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Jours tranquilles à Paris

10 janvier 2020

Nobuyoshi ARAKI

araki99

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10 janvier 2020

Exposition - Concorde Art Gallery

concorde expo

10 janvier 2020

Le fromage Chaussée aux moines fête ses 50 ans

Vrai ou faux ?

Il a d’abord été fabriqué par des moines GVrai FFaux

Implantée depuis 1948 dans la commune de Craon, en Mayenne, la laiterie Célia s’est spécialisée dans les fromages de type Saint-Paulin, ces fromages à pâte pressée non cuite, un genre originellement fabriqué depuis le XIXe siècle par les moines trappistes. Le mot « moine » du Chaussée vient du nom du chemin près duquel était fabriqué ce fromage, à savoir Le Chaussée aux moines. Il s’inspire néanmoins du savoir-faire monacal. Si l’on ne connaît pas la date exacte de sa naissance, on sait que c’était en 1969 et qu’il a fêté ses cinquante ans il y a quelques mois.

Il n’est fabriqué qu’en Mayenne FVrai GFaux

À Craon exactement, dans le Sud-Mayenne. 250 personnes travaillent pour le Chaussée aux moines, dont 70 % d’hommes et 30 % de femmes. Hormis le plastique qui a remplacé le bois des débuts, la présentation est toujours restée la même, à savoir un moule rond avec un fond perforé, recouvert d’une toile laissant passer le sérum au fond et permettant au fromage de garder sa forme bombée caractéristique. Le premier moule en bois, qui date de 1969, est exposé au Lactopôle, le musée du savoir-faire fromager de Lactalis, à Laval.

Sa croûte ne se mange pas FVrai FFaux

Elle est comestible, mais seule la moitié des consommateurs croquent cette croûte dorée, selon une étude de Lactalis qui a racheté la fromagerie en 2006. Le secret de la croûte du Chaussée aux moines, c’est la morge, une solution de frottage utilisée au cours de l’affinage, dont seules quatre à cinq personnes connaissent la recette exacte à la fromagerie craonnaise.

Il a toujours eu la cote GVrai FFaux

Aujourd’hui, il se vend un Chaussée aux moines chaque seconde, soit plus de 10 000 tonnes en France, mais il ne s’en vendait que 6 351 tonnes en 2008. À ses débuts, le Chaussée aux moines se vendait en format de 450 g, mais très vite, les consommateurs ont réclamé un fromage plus petit, de 420 g. Le format actuel, de 340 g, date de 1994 et c’est le plus vendu, aux alentours de 2,50 euros.

La publicité a contribué à son succès FVrai GFaux

Lorsque, dans les années 1980, les responsables se demandent si l’image des moines ne les dessert pas, l’agence de publicité Business, menée par Thierry Ardisson, l’un de ses fondateurs, les convainc de garder l’image, et même de jouer dessus. « C’est le démarrage de la saga publicitaire avec les moines et le « Pardon c’est trop bon », qui joue sur la jovialité des moines », dévoile Gwenaëlle Lettermann, directrice marketing Lactalis fromage. Et c’est le producteur de la pub qui ajoute, au dernier moment, le « amen » en toute fin de tournage. Les publicités ont eu un tel impact qu’elles figurent toutes sur le site du Chaussée aux moines.

Il se vend uniquement en France FVrai GFaux

Même si le Canada, la Belgique et l’Espagne en achètent un peu, 95 % de la production se vend en France. Jugé trop fort de goût en Italie, le Chaussée aux moines y a fait une petite carrière sous le nom de Formaggio del monastero. « C’est une histoire tellement française. Pas seulement la recette, mais aussi le nom et l’image », ajoute Gwenaëlle Lettermann. Le 9e fromage le plus vendu en France aujourd’hui, juste après le Caprice des dieux, a encore un bel avenir sur les tables françaises.

9 janvier 2020

Chut !

chut

9 janvier 2020

Laetitia Casta : «Mon corps est un outil de travail»

Dans la série «Une île», diffusée à partir de ce jeudi soir sur Arte, la comédienne incarne Théa, une inconnue magnétique et dangereuse, retrouvée nue dans un bateau à la dérive. Nous l’avons rencontrée.

 

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Dans «Une île», Laetitia Casta joue une sirène meurtrière qui «incarne tout ce qui fait peur à l’homme, ce qui dérange, ce qui n’est pas contrôlable». Angela Rossi

Par Stéphanie Guerrin

Une communauté en détresse, des morts suspectes et le mythe des sirènes en trame de fond. Avec « Une île », qui démarre ce jeudi 9 janvier à 20h55 sur Arte (et disponible en intégralité sur Arte.tv le jour même) la chaîne franco-allemande propose une nouvelle série audacieuse. Laetitia Casta, 41 ans, y interprète une inconnue retrouvée nue dans un bateau à la dérive. Prix de la meilleure série française au dernier festival Séries Mania en mars 2019, « Une île » nous a séduits grâce à son très beau casting – avec Sergi Lopez et les jeunes Noée Abita et Alba Gaïa Bellugi – mais déroutés par son intrigue au rythme très lent. Laetitia Casta revient sur son rôle très animal.

En quoi Théa, votre personnage, est différente de la sirène que vous avez jouée au théâtre dans « Ondine » ?

LAETITIA CASTA. Ce n'est pas du tout le même genre. Ondine tombe amoureuse d'un chevalier et veut se transformer en être humain pour vivre son histoire d'amour alors que dans « Une île », Théa est une meurtrière en série. Elle incarne tout ce qui fait peur à l'homme, ce qui dérange, ce qui n'est pas contrôlable. Elle va se servir de son propre désir et de son pouvoir de séduction, c'est une femme fatale, mais au sens propre.

Théa communique davantage par le corps que par les mots…

C'était le côté un peu casse-gueule du rôle. J'ai décidé de travailler avec la danseuse et chorégraphe Blanca Li pour trouver une démarche, une manière de renifler, de toucher, de capter mes proies. Nous avons fait des recherches comme dans un laboratoire. Il fallait que je me trompe, que je tombe parfois dans la caricature à ce moment-là pour pouvoir trouver ce qu'il y avait de plus juste et de plus fin.

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Laetitia Casta a travaillé avec la chorégraphe Bianca Li le côté animal du personnage. Angela Rossi 

Elle magnétise les regards et suscite le désir. Un peu comme vous tout au long de votre carrière, non ?

Ce qui est différent, c'est le côté naturel, animal de Théa. L'animal, contrairement à l'homme, n'est pas dans la représentation. Moi, ça fait longtemps que j'ai dépassé ça. Comme une danseuse, mon corps est un outil de travail.

La série est très sensuelle avec beaucoup de nudité. C'est délicat pour vous ?

Non parce que ce n'est jamais cru, ça correspond au personnage, il n'y a pas de voyeurisme. Je n'ai pas de problème avec ça, tant que c'est justifié, que ça raconte quelque chose, et pas juste pour être vulgaire. J'étais dans mon personnage, j'étais dans le contrôle.

Comment voyez-vous l'évolution du monde de l'audiovisuel ?

Il se passe pas mal de choses, ça bouge au niveau de la place des femmes surtout… Mais je trouve qu'il y a un pas en arrière sur le puritanisme, la censure, le jugement très dur qui se développe derrière les écrans. Il faut faire attention à ce que la libération de la parole n'entraîne pas ça aussi.

LA NOTE DE LA RÉDACTION : 3/5

« Une île », série française écrite par Gaia Guasti et Aurélien Molas, réalisée par Julien Trousselier (2020), avec Laetitia Casta, Noée Abita… Episodes 1 à 3/6 (3x45 minutes).

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9 janvier 2020

Street Art

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9 janvier 2020

Enquête - Les eaux usées seraient à l’origine de la gastro-entérite des huîtres en Bretagne

Par Benjamin Keltz, Bretagne, correspondance

Quelque 200 conchyliculteurs ont reçu l’interdiction de commercialiser leurs huîtres. Des eaux usées rejetées à la mer ont souillé des milliers de parcs ostréicoles et transmis le virus aux coquillages.

« La nouvelle m’a fait l’effet d’un coup de massue. Vendredi, 19 heures, un client m’a informé qu’un arrêté préfectoral venait de tomber interdisant la vente et imposant le rappel d’une partie des produits élevés dans la baie », grommelle François-Joseph Pichot, dirigeant des Parcs Saint-Kerber, à Cancale (Ille-et-Vilaine).

A peine le combiné raccroché, le professionnel s’est rué derrière son ordinateur pour vérifier l’information. C’était donc vrai. Des coquillages de la baie du Mont-Saint-Michel, cette vallée quadrillée par des milliers de pieux, sur lesquels pullulent les moules, et de tables, où maturent les huîtres dont la production locale a récemment été inscrite au patrimoine immatériel de l’Unesco, ont été contaminés par un norovirus provoquant la gastro-entérite.

Comme les soixante-dix conchyliculteurs du bassin, il s’est mis « en situation de crise ». Le professionnel a multiplié mails et coups de fil à ses clients – grossistes, grandes surfaces, restaurateurs, particuliers… – pour écarter les produits concernés avant de placer en quarantaine les stocks restant. Puis, il a rapatrié des huîtres dormant dans des parcs « sains » et s’est décidé à en acheter à des confrères afin d’honorer ses commandes. Période de grande consommation de mollusques oblige.

« Même si 99,9 % des coquillages sont très certainement sains, on ne peut pas prendre de risque. Les conchyliculteurs ont compris notre décision », constate David Harel, directeur adjoint des territoires et de la mer en préfecture d’Ille-et-Vilaine. En décembre dernier, Santé publique France a recensé 123 cas de toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) suspectés d’être liés à la consommation de coquillages. Au moins 660 personnes ont ainsi contracté la gastro-entérite. Une donnée « exceptionnellement élevée », selon les autorités de veille sanitaire. En moyenne, elles déplorent 70 TIAC par an.

Des eaux usées ont pollué le littoral

Après enquêtes et analyses, des huîtres bretonnes issues de la baie du Mont-Saint-Michel, mais aussi de parcs morbihannais, ont été à l’origine d’une partie de ces intoxications. Sept zones de production en Bretagne sud, sur lesquelles œuvrent 170 ostréiculteurs, ont été condamnées jusqu’à nouvel ordre. Le président du Comité national de la conchyliculture, Philippe Le Gal, dirigeant d’une exploitation morbihannaise, réclame une « enquête » au gouvernement pour « comprendre ».

« Les huîtres se nourrissent en filtrant l’eau de mer. Certains mollusques ont capté le norovirus. Une fois logé dans les tissus à la manière d’un micrograin de sable, il peut intoxiquer qui l’ingérera », expliquent Soizick Le Guyader et Jean-Côme Piquer, biologistes à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer). « Ce virus est présent dans le milieu naturel parce qu’il y a été rejeté par l’homme. » Comment ? Pour les scientifiques, pas de doute, des eaux usées ont pollué le littoral et contaminé les coquillages.

Ces dernières semaines, la Bretagne a souffert d’une épidémie de gastro-entérite ainsi que de fortes précipitations, l’équivalent de 75 % de la pluviométrie annuelle. Cet afflux a inondé les réseaux d’assainissement mêlant par endroits eaux pluviales et domestiques alors chargées en matières fécales. Incapables d’absorber le flux, des stations d’épuration ont rejeté sans traitement ce mélange en mer. Ailleurs, des dysfonctionnements de systèmes d’évacuation individuels non raccordés au tout-à-l’égout ont probablement favorisé la contamination des nappes phréatiques ruisselant jusqu’à la mer. Au large, des navires ont, eux, possiblement vidangé leurs eaux souillées accentuant la pollution.

« Lorsqu’une personne est malade, son vomi ou ses selles contiennent une forte dose de virale, entre dix mille et un million de virus se répandent dans un litre d’eau non traitée. Ils résistent à l’eau et à l’air. Leur champ de contamination peut donc être long et lointain. Il suffit de peu de choses pour contaminer le milieu maritime », insiste l’Ifremer.

« L’image de qualité des produits bretons a été salie »

En préfecture d’Ille-et-Vilaine, on se veut « prudent » sur la définition des causes de la pollution et refuse de répondre de « manière univoque ». Oui, en baie du Mont-Saint-Michel, trois stations d’épuration pourtant aux normes ont « débordé ». Un phénomène « regrettable » mais « admis pour des cas exceptionnels ». Si les services de l’Etat refusent de circonscrire l’origine de la pollution, les élus locaux ne s’y risquent pas davantage.

Sollicité, Denis Rapinel, président de la communauté de communes et maire de Dol-de-Bretagne (UDI) en charge du traitement des eaux sur la zone concernée, a refusé de répondre à nos questions. « Cet épisode infectieux met en évidence l’impact des eaux douces sur notre littoral, reconnaît Elodie Boucher, responsable du syndicat des bassins côtiers de la région de Dol-de-Bretagne. Les problématiques liées à l’assainissement interrogent notre territoire, d’habitude salué pour la bonne qualité de son eau, comme tout le reste du littoral français. »

Le norovirus a d’ailleurs sévi hors de Bretagne. Mardi, deux zones ostréicoles de Charente-Maritime ont été fermées. Le Comité national de la conchyliculture redoute la publication de nouveaux arrêtés préfectoraux dans d’autres départements. Vendredi, une délégation sera reçue au ministère de l’agriculture et de l’alimentation. Philippe Le Gal prévient : « L’image de qualité des produits bretons a été salie. La méfiance du consommateur se répercute sur toute notre filière. On veut comprendre pour ne plus être les dindons de la farce. »

En attendant, aux Parcs Saint-Kerber à Cancale, comme dans toutes les exploitations impactées, on scrute sa messagerie dans l’espoir de l’annonce d’une amélioration de la qualité de l’eau permettant la levée de la quarantaine des coquillages. A défaut de traitement existant, seul le temps peut désamorcer la toxicité du novovirus. Compter au moins vingt-huit jours.

9 janvier 2020

Repos

repos

9 janvier 2020

Sécheresse en Australie : dix mille dromadaires sauvages vont être abattus

Ce type de campagnes sont courantes en Australie. Mais du fait de la sécheresse, ces animaux, introduits dans les années 1840 par les colons, s’approchent de plus en plus des localités de l’intérieur du pays pour y trouver de l’eau.

L’immense île-continent a vécu en 2019 son année la plus chaude et la plus sèche, ce qui a non seulement entraîné de dramatiques feux de forêt, qui font toujours rage dans certaines régions, mais aussi des pénuries d’eau dans nombre de localités. En raison de la menace qu’ils constituent pour les populations, dix mille dromadaires sauvages vont être abattus par des snipers depuis des hélicoptères.

Ce type de campagnes de gestion des populations de dromadaires sont courantes en Australie. Entre 2010 et 2014, elle a même été encadrée par un programme fédéral, l’Australian feral camel management project. Quelque 160 000 animaux avaient alors été abattus en quatre ans, majoritairement par hélicoptère.

Mais cette année, du fait de la sécheresse, ces animaux, introduits dans les années 1840 par les colons, s’approchent de plus en plus des localités de l’intérieur du pays pour y trouver de l’eau. Des responsables locaux de l’Etat d’Australie-Méridionale affirment que des troupeaux « extrêmement importants », en quête d’eau et de nourriture, menacent les réserves des villages, en plus de provoquer des dégâts et de constituer un danger pour les automobilistes.

« Pression sur les localités aborigènes »

Cette campagne d’abattage de cinq jours va être conduite dans les territoires de l’Anangu Pitjantjatjara Yankunytjatjara (APY), vaste zone d’administration locale (LGA) gérée par les aborigènes dans l’extrême nord-ouest de l’Australie-Méridionale. « Ces troupeaux exercent (…) une pression sur les localités aborigènes des territoires de l’APY et les activités pastorales », a expliqué dans un communiqué le comité exécutif des territoires de l’APY.

Le ministère de l’environnement de l’Etat, qui soutient cet abattage, a expliqué que la sécheresse posait aussi « de graves questions de bien-être animal » car nombre de bêtes sont mortes de soif ou se sont blessées entre elles en se précipitant vers des points d’eau. « Dans certains cas, des carcasses d’animaux morts ont contaminé d’importantes sources d’eau et des sites culturels », a déclaré une porte-parole du ministère.

Evoluant en liberté dans l’arrière-pays (l’Outback) et sans prédateur naturel, les dromadaires sauvages sont considérés comme un nuisible qui contamine les sources d’eau et met en péril des zones fragiles ainsi que la faune et la flore indigènes. L’Australie serait désormais le pays comptant la plus vaste population de dromadaires sauvages au monde, avec certaines estimations officielles faisant état d’un million de bêtes dans les étendues désertiques du centre.

La pratique d’abattage massif d’animaux sauvages est relativement courante en Australie, qui compte de nombreuses espèces nuisibles introduites par l’homme. Un programme prévoit notamment l’abattage de quelque deux millions de chats sauvages à l’horizon 2020. En 2015, plus d’un million de kangourous avaient été tués sur l’ensemble du territoire.

9 janvier 2020

Helmut Newton

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