Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Jours tranquilles à Paris

4 mai 2020

Gianluca Bonanno - photographe

Gianluca Bonanno (1)

Publicité
4 mai 2020

Avec plus ou moins d’imagination, et en jonglant

Avec plus ou moins d’imagination, et en jonglant avec la censure toujours impitoyable (oui, même en 2020), les réalisateurs de clips n’aiment rien tant que glisser quelques scènes de nudité dans leurs films. Quand ce n’est pas simplement la thématique centrale. Avec un résultat plus ou moins heureux.

PinkNoise, «Papa Belly»

Kim Chapiron (2020)

Mystère. On ne sait pas encore très bien qui sont les musiciens derrière ce projet déjà responsable d’une paire de morceaux d’electro tempétueuse. En revanche, on connaît l’identité de celui qui a filmé leurs deux clips remarqués : le réalisateur Kim Chapiron, issu du collectif Kourtrajmé. Après Too Hot, descente dans un club halluciné et hallucinant avec en guest stars Tina Kunakey (épouse de Vincent Cassel) et Ladj Ly, l’auteur du film les Misérables. Le tout nouveau Papa Belly met, lui, tout le monde à poil de la première à la dernière seconde. On ne détectera pas la moindre parcelle de tissu sur la centaine de participant·e·s en extase sur le dancefloor d’un club imaginaire. Loin des standards «taille mannequin» en vigueur d’ordinaire dans les clips (même habillés), Kim Chapiron mixe allégrement vieux, jeunes, laids, beaux, gros et grosses, queers, gays, hétéros, lesbiennes, démontrant ainsi que nu, tout le monde est à égalité. Ou presque…

4 mai 2020

Laetitia Casta

casta bleue

4 mai 2020

Les statues de la place du Trocadéro à Paris vêtues d'un masque pour sensibiliser le public

À Paris, sur la place du Trocadéro, certaines statues portent désormais un masque. Une manière de le promouvoir alors que le déconfinement en France devrait commencer le 11 mai.

trocadero22

4 mai 2020

Fanny Müller

fanny57

Publicité
4 mai 2020

Auray - Quand la peste et autres épidémies figeaient Auray

auray peste

Pierre Robino sur la place Notre-Dame. À cet emplacement, s’élevait une chapelle de belle taille nommée « Notre-Dame du Cimetière », parfois « Notre-Dame du Mouroir ». L’intérieur était un véritable cimetière où ont été enterrées des victimes d’épidémies… dans la mesure du possible. Pratiquer trop d’enterrements comportait en effet des risques.

Auray confinée, Auray endormie… Mais Auray qui reste optimiste, parce que la ville en a vu d’autres. Les épidémies qui vident ses rues, elle connaît. L’historien Pierre Robino nous transporte au temps de la peste à Auray. À quelques siècles d’écart, on y retrouve quelques similitudes avec notre actualité…

1 Quand les nobles prenaient la clé des champs

« De nombreuses épidémies de peste ont eu lieu en Bretagne au cours des siècles. Les archives évoquent bien souvent des « maladies contagieuses ». Quand elles arrivent, certains nobles partent à la campagne dans un de leurs manoirs. Ainsi Jean de Kerméno, Louise du Garo et leur fils aîné Jean quittent Vannes vers 1500 pour se réfugier dans leur manoir de Boijust en Plumergat. De même, en décembre 1521 à Vannes, les juges et le procureur ont fui la ville à cause de la peste. Ce ne devait pas être les seuls ».

2 La peste et peut-être même le choléra

« Toutes les épidémies n’ont pas fait l’objet de témoignages à l’époque. Ainsi à Auray, nous savons qu’une épidémie a lieu en 1479 d’après un registre d’imposition daté de mars 1480. Quelques habitants y sont signalés décédés de la peste. Mais on ne sait pas combien de femmes, enfants, vieillards ou habitants non imposables sont décédés de cette même peste. Par contre, nous avons un peu plus de renseignements au sujet des épidémies du XVIIe siècle. La communauté de ville, équivalent de la municipalité, prend alors des mesures pour stopper les épidémies. Cela est consigné dans le registre des procès-verbaux de l’assemblée de la maison de ville (mairie) conservé aux archives municipales ».

3 Les poissonniers en quarantaine !

« En 1609, de grandes maladies se répandent à Auray (peste ?). La communauté de ville engage un médecin pour un an pour soigner les malades. En juillet 1623, une épidémie de peste est présente à Port-Louis. Des poissonniers d’Auray étaient partis là-bas se ravitailler, peut-être en sardines. La communauté décide de les empêcher de rentrer en ville. Ils sont alors astreints à trois semaines de quarantaine et risquent le fouet s’ils ne se conforment pas à l’arrêté municipal ».

4 Les restrictions, c’était déjà très, très pénible

« Les habitants sont invités à enfermer leurs pigeons et cochons, à nettoyer les rues, chacun devant sa maison. Les bouchers doivent jeter dans la rivière, à Poulben, le sang et les entrailles des animaux qu’ils tuent. Il est défendu aux hôteliers et cabaretiers de loger des gens de passage sans en avertir l’autorité. Les voyageurs en provenance d’Hennebont doivent se munir d’un document délivré par les officiers d’Hennebont pour pouvoir entrer à Auray. La communauté de ville délivre aussi une attestation aux Alréens qui souhaitent se rendre à Hennebont. Cela ressemble beaucoup à ce qui se passe aujourd’hui ».

5 Pas bon d’être sous l’aile des corbeaux

« Fin mai 1631, face à la menace d’épidémie, il est défendu aux habitants de loger des gueux et mendiants étrangers. La peste touche déjà Brec’h et Pluneret. Un logis du haut de Saint-Goustan est victime de la contagion le 25 juillet. On construit des loges pour les malades derrière la « montagne du Rolland ». Tout contact avec les habitants des lieux infectés est interdit. Les pères capucins soignent les malades et les « corbeaux » (les fossoyeurs) enterrent les victimes. Le chirurgien était aussi tenu « désairer (*) toute personne dans l’étendue de la ville ». Les habitants lui offrent un habit de drap d’Espagne.

Des victimes de la peste auraient été enterrées au Bocéno, en haut de l’actuelle rue du Docteur-Laennec, au niveau de la rue du Pratel qui conduit à l’hôpital. C’était un terrain vague situé à la croisée de chemins. Les monticules de terre liés aux inhumations ont donné le nom de Bocéno (les bosses) à cet endroit. Au XVIIIe siècle, le nombre important de victimes d’épidémies contraint les villes à cesser les inhumations dans les églises. Auray va d’abord créer un cimetière supplémentaire, au sud de l’actuel presbytère puis, en 1796, un nouveau cimetière à l’écart du centre urbain, à l’endroit où il se trouve encore aujourd’hui ».

(*) Désairer consistait à parfumer et nettoyer les demeures infectées.

4 mai 2020

Glamour

glamour

4 mai 2020

Ces politiques remis en selle par la crise sanitaire

Article de Martin Vaugoude

En remettant en lumière leurs idées ou leurs réalisations, la crise du coronavirus a permis à plusieurs politiques de signer un retour inattendu.

1 Roselyne Bachelot

Trop de masques, trop de vaccins… En 2009, la ministre de la Santé de François Fillon avait été moquée pour sa gestion trop précautionneuse de l’épidémie de grippe H1N1. Le coronavirus lui offre une revanche et une nouvelle occasion de marteler un message qui n’était pas passé il y a dix ans : « Face à un danger inconnu, face à des pandémies dont on ne sait pas si elles vont être graves ou pas, ce n’est pas au moment où on en a le diagnostic complet qu’il faut agir ».

La réhabilitation de Roselyne Bachelot n’est cependant pas totale. Certains lui reprochent, en effet, d’avoir contribué, quand elle était ministre, à la baisse de moyens de l’hôpital public.

2 Philippe

Douste-Blazy

Un autre ancien ministre de la Santé a fait un retour plutôt inattendu sur les plateaux de télévision. Alors que sa carrière politique semblait définitivement derrière lui, Philippe Douste-Blazy tente de crever l’écran dans un nouveau rôle : celui d’ambassadeur du très controversé Pr Raoult. Le mantra de l’ex-ministre ? « Si la chloroquine était un poison, on le saurait ! » Philippe Douste-Blazy milite aussi pour le port du masque obligatoire et une stratégie de tests massive.

3 Arnaud Montebourg

Quand il était au gouvernement, sous François Hollande, Arnaud Montebourg se présentait volontiers comme l’apôtre du « Made in France », allant même jusqu’à poser en marinière, un robot ménager dans les mains, pour appuyer son propos. Profitant de la montée des interrogations sur les effets de la mondialisation, l’ancien ministre de l’Économie est sorti du silence médiatique qu’il s’imposait depuis son échec à la primaire socialiste, en 2017. Avec la conviction que la crise sanitaire actuelle valide ses thèses sur la relocalisation des industries nationales. Et qu’Emmanuel Macron aura beaucoup de mal à incarner le « patriotisme économique ».

4 Martine Aubry

En quelques semaines, le coronavirus a contribué à populariser la théorie économique du « care » (« soin », en anglais), qui promeut une société de l’attention portée aux autres. En 2010, Martine Aubry avait tenté de « vendre » ce concept, expliquant qu’elle souhaitait en faire un ingrédient de la rénovation de la social-démocratie. La notion avait rapidement été tournée en dérision, y compris à gauche. La maire de Lille vit donc, elle aussi, la crise du coronavirus comme une sorte de réhabilitation. Même si elle reste, pour le moment, plutôt discrète sur le sujet.

4 mai 2020

Marchés malsains et covid-19

UnhealthyMarketsAndCovid19_gomez_katy001-x540q100

UnhealthyMarketsAndCovid19_gomez_katy002-x540q100

UnhealthyMarketsAndCovid19_gomez_katy003-x540q100

UnhealthyMarketsAndCovid19_gomez_katy004-x540q100

UnhealthyMarketsAndCovid19_gomez_katy005-x540q100

L’expansion du nouveau coronavirus SARS-CoV-2, qui a émergé sur le “wet market” de la ville chinoise de Wuhan, progresse inexorablement.

Qui a vu un “wet market” en Chine ou l’un des marchés de ce type dans le monde ne sera pas surpris. Les “wet markets” font référence au fait que de nombreux animaux domestiques ou sauvages vendus sont abattus sur place. Dans un espace extrêmement encombré et fermé, des centaines de personnes se pressent chaque matin, des cages remplies d’animaux domestiques et sauvages, de sang, d’excréments, de boyaux et de fluides corporels s’entremêlent, au milieu d’une absence totale de biosécurité. Poissons vivants qui s’agitent dans des seaux, éviscérés et en filets sur le sol. Les conditions hygiéno-sanitaires sont déplorables. Avant d’atteindre le marché, la puanteur est évidente dans l’environnement. Il y a des gens qui vivent et passent la nuit sur le marché lui-même ou dans son environnement le plus proche. Outre le mépris total pour le bien-être animal, ces marchés ont tous les ingrédients pour créer l’environnement parfait pour la transmission virale ou microbienne. Tant que ces marchés persisteront, nous parlerons du prochain virus car avec la mondialisation, la surpopulation et l’hyper-connectivité, le monde est devenu petit. Les humains et les germes voyagent à une vitesse inconnue jusqu’à présent par l’humanité.

Les animaux ne sont pas responsables des épidémies. Dans la plupart des zoonoses émergentes, l’homme a envahi les espaces écologiques de la faune et nous avons mis la nature à notre service consommateur. Le changement climatique et la destruction de l’habitat sont de puissants alliés pour la nidification des zoonoses.

Au sommet de notre pyramide d’opulence, nous avons vu comment un simple bug invisible a fermé le monde. Déconcertés, nous avons été témoins de notre enfermement soudain et de la prise de conscience de notre vulnérabilité.

Avec une pandémie mondiale endémique, aux effets sanitaires et socio-économiques inconnus, il est nécessaire de réfléchir à notre modèle de développement futur et à notre relation avec la nature pour recommencer à nous reconstruire. – Catalina Gomez López

https://katygomez.es/

UnhealthyMarketsAndCovid19_gomez_katy006-x540q100

UnhealthyMarketsAndCovid19_gomez_katy007-x540q100

UnhealthyMarketsAndCovid19_gomez_katy008-x540q100

UnhealthyMarketsAndCovid19_gomez_katy009-x540q100

UnhealthyMarketsAndCovid19_gomez_katy010-x540q100

UnhealthyMarketsAndCovid19_gomez_katy011-x540q100

UnhealthyMarketsAndCovid19_gomez_katy012-x540q100

UnhealthyMarketsAndCovid19_gomez_katy013-x540q100

UnhealthyMarketsAndCovid19_gomez_katy014-x540q100

UnhealthyMarketsAndCovid19_gomez_katy015-x540q100

4 mai 2020

Diplomatie - Jack Ma, le Chinois qui savait parler au reste du monde

alibaba

QUARTZ (NEW YORK)

Le fondateur d’Alibaba est devenu le meilleur ambassadeur de Pékin. Loin de la rhétorique agressive de certains diplomates chinois, il prône la solidarité au niveau mondial. Face à la pandémie de Covid-19, il a annoncé l’envoi de matériel médical dans plus de soixante pays.

Alors que la Chine cherche ces temps-ci à revisiter l’histoire de la pandémie de Covid-19 à destination des opinions mondiales, responsables politiques et diplomatiques s’emploient à colporter diverses théories du complot autour d’une implication des États-Unis. Une diplomatie abrupte et peu reluisante, face à laquelle le fondateur d’Alibaba, Jack Ma, s’impose comme un antidote.

Retraité depuis septembre 2019 de la présidence d’Alibaba, le mastodonte chinois du commerce en ligne, Jack Ma a créé son compte Twitter le 16 mars et publié illico des photos de cargaisons contenant 1 million de masques et 500 000 kits de dépistage du coronavirus envoyés de Chine à “nos amis en Amérique” – des dons rendus possibles par sa propre fondation philanthropique et par la Alibaba Foundation. Par la suite, Ma a annoncé l’envoi d’équipements dans plus de 60 pays, dont toute l’Afrique et plusieurs pays d’Europe.

Visage connu et tempérament jovial

Par ses tweets et ses actes, l’homme d’affaires fait entendre une musique bien différente du refrain défensif et nationaliste entonné ces dernières semaines par les diplomates chinois sur les réseaux sociaux. Un rôle d’aimable ambassadeur que sait endosser à la perfection Jack Ma, le visage le plus connu de cette économie chinoise qui s’est transformée en vingt ans pour devenir un moteur mondial de la tech. Cet ancien professeur d’anglais était un habitué des grands forums internationaux, à commencer par celui de Davos, où son tempérament jovial a fait des miracles pour bâtir la confiance envers le monde chinois des affaires.

Et alors que la diplomatie officielle de Pékin canarde en tous sens, Jack Ma s’emploie à rappeler, en substance, que nous sommes tous dans le même bateau. Dans un communiqué annonçant le don de six millions de masques chirurgicaux et de plus d’un million de tests à des pays africains, il écrit :

Aujourd’hui, c’est comme si nous vivions tous dans la même forêt en feu. Membres de la communauté mondiale, nous serions irresponsables de rester spectateurs, à paniquer, à ignorer la réalité ou à refuser d’agir”

Et dans un post sur Weibo, le Twitter chinois, Jack Ma reprend un slogan qui fut celui des révolutionnaires américains, puis de Winston Churchill pendant la Seconde Guerre mondiale :

United we stand, divided we fall !” [“l’union fait la force”].

Atténuer la défiance envers la Chine

Par sa notoriété mondiale, Jack Ma a souvent contribué à atténuer la défiance que suscite un État chinois de plus en plus autoritaire, soulignent les observateurs. Sun Xingjie, spécialiste de la diplomatie chinoise, a vu en lui “l’une des rares personnes compétentes en Chine pour s’impliquer dans une diplomatie publique” après qu’il a en 2017 rencontré Donald Trump et promis de créer un million d’emplois aux États-Unis dans un souci d’éviter une guerre commerciale sino-américaine.

Aujourd’hui encore, les cadeaux très médiatisés de Jack Ma pourraient aider la Chine à améliorer son image et à apaiser ceux qui dénoncent Pékin pour avoir tenté d’occulter l’épidémie à ses débuts et imposé le silence aux journalistes et lanceurs d’alerte.

Les beaux gestes de l’homme d’affaires interviennent alors que l’État chinois s’est lancé dans une grande opération de propagande : il s’agit d’apparaître comme une puissance qui a fait preuve de responsabilité et permis à la planète de gagner du temps contre le virus, et dont l’expérience pourra éclairer les autres.

“Les dirigeants chinois clament sur tous les toits que leur pays est un acteur bienveillant et responsable qui va aider les autres pays en difficulté à sortir de cette crise. Et les dons de personnalités en vue comme Jack Ma vont exactement dans le sens de ce message”, analyse Natasha Kassam, chercheuse au Lowy Institute de Sydney et ancienne diplomate pour la chancellerie australienne.

Réécrire l’histoire du Covid-19

L’ancien président d’Alibaba donne aussi de la visibilité, dans ses tweets, à un manuel en ligne publié par les deux fondations, qui reprend les conclusions tirées par le personnel médical chinois de son expérience en termes de dépistage, de diagnostic et de traitement du Covid-19.

Dans une énième démonstration de force, Pékin a annoncé le mardi 17 mars l’expulsion des ressortissants américains travaillant en Chine pour le compte du New York Times, du Wall Street Journal, et du Washington Post. Il s’agissait de répliquer au gouvernement Trump qui venait de requalifier en “missions étrangères” plusieurs médias d’État chinois et de plafonner leurs effectifs présents sur le territoire américain.

Mais si différentes soient les méthodes, insiste Natasha Kassam, le style agressif des autorités chinoises comme les grands gestes charitables de Jack Ma participent tous du même dessein : récrire l’histoire du Covid-19”

Publicité
Publicité