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Jours tranquilles à Paris

9 août 2020

Monica Bellucci

monica22

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9 août 2020

La traite négrière, passé caché des firmes françaises

traite negriere

Article de Julien Bouissou - Le Monde

Axa, la Banque de France, Marie Brizard… A un degré moindre que leurs homologues britanniques, de nombreuses entreprises ont, elles aussi, bénéficié, plus ou moins directement, du commerce triangulaire

Bien avant son apparition dans les rayons de supermarchés, la célèbre anisette Marie Brizard, née à Bordeaux au milieu du XVIIIe siècle, remplissait les cales des navires négriers. Elle s’échangeait sur les côtes africaines contre des esclaves, transportés ensuite de l’autre coté de l’Atlantique pour travailler de force dans des plantations de canne à sucre. La liqueur figurait sur la liste des « marchandises de traite » chargées dans les ports français. La traite négrière n’a pas laissé en héritage que des statues ou des plaques de rue. Elle a aussi donné naissance à des fortunes discrètes, dont la trace a été perdue au gré des fusions, acquisitions et changements de nom.

Pour la première fois, la Royal Bank of Scotland, la Lloyds Bank, la Bank of England (BoE) ou encore le brasseur Greene King ont reconnu en juin, dans le sillage du mouvement Black Lives Matter, qu’une partie de leurs fondateurs ou ex-administrateurs avaient bénéficié de la traite des Noirs. Les entreprises de l’Hexagone sont bien plus silencieuses. Aucune n’a reconnu sa responsabilité ou présenté des excuses, alors que 4 000 expéditions négrières ont quitté la France, entre le milieu des XVIIe et XIXe siècles. « Les expéditions quittant le seul port de Liverpool ont été beaucoup plus nombreuses que dans tous les ports français pendant deux siècles », précise toutefois l’historien Eric Saugera.

Un commerce opportuniste

Ouvrons les archives et intéressons-nous par exemple à Jacob du Pan, ancien colon de Saint-Domingue, qui arrive dans l’Hexagone peu après que l’île a déclaré son indépendance sous le nom d’Haïti, en 1804. Grâce à une fortune tirée des plantations de canne à sucre peuplées d’esclaves, il cofonde en 1816 la Compagnie d’assurances mutuelles contre l’incendie de Paris, qui se fondra plus tard dans les Assurances du groupe de Paris, rachetées par Axa en 1989.

« La mutuelle en question n’a pas eu d’activité liée à l’esclavage », se défend aujourd’hui l’assureur français, tout en reconnaissant les faits. Il ajoute : « Nous ne pouvons, hélas, pas changer ce qui s’est passé ailleurs et avant nous. » Plus surprenant : Axa dit ignorer le nom des fondateurs d’une petite entreprise créée en 1816 à Rouen et qu’il considère comme son « ancêtre », à l’époque où la ville était très active dans « l’économie esclavagiste ». L’entreprise vient pourtant de célébrer le bicentenaire de la naissance de la Compagnie d’assurances mutuelles contre l’incendie dans les départements de la Seine-Inférieure de l’Eure, et elle y a même consacré un ouvrage à cette occasion.

Le passé d’autres entreprises est plus transparent mais ignoré. Le Monde a ainsi retrouvé dans le registre du tribunal de commerce le nom d’une célèbre maison de négociants encore en activité, et autrefois impliquée dans la traite négrière. Certes, l’activité de la Société française pour le commerce avec l’Outre-mer (SFCO) s’est dématérialisée depuis sa création, en 1685 : le commerce colonial a été remplacé par la gestion d’investissements financiers « ayant un fort impact social et environnemental ». Dans une interview accordée aux Hénokiens, une association internationale d’entreprises familiales et bicentenaires, Diego Gradis, qui se présente comme le « 13e chef de la maison Gradis », attribue la « bonne santé » de l’entreprise à « l’attachement à des valeurs transmises de génération en génération ».

Selon Frédéric Régent, historien à l’université Paris-I, « les expéditions négrières représentaient environ 5 % de celles de la maison Gradis à la fin du XVIIIe siècle ». A cette époque, la traite est un commerce occasionnel, voire opportuniste. « Plus de la moitié des armateurs négriers bordelais ne font d’ailleurs qu’une seule expédition, attirés par des rendements qui sont potentiellement parmi les plus élevés, mais aussi les plus risqués », explique Eric Saugera. Les navires peuvent disparaître en cas de révolte des esclaves, ou même être capturés par des pirates. En moyenne, 13 captifs sur 100 meurent pendant la traversée atlantique. Certains se suicident en se jetant à la mer, meurent de maladie ou sont tués pour prévenir toute révolte. Une fois arrivés à destination, leur espérance de vie ne dépasse pas dix ans.

Vers la fin du XVIIIe siècle, cette traite négrière représente, selon Frédéric Régent, au moins 4 % à 5 % de l’économie française et offre de nombreux débouchés aux marchands. Car les capitaines de navires négriers doivent acheter fusils, verreries, barres de fer et de cuivre, draperies ou encore eau-de-vie, pour les échanger ensuite contre des esclaves en Afrique.

A Cognac, de nombreuses barriques d’eau-de-vie sont envoyées dans les ports de Rochefort ou de Bordeaux pour être embarquées dans des navires. C’est à cette époque, en 1765, que Richard Hennessy fonde la maison du même nom, tombée depuis dans l’escarcelle du groupe de luxe LVMH. Le producteur de cognac dit « n’avoir trouvé aucun document d’archive » attestant une implication dans ce commerce triangulaire, même si sa directrice de la communication, Cécile François, reconnaît que « le système de traçabilité des barriques négociées à l’époque ne permet pas toujours d’identifier les destinataires finaux ». La plupart des exportations de Hennessy, à l’époque, partent vers l’Europe du Nord.

Or, comme le remarque l’historien Jean-Christophe Temdaoui, « l’eau-de-vie de Cognac était souvent achetée en Angleterre ou en Europe du Nord par des négociants, avant d’être réexpédiée en Afrique par des commerçants négriers ».

La traite négrière enrichit des négociants qui réinvestissent leur fortune dans la création de la Banque de France, à l’époque une banque privée adossée à l’Etat. L’institution préfère cependant minimiser ces liens : « Une minorité des 18 régents et censeurs qui fondèrent la Banque de France semble avoir directement bénéficié de l’esclavage », assure l’établissement.

L’esclavage a rapporté de l’argent, même au moment de son abolition. En 1825, l’Etat français impose à Haïti, qui vient d’arracher son indépendance, une dette considérable en guise de compensation pour les propriétaires français ayant perdu leur propriété esclavagiste. Puis ce même Etat verse une compensation aux propriétaires de La Réunion, la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane, du Sénégal et de quelques territoires de Madagascar lors de l’abolition de l’esclavage, en 1848. Cette année-là, la France compte 248 560 esclaves dans ses colonies. Les compensations coûteront à l’Etat Français 7,1 % de ses dépenses publiques en 1849 et donneront naissance à de nouvelles aventures entrepreneuriales.

« Contrairement à ce que l’on observe à l’étranger – à la fois dans les grandes entreprises et les universités – il y a en France un déni largement assumé au sein de l’establishment économique sur ces questions historiques », déplore Pierre-Yves Bocquet, directeur adjoint de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage. Il a fallu la création de la base de données « Legacies of British Slave-Ownership » publiant la quasi-totalité des informations sur les expéditions négrières, par des chercheurs de la University College London (UCL), pour que les entreprises anglo-saxonnes reconnaissent leurs liens avec la traite transatlantique.

« Indemnisation incalculable »

A l’initiative d’universitaires français, le projet Repairs, qui rassemble les noms des bénéficiaires et les montants des compensations versées aux propriétaires d’esclaves, doit être dévoilé cet automne. « En France, peu d’historiens économiques se sont intéressés à l’esclavage », reconnaît l’historienne Myriam Cottias. L’effort de recherche est loin d’être encouragé par les institutions moralement liées à la traite négrière.

Aucune des bourses de recherche distribuées chaque année par la Banque de France ne s’est intéressée à cette question. La Caisse des dépôts et consignations (CDC), qui a été chargée du versement des compensations aux propriétaires d’esclaves, reste discrète mais a ouvert ses archives. Ces institutions ont accepté de financer la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, mais à distance, via leurs filiales ultramarines. Comme si la mémoire de l’esclavage ne se cantonnait qu’à ces endroits éloignés de la métropole.

La reconnaissance des liens avec l’esclavagisme pose l’épineuse question de la réparation. En 2013, le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) a assigné en justice la CDC, lui réclamant des réparations au titre de sa participation à l’esclavage, considérée comme un crime contre l’humanité depuis la loi Taubira de 2001. « Nous ne disons pas que les entreprises d’aujourd’hui sont responsables, nous disons que certaines ont bénéficié de l’esclavage, c’est-à-dire qu’elles ont hérité de biens mal acquis qui devraient être restitués », explique l’ex-président du CRAN, Louis-Georges Tin.

En mai 2015, François Hollande a fermé la porte aux demandes de réparations financières. « L’indemnisation est incalculable en raison du temps, peut-on lire dans le Rapport de préfiguration de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, publié en 2017, le préjudice lié aux faits d’esclavage ne s’avère pas compensable. C’est un préjudice de l’histoire qui ne peut être soldé que par l’histoire, par l’action politique. »

« La première réparation, c’est la réparation de la connaissance, souligne l’historien Pape Ndiaye. Espérons que les entreprises iront plus loin en créant des bourses d’études, ou en finançant des programmes antiracistes. » Le passé de l’esclavage n’est pas si lointain.

D’abord parce que « ce système a produit des imaginaires et des théories racistes qui persistent », selon les mots de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage. Ensuite parce que le commerce d’être humains existe toujours. « Je ne crois pas qu’une entreprise ignorant la traite négrière puisse être vigilante sur les conditions de travail forcé chez ses fournisseurs, dans ses chaînes d’approvisionnement », estime l’économiste franco-béninois Lionel Zinsou. L’étude du passé permet d’éclairer le présent, notamment la manière dont la traite a participé à l’essor de sociétés par actions, des assurances, ou du crédit. Pour Lionel Zinsou, « ne pas s’intéresser à cette histoire, c’est ignorer que l’esclavage a été central dans la construction du capitalisme français ».

9 août 2020

Canicule

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9 août 2020

Le voyage à Nantes - Cet été, déambulez dans les rues créatives de Nantes

Nantes comme vous ne l’avez jamais vue : chaque espace (ou presque) se retrouve transfiguré, nous offrant une toute nouvelle vision de la ville. Le théâtre Graslin est caché par un immense rideau d’eau qui ruisselle jusque sur les marches de l’édifice, donnant au spectateur l’envie de pénétrer derrière la cascade et de voir le trésor dissimulé par la chute d’eau. L’artiste Stéphane Thidet révèle ainsi la beauté du bâtiment dont on devine les colonnes à travers les minces filets d’eau.

Un peu plus loin, le petit port de plaisance du canal Saint-Félix se voit lui aussi métamorphosé : créé lors des comblements de la Loire, il abrite désormais un lit à baldaquin, dénommé Pas encore mon histoire, qui vogue parmi les nénuphars, un objet exubérant comportant des colonnes d’un rose poudré et des perles brodées tout droit sorties d’un livre de princesse ! Et pourtant, il est réalisé en matériaux contemporains, silicone et résine – loin des dorures qu’il nous semble apercevoir – comme un joyeux pied de nez à notre définition du beau et du noble.

Le nouveau quartier qui s’étend à l’est de l’île de Nantes, où des immeubles contemporains rectilignes s’élancent, n’est pas en reste : une sculpture, créée par Feipel &Bechameil, épouse l’architecture géométrique de l’espace par sa forme verticale. Faite en matières composites : céramique et béton brut, elle rappelle la modernité du quartier flambant neuf. Vous découvrirez ainsi la ville de Nantes sous un autre jour grâce à cet événement ambulatoire, une expérience prolongée par l’exposition temporaire du château des ducs de Bretagne, qui vous propose plusieurs parfums, créés par des professionnels, dont les fioles renfermeraient l’odeur de la ville, des senteurs subjectives souvent liées à des souvenirs heureux ou à des représentations mentales. Un voyage onirique !

LE VOYAGE A NANTES, PARCOURS ARTISTIQUE DANS LA VILLE

Du 8 août au 27 septembre 2020

44000, Nantes

*Cet été, déambulez dans les rues créatives de Nantes

Nantes

Du 1er juillet au 27 septembre 2020

Véritable métropole de l’ouest de la France, Nantes est connue pour son passé industriel qui a été réinvesti ces dernières années en centre d’art et lieux de rencontre. L’occasion de découvrir sa richesse culturelle lors de balades dans le centre historique et sur les quais de ses nombreux fleuves… jusqu’au village isolé de Trentemoult !

JOUR 1

9h30 : L'éveil au soleil

Installé sur la célèbre place Graslin depuis plus de 150 ans, le Molière propose de composer soi-même son petit-déjeuner autour d’un café viennois ou de thés parfumés, de gâteaux nantais faits maison et d’un fromage frais avec coulis de fruits rouges. Tout cela sur sa terrasse ensoleillée, proche de la fontaine et dans le quartier historique.

LE MOLIÈRE, 2 rue Racine, 44000 Nantes

Du lun. au sam. 8h-2h

10h10 : Le rideau de Stéphane Thidet

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Rideau d’eau place Graslin

C’est assurément l’une des œuvres les plus impressionnantes. Une chute d’eau, large d’une quinzaine de mètres, s’écoule depuis le toit du très minéral théâtre Graslin, avant de déferler douze mètres en contrebas, sur les marches de l’emblématique monument historique nantais. Une manière de « déplacer la scène à l’extérieur du théâtre », explique l’artiste Stéphane Thidet, qui signe l’installation.

Le fracas de la chute et les embruns qui s’en échappent offrent un spectacle à même de transporter les passants en pleine nature. Lesquels peuvent pénétrer dans les coulisses, de l’autre côté du Rideau, au risque de recevoir quelques éclaboussures bienvenues dans la torpeur de l’été.

Assis sur la terrasse, vous pourrez contempler le Rideau de Stéphane Thidet, une immense chute d’eau recouvrant la façade du théâtre Graslin qui ruisselle vers un grand bassin installé devant les marches. Connu pour ses installations implantées dans des milieux naturels, l’artiste recourt au motif de la cascade en cherchant à masquer autant qu’à révéler l’architecture classique du bâtiment. « Pouvoir se glisser derrière et la contempler à l’abri reste fantasme pour nombre d’entre nous. Il ne s’agit pas seulement dans ce projet de la question de l’envers du décor, mais de proposer un flux, une énergie, du vivant au cœur de la ville » déclare-t-il.

PLACE GRASLIN

Du 8 août au 27 septembre 2020

10h50 : Un voyage au pays du Soleil-Levant

Sur l’île de Versailles, située au nord du centre historique, un superbe jardin japonais composé de rocailles et de cascades, dispose de trois bâtiments inspirés de l’habitat traditionnel nippon : la Capitainerie, gérant les activités du port, la Cocotte Solidaire où déjeuner le midi, et la Maison de l’Erdre, entourée d’un jardin zen, dans laquelle ont lieu différentes expositions consacrées à l’environnement aquatique de la rivière. Une vraie escale exotique qui fait voyager sans quitter la ville nantaise.

JARDIN JAPONAIS, Quai Henri Barbusse, 44000 Nantes

Tous les jours 8h30-20h. Entrée libre

11h45 : Le lieu unique

Au bord de l’Erdre, l’ex-usine LU de Nantes domine la ville depuis le XIXe siècle. Avec sa tour de 35 mètres, composée de six fenêtres ovales, d’aigles sculptés et d’une lanterne, elle offre une architecture originale qui n’échappe pas au regard du visiteur ! En partie détruite durant la guerre, la biscuiterie a été transformée en centre d’art en 2000. Appelé le « Lieu unique », cet espace d’exploration artistique mélange les genres, des arts plastiques aux arts du spectacle, en passant par la littérature et la gastronomie. Véritable ovni, il accueille également un bar, une librairie, un hammam et une crèche qui en font un lieu de vie atypique. Pénétrée d’une lumière naturelle grâce à la verrière d’origine, la cour intérieure dévoile les traces du passé industriel du lieu tout en présentant les nouveaux talents de la scène culturelle.

LE LIEU UNIQUE, 2 rue de la Biscuiterie, 44000 Nantes

Lun. 11h-20h, du mar. au jeu. 11h-00h, ven. et sam. 11h-01h, dim. 15h-20h.

Spectacle : 24€, TR : 12€

13h10 : Un petit détour gourmand

Impossible de venir à Nantes sans s’arrêter à la Friande ! Véritable institution qui vend des spécialités nantaises dont les fameux petits-beurre LU à la Fleur de Sel de Guérande. L’occasion d’apprécier une petite parenthèse gourmande après avoir découvert l’ancienne biscuiterie de la ville.

LA FRIANDE, 12 rue Paul Bellamy, 44000 Nantes

Lun. 14h30-19h, du mar. au sam. 9h45-19h. - Fermé le dim.

15h30 : Balade au bord de l'eau

À la confluence de la Loire, de l’Erdre et de la Sèvre, Nantes dispose de nombreux cours d’eau amenant un véritable bol d’air frais. Les quais de l’Erdre offrent une promenade calme et dépaysante, grâce à ses berges arborées et ses charmants bâteaux de pêche. Quelques aménagements donnent la possibilité de s’assoir au soleil, au bord de l’eau. Certaines péniches comme La drôle de barge ou Le Petit baigneur disposent d’une terrasse donnant sur le fleuve : l’occasion de boire un verre et de grignoter de délicieux encas.

17h30 : Fontaine d'Elsa Sahal

Sur la fontaine de la Place Royale, cette sculpture en grès émaillé rose de 3 mètres est un clin d’œil à l’urinoir de Marcel Duchamp. Formée à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, l’artiste Elsa Sahal présente cette petite fille urinant comme un manifeste, reprenant un motif généralement masculin, qui est ainsi exposé fièrement dans l’espace public que les femmes tentent désormais de se réapproprier. 17h30  PLACE ROYALE

Du 8 août au 27 septembre 2020

19h20 : Nymphéa d'Ange Leccia

En vous promenant le long de l’Erdre plus tard dans la soirée, vous pourrez vous pencher sur l’eau pour voir apparaître le portrait projeté d’une jeune femme, rappelant la mélancolique Ophélie de la célèbre pièce Hamlet. Le visage filmé de cette nymphe, au regard percutant, est mis en valeur par les effets de lumières et de mouvements aquatiques.

20h10 : Myrtille Drouet, Micr'Home

En vous dirigeant vers le restaurant, vous pouvez faire une halte vers la rue du Puits d’Argent, dans laquelle se trouve une architecture microscopique, perchée à 5 mètres au-dessus du sol, qui occupe l’espace entre deux immeubles du centre historique. A l’extérieur, cette construction évoque les branches d’un arbre, sur lequel sont suspendus des oiseaux en origami. Un lieu atypique déjà culte dans la ville nantaise !

12 rue de la Fosse, 44000 Nantes

20h35 : Dîner dans un monument Art Nouveau

A deux pas des verdures du cours Cambronne, cette brasserie emblématique de la ville, classée Monument Historique, est un véritable vestige de la fin du XIXe siècle, avec son décor Art nouveau et ses plats traditionnels. Ses céramiques colorées, ses plafonds peints et ses boiseries sculptées font de ce restaurant un lieu absolument intemporel. Au menu, une cuisine française qui vaut largement le détour : pâté de gibier en croûte, fondue de poireaux ou crème brûlée faite maison… Et avec le beau temps, une terrasse dressée sur la place Graslin, face à l’Opéra, permet de prendre un bain de soleil tout en étant rafraîchi par la grande fontaine d’eau.

LA CIGALE, 4 place Graslin, 44000 Nantes

Tous les jours 7h30-0h30. Menu 2 plats 25 €

JOUR 2

10h15 : A la rencontre des machines

La journée débute à la Galerie des Machines de l’île de Nantes, un univers fantastique imaginé par François Delarozière et Pierre Orefice, à la croisée des inventions de Léonard de Vinci et Jules Verne. Au milieu des plantes mécaniques, plusieurs animaux articulés en bois et en acier (éléphant, héron, araignée, etc) déambulent dans le parc des Chantiers et transportent les visiteurs sur leurs dos. Un spectacle phénoménal autour de ces gigantesques machines qui ravira les petits comme les grands !

LES MACHINES DE L’ÎLE, Parc des Chantiers, Boulevard Léon Bureau, 44200 Nantes

Du mar. au dim. 11h-19h Tarif : 8,50 € - TR : 6,90 € - Gratuit -4 ans

12h15 : Les terrasses industrielles

En longeant le parc des Chantiers, un ancien entrepôt accueille une galerie d’art, des cafés-concerts et des salles de spectacles, tout cela au bord de l’eau ! De longues terrasses ensoleillées bordent le quai des Antilles, proposant différents plats, comme les pizzas de chez Romana, le poulet fermier de la Cantine de Nantes et les cocktails cubains de la Calle, entre deux parties de pétanque.

LE HANGAR À BANANES, 21 quai des Antilles, 44200 Nantes

Tous les jours 24h/24

14h15 : Résolution des forces par Vincent Mauger

A côté des célèbres machines nantaises, vous pouvez découvrir cette curieuse construction faite de longs pieux de bois dont l’immensité effraie tout autant qu’elle fascine ! On cherche à trouver un sens à ce grand assemblage : s’agit-il d’un gigantesque animal ou d’un instrument d’ingénierie ? L’artiste se plaît à jouer sur le décalage des rapports d’échelle et sur l’indétermination de son objet.

16h15 : Les bottes du potager par Lillian Bourgeat

Si vous faites une pause à la Cantine du voyage, profitez-en pour découvrir son immense potager sur plus de 900m2, en plein milieu urbain ! Au milieu des plants de légumes et des arbres fruitiers, l’œuvre de Lilian Bourgeat détourne avec humour le travail du maraîcher en présentant une immense paire de bottes en plastique, comme si un géant vert était passé par là…

QUAI DES ANTILLES 7j/7, 11h-22h30

17h40 : Couleurs d'artistes

En traversant la Loire depuis l’île de Nantes, un ancien bourg de pêcheurs dévoile une histoire de la ville plus ancestrale. Redécouvert grâce au film La Reine Blanche (1991) de Jean-Louis Hupert, avec Catherine Deneuve et Richard Bohringer, les artistes ont investi ce lieu atypique. Les jolies petites maisons, repeintes de couleurs chaleureuses, donnent un charme particulier à ces voies végétalisées qui font sentir l’air marin. Pour la fin de journée, des guinguettes et des boutiques de souvenirs permettent de se détendre après une balade dans les ruelles.

TRENTEMOULT, Quai marcel boissard 44 400 Rezé

Navibus : arrêt Trentemoult Roquios (1,70€ pour 1h de trajet)

21h30 : La traversée multicolore

Après s’être rafraîchi d’un petit cocktail en terrasse, la promenade au bord du fleuve est accompagnée des immenses Anneaux en acier de Daniel Buren et Patrick Bouchain. Créés lors du festival d’art contemporain Estuaire 2007, ces 18 cercles lumineux varient entre le rouge, le vert et le bleu, offrant une nouvelle perspective à la pointe de l’île.

JOUR 3

10h20 : Le Château de Châteaubriant

Si vous êtes férus de châteaux, le château de Châteaubriant ne pourra que vous combler. Au lieu de visiter un seul et unique édifice, vous pourrez visiter deux châteaux au même emplacement : une forteresse médiévale bien sûr mais aussi un monument de la Renaissance. Véridique ! Le premier édifice à se dresser devant vos yeux ébahis est une véritable place forte, construite en 1050 par Brient Ier, qui assurait la défense du duché de Bretagne face au royaume de France. Son donjon de pierre et ses remparts imposants nous rappellent encore aujourd’hui la puissance de cette forteresse. L’entrée principale du château, la porte des champs, solidement implantée, nous laisse sans voix tant elle est volumineuse. Donnant sur la basse-cour, elle était empruntée par la population en cas d’attaque. L’armée française parvient à détruire la plupart des fortifications du site en 1488, mais l’histoire du château ne s’arrête pas là. Anne de Bretagne, reine de France, octroie 100 000 écus à Françoise de Dinan pour reconstruire un château : elle rénove le monument médiéval et façonne un nouvel édifice, de style renaissance, marqué par une vaste salle d’apparat et de riches décors sculptés. Son fils et son petit-fils, Jean de Laval, agrandissent les espaces et les agrémentent de balcons dominant les jardins. Somptueux.

CHÂTEAU DE CHÂTEAUBRIANT, Place Charles de Gaulle, 44 110 Châteaubriant

Le saviez-vous ?

Le château de style Renaissance serait hanté. Enfin, l’une de ses salles surtout, la chambre dorée. La légende raconte qu’à la date anniversaire du décès de l’épouse de Jean de Laval, son fantôme réapparaît dans la chambre ainsi que celui de son mari et du roi François Ier. Cette fameuse Françoise de Foix aurait été la maîtresse du roi avant d’être écartée de la Cour. Son mari, jaloux de sa liaison extra-conjugale, l’aurait faite assassiner dans la chambre dorée, dans la nuit du 16 octobre 1537. Une borne multimédia présente l’histoire de Françoise de Foix et revient sur cette légende obscure.

15h : Domaine de la Garenne Lemot

C’est un véritable voyage en Italie que nous offre le domaine de la Garenne Lemot, pourtant implanté à trente minutes de Nantes. Le sculpteur François-Frédéric Lemot, impressionné par la splendeur des paysages italiens lors d’un séjour à Rome, imagine un domaine d’inspiration italienne, mais en France. Il entreprend la création d’un premier bâtiment, évoquant Rome, la Toscane et Ombrie, dénommé la Maison du Jardinier, où il séjournera lui-même lors de ses visites. Sa tour-pigeonnier, ses décors en briques allongées et ses toits plats en tuiles rouges lui confèrent une architecture méridionale, aux couleurs chaudes. Ce monument exceptionnel côtoie un petit bijou paré de dorures : une villa néoclassique, construite sur le modèle d’une maison de campagne italienne en 1824. Elle comprend une loggia et deux terrasses ombragées qui offrent une vue à couper le souffle sur la ville de Clisson. Ces deux édifices prennent place dans un écrin de verdure de treize hectares où de nombreuses statues, grottes, temples ou colonnes se dressent à chaque coin du parc. Bucolique !

DOMAINE DE LA GARENNE LEMOT, Avenue Xavier Rineau, 44 190 Gétigné

Le saviez-vous ?

Parmi les nombreux décors architecturaux qui ponctuent le parc et nous incitent à la rêverie, on peut découvrir une borne milliaire réalisée d’après un dessin de Lemot par un tailleur de pierre local. Les bornes milliaires étaient les ancêtres de nos panneaux routiers : elles portaient une inscription indiquant les distances entre les principales voies romaines d’Italie. Celle-ci se présente sous la forme d’une colonne imposante, comme si elle marquait l’existence d’une voie romaine tracée sous l’empereur Auguste. Mais, ce symbole de la grandeur de l’Empire romain est le pur fruit de l’imagination du sculpteur puisque aucune voie romaine n’existait à cet emplacement !

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Un lit flottant sur l’Erdre

Il aurait toute sa place dans un dessin animé de Disney, mais c’est sur l’Erdre qu’il a jeté l’ancre. Avec ses drapés, ses coussins satinés, ses dorures et broderies aux tons roses et bleus, Pas encore mon histoire, le lit à baldaquin flottant de Vincent Olinet, détonne avec les péniches qui l’entourent. Illuminé la nuit, il joue de l’ambivalence « d’un intime qui se retrouve dans l’espace public ».

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9 août 2020

Étel - Voitures anciennes et d’exception :une exposition dimanche (aujourd'hui)

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Le succès du rendez-vous de juillet avec plus de 120 véhicules exposés à Etel laisse augurer d’une belle affluence aussi, ce dimanche, pour le rendez-vous d’août des voitures anciennes et d’exception proposé par Karr Breizh. « L’accès est totalement gratuit à tous les collectionneurs ainsi qu’au public », précise l’association, qui appelle néanmoins au respect des règles sanitaires et gestes barrières : masque, distanciation, espace d’environ 3 m entre chaque véhicule, etc. Pratique : dimanche 9, de 10 h 30 à 12 h 30 au parking du Pradic à Etel, gratuit.

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8 août 2020

Vu sur internet - j'aime beaucoup

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8 août 2020

Christo et Jeanne Claude au Centre Pompidou, l'exposition hommage - vidéo YouTube

Christo et Jeanne-Claude. Paris ! au Centre Pompidou

Centre Pompidou

Jusqu'au 19 octobre 2020

Empaqueter Paris

On ne se lasse pas de regarder les enfants, les yeux qui pétillent, ouvrir leurs cadeaux de Noël ou d’anniversaire, déchiquetant avec sauvagerie le paquet que leurs parents ont parfois passé de longues minutes à réaliser. C’est le même émerveillement que l’on retrouve chez les artistes Christo et Jeanne-Claude – non pas quand ils déballent des paquets, mais quand ils empaquètent leurs cadeaux monumentaux offerts à la vue de tous.

Quelques mois avant la réalisation d’un projet qu’ils préparent depuis 60 ans – emballer l’Arc de Triomphe –, le Centre Pompidou nous propose de redécouvrir leur période parisienne (1958-1964). C’est à Paris en 1957 que Christo Vladimiroff Javacheff, Bulgare macédonien d'origine tchèque, et Jeanne-Claude Denat de Guillebon, Française née au Maroc, se rencontrent.

Ensemble, ils s’affranchissent de la surface du tableau, réalisent des actions en public et commencent à empaqueter des objets du quotidien. Lui développe leurs projets à l'aide de maquettes et de dessins, elle se charge d'en assurer la réalisation. L’exposition présente de nombreuses œuvres d’atelier de ces années, méconnues du grand public, dont les Cratères, peintures matiéralistes influencées par Jean Dubuffet, les Surfaces d’Empaquetage, les Boîtes, les toutes premières Vitrines et Store Fronts et une sélection exceptionnelle d’objets empaquetés.

C’est à la même époque, dans la ville Lumière, que les deux artistes donnent une dimension monumentale à leur œuvre, concevant divers projets pour la ville de Paris. L’exposition revient longuement sur celui du Pont-Neuf empaqueté réalisé en 1985, l’un des plus spectaculaires de leur carrière, à travers de nombreuses études, maquettes et photographies in situ.

Une expo qui risque fort de vous emballer !

Découvrir les plus belles œuvres

L’Arc de Triomphe bientôt empaqueté

Christo et Jeanne-Claude projettent d’emballer l’Arc de Triomphe depuis le début des années 1960. 60 ans plus tard, le projet voit enfin le jour. Enfin, presque. L’œuvre, qui nécessite pas moins de 25 000 mètres carrés de tissu recyclable en polypropylène argent bleuté et 7 000 mètres de corde rouge, devait être visible du 19 septembre au 4 octobre 2020. Fac à la situation sanitaire, elle est reportée à octobre 2021.

Christo et Jeanne-Claude became famous thanks to their huge installations that pack public monuments with fabric. A few months before their Arc de Triomphe project, the Centre Pompidou presents their previous parisian works.

CENTRE POMPIDOU

Jusqu'au 19 octobre 2020

8 août 2020

Cimetière de religieuses à Sainte Anne d'Auray

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8 août 2020

Erdeven - La fête bretonne aurait dû avoir lieu dimanche

Costumes bretons, sonneurs, défilé jusqu’au parc du château puis fête champêtre rythmée par la danse, jusqu’au repas campagnard du soir, avec andouille chaude et patates du pays au menu : la traditionnelle fête bretonne à Keraveon aurait dû avoir lieu ce dimanche. Pour cause de crise sanitaire, elle ne pourra avoir lieu. Le cadre bucolique du parc de Keraveon et l’ambiance douce, amicale et authentiquement bretonne qui y règne en font un des rendez-vous coups de cœur de l’été erdevennois. Il y a quelques années encore, la fête accueillait aussi les jeux intercampings, qui apportaient un brin de folie joyeuse. Les produits de cette fête sont habituellement partagés entre l’école privée et la paroisse.

8 août 2020

Liban - Explosions à Beyrouth : les autorités refusent toute enquête internationale

beyrouth refus enquete

COURRIER INTERNATIONAL (PARIS)

Le président libanais Michel Aoun a catégoriquement rejeté vendredi le principe d’une enquête internationale et indépendante sur les explosions du port de Beyrouth, et n’a pas écarté qu’un missile ou une bombe puissent être à l’origine de la catastrophe.

Lors d’une inédite “conversation à bâtons rompus” avec des journalistes vendredi, le président libanais s’est appliqué à souligner “le caractère amical des rapports entre Beyrouth et Paris”, mais s’est surtout “efforcé de détricoter les résultats de la visite” d’Emmanuel Macron la veille, observe L’Orient-Le Jour.

Michel Aoun a ainsi opposé une fin de non-recevoir à toutes les requêtes du président français, que ce soit sur les réformes structurelles, la constitution d’un gouvernement d’union nationale ou l’enquête sur les explosions de mardi, qui ont ravagé Beyrouth et fait au moins 154 morts, selon le dernier bilan officiel.

Il s’est “ouvertement opposé à ce que l’enquête dans cette affaire soit confiée à une commission internationale, comme le veulent M. Macron et les ténors de l’opposition au Liban”, relève le grand quotidien francophone libanais. “Demander une enquête internationale dans l’affaire du port vise à diluer la vérité”, a estimé M. Aoun.

L’agence Reuters souligne qu’aucune demande officielle d’enquête n’a pour l’instant été faite au niveau international, malgré les déclarations du président français. “Nous serions tout à fait disposés à étudier une telle demande, si elle nous était présentée. Mais nous n’avons rien reçu de tel”, a déclaré un porte-parole des Nations unies.

Le président libanais a également discuté avec les journalistes des causes présumées des explosions, évoquant deux hypothèses : “la négligence ou une ‘intervention extérieure’, avec une bombe ou un missile”, rapporte USA Today. C’est la première fois qu’un dirigeant libanais envisage la possibilité d’un attentat.

M. Aoun a précisé “avoir demandé à la France des images satellites, pour voir s’il y avait des avions de guerre ou des missiles dans le ciel au moment de l’explosion”, ajoute le quotidien américain.

Nouvelles arrestations

Il a également affirmé avoir découvert “il y a quelques semaines” seulement l’existence des 2 700 tonnes de nitrate d’ammonium à l’origine de l’explosion, stockées dans le port de Beyrouth sans mesures de précaution, et avoir immédiatement ordonné aux militaires de s’en charger. “Je ne suis pas responsable”, a-t-il dit.

Le chef du mouvement Hezbollah, très influent à Beyrouth, a lui aussi “catégoriquement” nié toute responsabilité dans l’explosion, selon le Times of Israël. Le Hezbollah n’entrepose rien dans la zone portuaire, a martelé Hassan Nasrallah, “ni armes, ni missiles, ni bombes, ni fusils, ni même une balle, ni nitrate d’ammonium. Rien”.

La justice libanaise a procédé à de nouvelles arrestations vendredi, notamment celle du responsable des douanes, Badri Daher, qui avait assuré avoir averti les autorités à de nombreuses reprises sur les dangers du stockage du nitrate d’ammonium.

Dans les quartiers dévastés de Beyrouth, les recherches continuaient pour tenter de retrouver des survivants, alors que le nombre de blessés atteint désormais 5 000 personnes, “dont 120 dans un état critique”, selon Arab News.

“Le nombre de blessés pourrait même être beaucoup plus élevé, car des centaines de personnes sont allées dans des pharmacies, des dispensaires ou des cliniques privées pour se faire soigner, sans que leurs noms ne soient enregistrés”, précise le quotidien saoudien.

Aux États-Unis, Donald Trump a tweeté qu’il participerait dimanche à une visioconférence internationale avec Emmanuel Macron et des donateurs “du monde entier”, pour coordonner l’aide au Pays du Cèdre, écrit Politico. “Tout le monde veut aider !”, a assuré le président américain.

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