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Jours tranquilles à Paris
15 octobre 2016

Lumière sur Deneuve !

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Catherine Deneuve a reçule prix Lumière des mains de Roman Polanski.

L’actrice a reçu hier à Lyon, devant une foule de personnalités du cinéma, le 8e prix Lumière. Longue séquence émotion.

Si le journalisme, comme disait Clemenceau, c’est parfois un sujet, un verbe et un compliment, alors disons-le tout net : Catherine Deneuve, reine, à Lyon, de la 8  e édition du Festival Lumière qui s’achève demain soir, n’a jamais été si belle. Belle et lumineuse dans la ville des inventeurs du cinéma. Belle, hier après-midi en chemisier perle moucheté au Théâtre des Célestins, lors de sa participation à un « master class ». Belle de jour hier soir, en robe noire, accompagnée de sa fille, Chiara Mastroianni, sur la scène du grand amphithéâtre du centre de congrès plein de 1 500 invités parmi lesquels une ribambelle de bobines fameuses. Tous présents pour cette grande mademoiselle du cinéma français honorée du 8ème prix Lumière.

On voit assez bien, en général, quand les acteurs, les réalisateurs y sont pour se montrer. Là ils sont venus pour  la montrer. Sans ordre d’apparition au générique, Sandrine Kiberlain, Julie Depardieu, Laura Smet, Emilie Dequenne, Marisa Paredes, Quentin Tarantino, Benoît Magimel, Vincent Lindon, Costa Gavras, Roman Polanski — qui a remis le trophée —, Gilbert Melki, Lambert Wilson, trois Jean-Paul : Belmondo, Rouve et Rappeneau… La star s’attendait évidemment à un hommage. Mais au vu de sa réaction projetée sur grand écran, l’actrice, première femme à figurer au palmarès de cette manifestation, a pris la vague de plein fouet. Tout en elle battait la chamade. « Depuis elle, le cinéma ne peut plus filmer pareil ! » s’est exclamé Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes, mais ici enfant du pays et créateur de cette manifestation dont on sent bien que les Lyonnais sont amoureux. La soprano Natalie Dessay a rouvert les parapluies de Cherbourg et tout le monde a oublié qu’il pleuvait dehors. Vincent Lindon a une nouvelle fois prouvé qu’il était un fabricant de discours et d’émotion hors pair en empruntant au passage une formule à Robert Mitchum : « Vous êtes un peu plus qu’une femme, quand nous, les acteurs, sommes parfois un peu moins qu’un homme. » Daniel Auteuil a fabriqué un petit film malicieux dans lequel il se débrouille pour embrasser Deneuve sur la bouche. Quentin Tarantino a évoqué « Catherine Deniouve » la première fois qu’il l’a rencontrée : « J’aurais tout cassé pour elle. » Wilson a chanté et dansé. Quant au réalisateur Bertrand Tavernier, il a déclaré : « Si on veut parler de la variété, de l’audace, de l’enracinement du cinéma français, il n’y a qu’à prendre la filmographie de Catherine Deneuve. »

Et Catherine ? Qu’a-t-elle dit ? « C’est une situation exceptionnelle que je revivrai jamais. Tout ça est assez bouleversant. » Puis faisant allusion au film « Profils paysans », de Raymond Depardon, elle a dédié son prix « à tous les agriculteurs de France ». Demain elle poursuivra son sillon.

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14 octobre 2016

Chantal Thomass au Crazy Horse de Paris

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11 octobre 2016

"Les innocentes" - vu aujourd'hui en DVD



11 octobre 2016

Une enveloppe de 283 000 € afin de ressusciter le Bataclan

Avant une réouverture prochaine, la région valide demain une subvention pour renouveler le matériel son et lumière de la salle.

Par   Julien Duffé

Si aucune date officielle n’a encore été annoncée, la salle de spectacles du Bataclan (XI  e) ne devrait plus tarder à rouvrir ses portes. Le premier concert programmé (et complet) est pour l’instant toujours celui du rockeur anglais Pete Doherty, le 16 novembre. Soit trois jours après le premier anniversaire de la tragédie du 13 novembre 2015. En attendant, les travaux se poursuivent dans la salle, où plusieurs dizaines de victimes des attentats ont pu se recueillir vendredi.

« La culture doit être le ciment de l’île-de-France »

Demain, la commission permanente du conseil régional d’Ile-de-France validera une subvention de plus de 283 000 € pour financer (à hauteur de 40 %) le renouvellement du matériel son et lumière du Bataclan, qui a subi d’importants dégâts. L’enveloppe, exceptionnellement versée dès cet été avant la notification de la subvention aux élus, a servi à acheter amplificateurs, retours, projecteurs, armoires électriques, câblages, structures d’accroche…

Pour la présidente (LR) de la région Valérie Pécresse, le versement de cette aide, « près d’un an après l’effroyable tuerie du Bataclan » où 90 personnes ont trouvé la mort, « revêt un caractère symbolique. » « La culture doit être le ciment de notre région. Plus que jamais, le spectacle vivant doit rayonner en Ile-de-France » poursuit-elle.

Contactée, la direction de la salle n’a pas souhaité s’exprimer. En avril, elle avait annoncé son réaménagement à l’identique. « Nous souhaitons préserver sa chaleur et sa convivialité. Nous voulons maintenir l’esprit populaire et festif qui a toujours été le sien », expliquait l’équipe dans un communiqué. A ce jour, 24 concerts sont programmés jusqu’en avril 2017. Parmi les premiers artistes à avoir retrouvé le chemin du Bataclan : Youssou N’Dour, Marianne Faithfull, Yael Naim, mais aussi Cali, Zazie, Vianney ou le groupe FFF.

http://jourstranquilles.canalblog.com/tag/bataclan

11 octobre 2016

Moulin Rouge

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7 octobre 2016

La Danseuse - actuellement en salles

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5 octobre 2016

Crazy Horse de Paris

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5 octobre 2016

Ce soir sur ARTE : Drame - "Ida" - Réalisé par Pawel Pawlikowski (2013)

Synopsis

Dans la Pologne des années 1960, quatre jours avant de prononcer ses voeux, Anna, jeune orpheline élevée au couvent, est envoyée par la mère supérieure à la rencontre de sa tante Wanda, qu'elle ne connaît pas. Wanda, en déshabillé, un homme quittant subrepticement sa chambre, se montre d'abord très froide. A la jeune fille elle révèle qu'elle est juive et que les siens ont péri pendant la guerre, enterrés nul ne sait où. Wanda finit par se radoucir et accueille Anna, que ses parents avaient prénommée Ida. Elle décide de partir avec sa nièce dans la ferme de son enfance, à la recherche de témoins des derniers jours de sa famille...

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Critique du 30/04/2016

Par Pierre Murat

« En somme, tu es une nonne juive »... Anna regarde, interloquée, cette parente inconnue que la supérieure de son couvent lui a demandé de rencontrer avant qu'elle ne prononce ses voeux. Doucement, presque tendrement, elle révèle la vérité : Anna ne s'appelle pas Anna mais Ida. Elle est la fille de Juifs disparus durant la guerre. Dénoncés. Assassinés. « Où sont-ils enterrés ? », demande Ida. Nulle part. « Comment ça, nulle part ? »...

C'est presque un polar classique, avec enquêteur expérimenté et débutant candide. L'une pour découvrir ce qu'elle est, l'autre pour oublier ce qu'elle a été (un juge féroce au service du Parti communiste), Ida et Wanda entreprennent un périple dans la Pologne grise des sixties. C'est un film aux immenses espaces vides. La lumière qui l'irradie semble écraser des personnages que Pawlikowski filme souvent au bord du cadre, comme isolés ou apeurés. Le film change, passe du secret à la vérité, de l'ombre à la clarté, des refrains délicieusement superficiels (Love in Portofino, 24 000 Baisers) au jazz de Coltrane, qui fait entrevoir à Ida la beauté de la vie. Pawlikowski est un cinéaste de l'absolu. Ses personnages s'y plient ou en meurent. Dans son film précédent, le trop méconnu La Femme du Ve, le héros (Ethan Hawke) acceptait, après un long parcours dans un Paris de cauchemar, de sacrifier sa vie à son art. Ida aussi, sauf que son art, c'est Dieu. Elle marche sur une route. En route. Elle a vu la médiocrité du monde. Elle croit toujours à un possible au-delà. Un prélude de Bach l'accompagne, celui-là même qu'avait utilisé Tarkovski dans Le Miroir... — Pierre Murat

5 octobre 2016

"Les Damnés" à la Comédie-Française, de sueur, de sang et de fureur

Par Jacky Bornet @Culturebox Journaliste, responsable de la rubrique Cinéma de Culturebox

Evénement au festival d'Avignon, marquant le retour de la Comédie-Française dans la Cour d'Honneur après 30 ans d'absence, l'adaptation du scénario du film de Luchino Visconti "Les Damnés" (1969) est reprise dans la salle Richelieu jusqu'au 13 janvier. Une version remarquablement mise en scène par Ivo van Hove, avec Denis Podalydès, Guillaume Gallienne, Elsa Lepoivre et Didier Sandre.

Macbeth

Que l'on ne s'y trompe pas, Ivo van Hove n'adapte pas le film de Visconti pour la scène, mais le scénario qu'il signa avec Nicola Badalucco et Enrico Medioli. Le metteur en scène belge s'est déjà inspiré par deux fois de Visconti en reprenant sur scène "Rocco et ses frères" (1960) et "Les Amants diaboliques" (1943). Juste retour des choses, c'est en voulant réaliser un film s'inspirant de la pièce de Shakespeare "Macbeth" que le réalisateur italien initia le projet des "Damnés". Intrigue familiale, luttes de pouvoir, meurtre, inceste… autant de thèmes shakespeariens que "Les Damnés" projette au cœur d'une grande famille industrielle allemande en 1933, date de l'arrivée d'Hitler au pouvoir.

"Les Damnés" par la Comédie-Française : extraits

Van Hove ne tombe pas dans le travers d'une méticuleuse reconstitution historique comme les affectionnait Visconti ("Senso", "Le Guépard", "Mort à Venise"…) La scénographie est au cœur du dispositif. L'espace, abstrait, tout en grisaille, renvoie aux usines sidérurgiques de la famille von Hessenbeck, et le sol orange, aux flammes des fourneaux. Les costumes noirs, pour les hommes, sont des habits de soirée ou évoquent l'uniforme SS, quand ils ne sont pas inspirés de celui des SA, dans leurs couleurs brunes, mais sans être d'une fidélité "historique". Les robes sont plus en référence avec la mode des années 1930. Pas une croix gammée n'est exposée, mais le nazisme est omniprésent.

Choix radicaux

Le dispositif scénique joue de l'espace. Avec côté cour une lignée de cercueils, côté jardin une enfilade de coiffeuses de maquillage, où se retrouvent régulièrement les comédiens pour se repoudrer et se changer. En fond de scène : la penderie des costumes, un grand écran où défilent des images d'archives et des prises de vue en direct des comédiens, puis s'alignent les serviteurs de la maison von Hessenbeck en rang d'oignons. En premier plan, devant la scène, une sirène à vapeur scande les changements d'actes, avec une urne où sont recueillies les cendres des victimes. Dommage que la scène de la salle Richelieu cache une partie des côtés, privant parfois les yeux de l'action.

Ample et sophistiquée, complexe, la mise en scène repose sur des choix radicaux, mettant en jeu de nombreux comédiens et une figuration fournie. Les images d'archives projetées ou filmées en direct sur scène ne parasitent aucunement l'action scénique, ni le jeu, ni le texte. Elles participent du sens quand, notamment, chacun des protagonistes tués se retrouve filmé dans son cercueil. Car nombre d'entre eux sont occis au cours du spectacle, dont chaque acte s'ouvre sur un alignement de tous les acteurs, avec à chaque fois un ou des personnages en moins. La violence et la mort hantent la pièce, la référence à Macbeth s'avérant prépondérante, respectant ainsi l'optique viscontienne.

Intemporalité

L'ensemble est d'une flamboyance noire, d'une tension constante, parcouru de morceaux de bravoure terribles. Comme la nuit des longs couteaux, avec un Denis Podalydès déchaîné, le mariage de Friedrich Bruckman (Guillaume Gallienne) avec Sophie von Hessenbeck (Elsa Lepoivre) et son inceste avec Martin (Christophe Montenez). Le final est traumatisant, avec une fusillade sur le public qui restera dans les annales. Les comédiens se donnent à fond dans des prestations très physiques. Toutefois le texte est parfois lancé trop rapidement, laissant en suspens certaines tirades.

Ivo van Hove insuffle une intemporalité au sujet, tout en restant très ancré dans l'Histoire. Le ralliement au nazisme de Martin et Günther, au début apolitiques, renvoie au radicalisme islamiste auquel adhèrent aujourd'hui des adolescents sans aucune conscience religieuse. La mitraille finale sur le public résonne comme la fusillade d'Orlando ou du Bataclan. Drame familial, lutte de pouvoir, Histoire et actualité nourrissent l'ambition d'un spectacle, où le son et la musique participent aussi du sens, avec des choix cohérents. Une cohésion et une puissance qui rejaillit sur l'ensemble d'une œuvre sans équivalent.

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Voir mon précédent billet sur cette pièce

5 octobre 2016

Théâtre. Les Damnés - Qu'en pensez ? Le mieux est d'aller le voir pour se faire une opinion....

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Un article virulent de Stéphane Bugat

Voici donc le spectacle qui occupe la tête de gondole en ce début de saison à la Comédie- Française, après avoir eu les honneurs du Festival d'Avignon.

Ivo van Hove, metteur en scène belge, renommé et prolifique, s'approprie l'oeuvre de Visconti, comme il l'a déjà fait pour deux autres films du maître italien, « Rocco et ses frères » et « Ludwig ».

Il se targue de n'avoir pas revu le film en question, affirmant s'en tenir strictement au texte. Mais il figure aussi parmi ces metteurs en scène qui considèrent que leur pouvoir artistique leur autorise toutes les libertés à l'égard des textes.

Des tableaux morbides

Ainsi, il ne faut pas chercher la moindre référence à l'esthétique si forte et si marquante du cinéma de Visconti. Même si l'élément le plus marquant de la scénographie, c'est cet écran qui occupe le fond du plateau et va concentrer l'essentiel de l'attention du public. Le spectacle alterne en effet, les scènes filmées en direct - le travail du vidéaste Tal Yarden est finalement ce que l'on retiendra de plus intéressant - et l'agitation des acteurs qui, lorsqu'ils ne se livrent pas à une assez pitoyable pantomime, passent beaucoup de temps à s'habiller et à se déshabiller. Des acteurs qui sont affublés de micros, parce qu'il est bien connu que les comédiens du Français ne sont pas capables de jouer à voix nue.

L'intrigue est connue. En pleine ascension du régime nazi, les membres de la famille Essembeck, à la tête d'un puissant groupe sidérurgique (toute ressemblance avec ce que furent les Krupp n'est pas à écarter), se déchirent allègrement pour se gaver de la richesse que va leur apporter l'essor de l'industrie militaire allemande. Chaque scène s'achève sur un meurtre. Toutefois, Ivo van Hove se libère assez vite de l'intrigue pour se concentrer sur une série de tableaux morbides qui confinent au grand guignol.

Une comédienne en nuisette court en criant dans les couloirs du théâtre suivie par la caméra, comme on le fait pour les sportifs avant leur entrée dans le stade. La même comédienne qui a bien du mérite, sera plus tard couverte de goudron et de plumes (Lucky Luke, lui, manque à l'appel).

Plus délicate encore, cette scène interminable où deux comédiens nus se vautrent sur le sol arrosé de bière. Ce qui est censé nous rappeler la nuit des Longs Couteaux et le massacre des SA. On a retenu le message : les nazis étaient vraiment pervers et super-méchants. Utile rappel.

Deux longues heures

On a quelques scrupules à s'attarder sur les interprètes compromis là, car ils font scrupuleusement, avec abnégation est-on tenté de dire, ce qu'on leur demande. Surtout, on cherche en vain durant cette représentation de deux heures qui dure si longtemps, ce qui fait l'essence du théâtre : la présence des acteurs et la puissance des mots pour inspirer l'imaginaire et l'émotion.

Cet été, le président François Hollande, répondant à l'appel de la branchitude qui faisait de ces « Damnés » le spectacle à ne pas manquer, s'est donc installé avec sa cour dans la Cour d'Honneur du Palais des Papes. Jusqu'à devoir s'esquiver prématurément. Ce soir-là, un drame d'une tout autre teneur se déroulait sur la promenade des Anglais, à Nice.

Au moins a-t-il échappé à la scène finale. Martin, ultime héritier des Essembeck, dégénéré d'entre les dégénérés, nu (encore), s'enduit le corps avec les cendres des autres membres de sa famille précédemment occis, monte sur une table et tire à la mitraillette sur le public.

Rideau. Ouf.

"Les Damnés" de Visconti

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Damn%C3%A9s_(film,_1969)

Les Damnés à la Comédie Française

http://www.festival-avignon.com/fr/spectacles/2016/les-damnes

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