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Jours tranquilles à Paris

25 août 2018

Village de Bécherel - inscription

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25 août 2018

Les tuk tuks à Paris, un piège à touristes ?

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Les tuk tuks et les vélotaxis qui se multiplient sur les sites touristiques parisiens souffrent d’une mauvaise réputation. Nous sommes allés vérifier si elle est justifiée.

Grégory Plesse

Depuis quelques années, on voit de plus en plus de tuk tuks et de vélotaxis à Paris. Profitant d’un vide juridique, de nombreux conducteurs ne parlent pas vraiment français ou anglais et pratiquent parfois des tarifs prohibitifs.

Le bleu du ciel inonde la place de la Concorde ce samedi tandis qu’un flot ininterrompu de touristes entre et sort du jardin des Tuileries. C’est ici que se trouve le « QG » des tuk tuks, dont les autorités estiment désormais le nombre à environ 400 à Paris.

Nous présentant comme un couple de touristes étrangers, nous optons pour un petit modèle, pour trois personnes, afin de rejoindre la tour Eiffel, en passant par le Louvre. Le chauffeur nous propose un tour d’une demi-heure, facturé 50 €. C’est cher, mais il nous précise que nous passerons également devant cinq ou six autres monuments, dont le « musée de Napoléon » (les Invalides).

50 € le tour mais sans aucune information

Côté sécurité et administration, le véhicule semble en règle. En montant dans le tuk tuk, un scooter diesel, on découvre des sièges équipés de ceintures et sur le pare-brise, une vignette d’assurance et même un certificat Crit’Air.

Le tour, en revanche, n’est pas au niveau du prix payé. Première déception, au lieu de continuer sur le boulevard des Capucines, qui nous permettrait de voir la Madeleine de plus près, mais aussi l’opéra Garnier puis de faire le tour de la place Vendôme, le chauffeur préfère couper par la rue du Faubourg Saint-Honoré, qui a quand même beaucoup moins d’intérêt. Idem pour les informations données sur le chemin concernant les monuments… Elles sont quasi inexistantes.

Le chauffeur est malgré tout attentionné. Il s’arrête là où c’est permis lorsque nous lui demandons pour faire des photos et… Pensant avoir affaire à des touristes étrangers, nous assure qu’il est Français, malgré un accent de l’Est à couper au couteau. A l’arrivée, l’addition est à régler en espèces et « non, désolé », il n’a pas de facture à nous remettre.

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Dans les deux cas, paiement en espèce et pas de facture

Deuxième essai, nous prenons un vélotaxi qui stationne sur le pont d’Iéna. Il nous présente une plaquette tarifaire bien plus raisonnable… Jusqu’à ce qu’on se rende compte que les prix indiqués ne sont pas par trajet mais par personne. Après quelques secondes de discussion, il accepte presque instantanément de nous faire moitié prix, 20 € au lieu de 40 € par personne.

Souriant, l’homme emprunte dès qu’il y en a des pistes cyclables, sur lesquelles il est autorisé à circuler. Mais son niveau d’anglais et de français est tellement rudimentaire qu’il rend toute conversation impossible. Par ailleurs, son compteur affiche une vitesse souvent supérieure à 30 km/h, ce qui laisse supposer, tout comme le paquet de fils accrochés avec du scotch au cadre du vélo, que son véhicule est équipé d’un moteur trop puissant pour qu’il reste considéré comme un simple vélo, et donc qu’il n’est pas en règle. Nous payons là aussi la course en liquide et notre chauffeur éclate de rire lorsqu’on lui demande un reçu…

« La plupart ne sont pas inscrits au registre du commerce »

Une expérience qui ne surprend pas Elery, chauffeur français de la compagnie Paris Tuk Tuk, entreprise aillant pignon sur rue, auquel nous nous adressons ensuite. « La plupart ne sont pas inscrits au registre du commerce, aucun papier ni assurance. En cas d’accident, ils s’enfuient en laissant leur vélotaxi au milieu de la rue, déplore le conducteur. Ces pratiques « font du tort à toute la profession. D’ailleurs, depuis quelque temps, on bosse moins », regrette le jeune homme, conducteur de tuk-tuks depuis trois ans.

« Des filières mafieuses très actives »

Si les tuk tuks pullulent à Paris, c’est parce qu’il n’existe quasiment aucun cadre juridique à cette activité. La seule règle qui s’applique est celle des 250 watts : si l’assistance électrique est d’une puissance égale ou supérieure, le tricycle doit normalement respecter les obligations qui s’imposent alors : immatriculation, permis de conduire, carte professionnelle, port du casque… Ce qui se fait rarement malgré des moteurs gonflés bien au-delà des 250 watts.

« Les filières mafieuses sont très actives dans ce domaine d’activité », rappelle la mairie de Paris, qui pointe « du démarchage souvent agressif et un manque de transparence sur les prix ». Mais la loi sur les Mobilités (LOM) devrait assainir le secteur, en soumettant les tuk tuks à « des règles identiques aux professionnels du transport public particulier de personnes », espère la préfecture.

25 août 2018

Extrait d'un shooting - la salopette

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25 août 2018

Violences sexuelles : le pape François condamne, les victimes demandent des actes

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Par Cécile Chambraud - Le Monde

« Nous reconnaissons que nous n’avons pas su être là où nous le devions, que nous n’avons pas agi en temps voulu », écrit le pontife dans une lettre rendue publique lundi.

Dans la lutte contre la pédophilie et les violences sexuelles, l’Eglise catholique en tant qu’institution a été incapable de protéger les plus faibles, de punir les agresseurs et de faire en sorte qu’ils ne continuent pas à nuire.

Tel est le mea culpa sans fard formulé par son chef, le pape François, dans une lettre rendue publique par le Vatican lundi 20 août. « En tant que communauté ecclésiale, écrit le pontife, nous reconnaissons que nous n’avons pas su être là où nous le devions, que nous n’avons pas agi en temps voulu en reconnaissant l’ampleur et la gravité du dommage qui était infligé à tant de vies. Nous avons négligé et abandonné les petits. »

Cette lettre a été publiée – en sept langues – six jours après le rapport de la justice américaine sur soixante ans d’agressions et de viols commis dans six diocèses de Pennsylvanie par 300 prêtres sur au moins 1 000 enfants et adolescents. Elle est diffusée cinq jours avant la visite, samedi 25 et dimanche 26 août, du chef de l’Eglise catholique en Irlande, pays où, dans la première décennie du siècle, des clercs et des institutions catholiques ont été convaincus d’un nombre atterrant de violences, y compris sexuelles, sur des mineurs et des femmes.

Joints à d’autres affaires qui éclaboussent des hiérarques de différents pays, ces deux événements accentuaient encore, si c’était possible, la pression sur le pape pour qu’il agisse.

Une lettre « au peuple de Dieu »

Depuis les scandales des années 1990 et 2000, certaines Eglises européennes et américaines (c’est loin d’être le cas dans le monde entier) ont amélioré leur prise en compte des plaintes de victimes et appris à en saisir la justice civile. Mais les associations impliquées dans la lutte contre les violences sexuelles exigent que les évêques qui ont, par le passé, pu couvrir des prêtres agresseurs – en les mutant, en les laissant au contact de publics vulnérables, en trouvant des arrangements financiers secrets avec les victimes – répondent aujourd’hui de leurs actes.

C’est ainsi qu’aux Etats-Unis, l’archevêque de Washington, le cardinal Donald Wuerl, est sommé de s’expliquer depuis qu’il a été cité dans le rapport sur les diocèses de Pennsylvanie comme l’un des évêques – il était en poste à Pittsburgh de 1988 à 2006 – qui aurait protégé un prêtre abusif. Ces associations demandent aussi que des réformes concrètes rendent à l’avenir ce système de protection et de camouflage impossible. Or, sur ce volet, les velléités de réforme semblent encalminées au Vatican.

L’un des aspects novateurs de la lettre du pape François est qu’elle réunit dans la même condamnation « tous ceux qui commettent ou dissimulent ces délits », l’agresseur comme l’évêque qui ferme les yeux ou l’aide à échapper à la justice. L’autre est que le pontife a utilisé, pour ce texte, la forme peu usitée et solennelle d’une lettre « au peuple de Dieu », c’est-à-dire à la communauté des catholiques dans sa dimension théologique solennisée par le concile Vatican II (1962-1965). Elle s’adresse donc à tous les croyants et non pas seulement aux ecclésiastiques.

A travers cette missive, le pape leur demande leur aide. Sans elle, affirme-t-il en substance, il sera impossible de « transformer » suffisamment l’institution catholique pour abolir les abus qui s’abritent dans le cléricalisme, « une manière déviante de concevoir l’autorité dans l’Eglise » : « Tout ce qui se fait pour éradiquer la culture de l’abus dans nos communautés sans la participation active de tous les membres de l’Eglise, écrit-il, ne réussira pas à créer les dynamiques nécessaires pour obtenir une saine et effective transformation. »

Force du vocabulaire utilisé

C’est la seconde fois que le pape argentin s’adresse au « peuple de Dieu ». La première fois, c’était en mai, pour s’adresser aux catholiques du Chili, où de nombreux évêques sont accusés d’avoir dissimulé des violences commises par des clercs et dont tous les prélats ont, collectivement, présenté leur démission au pape en mai.

En 2010, alors que les rapports des autorités irlandaises étalaient au grand jour les brutalités commises sous le couvert de l’Eglise catholique, le prédécesseur de François, Benoît XVI, avait écrit une lettre « aux catholiques d’Irlande ». Dans un registre bien plus retenu, il y évoquait « les actes scandaleux et criminels » de certains clercs et « la réponse souvent inadéquate qui leur a été réservée de la part des autorités ecclésiastiques dans [leur] pays ». Mais c’est la première fois qu’un pape écrit directement à tous les catholiques du monde à propos de la pédophilie et des violences sexuelles.

La troisième caractéristique de cette lettre est la force du vocabulaire utilisé, destiné à montrer que le Saint-Siège a pleinement pris la mesure des dommages causés aux victimes. François parle d’« atrocités », de « culture de la mort », de « blessures qui ne connaissent jamais de prescription » et de « culture de l’abus ». « L’ampleur et la gravité des faits exigent que nous réagissions de manière globale et communautaire », exhorte le pape.

Mais la force des mots n’est, pour l’heure, pas accompagnée de décision, si ce n’est celle d’appeler les catholiques à jeûner et à prier pour « réveiller » les consciences « en faveur d’une culture de la protection et du “jamais plus” à tout type et forme d’abus ».

Obstacles au sein de la curie vaticane

Les associations de victimes ont été promptes à le relever. L’Irlandaise Marie Collins, agressée par un prêtre à l’âge de 13 ans, a tweeté, lundi : « Le pape et le Vatican devraient arrêter de nous dire à quel point les abus sont terribles et que tout le monde doit rendre des comptes. Dites-nous plutôt ce que vous faites pour leur demander des comptes. C’est ce que voulons entendre. “On y travaille” n’est pas une réponse acceptable après des décennies de retard. »

Marie Collins était l’une des deux victimes de violences sexuelles qui, à l’origine, étaient membres de la commission pontificale de prévention de la pédophilie créée à Rome par le pape François. Après l’autre victime, elle en a démissionné, il y a un an, pour protester contre les obstacles élevés, selon elle, au sein de la curie vaticane, pour empêcher les réformes d’aboutir. L’une de ces réformes, pourtant endossée par François au début de son pontificat, visait à créer un tribunal spécial pour juger les évêques qui auraient couvert des prêtres pédophiles. Selon Marie Collins, l’administration vaticane s’y serait opposée au motif que des procédures ad hoc existaient déjà. Si tel est le cas, elles n’ont semble-t-il encore jugé personne.

Une réaction similaire est venue d’une autre voix irlandaise. « Le pape aurait du reconnaître honnêtement que le Vatican a couvert l’action de prêtres pour protéger l’institution », a tweeté Colm O’Gorman, ancienne victime aujourd’hui directeur d’Amnesty International Irlande. « Cette culture était supervisée par le Vatican et codifiée dans ses lois », a encore écrit Colm O’Gorman, qui organisera, dimanche, un rassemblement de victimes de prêtres pédophiles à l’heure où le pape François célébrera la messe à Dublin.

Profonde crise

Le programme des Rencontres mondiales des familles, organisées tous les trois ans par le Vatican, qui ont lieu cette année à Dublin et que le pape viendra clore dimanche, a d’ores et déjà été perturbées par les répercussions des affaires de violences sexuelles.

Le cardinal Donald Wuerl, archevêque de Washington, a fait savoir qu’il renonçait à prononcer le discours qu’il avait prévu de faire lors de ces journées. La semaine passée, c’est le cardinal Sean O’Malley, archevêque de Boston et l’une des principales figures de l’Eglise catholique dans la lutte contre les violences sexuelles, qui avait déclaré forfait. Il a annoncé être retenu dans son diocèse pour une enquête interne, pour abus, au sein de son séminaire.

En Irlande, pays où tant de violences ont été commises à l’abri de l’institution catholique, le pape ne pourra éluder cette profonde crise. Mais les victimes et de nombreux catholiques ont déjà annoncé qu’ils ne se contentent pas de mots, aussi éloquents soient-ils. Ils attendent de lui des actes. Quelque trente ans après les premiers grands scandales publics, l’Eglise est loin d’en avoir fini avec les affaires de pédophilie et de violences sexuelles.

25 août 2018

Fantasmes sadomasochistes et théorie des cordes : qui rêve de cuir ?

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Par Maïa Mazaurette - Le Monde

Les désirs de bondage et de soumission, très largement répandus, montrent que nous n’en avons pas terminé avec une culture érotique obsédée par les enjeux de pouvoir, estime la chroniqueuse de « La Matinale », Maïa Mazaurette.

Vous pensiez ne plus jamais entendre parler de Cinquante nuances de Grey ? Bien tenté, camarades, bien tenté. Cependant, outre que la trilogie a désormais dépassé le milliard de dollars de recettes au cinéma et les 125 millions d’exemplaires vendus sur papier, nous restons imbibés de culture BDSM (bondage, domination, discipline, sado-masochisme). L’érotisation du pouvoir ne relève plus de la bizarrerie mais de la norme écrasante : selon une nouvelle et très solide étude américaine, à peine 4 % des femmes et 7 % des hommes rapportent n’avoir jamais eu ce genre de fantasmes. Un raz-de-marée qui questionne les récentes avancées politiques !

Selon cette même étude, parue le mois dernier sous forme de livre (Tell Me What You Want, par le docteur Justin Lehmiller, aux éditions Da Capo Lifelong), la catégorie BDSM se taille – avec les fantasmes orgiaques – la part du lion de nos envies secrètes. Au point que plus d’un quart des personnes interrogées mentionnent la domination comme fantasme principal.

Et ça n’est pas une spécificité américaine ! Ce score particulièrement élevé corrobore des statistiques canadiennes, où 65 % des femmes et 54 % des hommes aimeraient être dominés, la moitié seraient partants pour sortir les menottes, tandis qu’environ un tiers expérimenterait volontiers avec la douleur (Université de Montréal, 2014). En France, un tiers des femmes aimeraient être dominées pendant l’amour, un quart fantasment à l’inverse sur le rôle de dominante – mais attention à l’effet générationnel, car chez les moins de 25 ans, les chiffres sont respectivement de 70 % et 56 % (Ipsos, 2014). Presque une jeune femme sur deux apprécie les jeux de bondage !

Des pratiques et des intentions diverses

Que nous démontre ce spectaculaire succès ? Eh bien, que nous n’en avons pas terminé avec une culture érotique obsédée par les enjeux de pouvoir. Sauf à nous cloîtrer loin de tout musée, toute littérature, toute mythologie ou toute religion, il paraît impossible d’éviter cette influence. Mais si nous avons effectivement hérité de cet imaginaire, nous sommes encore capables de décider qu’en faire – sans angélisme ni abandon de notre esprit critique. Et manifestement, nous prenons le parti d’assumer ! Nous maintenons des rapports hiérarchiques érotisés, notamment entre hommes et femmes, sous des formes multiples : la galanterie, la préférence affichée pour les alpha-mâles, la célébration des zones grises comme seuls espaces de réelle jouissance (il faut le dire vraiment vite)...

Sommes-nous fous, pervers, au moins irresponsables ? En fait, vraiment pas : les personnes qui pratiquent le BDSM sont plus extraverties, moins névrosées, plus ouvertes aux expériences nouvelles, plus conscientes, plus épanouies intimement que les autres (Journal of Sex Medicine, août 2013). Ces désirs ne sont d’ailleurs aujourd’hui plus considérés, médicalement, comme des pathologies.

Et si certains adeptes trouvent leur satisfaction dans l’abandon d’une partie de leur contrôle, quitte à se transformer en véritables jouets sexuels, d’autres apprécieront l’aspect élitiste ou folklorique de ces fantasmes. Pour d’autres encore, le monde du BDSM permet l’expression d’un amour sans faille et d’une confiance totale – l’imaginaire fleur bleue s’accorde sans peine aux petits hématomes laissés par les envolées lyriques des amants.

Cependant, de quoi parle-t-on exactement ? Le pack BDSM recouvre des pratiques et des intentions diverses, auxquelles un acronyme ne rend pas justice. En l’occurrence, c’est le bondage qui est plébiscité (il est mentionné par les trois quarts des personnes interrogées). Sa facilité de mise en œuvre favorise cette pole position : peu ou pas de connaissances requises, pas de matériel spécifique indispensable (deux cravates et un cerveau feront l’affaire). Les adeptes de discipline sont moins nombreux (un peu plus de la moitié des sondés).

Ensuite viennent les désirs de soumission et de domination qui, contrairement à ce qu’on pourrait présumer, ne nécessitent pas de choisir son camp : ils sont assez largement appréciés... et par les mêmes personnes, qui peuvent s’imaginer dans les deux rôles. Cela dit, la soumission est un peu plus fréquente, sans doute parce qu’il paraît humain, lors de ses loisirs, de vouloir se débarrasser de ses responsabilités (pour l’effet inverse, choisissez la bureaucratie). Même fluidité dans le sado-masochisme, partagé (avec une prévalence légèrement supérieure pour le masochisme) par les mêmes « fantasmeurs ». Quant à la relation à la douleur, elle reste sous contrôle : l’immense majorité des personnes concernées précisent qu’elles rêvent de morsures gentilles ou de coups de fouet portés sans agressivité et sans laisser de marques.

Une épineuse tension entre désirs privés et publics

Venons-en maintenant aux sujets qui fâchent : quels liens ces désirs BDSM entretiennent-ils avec la réalité des dominations subies ? Un historique de problèmes sexuels, de manque de confiance en soi, et/ou de victimisation, constituent en effet de légers facteurs favorables. Mais comme le note le docteur Lehmiller, « il ne s’agit pas de personnes désireuses de revivre des traumatismes passés, au contraire, il paraît bien plus probable qu’on ait affaire à un mécanisme servant à (...) temporairement alléger l’anxiété entraînée par les abus passés. »

Pas question donc de tirer des conclusions expéditives ! La sexualité forcée constitue d’ailleurs un fantasme fréquent pour une population dépassant largement le nombre des victimes de viols : les deux tiers des femmes, et plus de la moitié des hommes, mentionnent ce désir. Lequel, évidemment, n’est attirant que comme construction imaginaire (simple rappel à l’attention des 21 % de Français qui estiment que les femmes aiment être forcées, et aux 19 % qui pensent qu’elles disent non quand elles pensent oui, enquête Ipsos / Mémoire Traumatique de décembre 2015).

Nous aboutissons donc à une épineuse tension entre désirs privés et publics, volontiers utilisée comme argument réactionnaire : peut-on se considérer comme un citoyen responsable après quatre heures de visionnages pornographiques sado-masochistes ? Comment lutter contre le harcèlement dans l’espace collectif, contre le viol conjugal, pour l’émancipation féminine, tout en demandant au cher et tendre de nous attacher au radiateur ? Peut-on échapper aux clichés millénaires ? A l’Histoire ?

Seulement, le pessimisme n’est pas toujours bon conseiller. Car s’il paraît inimaginable d’incorporer à son imaginaire une domination concrète et quotidienne, le fait de pouvoir jouer, ensemble, dans la concertation, sans violence, au maître et à l’esclave... démontre paradoxalement que la menace a reculé. Sans aller jusqu’à affirmer que le BDSM est un luxe de couples égalitaires (cette égalité-là reste piégeuse), voyons le verre de rosé à moitié plein : la propagation des cordes et du fouet pourrait bien révéler une réelle horizontalisation des pouvoirs.

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24 août 2018

Mariage : Vincent Cassel et Tina Kunakey

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24 août 2018

Massacre de la Saint Barthélémy

24 août 2018

Cap Fréhel

Dominant la mer de plus de 70 mètres, les falaises de schiste et de grès rose du cap Fréhel offrent l’une des plus belles vues de Bretagne. Site d’exception, réserve ornithologique, entre ajoncs et bruyère, la promenade mène jusqu’à l’illustre fort la Latte.


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24 août 2018

EXPOSITION DE LA COLLECTION PINAULT - RENNES (vu hier)

UNE EXPOSITION EXCEPTIONNELLE

Visitez l'Exposition de la Collection Pinault "Debout !" jusqu'au dimanche 9 septembre 2018, un événement incontournable à vivre en exclusivité cet été à Rennes ! Une exposition exceptionnelle au Couvent des Jacobins et au Musée des Beaux-Arts, avec une soixantaine d'oeuvres issues de l'une des plus importantes collection d'art contemporain au monde, dont une grande partie n'avait jamais été exposée au public. Une vingtaine d'artistes à la renommée internationale tels que Maurizio Cattelan, Marlene Dumas, Bertrand Lavier ou Thomas Schütte sont exposés.

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Couvent des Jacobins et au Musée des Beaux-Arts

Une soixantaine d’œuvres d’art de la collection du businessman breton François Pinault sont à découvrir jusqu’au 9 septembre, essentiellement au couvent des Jacobins. « Beaucoup d’entre elles ont été créées à la suite d’un événement qui a changé le cours d’une vie, celle de l’artiste, ou celle d’un tiers, mais aussi, parfois, celui de l’humanité tout entière », explique la commissaire de l’exposition Caroline Bourgeois. Les œuvres choisies renvoient le visiteur à sa capacité à se tenir « Debout » dans l’épreuve. Le parcours s’ouvre par des thèmes d’actualité tels que l’immigration, les conditions de travail ou encore la colonisation. Un ensemble de sculptures traverse, ensuite, l’histoire du XXe siècle et ses guerres, en particulier. Maurizio Cattelan fera partie des artistes à la réputation internationale représentés au couvent : on se souvient de son œuvre « Nona Ora » où Jean-Paul II était frappé par une météorite.

Autre pointure, Marlene Dumas, artiste originaire d’Afrique du Sud, dont les dessins et toiles explorent des thèmes comme la sexualité ou le racisme. Le Français Bertrand Lavier détourne les objets du quotidien dans ses ready-made. Le sculpteur allemand Thomas Schütte s’est fait connaître pour ses « têtes d’expressions » monumentales. On peut aussi découvrir de jeunes artistes qui montent comme le Brésilien Lucas Arruda.

Deux créations sont réalisées spécialement pour l’exposition : les nouveaux tableaux de Vincent Gicquel, peintre breton dont les tons pastels accentuent la mélancolie et l’installation spécifique de la dessinatrice Tatiana sur les « Dessouvenus », ces personnes qui ont perdu la mémoire, au musée des Beaux-Arts de Rennes.

 

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24 août 2018

Vu sur internet - j'aime beaucoup

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