter et se propager plus facilement », ont déclaré mercredi les autorités chinoises

La Chine a annoncé, mercredi 22 janvier, trois nouveaux morts, portant à neuf le nombre de victimes d’un mystérieux virus qui inquiète l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dont une réunion d’urgence est programmée ce mercredi.

Ce virus, qui se transmet par les voies respiratoires, « pourrait muter et se propager plus facilement », a indiqué lors d’une conférence de presse le vice-ministre chinois de la commission nationale de la santé, Li Bin.

La souche incriminée est un nouveau type de coronavirus, cousine de celui responsable du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) – un virus hautement contagieux, qui avait tué quelque 650 personnes en Chine continentale et à Hongkong en 2002-2003.

Cette fois-ci, l’origine de ce nouveau coronavirus semble se trouver dans un marché de la ville chinoise de Wuhan, fermé depuis le 1er janvier pour limiter la contagion. « On suppose que la source était des animaux vendus dans ce marché et qu’il y a eu passage chez l’homme », explique le professeur Fontanet, responsable de l’unité d’épidémiologie des maladies émergentes à l’Institut Pasteur à Paris.

Lundi, Zhong Nanshan, un scientifique chinois renommé de la Commission nationale de la santé, a fait savoir à la chaîne de télévision d’Etat CCTV que la transmission par contagion entre personnes était « avérée ». L’OMS estime pour sa part qu’un animal semble être « la source primaire la plus vraisemblable », avec « une transmission limitée d’humain à humain par contact étroit ».

De Bangkok à Hongkong, de Singapour à Sydney, les autorités procèdent à des contrôles systématiques à l’arrivée des vols en provenance des zones à risques.

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440 cas détectés en Chine et déjà neuf morts

La Chine, épicentre de l’épidémie, avait recensé mardi 291 cas confirmés, puis a relevé le bilan à 440, mercredi matin. Près d’un millier de patients sont par ailleurs en observation, selon un communiqué la Commission nationale de la santé, dont l’un des médecins, Wang Guangfa, a déclaré, mardi sur une télévision de Hongkong, qu’il était lui-même infecté par le virus.

De nombreuses régions du pays sont touchées, y compris des mégapoles comme Shanghai et Pékin. Les autorités redoutent que le virus puisse se propager à la faveur des longs congés du Nouvel An chinois, qui commencent vendredi, et donnent lieu chaque année à des centaines de millions de voyages en car, en train ou en avion dans l’ensemble du pays.

Relayant un appel du président Xi Jinping à « enrayer » l’épidémie, Li Bin a annoncé des mesures de prévention telles que ventilation et désinfection dans les aéroports, les gares et les centres commerciaux. Des détecteurs de température pourront également être installés dans les sites très fréquentés. L’isolement des personnes chez qui la maladie a été diagnostiquée est désormais obligatoire et des mesures de quarantaine peuvent être décrétées par les autorités locales.

D’autres cas de cette mystérieuse pneumonie ont été détectés à l’étranger. La région semi-autonome chinoise de Macao a fait mercredi état d’un premier cas. Les autorités ont décelé le virus chez une femme d’affaires de 52 ans qui était arrivée dimanche en train en provenance de la ville voisine de Zhuhai.

« Une série de tests ont montré qu’elle était positive au coronavirus et qu’elle présentait des symptômes de pneumonie », a déclaré aux journalistes le chef du département macanais de la santé, Lei Chin-lon. La secrétaire macanaise aux affaires sociales et à la culture, Ao Ieong Iu, a indiqué que les employés de tous les casinos devraient porter des masques – Macao est la seule zone en Chine où les jeux d’argent sont autorisés –, tandis que toutes les personnes entrant dans la ville en provenance de Chine continentale auraient un questionnaire médical à remplir.

L’individu n’a visité aucun des marchés de Wuhan en Chine ; il a seulement voyagé dans la région. Il est arrivé à l’aéroport de Seattle le 15 janvier par un vol indirect en provenance de Wuhan, et il ne présentait aucun symptôme à l’arrivée. Il a contacté de lui-même les services de santé dimanche après l’apparition de premiers signes de maladie. Un échantillon a permis de confirmer qu’il était bien contaminé par le nouveau virus, mais son état actuel est bon, selon les autorités.

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Avant cela, deux cas avaient été détectés en Thaïlande, un à Taïwan et un au Japon. Les autorités de ces trois pays affirment que les patients s’étaient tous rendus à Wuhan avant leur hospitalisation.

Le virus a également été identifié en Corée du Sud chez une Chinoise de 35 ans arrivée dimanche par avion de Wuhan. Les autorités sanitaires du pays ont révélé qu’elle s’était rendue samedi à l’hôpital de la ville chinoise de la province du Hubei en raison d’un rhume. On lui avait alors prescrit des médicaments avant qu’elle s’envole pour Séoul, où ses symptômes ont été détectés. Elle a été placée en quarantaine.

En Australie, un homme présentant les symptômes du mystérieux virus a été placé à l’isolement à son domicile, a annoncé mardi un média local. L’homme, qui pourrait être le premier cas du pays, est récemment rentré d’un séjour à Wuhan.

Aux Philippines, les autorités cherchent à déterminer la pathologie dont souffre un enfant de 5 ans arrivé le 12 janvier en provenance de Wuhan avec un parent ; il avait de la fièvre et il toussait, selon le ministère philippin de la santé.

A Hongkong, les autorités se disent, elles aussi, en « alerte maximale », alors que le souvenir de l’épidémie de SRAS, qui y avait fait plusieurs centaines de morts en 2002-2003 hante toujours les esprits. « Nous sommes prêts pour le pire. Nous n’avons pas baissé la garde », a déclaré à la presse Matthew Cheung, numéro deux de l’exécutif hongkongais.

Paris et Washington prennent des mesures

Dans le reste du monde, les mesures de prévention se multiplient également. Les Etats-Unis ont annoncé qu’à partir de vendredi ils commenceraient à filtrer les vols en provenance de Wuhan à l’aéroport de San Francisco et à John-F.-Kennedy (New York) – où atterrissent des vols directs de Wuhan –, ainsi qu’à celui de Los Angeles, où sont assurées de nombreuses correspondances. Les passagers seront examinés par les équipes médicales mais pas systématiquement soumis à un prélèvement.

En France, « la vigilance vient d’être déclenchée », a fait savoir lundi Santé publique France au Parisien. Les médecins doivent désormais orienter vers le SAMU ou « un infectiologue référent » toute personne « présentant une infection respiratoire aiguë, quelle que soit sa gravité, ayant voyagé ou séjourné dans la ville de Wuhan en Chine dans les quatorze jours précédant la date de début des signes cliniques ou ayant eu un contact étroit avec une personne tombée malade dans cette ville ».

22 janvier 2020

Extrait d'un shooting avec Miss Amal. Photos : Jacques Snap

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22 janvier 2020

Selon Oxfam, la moitié de la population mondiale vit avec moins de 5 dollars par jour

Le rapport annuel de l’ONG britannique dénonce l’accentuation du déséquilibre entre riches et pauvres dans le monde, au détriment notamment des femmes, « en première ligne » des inégalités.

Les milliardaires détiennent désormais plus d’argent que 60 % de l’ensemble de la population de la planète, dénonce, lundi 20 janvier, l’ONG Oxfam dans son rapport annuel sur les inégalités mondiales.

Selon les chiffres de l’organisation britannique – dont la méthodologie s’appuie sur les données publiées par la revue Forbes et la banque Crédit suisse mais reste contestée par certains économistes – les 2 153 milliardaires du globe disposent de plus d’argent que les 4,6 milliards de personnes les plus pauvres. Le document indique que les deux tiers des milliardaires tirent leur richesse d’un héritage, d’une situation de monopole ou encore de népotisme.

Par ailleurs, la fortune des 1 % les plus riches du monde « correspond à plus du double des richesses cumulées » des 6,9 milliards les moins riches, soit 92 % de la population du globe, une concentration qui « dépasse l’entendement », détaille le rapport. Dans le même temps, près de la moitié de la population mondiale, soit près de 3,8 milliards de personnes, vit toujours avec moins de 5 dollars (4,5 euros) par jour.

Payer « leur juste part d’impôts »

« Le fossé entre riches et pauvres ne peut être résolu sans des politiques délibérées de lutte contre les inégalités. Les gouvernements doivent s’assurer que les entreprises et les riches paient leur juste part d’impôts », affirme dans un communiqué Amitabh Behar, responsable d’Oxfam en Inde, et qui représentera l’ONG au Forum économique mondial de Davos (Suisse). Le rapport annuel d’Oxfam est publié juste avant l’ouverture du Forum, mardi.

Ce rendez-vous traditionnel de l’élite économique et politique du globe survient après une année 2019 marquée par de grands mouvements de contestation sociale du Chili au Moyen-Orient, en passant par la France.

« Les inégalités indécentes sont au cœur de fractures et de conflits sociaux partout dans le monde (…) Elles ne sont pas une fatalité [mais] le résultat de politiques (…) qui réduisent la participation des plus riches à l’effort de solidarité par l’impôt, et fragilisent le financement des services publics », insiste de son côté Pauline Leclère, porte-parole d’Oxfam France, également citée dans un communiqué.

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Quarante et un milliardaires français, cinq femmes

Le système économique mondial est particulièrement pénalisant pour les femmes et les filles. « Les femmes sont en première ligne des inégalités à cause d’un système économique qui les discrimine et les cantonne dans les métiers les plus précaires et les moins rémunérés, à commencer par le secteur du soin », insiste Pauline Leclère.

Selon les calculs d’Oxfam, 42 % des femmes dans le monde ne peuvent avoir un métier rémunéré « en raison d’une charge trop importante du travail de soin qu’on leur fait porter dans le cadre privé familial », contre seulement 6 % des hommes.

Or, entre ménage, cuisine et collecte de bois et d’eau dans les pays du Sud, « la valeur monétaire du travail de soin non rémunéré assuré par les femmes âgées de 15 ans ou plus représente au moins 10 800 milliards de dollars chaque année, soit trois fois la valeur du secteur du numérique à l’échelle mondiale », estime l’ONG.

En France, sept milliardaires possèdent plus que les 30 % les plus pauvres, et les 10 % les plus riches des Français concentrent la moitié des richesses du pays, relève par ailleurs Oxfam. L’Hexagone comptait 41 milliardaires en 2019, soit quatre fois plus qu’après la crise financière de 2008 ; sur ces 41 personnes, plus de la moitié ont hérité de leur fortune, et seules cinq sont des femmes. Les milliardaires français sont ceux qui ont vu leur richesse le plus augmenter l’an passé, devant les Américains ou les Chinois.

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22 janvier 2020

"SCANDALE" : LE FILM CHOC DE L’ÈRE #METOO par Olivier De Bruyn

Charlize Theron, Nicole Kidman et Margot Robbie avancent main dans la main dans ce film qui évoque les scandales de harcèlements sexuels au sein de la chaîne de télé américaine Fox News. Résultat convaincant.

Un homme derrière la caméra, le cinéaste Jay Roach, mais une histoire de femmes et trois grandes actrices impliquées dans un projet qui résonne avec une féroce actualité dans le cinéma américain. Un cinéma américain qui, comme chacun sait, tremble sur ses bases phallocrates suite à l’affaire Weinstein et à l’activisme du mouvement #metoo.

2016. Alors que la campagne électorale pour l’élection présidentielle américaine bat son plein, une célèbre journaliste politique de la très réac chaîne de télévision Fox News, Megyn Kelly, rentre en conflit avec le candidat Donald Trump qu’elle interroge à de nombreuses reprises sur son sexisme vociférant et sur ses déclarations putrides, du genre "quand vous êtes connu, les femmes vous laissent faire, vous pouvez les attraper par la chatte". Parallèlement, dans les couloirs de la chaîne, plusieurs journalistes se rebellent contre les abus de pouvoirs de Roger Ailes, le boss épouvantable de Fox News qui, depuis plusieurs décennies, multiplie les faits de harcèlements sexuels à l’encontre des jeunes filles qui travaillent dans l’institution et qu’il contraint, par exemple, à porter des mini-jupes vraiment mini, histoire de pouvoir assouvir ses fantasmes de voyeur. Peu à peu, malgré les embuches de toutes sortes, ces femmes en révolte parviennent à bousculer le statut a priori intouchable de leur odieux patron.

Pour évoquer cette histoire douloureusement réelle par le biais de la fiction, Jay Roach a concocté un scénario d’une redoutable efficacité. En retraçant le combat de trois femmes - Megyn Kelly, Gretchen Carlson (une présentatrice vedette de Fox News) et Kayla Pospisil (une jeune journaliste) -, le cinéaste, dans Scandale, mêle habilement les pistes et rend compte des innombrables difficultés rencontrées par ces héroïnes dans leur lutte contre le machisme et l’exécrable loi du silence.

Palpitant du premier au dernier plan, ce film combattif et militant ne serait pas ce qu’il est sans les prestations de ses trois "stars" : Charlize Theron (Megyn), Nicole Kidman (Gretchen) et Margot Robbie (Kayla). Le trio, aux antipodes des divertissements inoffensifs régulièrement mitonnés par l’usine à rêves hollywoodienne, est de toute évidence ravi d’incarner les héroïnes de cette fiction qui, hélas, n’a rien de fictionnelle. Elles sont ravies et… nous aussi.

Scandale, de Jay Roach, avec Charlize Theron, Nicole Kidman, Margot Robbie … Sortie le 22 janvier.

Olivier De Bruyn

22 janvier 2020

Emily Ratajkowski

emrata

22 janvier 2020

Nendo fait pleuvoir des fleurs au Bon Marché

nendo bon marché

Jusqu’au 16 février, le Bon Marché à Paris accueille quatre installations de l’artiste Oki Sato et de son studio nendo. Leurs interventions très poétiques évoquent la pluie au Japon mais aussi la naissance des fleurs. Une féérie en hommage à la vie.

Lorsque les visiteurs arpentent les rues de Sèvres et du Bac, ils peuvent découvrir dans les vitrines du Bon Marché les créations du studio nendo racontant la naissance des Fleurs de pluie. Gouttes d’eau dans la partie haute, elles deviennent fleurs lorsqu’elles tombent au sol. Chaque vitrine est différente, bénéficie d’effets lumineux et musicaux particuliers, et propose un arrêt sur image de cette poétique transformation.

Pluies japonaises

Au Japon, il existe une douzaine de mots pour définir la pluie, de kosame (la bruine) à mizore (la neige fondue). Pour cet élégant alignement, Aki Sato a enfermé ces différentes pluies dans une vingtaine de bouteilles pour souligner leurs différents aspects. Il inventorie ainsi cet élément changeant au rythme des saisons et des journées.

Parapluie en cinémascope

Au deuxième étage du Bon Marché, les visiteurs sont invités à déambuler sur une estrade en tenant au-dessus de leurs têtes un parapluie qui révèle, au sol, des images cachées. Ces Uncovered Skies (ciels découverts) rappellent les rouleaux peints traditionnels japonais qui ne découvrent leurs détails qu’au moment où le rouleau est déroulé, séquence par séquence. Un surprenant cinémascope.

Gouttes de pluie

Sous les deux majestueuses verrières du Bon Marché, nendo a suspendu à de très nombreux fils des formes blanches qui ressemblent au départ à d’énormes gouttes. Articulées, celles-ci descendent peu à peu au rythme d’une musique déclenchée toutes les demi-heures. L’installation doit être vue à partir des nombreux points de vue situés aux étages, que l’on peut atteindre par les escalators dessinés par Andrée Putman en 1991.

Fleurs de pluie

Au fil de leurs pérégrinations, les gouttes d’eau articulées se transforment en fleurs blanches stylisées. Elles montent et descendent au rythme de la musique, s’alignent en nappe horizontale, dessinent des formes géométriques dans l’espace, créent un spectacle apaisant, propice à la méditation. La goutte, symbole du mauvais temps et de la grisaille, devient fleur, symbole de joie et de vie.

Nendo, un atelier japonais

Comme le rappelle Aki Sato dans le petit film présenté au Bon Marché, nendo veut dire « pâte à modeler » en japonais et évoque la flexibilité. Lui-même, né en 1977 à Toronto, est passé de l’architecture au design et à l’installation artistique. Sa première exposition a eu lieu en 2003 à Milan et à Tokyo. Il collabore avec de nombreuses marques comme Cartier ou Issey Miyake. Ses créations aux formes minimalistes s’inspirent de la nature et provoquent toujours de l’émerveillement.

De gouttes en fleurs

Lorsque les visiteurs arpentent les rues de Sèvres et du Bac, ils peuvent découvrir dans les vitrines du Bon Marché les créations du studio nendo racontant la naissance des Fleurs de pluie. Gouttes d’eau dans la partie haute, elles deviennent fleurs lorsqu’elles tombent au sol. Chaque vitrine est différente, bénéficie d’effets lumineux et musicaux particuliers, et propose un arrêt sur image de cette poétique transformation.

Pluies japonaises

Au Japon, il existe une douzaine de mots pour définir la pluie, de kosame (la bruine) à mizore (la neige fondue). Pour cet élégant alignement, Aki Sato a enfermé ces différentes pluies dans une vingtaine de bouteilles pour souligner leurs différents aspects. Il inventorie ainsi cet élément changeant au rythme des saisons et des journées.

Parapluie en cinémascope

Au deuxième étage du Bon Marché, les visiteurs sont invités à déambuler sur une estrade en tenant au-dessus de leurs têtes un parapluie qui révèle, au sol, des images cachées. Ces Uncovered Skies (ciels découverts) rappellent les rouleaux peints traditionnels japonais qui ne découvrent leurs détails qu’au moment où le rouleau est déroulé, séquence par séquence. Un surprenant cinémascope.

Gouttes de pluie

Sous les deux majestueuses verrières du Bon Marché, nendo a suspendu à de très nombreux fils des formes blanches qui ressemblent au départ à d’énormes gouttes. Articulées, celles-ci descendent peu à peu au rythme d’une musique déclenchée toutes les demi-heures. L’installation doit être vue à partir des nombreux points de vue situés aux étages, que l’on peut atteindre par les escalators dessinés par Andrée Putman en 1991.

Fleurs de pluie

Au fil de leurs pérégrinations, les gouttes d’eau articulées se transforment en fleurs blanches stylisées. Elles montent et descendent au rythme de la musique, s’alignent en nappe horizontale, dessinent des formes géométriques dans l’espace, créent un spectacle apaisant, propice à la méditation. La goutte, symbole du mauvais temps et de la grisaille, devient fleur, symbole de joie et de vie.

Nendo, un atelier japonais

Comme le rappelle Aki Sato dans le petit film présenté au Bon Marché, nendo veut dire « pâte à modeler » en japonais et évoque la flexibilité. Lui-même, né en 1977 à Toronto, est passé de l’architecture au design et à l’installation artistique. Sa première exposition a eu lieu en 2003 à Milan et à Tokyo. Il collabore avec de nombreuses marques comme Cartier ou Issey Miyake. Ses créations aux formes minimalistes s’inspirent de la nature et provoquent toujours de l’émerveillement.

De gouttes en fleurs

Lorsque les visiteurs arpentent les rues de Sèvres et du Bac, ils peuvent découvrir dans les vitrines du Bon Marché les créations du studio nendo racontant la naissance des Fleurs de pluie. Gouttes d’eau dans la partie haute, elles deviennent fleurs lorsqu’elles tombent au sol. Chaque vitrine est différente, bénéficie d’effets lumineux et musicaux particuliers, et propose un arrêt sur image de cette poétique transformation.

Pluies japonaises

Au Japon, il existe une douzaine de mots pour définir la pluie, de kosame (la bruine) à mizore (la neige fondue). Pour cet élégant alignement, Aki Sato a enfermé ces différentes pluies dans une vingtaine de bouteilles pour souligner leurs différents aspects. Il inventorie ainsi cet élément changeant au rythme des saisons et des journées.

Parapluie en cinémascope

Au deuxième étage du Bon Marché, les visiteurs sont invités à déambuler sur une estrade en tenant au-dessus de leurs têtes un parapluie qui révèle, au sol, des images cachées. Ces Uncovered Skies (ciels découverts) rappellent les rouleaux peints traditionnels japonais qui ne découvrent leurs détails qu’au moment où le rouleau est déroulé, séquence par séquence. Un surprenant cinémascope.

Gouttes de pluie

Sous les deux majestueuses verrières du Bon Marché, nendo a suspendu à de très nombreux fils des formes blanches qui ressemblent au départ à d’énormes gouttes. Articulées, celles-ci descendent peu à peu au rythme d’une musique déclenchée toutes les demi-heures. L’installation doit être vue à partir des nombreux points de vue situés aux étages, que l’on peut atteindre par les escalators dessinés par Andrée Putman en 1991.

22 janvier 2020

Brad Pitt

pitt

22 janvier 2020

Dernier défilé Haute Couture de Jean Paul Gaultier ce soir...

jean-paul-gaultier-il-dit-adieu-a-la-haute-couture-ce-sera-mon-dernier-defile

JEAN PAUL GAULTIER RELANCE LES DÉS

Par Sabrina Champenois - Libération

Le couturier a annoncé vendredi que son prochain défilé de haute-couture, le 22 janvier, sera le dernier. Une décision qui pourrait ouvrir un nouveau chapitre après une saturation plusieurs fois exprimée. 

La nouvelle est tombée pendant les shows parisiens du prêt-à-porter masculin, où elle a couru les rangs sans étonner plus que cela mais en pinçant tout de même les cœurs : vendredi après-midi, Jean Paul Gaultier a annoncé que son prochain défilé, le 22 janvier dans le cadre de la haute couture, serait le dernier. «Le 22 janvier 2020, je fêterai mes 50 ans de carrière dans la mode avec un grand défilé-show haute couture, au théâtre du Châtelet. Ce sera aussi mon dernier défilé, a indiqué JPG dans un communiqué transmis à l’Agence France Presse. Mais rassurez-vous, la maison de Couture Gaultier Paris continue, avec un nouveau projet dont je suis l’instigateur et qui vous sera révélé prochainement.»

Jean Paul Gaultier achève là sa sortie du circuit affolant de la mode d’aujourd’hui, où les designers moulinent les collections en forçats du glamour. En septembre 2014, il s’était déjà retiré du prêt-à-porter masculin et féminin, expliquant au Women’s Wear Daily : «Depuis un certain temps, j’ai trouvé un véritable épanouissement dans la haute couture qui me permet d’exprimer ma créativité et mon goût pour la recherche et l’expérimentation. […] Les contraintes commerciales ainsi que le rythme effréné des collections ne laissent ni la liberté ni le temps nécessaire pour explorer des idées fraîches et pour innover.»

Totem de la culture pop(ulaire)

En septembre 2018, au moment du joyeux et autobiographique Fashion Freak Show qu’il présentait Folies Bergère, Libération a rencontré Jean Paul Gaultier. On a d’abord rappelé sa trajectoire. Jean Paul Gaultier, né à Bagneux (Hauts-de-Seine) et grandi à Arcueil (Val-de-Marne), a émergé dans la mode façon comète. Avec des défilés à l’arrache, des mannequins qui avaient de la gueule plutôt que la ligne, des vestiaires chamboule-tout faits de fringues chinées et détournées, recycleur avant que ça ne devienne un gage de moralité. Idem de l’androgynie : dans son sillage, on a vu débouler de beaux gars musclés en jupes, bustiers, transparences, broderies, même le maquillage leur était autorisé. Côté filles, des lionnes à crinières flamboyantes, divas triomphantes en corset à seins-cônes madonnesque ou smoking porté torse nu. Ça lui a valu l’étiquette d’«enfant terrible» torpilleur des frontières traditionnelles et du sempiternel «bon goût» avant que tout le monde s’accorde à dire que JPG était un grand et allait infuser durablement.

Gaultier a tout fait : du prêt-à-porter (pour femmes, hommes et enfants), des parfums à succès, s’est lancé dans la haute couture en 1997, a aussi œuvré chez Hermès en parallèle (de 2004 à 2010), avant de renoncer au prêt-à-porter et son rythme devenu dingue. Il a aussi relooké «Vévette» Horner, fait défiler Beth Ditto ou Conchita Wurst - et rhabillé Libé qui s’en souvient avec bonheur. Et dans les années 90, l’enfant de la télé qu’il demeure est passé de l’autre côté de la lucarne avec Eurotrash, l’émission coanimée doigts dans la prise avec Antoine de Caunes. Il enfoncera le clou en commentant l’Eurovision, en participant à l’élection de Miss France ou à Génération Mannequin (NRJ12). Du show grand public raccord avec l’ambiance de ses défilés, parmi les moins coincés de la Fashion Week. Et avec lui-même, que l’étiquette «icône» gêne aux entournures («Iconne, alors !»). De fait, «pop star» lui va mieux, au sens totem de la culture pop(ulaire). 

Ras-le-bol

Ensuite, venait l’interview, comme toujours avec lui très franche. Il nous disait notamment, loin de sa bonne humeur légendaire : «L’époque est tout entière tournée vers l’image de soi, trop. Il y a trop de tout dans cette époque. Trop de vêtements, trop d’images, trop de propositions, jusqu’à annuler leur intérêt. Il y a trop d’informations aussi, par exemple sur ces chaînes en continu qui traitent d’un sujet tout en affichant un titre en bas, en haut… Mon cerveau ne peut pas.»

Du coup, on se dit : le ras-le-bol atteint, Gaultier fait le ménage, se déleste, pour mieux se relancer. Où, quand, comment ? Pistes plausibles : dans le costume de scène, comme l’a fait avant lui Christian Lacroix qui travaille désormais dans le théâtre, ou alors dans le sur-mesure, qui attire de plus en plus de créateurs désireux de renouer avec l’authenticité du métier. Mais bon, JPG, cet as du feu d’artifice, pourrait tout aussi bien nous surprendre. C’est tout ce qu’on lui souhaite, et qu’on nous souhaite. JPG a toujours été synonyme de réjouissance, ce qui lui vaut notre affection éternelle.

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