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Jours tranquilles à Paris

15 mars 2020

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15 mars 2020

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15 mars 2020

L’art discret de la vélotypie mis en lumière par le sous-titrage hasardeux du discours de Macron

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Au-delà de l’allocution du chef de l’Etat – qui a eu lieu jeudi soir en direct –, ce sont les sous-titres hésitants apparaissant en bas de l’écran qui ont fait réagir de nombreux Français.

Publié hier à 19h57, mis à jour hier à 20h37   Temps deLecture 3 min.

Les imperfections dans les sous-titres du discours d’Emmanuel Macron, jeudi 12 mars, ont décontenancé et fait réagir réagir de nombreux téléspectateurs.

Il y avait comme un grand écart jeudi soir à partir de 20 heures. D’un côté, la solennité du ton d’Emmanuel Macron annonçant de nouvelles mesures importantes pour lutter contre la propagation de l’épidémie due au coronavirus, qualifiée de « plus grave crise sanitaire qu’ait connue la France depuis un siècle ». De l’autre, la légèreté des blagues sur le Web, moquant les « fautes de frappe » dans les sous-titres qui accompagnaient ce discours.

« Frangnaise, Français », « viris », ou encore « joe sces quiéyeière ér ér ér »… Ces coquilles et maladresses affichées momentanément en bas de l’écran ont décontenancé certains téléspectateurs, au point qu’ils n’arrivaient plus à se concentrer sur ce qu’ils entendaient. Il y a aussi ceux qui en ont profité pour taper sur l’habituel « stagiaire » imaginaire, souvent raillé en pareilles circonstances.

Des memes (images détournées de leurs significations premières) ont rapidement fait leur apparition sur le réseau social Twitter. Des utilisateurs de la plate-forme ont imaginé le coup de chaud sûrement vécu par la personne qui avait du mal à retranscrire le long discours de vingt-sept minutes prononcé par le président de la République.

Initialement prévue pour être enregistrée avant 20 heures, la prise de parole a finalement eu lieu en direct. Contrairement à ce qu’à visiblement cru l’élu Les Républicains Julien Aubert, il ne s’agissait pas d’un « amateur au prompteur », ni d’une intelligence artificielle pas encore au point, mais probablement l’œuvre d’un vélotypiste. Ce métier méconnu est exercé par une dizaine de personnes seulement en France. Il consiste à retranscrire un discours rapidement, tout cela sur un drôle de clavier syllabique : le vélotype.

velotypie

Sur ce clavier imaginé aux Pays-Bas dans les années 1940, mais conçu cinq décennies plus tard, on se sert simultanément de ses dix doigts, et la barre d’espace n’existe pas. Il y a au contraire une touche « no space » (pas d’espace) qui permet de coller deux syllabes et ainsi de gagner en rapidité. Aussi, toujours dans une volonté de gain de temps, les voyelles sont concentrées au centre du clavier, tandis que les consonnes sont situées aux extrémités. Alors que les claviers Azerty et Qwerty permettent de scripter environ cinquante mots par minute, le vélotype permet d’en saisir le double.

« Cela demande beaucoup d’entraînement »

Interrogée par Le Parisien, l’experte en vélotypie Evelyne Hamon précise en outre que « les touches sont en forme de papillon afin d’appuyer sur plusieurs lettres en même temps. La machine se charge ensuite de les mettre dans le bon ordre ». Si elle convient que « c’était un peu raté hier », elle salue tout de même la performance malgré le poids du stress :

« Cela demande beaucoup d’entraînement, comme la musique, mais ce n’est pas une question de dextérité, plutôt d’automatisme. Comme pour les interprètes en langue étrangère : c’est du direct avec tous les risques qui y sont liés. »

Surnommée « Mylor » sur Twitter, cette utilisatrice qui dit apprendre la vélotypie a raconté à travers une suite de Tweet partagée plus de 8 000 fois en moins de vingt-quatre heures les intérêts et difficultés de cet outil. « Quand on fait une faute, il faut courir après pour la corriger, tout en continuant d’enregistrer l’information. C’est très difficile », justifie-t-elle.

Le président n’aurait-il pas pu donner son texte à l’avance afin d’obtenir des sous-titrages sans fautes ? Celui-ci voulait se laisser la possibilité de sortir de son texte, a raconté à Europe 1 une personne qui a participé à l’organisation de l’allocution.

Près de 25 millions de téléspectateurs ont regardé le discours sans filet d’Emmanuel Macron et les sous-titres qui l’accompagnait : un record absolu pour une allocution télévisée d’un chef de l’Etat en France, et digne d’une finale de Coupe du monde de football. On imagine facilement que cet exercice de haute voltige n’a pas été aisé pour le ou la vélotypiste, qui restera, comme son métier l’y invite, dans l’ombre de sa prestation.

15 mars 2020

Coronavirus

corona moi

15 mars 2020

Ce que le coronavirus dit de nous

THE NEW YORK TIMES (NEW YORK)

L’épidémie de Covid-19 vient nous rappeler que nous vivons, que nous le voulions ou non, dans un monde interconnecté. Nos frontières sont poreuses, plus proches de la membrane vivante que du mur en dur, écrit le professeur de philosophie Michael Marder.

L’épidémie de Covid-19 due au nouveau coronavirus, qui menace de se muer en pandémie, a déjà mis la planète sens dessus dessous : plusieurs pays sont gagnés par l’inquiétude, voire la panique, les marchés financiers sont en proie à la fièvre, et des morts sont hélas à déplorer. Jusqu’à présent, nous n’avons eu guère de temps pour la réflexion, et peu d’entre nous se sont demandé ce que cette crise pourrait nous apprendre sur nous-mêmes – sur nos corps, nos communautés, nos systèmes politiques, et les implications de notre interdépendance transfrontalière. Pour ma part, j’estime que cette crise a quelque chose de très important à nous dire.

Un idéal impossible de pureté

Bien avant l’apparition des premiers cas de Covid-19, une tendance planétaire à construire des murs et à fermer les frontières était à l’œuvre – entre les États-Unis et le Mexique, Israël et la Palestine, la Hongrie et la Serbie ou la Croatie, pour ne citer que ces pays. Le regain de nationalisme à l’origine de cette tendance se nourrit de la peur des migrants et de la contagion sociale, tout en poursuivant un idéal impossible de pureté au sein d’un État emmuré.

Les mesures préventives mises en place pour réagir face au virus, comme la fermeture des frontières, les obstacles au voyage et les quarantaines, revêtent aussi une dimension symbolique : elles répondent à la même logique que la construction de murs pour des raisons politiques. Il s’agit dans les deux cas de rassurer les citoyens et de leur donner un faux sentiment de sécurité. Mais, ce faisant, on passe à côté du principal problème : l’insuffisance des prises de décisions transnationales, si importantes pour lutter contre le réchauffement climatique et régler la crise des migrants, les pandémies, et des délits économiques comme l’évasion fiscale.

Les frontières sont par définition poreuses

Le “survivalisme” a toujours suivi une trajectoire parallèle à celle du nationalisme virulent. Il se fonde sur cette fiction d’un individu “robinsonnesque”, totalement autonome, assez fort et intelligent pour se sauver lui-même, et peut-être sa famille dans la foulée. Cette attitude revient à soustraire les individus de leurs contextes environnementaux, communautaires ou économiques, dans le droit fil de la doctrine théologique du salut réservé aux élus.

À mesure que la panique s’installe ici ou là, la fermeture des frontières individuelles s’inspire des politiques les plus primaires : on stocke des denrées alimentaires et des médicaments, et les plus riches préparent même leurs bunkers de luxe en prévision de l’apocalypse. Mais contrairement aux fictions survivalistes, cette nouvelle épidémie vient nous rappeler que les frontières, par définition, sont poreuses. On aura beau les fortifier, elles seront davantage des membranes vivantes que des murs inorganiques. Un individu ou un État qui parviendrait à se couper entièrement de l’extérieur se condamnerait à une mort certaine.

La mondiale souveraineté du virus

Les virus ne sont pas seulement des menaces occasionnelles dans le ciel serein de la mondialisation, ils symbolisent le monde sociopolitique moderne. (On pourrait dire, ironiquement : le microbe n’est pas un microbe, c’est une caractéristique.) Et en l’occurrence, un symbole plus subtil que celui du mur apparaît, celui de la couronne.

Le Covid-19 appartient à la famille des virus à ARN qui se transmettent de l’animal à l’homme. Comme cette caractéristique l’indique, ce virus ne respecte pas la classification des êtres vivants ni la barrière de l’espèce. Les pointes en forme de trèfle sur la surface sphérique du virus lui ont valu d’être baptisé “coronavirus”, du latin corona qui veut dire “couronne” et qui vient du grec korone, “guirlande”. Attribut de la souveraineté par excellence, cette couronne vient ceindre une entité microscopique qui n’a que faire des distinctions entre les différentes classes d’êtres vivants, mais aussi entre la vie et la mort.

En transgressant les anciennes frontières, le virus incarne une nouvelle souveraineté à l’heure de la dispersion du pouvoir. Et comprendre son fonctionnement permet d’avoir un aperçu des mécanismes du pouvoir aujourd’hui.

Nous sommes tous les hôtes d’éléments étrangers

Un aspect de l’activité virale consiste à infiltrer et à transcrire les contenus des cellules hôtes et des programmes informatiques. Un autre consiste à se répliquer le plus largement possible. Dans l’univers des réseaux sociaux, ces deux aspects sont très recherchés : lorsqu’une photo, une vidéo, une blague ou une histoire est partagée, et qu’elle se répand rapidement sur Internet ou les téléphones portables, on dit qu’elle devient virale. Un taux élevé de réplication du contenu viral n’est pas suffisant, car il doit y avoir une incidence, une transcription, pour ainsi dire, du contenu social infiltré. Le but est d’affirmer son influence par une image ou une histoire largement diffusée et d’exercer ce pouvoir. Et cette viralité introduit un certain degré de complexité dans notre relation affective avec les virus : nous les redoutons, quand nous sommes leurs cibles et leurs hôtes éventuels ; nous les recherchons, lorsqu’ils nous servent pour toucher le maximum de personnes.

Cette comparaison entre un contenu viral sur Internet et une pandémie due à un coronavirus n’est pas exagérée. La dimension mondiale des dernières épidémies est le résultat de la mobilité et de la multiplication des contacts physiques entre de larges pans de la population mondiale par le biais du tourisme de masse, des échanges éducatifs et professionnels, des relations à longue distance, des événements culturels et sportifs internationaux, etc. Le virus se trouvait dans les navires de croisière, comme le Diamond Princess, dans les avions, les trains et les hôtels, bien loin de son point de départ – en d’autres termes, il était là où certains avaient “envoyé” leur personne physiquement, et non plus seulement leur image ou leur message.

Que cela nous plaise ou non, nous sommes tous les hôtes d’éléments qui nous sont étrangers, à tous les niveaux de l’existence. De plus, il y a toujours un risque que les hôtes soient spoliés par ceux qu’ils accueillent. Ce risque est impossible à éliminer. Plutôt que de brandir les spectres des États-nations souverains et des individus autonomes, nous devons apprendre à vivre dans un monde qui n’est plus seulement connecté de manière immatérielle ou idéale, grâce aux technologies de communication, mais dans un monde très concrètement connecté, par un contact direct et charnel. Pour résumer, nous devons apprendre à vivre dans une réalité qui peut, à tout moment, devenir virale.

Michael Marder

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Source

The New York Times

NEW YORK http://www.nytimes.com/

Avec 1 400 journalistes, 35 bureaux à l’étranger, 127 prix Pulitzer et plus d’un million d’abonnés, The New York Times est de loin le premier quotidien du pays, dans lequel on peut lire “all the news that’s fit to print” (“toute l’information digne d’être publiée”).

C’est le journal de référence des États-Unis, dans la mesure où les télévisions ne considèrent qu’un sujet mérite une couverture nationale que si The New York Times l’a traité. Son édition dominicale (1,1 million d’exemplaires) est distribuée dans l’ensemble du pays – on y trouve notamment The New York Times Book Review, un supplément livres qui fait autorité, et l’inégalé New York Times Magazine. La famille Ochs-Sulzberger, qui, en 1896, a pris le contrôle de ce journal créé en 1851, est toujours à la tête du quotidien de centre gauche.

Quant à l’édition web, qui revendique plus de 3,7 millions d’abonnés en octobre 2019, elle propose tout ce que l’on peut attendre d’un service en ligne, avec en plus des dizaines de rubriques spécifiques. Les archives regroupent des articles parus depuis 1851, consultables en ligne à partir de 1981.

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15 mars 2020

"J'embrasse pas"

jembrassepas

15 mars 2020

Cindy Sherman - save the date

Depuis les années 1970, la protéiforme Cindy Sherman mène un travail sur les stéréotypes qui enferment la femme dans des représentations codifiées. Cela passera, six décennies durant, par les autoportraits où elle se met en scène grimée dans un décor méticuleusement composé, afin de souligner l'artificialité de différentes conventions – de la peinture classique aux séries B des années 1950. Forcément aussi star d'Instagram, son exposition à la Fondation Louis-Vuitton permet de prendre le pouls d'une œuvre toujours plus incisive.

Du 1er avril au 31 août Fondation Louis-Vuitton, Paris

15 mars 2020

Coronavirus

corona bisou

corona joconde

15 mars 2020

Jacques Chirac et la Corona...

corona chirac

15 mars 2020

Christo et Jeanne-Claude au Centre Pompidou : autour de l'emballement du Pont-Neuf

christo

"The Pont-Neuf Wrapped (Project for Paris), 1985 [Le Pont-Neuf empaqueté (Projet pour Paris)], Collection de l’artiste"The Pont-Neuf Wrapped (Project for Paris), 1985 [Le Pont-Neuf empaqueté (Projet pour Paris)], Collection de l’artiste (© Christo 1985 Photo © Centre Pompidou, Philippe Migeat)

Alors que Christo va empaqueter l'Arc de Triomphe en septembre-octobre, le Centre Pompidou s'intéresse à la période parisienne (1958-1964) de l'artiste et de Jeanne-Claude, sa femme disparue en 2009, avec qui il a toujours travaillé. L'exposition retrace aussi l'histoire du projet d'emballement du Pont-Neuf entre 1975 et 1985. Avec des œuvres d'atelier, des peintures, des Boites, des objets empaquetés... Du 18 mars au 15 juin 2020.

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