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Jours tranquilles à Paris
14 février 2017

Le « sexe non simulé » dans un film n’est plus synonyme d’interdiction aux mineurs

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Un décret paru au « Journal officiel » modifie les critères de classification des productions audiovisuelles.

L’interdiction aux moins de 18 ans n’est plus systématique pour les films contenant des scènes de « sexe non simulé ». Un décret modifiant les critères de classification des productions audiovisuelles a été publié jeudi 9 février au Journal officiel.

Celui-ci entend adapter les textes après une série de procédures en justice engagées par l’association Promouvoir, proche des catholiques traditionalistes, afin de relever l’âge autorisé pour voir des films comme Love de Gaspar Noé, ou La Vie d’Adèled’Abdellatif Kechiche.

La mention du code du cinéma entraînant l’interdiction automatique d’un film aux mineurs lorsque celui-ci « comporte des scènes de sexe non simulées ou de très grande violence » est supprimée, afin de redonner plus de liberté d’appréciation à la commission de classification des films du Centre national du cinéma (CNC), chargée de donner des avis.

Désormais, la mesure de classification devra être « proportionnée aux exigences tenant à la protection de l’enfance et de la jeunesse, au regard de la sensibilité et du développement de la personnalité propres à chaque âge, et au respect de la dignité humaine ».

Classification « X »

Le décret prévoit cependant que « lorsque l’œuvre ou le document comporte des scènes qui sont de nature, en particulier par leur accumulation, à troubler gravement la sensibilité des mineurs, à présenter la violence sous un jour favorable ou à la banaliser », le visa d’exploitation doit s’accompagner d’une interdiction aux moins de 18 ans, avec ou sans classement « X ».

Dans ce cas, « le parti pris esthétique ou le procédé narratif sur lequel repose l’œuvre ou le document peut justifier que le visa d’exploitation ne soit accompagné » que d’une prohibition aux mineurs.

Outre la classification « X » pour les films pornographiques (qui limite leur diffusion aux salles spécialisées), un film peut être interdit aux moins de 18 ans, aux moins de 16 ans ou aux moins de 12 ans, ces interdictions pouvant être assorties d’un avertissement.

Cour d’appel de Paris

Après les procédures ayant visé Loveou La Vie d’Adèle, la ministre de la culture, Audrey Azoulay, avait demandé un rapport à Jean-François Mary, ancien président de la commission de classification, remis en février 2016. Elle avait alors annoncé cette modification des critères afin de « conforter » les avis de cette instance.

Dans un second article, le décret prévoit que la cour administrative d’appel de Paris est désormais compétente « en premier et dernier ressort » en cas de recours dans ce domaine, afin de simplifier les procédures et d’en réduire les délais. Les parties conserveront cependant la possibilité de se pourvoir en cassation auprès du Conseil d’Etat.

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13 février 2017

Beyonce

13 février 2017

La Britannique Adele, grande gagnante des Grammy Awards

La diva a été récompensée à cinq reprises, pour sa ballade « Hello » et son album « 25 », lors d’une cérémonie ponctuée de messages politiques.

Carton plein pour Adele. Avec, entre autres, le Grammy de la chanson de l’année pour sa ballade mélancolique Hello et celui du meilleur album de l’année pour son opus 25, la diva britannique est la grande gagnante de la 59e cérémonie des Grammy Awards, la grand-messe annuelle du monde de la musique, qui se déroulait dimanche 12 février au Staples Center de Los Angeles (Californie). En tout, elle aura remporté cinq prix.

La scène des Grammys n’a toutefois pas semblé lui réussir : pour la deuxième année de suite, sa performance a été émaillée de problèmes techniques. Cette fois, elle a laissé échapper un juron et a recommencé son interprétation langoureuse et émouvante de Fast Love, en hommage au crooner anglais mort récemment George Michael. Les larmes aux yeux après l’incident, elle a toutefois été chaleureusement applaudie par un parterre de stars, pour une standing ovation.

La performance de Beyoncé en forme d’ode à la maternité

Avec ces prix, Adele a devancé Beyoncé, qui s’annonçait comme l’autre grande favorite de la nuit. Elles étaient aussi concurrencées par le canadien Drake et l’idole des jeunes filles Justin Bieber, pour les principaux prix. Déjà lauréate de plus de 20 Grammys, Beyoncé a cette fois empoché le prix du meilleur vidéo-clip pour Formation, puis celui du meilleur album « urbain ». Elle a déclaré, en recevant ce prix, qu’elle avait voulu, avec « Lemonade », « donner une voix à notre douleur, nos luttes, notre noirceur et notre histoire, et nous confronter aux problèmes qui nous mettent mal à l’aise ».

Adele avait d’ailleurs rendu un hommage appuyé à sa rivale américaine, au moment de recevoir la récompense suprême pour l’album de l’année : « Nous les artistes, nous t’adorons. Tu es notre lumière », a-t-elle lancé à une Beyoncé visiblement émue.

Mais « Queen B. » a surtout ébloui le public dans une performance en forme d’ode à la maternité, où elle a dévoilé pour la première fois devant les caméras son ventre rebondi de femme enceinte – elle attend des jumeaux de son mari, le rappeur Jay Z. Dans une mise en scène spectaculaire, elle est d’abord apparue de profil, quasi nue, dans une vidéo où elle ne portait qu’un bikini en chaîne dorée. Vêtue d’une robe dorée et brodée de strass, les cheveux surplombés d’une coiffe impressionnante et parée d’un collier évoquant les bijoux tribaux, elle a ensuite entonné Love Drought et Sandcastles, entre déesse africaine et vierge Marie.

Messages politiques

La soirée, animée par James Corden, fut également ponctuée de déclarations politiques, beaucoup d’artistes s’opposant ouvertement à Donald Trump. « C’est précisément le moment pour les artistes de se mettre au travail », a notamment lancé la chanteuse sex-symbol Jennifer Lopez, citant l’écrivaine afro-américaine Toni Morrison, mais sans jamais nommer le président américain. La fille de Michael Jackson, Paris, a de son côté appelé à utiliser ce type de retransmissions comme une « plateforme de protestation », concluant par un message contre la construction d’un oléoduc controversé dans le Dakota du Nord – auquel Donald Trump vient de donner son feu vert.

La prestation la plus chargée politiquement est revenue au groupe de rap A Tribe Called Quest. Ces membres ont clôturé leur prestation par le cri « Résistez ! Résistez ! », après avoir fait lever le poing à des artistes noirs, mis en scène des policiers évoquant des nazis, et fait sauter des musiciens au travers d’un mur qui s’écroule, référence au mur que le président Trump veut construire à la frontière avec le Mexique.

Chance The Rapper, meilleur nouvel artiste

Le chanteur de hip-hop Chance The Rapper a remporté le Grammy Award du meilleur nouvel artiste, récompensant son rap aux accents gospels et militants. Le jeune homme de 23 ans, originaire de Chicago, a bénéficié de nouvelles règles qui permettent aux diffusions exclusives en streaming de concourir. « Je dédie cette victoire au Seigneur », a-t-il déclaré lors de la remise de son prix.

Carton plein pour David Bowie

L’icône du rock David Bowie, décédé deux jours après la sortie de son album « Blackstar » en janvier 2016, a remporté un Grammy dans les quatre catégories dans lesquelles il était en lice individuellement, dont celle du meilleur album de musique alternative. Avant les récompenses glanées dimanche, le Londonien, davantage célébré dans son Royaume-Uni natal que dans son Amérique adoptive, n’avait obtenu qu’un seul Grammy Award en plus de celui, hors catégorie, récompensant l’ensemble de sa carrière. « Blackstar » a également été récompensé dans la catégorie meilleur coffret.

@adele literally pulled a Cady Heron and gave half of her award to @beyonce. (📷: @gettyimages) #Grammys #adele

Une photo publiée par Glamour Magazine (@glamourmag) le 12 Févr. 2017 à 21h54 PST

12 février 2017

Crazy Horse

12 février 2017

Gigi Hadid

Une vidéo publiée par Models (@goddessesmodels) le 11 Févr. 2017 à 12h17 PST

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11 février 2017

50 Nuances Plus Sombres : Tous les Extraits VF et Vidéos du Film ! (2017)

11 février 2017

« Silence », il était une foi au Japon

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Par Thomas Sotinel

Martin Scorsese puise dans son amour du cinéma la force de raconter le destin cruel et complexe de deux prêtres jésuites en butte à la persécution des chrétiens de l’Archipel.

En arrivant à la caisse d’un multiplexe, il faut d’habitude choisir entre profondeur et ampleur. Un film qui veut exprimer la complexité de la condition humaine se verra souvent privé de moyens. Au long de l’interminable quête qu’a menée Martin Scorsese pour produire Silence avec les moyens qui lui paraissaient indispensables, on a pu parfois se dire que le metteur en scène pourrait bien se passer des quelques millions de dollars qui lui manquaient et qu’il a fini par réunir.

En découvrant ce film terrible et bouleversant, l’évidence de ces nécessités s’impose. Silence avait besoin d’espace et de temps. Le film se déploie sur un territoire neuf pour le cinéaste (les montagnes de Taïwan, dans lesquelles villes et villages du Japon féodal ont été reconstitués), sur un tempo d’adagio qui est exactement le contraire de la folie cocaïnée du Loup de Wall Street.

Les familiers du cinéma de Scorsese devraient se trouver en terrain connu : la trahison et la fidélité, la souffrance physique et le courage, pour la dramaturgie ; un jeu virtuose avec les formes que le cinématographe a accumulées en plus d’un siècle – cette fois le réalisateur de Raging Bull fait siennes celles du cinéma japonais. Pourtant tout est différent.

Image infernale

Silence est un film à la fois douloureux et apaisé, l’œuvre d’un homme qui s’est résolu au silence du titre, et s’est résolu à ce que le cinéma lui tienne lieu de foi religieuse.

Adapté d’un roman de l’écrivain catholique japonais Shusaku Endo paru en 1966, découvert à la fin des années 1980 par Scorsese alors qu’il tenait le rôle de Vincent Van Gogh dans Dreams, d’Akira Kurosawa, Silence se situe à la fin de la grande persécution des chrétiens du Japon par les autorités féodales, aux XVIe et XVIIe siècles.

La première séquence montre un prêtre jésuite, Cristovao Ferreira (Liam Neeson), forcé d’assister au supplice de ses confrères missionnaires et de leurs ouailles, ébouillantés par l’eau de sources chaudes afin d’obtenir leur apostasie. Cette image infernale n’est que la première d’une longue série.

Car les deux jeunes prêtres envoyés au Japon pour retrouver la trace du père Ferreira, dont la rumeur venue d’un pays désormais fermé aux étrangers dit qu’il a lui aussi renié sa foi, vont être sans cesse confrontés à la violence systématique et ritualisée à laquelle sont soumis les quelques chrétiens qui ont survécu à la répression.

Un prêtre envahi par le doute

Sebastiao Rodrigues (Andrew Garfield) et Francisco Garupe (Adam Driver) sont jetés à la côte près d’un village qui abrite l’une de ces communautés résiduelles. L’accueil que leur font les paysans évoque forcément celui que l’on fait, dans les Evangiles, au Messie.

Il manque aux jeunes gens la conviction d’être vraiment ceux qu’on attendait. Pendant que Garupe se raidit face au danger et adopte une attitude quasi suicidaire, Rodrigues est peu à peu envahi par le doute, comme le Christ l’était dans La Dernière Tentation, que Scorsese mit en scène juste avant de lire Silencepour la première fois.

La foi du jésuite ne se fêle pas seulement sous les coups de la répression. Face à lui, il trouve des interlocuteurs redoutables. Un vétéran de la lutte contre le christianisme que les chrétiens ont surnommé « l’inquisiteur ». Ce sera la seule mention dans le film des pratiques de l’Eglise catholique à l’encontre de ses propres dissidents, mais elle éclaire tout le film.

D’autant que l’acteur qui incarne ce grand ordonnateur des supplices, Issei Ogata, donne à son personnage une subtilité, une puissance rhétorique qui l’élève très au-dessus de sa condition de tortionnaire pour en faire la réponse rationnelle du pouvoir séculier face à la menace de désordre que porte une foi étrangère.

Réflexion angoissée

L’inquisiteur reçoit bientôt le renfort d’un interprète auquel Asano Tanadobu – jadis interprète d’élection de Kiyoshi Kurosawa – prête une séduction presque irrésistible. Face à ces partenaires, Andrew Garfield se fait parfois presque transparent, c’est sans doute le talon d’Achille du film, une faiblesse qui se fera encore plus évidente lorsque le personnage du père Ferreira réapparaîtra pour la dernière demi-heure du film.

En attendant, tandis que le prêtre catholique voit les fidèles japonais martyrisés sous ses yeux sans autre possibilité de les sauver que de renier sa foi, il se glisse dans Silence une autre réflexion angoissée. Martin Scorsese a raconté son effroi lorsqu’il entendit les spectateurs de l’une des premières projections de Taxi Driverapplaudir le massacre final.

Le père Rodrigues, voyeur contraint de la souffrance des autres, est invité par le canon catholique à y trouver des raisons d’espérer. Après tout, ces malheureux ne sont-ils pas en train de gagner leur place au paradis ? Scorsese lui-même, en montrant ces corps crucifiés battus par les vagues, brûlés dans des nattes de paille de riz auxquelles on a mis le feu, saignés goutte à goutte pour que la souffrance n’ait pas de fin, n’est-il pas lui-même le metteur en scène d’un spectacle propre à satisfaire les pulsions plus ou moins refoulées du spectateur de cinéma, toujours prêt à se transformer en tricoteuse au pied de l’échafaud ?

Plans magnifiques

La réponse tient dans une autre foi, celle que Martin Scorsese a fortifiée en plus d’un demi-siècle d’exercice cinématographique, qui lui permet de sublimer ces images, sur le modèle de générations de peintres religieux.

Tout comme les jésuites pratiquent l’imitation de Jésus Christ, se mettant à la place du Messie dans les moments de doute, le cinéaste se repose sur ses prédécesseurs, ici, de toute évidence, Akira Kurosawa, mais aussi, de manière plus discrète, Kenji Mizoguchi (voir ces plans magnifiques de barques dans la brume qui emportent leurs passagers vers une destination incertaine).

Du cinéma de Kurosawa, un personnage central semble s’être échappé, Kichijiro (Yosuke Kubozuka), loque humaine, apostat qui accepte de guider les deux prêtres portugais pour mieux les trahir. Figure excessive, il incarne avec une vigueur extraordinaire cette pulsion de survie qui conduit à la trahison. Il est aussi bien le descendant de Judas que du Charlie (Harvey Keitel) de Mean Streets, qui abandonnait son alter ego Johnny Boy (Robert De Niro) pour ne pas perdre sa place.

En plans souvent très larges, la caméra du chef opérateur Rodrigo Prieto embrasse les bois, les ruisseaux, les champs comme personne ne l’a jamais fait dans un film de Scorsese. Avec le bruissement d’une bande sonore complexe, qui combine les sons de la nature et une partition presque imperceptible signée Kathryn et Kim Allen Kluge, ces images dessinent un monde dans lequel les angoisses des hommes, leur agitation, apparaissent éphémères, dignes d’attention et de compassion, mais presque imperceptibles au regard de ce cosmos que Martin Scorsese a su faire tenir dans les limites d’un écran.

« Silence », film américain de Martin Scorsese. Avec Andrew Garfield, Adam Driver, Liam Neeson, Tanadobu Asano, Issei Ogata, Yosuke Kubozuka (2 h 41).

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10 février 2017

Save the date...

w5

10 février 2017

50 nuances....

9 février 2017

Deux héros jeunes et libres dans un road-movie à l’esprit bon enfant.

Récompensé par le prix du jury lors du dernier Festival de Cannes, « American Honey », premier film américain de la Britannique Andrea Arnold, s’intéresse aux jeunes Américains qui vivent en marge de la société.

Il débute sur la rencontre entre la jeune Star, 17 ans, qui s’occupe seule de ses frères et sœurs que sa mère et son beau-père délaissent, et Jake, membre d’une bande de jeunes qui voyagent à travers le pays pour vendre des abonnements à des magazines. Star lâche sa famille pour intégrer cette tribu. Elle va devoir faire ses preuves en tant que vendeuse, gérer son histoire d’amour ambiguë avec Jake, subir les foudres de Krystal, la chef autoritaire de cette étrange famille. A la nuit tombée, quand le travail est fini, la fête et les jeux prennent le relais : toute la bande se laisse aller aux plaisirs de la vie, alcool, drogues et musique, et dans un esprit bon enfant. « American Honey » fait figure d’ode à la liberté, envisagée sous l’angle d’une jeunesse affranchie de toutes règles, hardie et indépendante.

On a rarement vu film aussi libre. La cinéaste Andrea Arnold prend son temps — le film dure 2 h 43 —, multiplie les séquences courtes séparées par des plans de coupe où elle montre la sauvagerie et la beauté de la nature ou de l’urbanisme, place sa caméra au cœur des feux de joie, insiste sur la force de la musique, principal instrument de cohésion du groupe, à coups de rap endiablé. Mieux, le tournage lui-même s’est déroulé en totale liberté : puisqu’il s’agit d’un road-movie, Andrea Arnold a effectué, avec une petite équipe, un réel voyage en bus à travers les Etats-Unis pour filmer « American Honey ». Article de Renaud Baronian

« American Honey », road-movie américano-britannique d’Andrea Arnold, avec Sasha Lane, Shia LaBeouf, Riley Keough… 2 h 43.

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