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Jours tranquilles à Paris

18 janvier 2020

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18 janvier 2020

Même pas peur !

chaperon rouge

18 janvier 2020

Retraites : Emmanuel Macron évacué d’une salle de spectacle parisienne sous les huées

macron la mouche

Par Alexandre Lemarié, Cédric Pietralunga - Le Monde

Le président et son épouse assistaient vendredi soir à une pièce de théâtre aux Bouffes du Nord, à Paris, où des dizaines de personnes se sont rendues pour manifester.

La mobilisation contre la réforme des retraites se radicalise. Emmanuel Macron est sorti d’une salle de spectacle parisienne sous les huées de manifestants et sous la protection des forces de l’ordre, vendredi 17 janvier au soir. Selon les images diffusées sur les réseaux sociaux, des dizaines de personnes se sont réunies vers 22 heures devant le théâtre des Bouffes du Nord, dans le 10e arrondissement de Paris, où le chef de l’Etat assistait, en compagnie de sa femme Brigitte, à une représentation de La Mouche, criant des slogans pour protester contre la réforme des retraites.

Plusieurs manifestants ont tenté de pénétrer dans la salle de spectacle, et ont été refoulés par des policiers, dans un contexte manifestement tendu. Des renforts policiers sont alors arrivés pour prêter main-forte à leurs quelques collègues présents, afin de sécuriser la sortie du cortège présidentiel, vers 23 heures. Le président de la République a été exfiltré de la salle, entouré de ses agents de sécurité, sous les huées de plusieurs personnes présentes. Des slogans hostiles à la réforme des retraites ont fusé, comme « tous ensemble, grève générale », ainsi que des « Macron démission », illustrant l’impopularité du chef de l’Etat dans une partie de la population.

Interpellation de Taha Bouhafs

Selon l’Elysée, c’est le journaliste militant Taha Bouhafs, qui se trouvait par hasard dans la salle, qui a révélé sur les réseaux sociaux la présence d’Emmanuel Macron au théâtre des Bouffes du Nord et a incité des militants contre la réforme des retraites à se rassembler devant l’établissement. « Il a été interpellé par les forces de l’ordre et le spectacle a pu se poursuivre », explique-t-on au cabinet présidentiel. Le chef de l’Etat est un grand admirateur de l’acteur et metteur en scène belge Christian Hecq, sociétaire de la Comédie-Française, et ne rate aucun de ses spectacles.

Dans l’entourage d’Emmanuel Macron, on s’attachait d’ailleurs vendredi soir à minimiser la portée de l’événement, assurant que la sécurité du chef de l’Etat n’a jamais été menacée. « Il n’y avait qu’une trentaine de militants, rien de bien méchant. Le président a pu suivre le spectacle jusqu’à son terme et est ensuite parti dîner dans Paris avec son épouse », assure un conseiller.

N’empêche, cette scène n’est pas sans rappeler celle déjà vécue par Emmanuel Macron le 4 décembre 2018, au Puy-en-Velay. Ce jour-là, le chef de l’Etat était venu constater les dégâts causés par l’incendie de la préfecture, trois jours plus tôt, lors de l’une des premières manifestations des « gilets jaunes ». Venu en catimini, M. Macron avait dû rapidement s’éclipser sous les huées de la foule. Sa voiture avait même été poursuivie par des manifestants, aux cris de « Démission ! » ou « Ça va vous coûter cher ! ».

« C’est vraiment inquiétant pour le pays »

Dès vendredi soir, les soutiens de M. Macron ont vivement condamné le rassemblement de manifestants devant le théâtre où se trouvait le chef de l’Etat. « Il y a un principe clair en démocratie : ce n’est pas la force qui fait la loi, mais les électeurs qui décident de manière libre et souveraine. Personne ne devrait accepter que l’on s’en prenne à des élus parce qu’ils sont élus. Ces images sont profondément choquantes », a estimé la porte-parole de La République en marche (LRM), Aurore Bergé.

« Les auteurs de ces agressions sèment la violence et la discorde. Nous les ferons reculer par le rassemblement des Français et la solidarité », a également écrit sur Twitter le chef de file des députés LRM, Gilles Le Gendre, en citant tour à tour l’épisode vécu par le chef de l’Etat, « l’intrusion » d’opposants au projet gouvernemental au siège de la CFDT à Paris vendredi, ou encore les « cérémonies de vœux des députés LRM et ministres empêchées ou annulées ».

« On a l’impression que le mouvement contre les retraites prend une forme de contestation, comme on l’a connue il y a un an, lors du mouvement des “gilets jaunes”. A l’époque, on s’est tous demandé si on allait basculer du mauvais côté. Et on y est à nouveau. C’est vraiment inquiétant pour le pays », estime un pilier de la majorité. « Si on ne respecte plus rien, Si on ne respecte plus la fonction du président de la République et nos institutions. Et si seule la force physique compte… », se désole à son tour un député LRM, en ne cachant pas son « inquiétude ».

Une situation « inacceptable », s’est indignée le président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde. « Le président peut être battu dans les urnes, pas agressé dans la rue ! Sinon plus de démocratie ! », s’est-il indigné sur Twitter, en estimant que « la France sombre sous la coupe d’une minorité violente ».

Marlène Schiappa, prise à partie

Jeudi soir, la secrétaire d’Etat à l’égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, qui entre en campagne dans le 14e arrondissement de Paris pour les municipales de mars, a été elle aussi prise à partie lors d’une réunion publique par un groupe de manifestants. Elle a dénoncé vendredi matin sur Radio Classique une action « très menaçante » et « antidémocratique ». Ces personnes ont eu « des gestes de violence et de menace », ont « crié des injures vis-à-vis de moi » et « des colistiers qui étaient présents », ont « fait de l’intimidation pour empêcher la réunion de se tenir en hurlant, en faisant du bruit, en tapant sur les murs ou avec des verres », a-t-elle déclaré.

macron theatre

Autre conséquence de cette radicalisation de la mobilisation : Le ministère de la culture a annoncé, vendredi 18 janvier, l’annulation de la cérémonie des vœux de Franck Riester, qui devait se dérouler lundi à Paris, en raison d’une action que la CGT voulait organiser pendant cet événement pour protester contre la réforme des retraites. « Les conditions ne sont pas réunies pour que celle-ci se déroule sereinement », ont indiqué les services du ministre, dans un message envoyé aux invités à cette cérémonie.

Emmanuel Macron lui-même s’est vu contraint ces dernières semaines d’adapter son agenda. Le 8 janvier, il avait ainsi prévu d’inaugurer l’une des 460 Maisons France service mises en place au début de l’année mais y avait renoncé au dernier moment : une forte mobilisation était attendue le lendemain contre la réforme des retraites. De même, lors de son déplacement à Pau en début de semaine, le chef de l’Etat ne s’est pas rendu à la mairie de la ville, où il était attendu mardi matin pour une visite des lieux avec François Bayrou : une manifestation de quelques dizaines d’avocats en colère se déroulait sous les fenêtres de l’hôtel de ville.

A l’Elysée, on veut néanmoins croire qu’il ne s’agit là que d’épiphénomènes et non les prémisses d’une nouvelle mobilisation du type de celle vécue lors de la crise des « gilets jaunes ». « Ce à quoi on assiste ces derniers jours, ce sont des actes de radicalisation de fin de mouvement assez classiques, il y a toujours eu des actions militantes violentes en fin de grève, estime l’entourage de M. Macron. Le travail reprend, les lignes de transports repartent, il y a des militants pour qui c’est inacceptable. » Le chef de l’Etat n’aurait d’ailleurs aucunement l’intention de changer ses habitudes. « Le président va continuer à se déplacer, il n’est pas question pour lui de se laisser enfermer », assure un conseiller.

https://twitter.com/patrick_edery/status/1218293671247990784?s=21

18 janvier 2020

Extrait d'un shooting - Ronde et Belle - Photo : Jacques Snap

shoot ronde22

18 janvier 2020

Analyse - En Iran, le guide Ali Khamenei reste inflexible

Par Ghazal Golshiri, Allan Kaval

Le Guide de la révolution a décidé de diriger la prière du vendredi pour la première fois depuis 2012, lui donnant l’occasion de fixer la ligne, dure, du régime.

Dans la tourmente, il a fallu fixer la ligne du régime, une ligne dure. Pour Ali Khamenei, l’heure n’est pas à la réconciliation nationale mais à la consolidation de sa base, les plus fervents partisans de la République islamique. Vendredi 17 janvier, le Guide de la révolution iranienne a voulu se montrer inflexible.

Après l’assassinat de Ghassem Soleimani, les frappes de missiles iraniennes sur des installations militaires américaines en Irak et le crash du Boeing d’Ukraine Airlines abattu par la défense aérienne iranienne, le chef de la République islamique avait décidé de diriger la prière du vendredi pour la première fois depuis 2012. La mesure exceptionnelle a donné l’occasion au guide d’annoncer, en temps de crise, les orientations du régime. Juché sur un balcon face à des centaines de dignitaires religieux, militaires et civils de la République islamique, un fusil à lunette posé comme c’est l’usage contre son pupitre, l’ayatollah Ali Khamenei a tâché de reprendre le contrôle du récit officiel.

« Les deux semaines qui viennent de s’écouler ont été marquées par des événements amers ou moins amers, a déclaré Ali Khamenei. Le jour où des millions d’Iraniens et des dizaines de milliers d’Irakiens sont descendus dans la rue, pour faire leurs adieux au grand commandant, fut un jour marqué par la volonté de Dieu. Cette volonté a également été exprimée le jour où les missiles des gardiens de la révolution ont frappé la base américaine. »

Les intérêts américains visés

La mise en scène de l’unité nationale lors des funérailles du général Soleimani, puis le triomphalisme qui a accompagné la première opération militaire iranienne directement dirigée contre des cibles américaines avaient pourtant été coupés dans leur élan par l’indignation suscitée par les mensonges officiels initiaux sur la catastrophe aérienne du 8 janvier. Ali Khamenei a paru vouloir l’effacer de l’histoire avec ses 176 victimes. Le guide n’est pas revenu sur les responsabilités du régime, se contentant d’exprimer son chagrin personnel en appelant les Iraniens à ne pas se détourner du seul deuil qui compte vraiment — celui du général Soleimani — et du seul événement significatif des semaines passées, l’attaque réussie contre les intérêts américains.

« Khamenei n’a présenté aucune réforme. A dessein. La crise de crédibilité que traverse la République islamique depuis les manifestations de novembre et leurs centaines de victimes, tuées par la répression, et approfondie par le crash est secondaire pour lui », relève Clément Therme, spécialiste de l’Iran au Centre d’étude des relations internationales de Sciences Po : Il doit d’abord répondre à la crise de légitimité en ressoudant ses partisans grâce au carburant traditionnel du régime : l’antiaméricanisme. »

Selon le chercheur, la poursuite de la politique de pression maximale de Washington sur le régime ne peut qu’aider Khamenei à accomplir son dessein : la domination totale de son camp sur le régime. Le guide a ainsi désigné comme des ennemis de l’intérieur à la solde de l’étranger ceux qui ont manifesté contre les mensonges du régime au sujet du crash au cours des jours qui ont suivi la reconnaissance par les autorités de leur responsabilité, rendue inévitable par des pressions extérieures.

La mémoire des victimes, un enjeu politique

Dans ce contexte, la mémoire des victimes est devenue un enjeu politique. Le régime se les attribue, en les qualifiant de martyr et en proposant aux familles des avantages financiers qui sont associés à ce titre, afin de les réduire au silence. Leurs funérailles sont placées sous haute surveillance. Jour après jours, partout dans le pays, leurs cadavres — ou ce qu’il en reste — sont portés en terre dans une ambiance alourdie par la présence massive des membres des services de renseignement et des gardiens de la révolution, responsables du crash.

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Un Iranien ayant assisté dans la ville de Babol, au nord, aux funérailles de Mohammad Abbaspour, étudiant en génie mécanique au Canada tué à 33 ans dans le crash, a décrit au Monde les méthodes du pouvoir pour contrôler les démonstrations de deuil : « Les partisans du régime et les forces de sécurité nous ont pris le cercueil des mains dès que nous sommes sortis de la rue où habite la famille. Le corps de Mohammad a été porté jusqu’au cimetière par ses assassins. Nous ne pouvions faire rien de plus que regarder. » Sur son compte Instagram, l’époux d’une victime du crash a publié jeudi une photographie du cercueil de sa femme orné d’un écriteau portant le mot de « martyr » avec ce commentaire : « Pardonne-nous si nous n’avons pas pu leur résister. Tu es une martyre, mais pas celle qu’ils croient. Tu es la martyre d’une cause opposée à celle de ces oppresseurs ignorants. »

« Khamenei n’a pas besoin d’essayer de convaincre ceux qui ont manifesté leur colère à l’encontre des autorités, au contraire », estime le politologue iranien installé aux Etats-Unis Mohsen Milani. « En 1978, face à des manifestations massives, le chah Mohammad Reza avait prononcé un discours important dans lequel il a déclaré avoir entendu la voix de la révolution, admis que de grandes erreurs avaient été commises et s’est engagé à réformer le système », rappelle M. Milani : « Ainsi, le chah a affaibli et mis en colère sa base de soutien. Quelques mois plus tard, il a été renversé. Khamenei s’en souvient. Il a fait exactement le contraire dans son sermon. »

Signe d’une lutte interne

L’appel à la base et le discours dur porté par le guide se place par ailleurs dans le contexte d’une lutte entre les partisans d’Ali Khamenei et les modérés dont le président Hassan Rohani est la principale figure actuelle. « La crise de légitimité accentue la lutte interne qui se trame au sein du régime », estime Ahmad Salamatian ancien vice-ministre des affaires étrangères de la République islamique et fin connaisseur de ses arcanes. « Les gestionnaires qui se réclament avec Rohani de la légitimité du suffrage universel dans les limites posées par la République islamique s’opposent à ceux qui, issu des organes militaires, se réclament d’une légitimité révolutionnaire. Les seconds, liés au guide, sont sur la défensive mais ont l’avantage dans le rapport de force en période de tensions. »

Signe de cette lutte interne, dans l’assistance, le président, Hassan Rohani, paraissait en colère. Tout au long du sermon, il a froncé les sourcils, la tête baissée. La ligne fixée par le guide s’inscrit en opposition aux principes de « réconciliation nationale » qu’il avait mis en avant dans son discours au gouvernement de mercredi. M. Rohani s’était alors livré à un exercice de contrition impossible. Prétendant répondre aux attentes de transparence exprimées dans l’opinion, il avait dénoncé à demi-mot les dysfonctionnements structurels du régime tout en chantant dans le même mouvement les louanges des responsables du crash, les gardiens de la révolution. Le guide a-t-il cherché à humilier le président qu’il avait soutenu en 2013, lui donnant pour mandat de négocier sur le dossier nucléaire ? A la fin de la prière, Hassan Rohani a quitté précipitamment la salle, avant tous les autres dans l’assistance. Geste interprété sur les réseaux sociaux et par certains analystes comme un signe d’opposition aux propos du guide.

Le guide a en effet aussi profité de son sermon pour s’attaquer à l’héritage diplomatique du président Rohani et son ministre des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, depuis le retrait des Etats-Unis en 2018 de l’accord sur le nucléaire iranien. Téhéran avait alors tenté d’exercer des pressions sur les trois pays Européens signataires pour qu’ils garantissent les bénéfices économiques prévus par l’accord malgré le renforcement des sanctions américaines. Les efforts allant en ce sens, qui avaient culminé avec la médiation tentée par le président français, Emmanuel Macron, en septembre, ont tous échoué. Mardi, les Européens ont déclenché le mécanisme de résolution des conflits prévu par l’accord nucléaire, une mesure considérée comme hostile par Téhéran.

Devant Rohani et son gouvernement réuni à ses pieds, le guide en a pris acte en qualifiant les puissances européennes de « subalternes » des Etats-Unis. « Ce trio comme je le disais dès le début des négociations n’a aucune indépendance d’action. Il ne mérite pas confiance », a ainsi déclaré le guide. Mohammad Javad Zarif, le visage souriant de la diplomatie iranienne, n’était pas là pour l’entendre. Il devait rencontrer à Mascate, la capitale du sultanat d’Oman, son homologue canadien, François-Philippe Champagne. Ottawa, dont 63 citoyens ont péri dans le crash provoqué par les gardiens de la révolution et qui a révélé la responsabilité des forces armées iraniennes, mène l’offensive diplomatique visant à obtenir des réparations de l’Iran.

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18 janvier 2020

L'ÉDITO de Didier Micoine

ministre interieur

Le grand escamotage ?         

C’est la polémique qui monte à deux mois des élections municipales. Alors que le gouvernement est encore englué dans les manifestations et les grèves contre la réforme des retraites, le voilà accusé de vouloir escamoter les résultats du scrutin des 15 et 22 mars ! La circulaire de Christophe Castaner, (photo ci-dessus) disposant que les candidats en lice dans les villes de moins de 9000 habitants ne se verraient plus attribuer de couleur politique, suscite un véritable tollé dans les rangs de l’opposition. Marine Le Pen dénonce une « manipulation minable ». Une volonté de « maquiller » les résultats, renchérit Olivier Marleix (LR). Côté gouvernement, on se défend évidemment de toute manipulation, soulignant que nombre de maires ruraux ne souhaitent pas se voir accoler une étiquette partisane. Certes, mais le changement de règle, qui concerne 96 % des communes et 54 % des électeurs, n’est pas neutre. Le vote pour La République en marche est plus fort dans les grandes villes que dans les petites communes, plus favorables à la droite ou au RN. De là à supposer que ce changement puisse permettre de limiter la casse dans la lecture des résultats d’un scrutin qui s’annonce calamiteux pour LREM… Et donc minimiser de bons résultats pour la droite et le RN. Lors de ses vœux à la presse, mercredi, Emmanuel Macron a affirmé qu’il ne s’engagerait pas dans cette campagne des municipales et qu’il ne tirerait pas de conséquences nationales d’un scrutin local. Dommage que cette circulaire de son ministre de l’Intérieur laisse entendre le contraire. Le Parisien

18 janvier 2020

Vu sur internet

jaime169

18 janvier 2020

Affaire Grégory : l’annulation de la garde à vue de Murielle Bolle en 1984 a un « impact nul sur l’enquête »

greg villemin

Par Rémi Dupré

Les avocats de l’ex-accusatrice de Bernard Laroche comme ceux des parents de Grégory Villemin s’accordent sur l’aspect « symbolique » de la décision.

Voà un nouveau rebondissement dans l’affaire Grégory, qui n’en manque pas. Jeudi 16 janvier, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a annulé la garde à vue de Murielle Bolle, l’une des pièces les plus discutées du dossier. C’est au cours de cet interrogatoire du 2 novembre 1984 que l’adolescente, alors âgée de 15 ans, avait accusé son beau-frère, Bernard Laroche, d’avoir enlevé le garçon de 4 ans. Le 16 octobre 1984, quelques heures après avoir disparu de la maison familiale, le fils de Jean-Marie et Christine Villemin, Grégory, avait été retrouvé mort, pieds et poings liés, dans les eaux de la Vologne, à Docelles (Vosges).

En février 2019, la Cour de cassation avait estimé que la garde à vue de Murielle Bolle avait été effectuée en application de dispositions « inconstitutionnelles » et avait chargé la cour d’appel de Paris de se prononcer sur son annulation.

Cette dernière n’a en revanche pas annulé les déclarations que l’adolescente avait faites aux gendarmes avant le début officiel de cette garde à vue, ni son interrogatoire devant le juge Jean-Michel Lambert, le 5 novembre 1984, lors duquel elle avait réitéré ses accusations contre Bernard Laroche. Deux jours plus tard, Murielle Bolle s’était rétractée en assurant avoir tenu cette version sous la contrainte et la menace des gendarmes. Depuis cette volte-face, elle a toujours clamé l’innocence de son beau-frère, libéré puis assassiné par son cousin, Jean-Marie Villemin, le père de Grégory, en 1985.

« Une décision raisonnable »

Ce nouvel épisode marque-t-il pour autant un tournant dans l’affaire ? « Cette décision a une valeur symbolique, relativise Me Jean-Paul Teissonnière, l’avocat de Murielle Bolle. Les irrégularités lors de la garde à vue ont été sanctionnées aujourd’hui. Mais, en pratique, la portée est nulle puisque, garde à vue ou pas, la reconstitution a montré que les propos tenus par Murielle Bolle en 1984 ne correspondaient pas au déroulement des faits. »

« C’est une décision raisonnable, considère aussi Me François Saint-Pierre, l’avocat des parents de Grégory Villemin, avec d’autres arguments. On ne peut que se réjouir d’un renforcement de la protection pénale des mineurs. Mais cette décision n’annule pas les déclarations de Murielle Bolle comme simple témoin et celles faites lors de son audition devant le juge Lambert. En garde à vue, les gendarmes lui ont fait redire exactement ce qu’elle avait déclaré antérieurement dans les trois premières des six pages du PV [procès-verbal]. L’impact est donc nul sur l’enquête. »

Pour Me Gérard Welzer, avocat de Marie-Ange Laroche, sœur de Murielle Bolle et veuve de Bernard Laroche, l’annulation de la garde à vue de Murielle Bolle est un énième « fiasco ». « Cela fait trente-cinq ans que ça dure, on tombe de Charybde en Scylla, considère-t-il. Il y a eu trois morts : Grégory, Laroche, le juge Lambert, qui s’est donné la mort [en 2017]. La quatrième victime est la justice. Tant qu’on n’a pas d’expertises ADN solides, il faut arrêter de mettre en cause des personnes et de promettre la semaine décisive dans cette affaire. »

A contrario, l’avocat de Jean-Marie et Christine Villemin souligne que cette décision ne met pas fin aux investigations. « Il pourrait y avoir de nouveaux éléments scientifiques », lors de la reprise de l’enquête, renvoyée à la cour d’appel de Dijon, estime Me Saint-Pierre. « En Vologne, des gens savent et se taisent. Et, cacher un secret de famille, ce n’est pas très glorieux. L’omerta perdure, et il faut que ces gens parlent. » « Je ne vois pas comment les scories, éléments parcellaires de ce dossier permettraient d’étayer une reprise des poursuites à l’encontre de Murielle Bolle », objecte Me Teissonnière.

En 2017, Murielle Bolle avait été mise en examen, à l’instar de Marcel et Jacqueline Jacob, le grand-oncle et la grand-tante de Grégory Villemin, pour « enlèvement et séquestration suivis de mort ». Un an plus tard, les poursuites avaient été annulées pour des questions de procédure par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon.

18 janvier 2020

Lady Gaga photographiée par ARAKI

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18 janvier 2020

Jean-Paul Gaultier annonce que son défilé haute couture mercredi à Paris sera son « dernier »

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Dernier tour de piste pour Jean-Paul Gaultier — Anthony Behar/Sipa USA/SIPA

Le célèbre couturier Jean-Paul Gaultier a annoncé ce vendredi dans un communiqué qu’il ferait son dernier défilé de haute-couture le 22 janvier après 50 ans de carrière et qu’il se lancerait dans un nouveau projet, dont il n’a pas encore dit le contenu, avec sa maison légendaire éponyme qu’il a créé.

« Le 22 janvier 2020, je fêterai mes 50 ans de carrière dans la mode avec un grand défilé show Haute Couture, au Théâtre du Châtelet. Ce sera aussi mon dernier défilé​ », a ainsi indiqué le créateur français dans ce communiqué transmis à l’AFP.

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