Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Jours tranquilles à Paris

8 juin 2019

Sables d'Olonne : les 3 sauveteurs morts dans le naufrage de leur vedette seront faits chevalier de la Légion d’honneur

Sables d’Olonne : les 3 sauveteurs morts dans le naufrage de leur vedette seront faits chevalier de la Légion d’honneur, annonce Emmanuel Macron

Le président de la République a décidé de nommer, à titre posthume, chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur, les 3 sauveteurs de la SNSM morts dans le chavirage de leur vedette lors d’une opération de secours au large des Sables d’Olonne.

Publicité
8 juin 2019

Festival de Deauville - save the date

deauville

8 juin 2019

Découvrez les 12 mesures de Lime pour responsabiliser les utilisateurs de trottinettes et harmoniser l'espace urbain

8 juin 2019

Winnie Harlow

winnie22

winnie75

winnie76

8 juin 2019

Festival Photo de La Gacilly jusqu'au 30 septembre

gacilly21

gacilly22

Publicité
8 juin 2019

Extrait d'un shooting

shoot69

shoot70

shoot71

shoot75

shoot76

shoot77

8 juin 2019

"Greta" - save the date

Une jeune femme qui vient de s'installer à Manhattan souffre de la récente disparition de sa mère. Elle va se lier d'amitié avec une veuve plus âgée qu'elle. Mais les intentions de cette dernière ne sont peut-être pas aussi bienveillantes qu'il y paraît... GRETA Bande Annonce VOST (2019) Isabelle Huppert, Chloë Grace Moretz Date de sortie : 12 Juin 2019

8 juin 2019

Marisa Papen

marisa25

8 juin 2019

Chanel

chanel jardin

8 juin 2019

Le Canada rapatrie ses ordures envoyées aux Philippines six ans plus tôt

Par Anne Pélouas, Montréal, correspondance, Bruno Philip, Bangkok, correspondant en Asie du Sud-Est

Soixante-neuf conteneurs de déchets ont été renvoyés. Exportés par une entreprise canadienne en 2013 et 2014, ils avaient été faussement appelés « plastique à recycler », alors qu’ils étaient remplis d’ordures ménagères.

« Baaaaaaaaa bye, comme on dit », a tweeté, vendredi 31 mai, le ministre des affaires étrangères philippin, Teodoro Locsin Jr., en publiant la photo d’un cargo ramenant au Canada des tonnes de déchets. L’affaire empoisonne les relations diplomatiques entre Manille et Ottawa depuis des mois, les Philippines exigeant des Canadiens qu’ils reprennent leurs ordures échouées dans le pays il y a près de six ans.

Soixante-neuf conteneurs de déchets ont ainsi été embarqués sur un cargo dans le port de Subic Bay, une ancienne base navale américaine, pour retour à l’envoyeur. Exportés par une entreprise canadienne en 2013 et 2014, ils avaient été faussement appelés « plastique à recycler », alors qu’ils étaient remplis d’ordures ménagères, de bouteilles, sacs en plastique, journaux, déchets électroniques et couches souillées. Au total, 103 conteneurs en provenance du Canada étaient arrivés aux Philippines, mais une partie d’entre eux a été éliminée sur place.

Le gouvernement canadien a confié le transport vers le port de Vancouver à Bolloré Logistics Canada, filiale du géant français du transport maritime. Il en coûtera 1,14 million de dollars canadiens (753 000 euros) à Ottawa. Le cargo Bavaria est attendu sur la côte ouest canadienne d’ici à fin juin, a confirmé le gouvernement fédéral.

A leur arrivée, les ordures seront acheminées vers une usine d’incinération dans la banlieue de Vancouver. Choisie en raison de sa proximité du port, elle est surtout habilitée à recevoir des déchets « internationaux », a expliqué le président du comité « zéro déchets » de Vancouver, Jack Froese. Car même s’il s’agit bien d’ordures produites au Canada, elles sont classées « internationales » en raison de leur long périple à l’étranger.

Epilogue d’une crise diplomatique

La ministre de l’environnement, Catherine McKenna, avait assuré le 24 mai que le Canada prendrait « toutes les mesures nécessaires pour s’occuper rapidement, de façon sécuritaire et respectueuse de l’environnement » de ces déchets. Elle a évoqué de possibles poursuites en justice contre la société d’exportation Chronic Inc., à l’origine de l’envoi illégal aux Philippines, mais cette société a aujourd’hui cessé son activité.

Le gouvernement canadien a beau avoir modifié en 2016 sa réglementation afin de prévenir toute future exportation de telles matières résiduelles sans permis et de se conformer à la convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux, l’affaire ne redorera pas le blason du pays en matière de protection de l’environnement sur la scène internationale.

Cette traversée marque l’épilogue d’une crise diplomatique qui dure depuis plusieurs années, mais qui a pris une ampleur nouvelle quand le bouillant président philippin Rodrigo Duterte a déclaré en avril : « Combattons le Canada, je vais leur déclarer la guerre ! » Le 22 mai, le porte-parole du président, Salvador Panelo, en avait rajouté, menaçant de renvoyer ces déchets et de les jeter par-dessus bord dans les eaux territoriales du Canada.

Le conflit a culminé avec le rappel mi-mai de l’ambassadeur philippin au Canada. Le premier ministre Justin Trudeau aurait sans doute préféré se passer de cette crise, alors qu’il est déjà en grave conflit politico-commercial avec la Chine et l’Arabie saoudite. Il a pourtant beaucoup tardé à rapatrier les conteneurs à l’origine du différend. Après avoir soutenu que le Canada n’était pas concerné, puisqu’il s’agissait d’une transaction privée, M. Trudeau a tenté de convaincre le gouvernement philippin de traiter les déchets sur place. Il a fallu la menace du président Rodrigo Duterte pour qu’Ottawa se décide à agir.

La Malaisie ne veut pas être la « poubelle du monde »

Les Philippines ne sont pas le seul pays concerné par le phénomène des ordures importées de pays occidentaux. La Malaisie ne veut plus être la « poubelle du monde », s’est ainsi écriée, mardi 28 mai, la ministre de l’énergie et de l’environnement malaisienne Yeo Bee Yin, devant une centaine de journalistes. Affirmant qu’une soixantaine de conteneurs empilés dans le port Kelang contenaient des « déchets contaminés », elle a souligné que des usines de recyclage illégales prospèrent en Malaisie et traitent clandestinement ce type d’ordures. Et dressé une liste des produits concernés et de leur pays d’origine : des câbles anglais, des CD du Bangladesh, des cartons de lait contaminé australiens, des équipements ménagers venant des foyers américains, canadiens, japonais, saoudiens et chinois. Sans oublier des déchets en provenance de France que la Chine avait accueillis avant de les envoyer en Malaisie…

Depuis que, en 2018, Pékin a banni l’importation de déchets en plastique, plusieurs pays d’Asie du Sud-Est ont pris le relais pour traiter les cargaisons qui arrivent par voie maritime dans la plus parfaite illégalité. L’Asie est ainsi entrée dans l’ère du business de l’ordure.

Après avoir estimé, comme d’autres, que cette nouvelle industrie pouvait être profitable, la Malaisie s’est trouvée confrontée à une prolifération d’usines de retraitement illégal, ces dernières se souciant fort peu des conséquences sur l’environnement.

Depuis 2016, les importations de déchets en plastique ont triplé, atteignant 870 000 tonnes en 2018. « Nous exhortons les pays développés à cesser d’expédier leurs déchets chez nous », a exigé la ministre malaisienne, menaçant de les retourner « désormais vers leurs pays d’origine ». Ce devrait être prochainement le cas des conteneurs récemment découverts, qui renferment 3 000 tonnes de déchets.

Pour Marc Olivier, professeur en écologie industrielle à l’université de Sherbrooke, au Canada, la situation risque de s’envenimer à l’échelle internationale, avec de nouveaux pays asiatiques ou africains refusant les déchets d’Amérique du Nord ou d’Europe que la Chine traitait auparavant. Même avant le refus de celle-ci, des « courtiers en matières résiduelles » avaient investi ce lucratif marché, en achetant des lots non traités et en trouvant preneurs dans les pays en voie de développement, expliquait le chercheur le 29 mai sur Radio-Canada. « C’est une délocalisation de problèmes de pollution qui vient de notre excès de consommation de matières », affirmait-il, en dénonçant « un manque de traçabilité efficace des déchets ».

Publicité
Publicité