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Jours tranquilles à Paris

14 janvier 2020

Milo Moiré

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13 janvier 2020

Le drapeau breton a son émoji en test sur Twitter

L'émoji "drapeau breton" est utilisable en test sur Twitter jusqu'au 9 février, date à laquelle le réseau social décidera de le pérenniser ou non.

Par Charles Deque

Les Bretons vont pouvoir arborer fièrement leur drapeau sur Twitter.

TWITTER - Présent un peu partout dans le monde lors de manifestations et autres concerts, le drapeau breton est désormais sur Twitter. Grâce aux hastags #emojiBZH et #GwennHaDu, les irréductibles bretons vont pouvoir utiliser leur drapeau dans leurs tweets.

Ses utilisateurs ont quatre semaines pour convaincre le géant américain de le conserver. Une première victoire pour l’association bretonne .BZH qui s’est battue pendant plus d’un an contre vents et marées pour mettre en place ce projet un peu particulier.

En juin 2018, l’association .BZH et la région avaient lancé une pétition pour la création d’un émoji aux couleurs de la Bretagne, une pétition qui avait récolté, les signatures des Bretons du monde entier. Par la suite, une demande officielle de soutien a été adressée à sept géants du net (Google, Apple, Facebook, Microsoft, Samsung, IBM et Twitter). Twitter est, pour l’instant, le seul à avoir répondu positivement.

13 janvier 2020

Rita Ora

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13 janvier 2020

Pour Nancy Pelosi, « il y a assez de preuves pour destituer » Donald Trump

A la tête des démocrates à la Chambre des représentants, l’élue de Californie entame une semaine cruciale pour enclencher le processus qui devrait voir le président américain être jugé par le Sénat, à majorité républicaine.

Nancy Pelosi en est convaincue : « Il y a assez de preuves pour destituer le président. » La speaker (présidente) démocrate de la Chambre des représentants s’est montrée offensive, dimanche 12 janvier, lors d’une interview sur la chaîne ABC. Il faut dire que son camp joue gros, alors que Donald Trump ne cesse de dénoncer un « canular » à propos de la procédure de destitution, lancée en décembre 2019.

« Pourquoi devrais-je avoir le stigmate de l’impeachment collé à mon nom alors que je n’ai RIEN fait de mal ? », a tempêté le président dimanche sur Twitter. Il s’en est de nouveau pris à l’opposition démocrate, exigeant que « la nerveuse Nancy » Pelosi et Adam « Schiff le fourbe », qui a supervisé l’enquête contre M. Trump, soient entendus en tant que témoins.

Dans un tweet ultérieur, Donald Trump a estimé que l’affaire devrait être close sans procès, déclarant que toute procédure au Sénat apporterait une crédibilité indue à ce qu’il considère comme une « chasse aux sorcières » menée contre lui par ses opposants démocrates.

Improbable destitution

Nancy Pelosi avait donné vendredi son feu vert pour l’envoi la semaine prochaine de l’acte d’accusation de Donald Trump à la chambre haute, après plusieurs semaines de bras de fer avec les républicains, ouvrant ainsi la perspective d’un procès en destitution imminent. Elle a confirmé dimanche qu’elle réunirait ses troupes mardi pour fixer le calendrier.

L’actuel locataire de la Maison Blanche est devenu le mois dernier le troisième président de l’histoire des Etats-Unis à être mis en accusation à la Chambre des représentants – « impeached » en anglais – dans l’affaire ukrainienne. Il a néanmoins peu de chances d’être destitué au Sénat, où les élus républicains, majoritaires, lui restent fidèles. « Nous avons confiance dans l’impeachment. Et nous croyons qu’il y a assez de témoignages pour le destituer », a au contraire assuré Nancy Pelosi.

Le témoignage de John Bolton, enjeu de taille

Elus républicains et démocrates croisent le fer sur un autre sujet majeur, le témoignage de John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump. M. Bolton s’est dit prêt à témoigner au procès du président américain, à condition d’être formellement convoqué par le Sénat. Or Donald Trump a laissé entendre vendredi, interviewé par la chaîne Fox News, qu’il pourrait empêcher l’un de ses anciens bras droit d’être entendu, invoquant le « privilège exécutif ».

De son côté, Nancy Pelosi n’a pas exclu, si la majorité républicaine au Sénat ne convoquait pas M. Bolton, de l’auditionner à la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates. Les démocrates accusent Donald Trump d’avoir abusé de son pouvoir en demandant à l’Ukraine d’enquêter sur Joe Biden, un rival potentiel à la présidentielle de novembre.

Ils ont voté le 18 décembre 2019 à la Chambre des représentants deux articles de mise en accusation de Donald Trump, pour « abus de pouvoir » et « entrave à la bonne marche du Congrès ».

13 janvier 2020

Milo Moiré

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13 janvier 2020

Portrait - Tsai Ing-wen réélue présidente de Taïwan : une femme singulière face à la Chine de Xi Jinping

Par Frédéric Lemaître, Pékin, correspondant

Réélue samedi pour un second mandat de quatre ans, l’avocate défend les valeurs de la démocratie à l’occidentale, contrastant avec la fermeté du dirigeant chinois.

Cette femme est la bête noire de Xi Jinping. La chef d’un Etat qui, aux yeux du président chinois, n’existe pas. L’usurpatrice qui l’empêche d’accomplir sa « mission historique » : « réunifier » la République populaire de Chine et Taïwan, cette île où les nationalistes trouvèrent refuge lors de l’arrivée de Mao au pouvoir, en 1949, et dont les communistes n’ont jamais reconnu l’indépendance. Tsai Ing-wen vient pourtant d’être réélue au suffrage universel, samedi 11 janvier, présidente de la République de Chine – nom officiel de Taïwan – pour un second mandat de quatre ans. Elle a recueilli 57,1 % des voix, selon les résultats définitifs.

A 63 ans, Tsai Ing-wen est l’exacte opposée de Xi Jinping, de trois ans son aîné. Bien plus qu’un simple détroit, deux mondes les séparent. Lui est fils d’un « prince rouge », intime de Mao et de Deng Xiaoping ; elle est l’une des neuf enfants d’un riche garagiste de Taïwan. Lui est ingénieur chimiste, diplômé de Tsinghua, l’université de l’élite communiste ; elle est avocate, diplômée de l’université de Taipei, mais aussi de l’université Cornell (Etats-Unis) et de la London School of Economics (LSE). Lui ne jure que par Marx et par Mao, elle admire Margaret Thatcher et Angela Merkel. Lui a épousé une star de la chanson, elle garde le secret le plus absolu sur sa vie privée. Lui a traduit sa « pensée » politique en livres, elle a longtemps rechigné à s’exprimer en public.

Surtout, Tsai Ing-wen symbolise, au sein même du monde chinois, la démocratie à l’occidentale, celle qui s’appuie sur les 23 millions de Taïwanais pour dire non à Pékin. Pas question d’être soumis demain au principe « un pays, deux systèmes », comme le sont aujourd’hui Macao et Hongkong. « Accepter serait trahir la confiance et la volonté du peuple de Taïwan », explique la présidente. Pour elle, la République de Chine est « une réalité » que Pékin doit accepter. « Les valeurs démocratiques sont les valeurs et le mode de vie que les Taïwanais chérissent, et nous appelons la Chine à s’orienter courageusement vers la démocratie. C’est la seule façon pour eux de vraiment comprendre les idées et les engagements du peuple de Taïwan », répond-elle, le 2 janvier 2019, à Xi Jinping qui, quelques heures plus tôt, n’a pas exclu de recourir à la force pour accomplir sa « mission ».

L’ordre du patriarche

Singulière au sein du monde chinois, Tsai Ing-wen l’est aussi à Taïwan. Non seulement parce qu’elle est la première femme à avoir atteint ce niveau de responsabilité, mais aussi parce que son grand-père paternel est issu de la minorité Hakka et sa grand-mère paternelle une aborigène Paiwan, deux ethnies dont la langue n’est ni le mandarin ni le taïwanais et qui, de ce fait, sont plutôt marginalisées. L’ascension politique de Tsai Ing-wen constitue donc une exception sur la scène politique. Surtout qu’elle n’a pas d’assise locale. Durant toutes les années – jusqu’en 2000 – où les nationalistes du Kouomintang (KMT) ont été au pouvoir à Taïwan, les leaders pro-indépendantistes du parti de Tsai Ing-wen, le DPP (Parti démocrate progressiste), ont souvent dû se contenter de militer sur le terrain, sans perspective nationale. Rien de tel pour Mme Tsai. Grâce à l’argent de son père, elle a pu partir pour New York mener, selon une de ses rares confidences, « une vie révolutionnaire » avant de traverser l’Atlantique pour intégrer la LSE, où elle passera un doctorat sur le commerce international, en 1984.

Une fois ses études terminées, la jeune femme n’a pas le choix : son père la rappelle à Taipei. Le patriarche, qui a fait fortune dans le commerce automobile puis l’immobilier, l’a certes poussée à faire des études, mais il compte aussi sur elle pour s’occuper de lui. Dans la culture confucéenne dans laquelle elle a été élevée, les désirs paternels sont des ordres. Tsai Ing-wen revient donc à Taipei, cette fois comme professeure de droit. C’est là que, dix ans plus tard, le Kouomintang, alors au pouvoir, la repère. Elle devient consultante pour le Conseil des affaires avec « le continent » – à Taïwan, on ne parle pas de « la Chine », puisque le gouvernement de Taipei, comme celui de Pékin, se considère comme le seul représentant du pays. A ce titre, selon Hong Yaonan, un responsable de sa campagne, qui connaît Tsai Ing-wen depuis de nombreuses années, celle-ci effectue deux visites « de l’autre côté du détroit » : une à Pékin et une à Shanghaï, en 1998. Les premières et les dernières. Depuis, elle n’y est jamais retournée. Signe que le sujet demeure sensible, le Conseil des affaires continentales refuse de confirmer ces visites.

« ELLE EST COMME UNE MINI AUSTIN. ELLE EST PETITE, INTROVERTIE, MAIS ELLE AIME LES DÉFIS ET RIEN NE L’ARRÊTE »

WELLINGTON KOO, AVOCAT PROCHE DE LA PRÉSIDENTE

A la même époque, Tsai Ing-wen fait partie de la délégation chargée de négocier l’entrée de Taïwan dans l’Organisation mondiale du commerce. L’île n’y est pas admise en tant que pays, mais – concession à Pékin – comme « territoire douanier souverain ». « Ç’a été une expérience déterminante pour elle, explique l’avocat Wellington Koo, un de ses proches, aujourd’hui président de la commission de supervision du secteur financier de Taïwan. Elle voit la politique à travers l’économie et la finance. Pour elle, la vraie indépendance est avant tout économique. Tsai Ing-wen n’est pas contre la Chine. Elle veut juste que Taïwan ait sa place dans l’économie mondiale. »

Pour décrire son amie, cet homme malicieux ose une comparaison audacieuse : « Elle est comme une Mini Austin. Elle est petite, introvertie, mais elle aime les défis et rien ne l’arrête. » Selon son entourage, son principal défaut est d’être une « techno » cérébrale et timide. « Elle a vraiment dû beaucoup travailler sur elle-même pour aller à la rencontre des gens », reconnaît M. Koo.

Cuisine politique

De fait, ses premiers pas en politique furent laborieux. « Petite Ing », comme l’appellent les Taïwanais, se cachait derrière ses collègues lorsqu’ils faisaient du porte-à-porte. « Elle était comme un lapin dans une forêt, entourée par des loups, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du parti », a confié un de ses collègues au magazine Time. Tsai Ing-wen a pris le parti d’en rire. « J’ai accepté de venir soutenir le candidat local [aux élections législatives] à condition qu’il ne me demande pas de chanter », expliquait-elle durant la campagne, lorsque les meetings démarraient, comme c’est parfois le cas, par un karaoké. Ses communicants s’arrachent les cheveux. En 2019, son jeune directeur de la communication a tourné une vidéo les présentant, la présidente et lui, faisant la cuisine. Une mise en scène à laquelle certains journalistes étrangers ont également eu droit. Surtout, ses animaux de compagnie sont devenus de véritables stars. Chacun, à Taïwan, sait que cette célibataire n’a pas d’enfants, mais qu’elle a adopté trois chiens et, surtout, deux chats. Ces derniers, Think Think et Ah Tsai, figuraient d’ailleurs en bonne place sur les affiches de campagne.

Si elle n’est pas une grande oratrice, Mme Tsai peut, quand elle fend l’armure, émouvoir son public. En 2012, son discours, au soir de sa défaite à la présidentielle, est devenu viral sur les réseaux sociaux, bien au-delà de Taïwan. De l’avis général, ce fut sa meilleure prestation. Analysant de façon sincère son échec, elle a fait pleurer la plupart de ses jeunes partisans venus l’écouter. « Vous pouvez pleurer, mais ne vous découragez pas », leur dit-elle. Même sa garde rapprochée sert les dents pour ne pas craquer. Car « Tsai-la-techno » a fini par prendre goût à la politique. En 2000, la victoire du DPP, parti pro-indépendantiste, change la donne. Tsai Ing-wen devient présidente du fameux Conseil pour les affaires continentales. Un poste évidemment délicat pour cette femme contrainte de faire face à des interlocuteurs chinois qui redoutent la ligne pro-indépendantiste du nouveau pouvoir. Elle n’est pas encore adhérente au DPP, mais ses sympathies pour le « parti vert » ne font aucun doute. « C’est à ce poste qu’elle a vraiment compris qu’il ne fallait pas que la Chine s’empare de Taïwan », confie Hong Yaonan.

En 2004, elle prend d’ailleurs sa carte au DPP. Quatre ans plus tard, elle en devient la présidente. Une ascension fulgurante au sein d’un parti en ruine. Il a perdu les élections et le premier président DPP de l’histoire, Chen Shui-bian, sera condamné quelques mois plus tard à la prison à vie pour corruption et détournement de fonds. Echouant à ravir la mairie de New Taipei en 2010, puis à devenir présidente en 2012, Tsai Ing-wen doit démissionner de la présidence de sa formation politique. Sa traversée du désert sera brève. Deux ans plus tard, elle retrouve son siège de présidente et, après une large victoire aux élections locales de 2014, dans la foulée du « mouvement des tournesols » – l’occupation du Parlement contre un projet d’accord de libre-échange avec la Chine –, elle se porte à nouveau candidate à la présidence de la République en 2016.

Attirer l’attention

Cette deuxième tentative sera la bonne. Tsai Ing-wen l’emporte avec plus de 56 % des suffrages, face à son adversaire du KMT. Le 20 mai 2016, elle devient officiellement la première présidente de la République de Chine et la première femme à présider une démocratie en Asie sans succéder à son père ou à son mari. Une victoire que Xi Jinping célèbre à sa façon. A partir d’août 2016, l’armée de l’air chinoise multiplie les vols autour de l’île, et la marine enchaîne les manœuvres dans le détroit. A la fois pour affirmer son autorité sur l’armée et pour montrer à Pékin sa détermination, Tsai Ing-wen consacre une bonne partie de son temps aux dossiers militaires. « Durant les deux premières années de son mandat, elle a effectué au moins une visite par semaine aux forces armées », observe Lai I-chung, président du centre de réflexion Prospect Foundation. Outre une étroite collaboration avec les Etats-Unis, Tsai Ing-wen entend promouvoir l’industrie nationale. « La défense, y compris la cybersécurité, est l’une de ses priorités à la fois économiques et politiques », note Lai I-chung.

Sans jamais franchir la ligne rouge – déclarer formellement l’indépendance de Taïwan, souhaitée par certains membres de son parti –, Tsai Ing-wen n’entend pas se laisser impressionner. Son appel téléphonique à Donald Trump, en 2016, alors qu’aucun président américain ne parle plus à un dirigeant taïwanais depuis la reconnaissance de la Chine populaire et la rupture des relations avec Taïwan en 1979, restera dans les annales. Plus discrètement, Tsai Ing-wen a aussi reçu, au printemps 2019, plusieurs initiateurs d’un colloque organisé à Taipei par d’anciens responsables du mouvement étudiant de Tiananmen. Et si la reconnaissance du mariage homosexuel – une première en Asie – n’était pas dirigée contre Pékin, c’était aussi un moyen d’attirer l’attention du monde sur cette petite île, quasiment privée par la Chine d’alliés diplomatiques. « Moins on parlera de Taïwan, mieux cela vaudra », affirment souvent les diplomates occidentaux, soucieux de ne pas fâcher Pékin. Manifestement, la dame de Taipei pense exactement l’inverse.

13 janvier 2020

Police

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13 janvier 2020

Belloubet émet l’hypothèse d’un rapatriement des djihadistes français en Syrie et en Irak

Pour la première fois, la ministre de la justice évoque dans « Libération » la possibilité de juger en France les ressortissants emprisonnés. Mais son entourage réfute toute rupture avec la position de Paris sur ce dossier.

La ministre de la justice, Nicole Belloubet, a évoqué, samedi 11 janvier, l’hypothèse d’un rapatriement des djihadistes français détenus par les Kurdes en Syrie, son entourage réfutant toutefois une rupture avec la position de Paris sur ce dossier sensible.

« Jusqu’aux récentes évolutions, nous pensions à la possibilité de mettre en place avec d’autres Etats européens un tribunal mixte en Irak » pour juger les djihadistes étrangers que leurs pays ne veulent pas reprendre, un tribunal « que nous aurions appuyé », a expliqué la ministre dans les colonnes de Libération.

Mais « la donne a changé, a-t-elle souligné sans plus de détails. Dans ce cas-là, s’il n’est plus possible de les juger sur place, je ne vois pas d’autre solution que de rapatrier ces gens en France. Tout combattant terroriste qui serait rapatrié serait judiciarisé comme nous l’avons toujours fait ».

« On ne peut prendre le risque d’une dispersion dans la nature, a souligné Mme Belloubet. On ne va pas avoir cinquante solutions : soit on va les rapatrier car on considère qu’il vaut mieux qu’ils soient sous contrôle français, soit ils s’évaporeront… Avec les risques que cela suscite. »

« Ce gouvernement revient à la raison »

Pour Marc Lopez, membre du collectif Familles Unies, qui milite pour le rapatriement des djihadistes pour les juger en France et de leurs enfants, c’est une inflexion : « La ministre ne l’avait pas dit comme ça » jusqu’alors. « Il n’y a pas d’autre solution » que le rapatriement, a-t-il souligné. « Depuis le mois d’août, aucune famille n’a de nouvelle des hommes emprisonnés en Syrie », a ajouté M. Lopez, qui estime que « ce que dit Mme Belloubet sur le risque de dispersion [des djihadistes] est vrai ».

« La garde des sceaux en appelle enfin à la responsabilité et à la raison et il était temps », a réagi pour sa part Marie Dosé, avocate de familles d’enfants et de mères détenus en Syrie. « Nous attendions depuis plus de deux années que ce gouvernement revienne enfin à la raison. Qu’il entende l’urgence humanitaire et sécuritaire à rapatrier ces enfants et à judiciariser leurs parents en France », a-t-elle souligné.

Samedi midi, l’entourage de la ministre a néanmoins assuré que sa ligne n’a pas changé. « Notre position est constante, nous considérons que les djihadistes doivent être jugés dans les endroits où ils ont commis leurs exactions. C’est pourquoi nous appuyons, avec d’autres Etats européens, le principe de leur jugement en Irak avec l’ensemble des garanties qui s’imposent », a indiqué son entourage à l’Agence France-Presse (AFP).

Des enfants rapatriés au cas par cas

Mi-décembre, le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait reconnu que la question d’un jugement en Irak n’était « pas réalisable à court terme », en raison notamment de la révolte qui secoue ce pays. Depuis, l’Irak est également devenu un théâtre de l’affrontement entre l’Iran et les Etats-Unis.

Le chef de la diplomatie avait déclaré qu’en l’absence de procès réalisables en Irak à court terme, le sort des djihadistes étrangers détenus par les Kurdes relèvera du processus de règlement politique en Syrie sous l’égide de l’ONU.

Il avait rappelé la position intangible de la France concernant le sort de ses ressortissants membres du groupe Etat islamique – leur jugement sur le théâtre où ils ont combattu – et souligné qu’elle était partagée par nombre de pays européens. Contacté par l’AFP, le Quai d’Orsay n’avait pas réagi dans l’immédiat.

Nicole Belloubet juge par ailleurs dans Libération qu’il n’est « pas acceptable » que de très jeunes enfants de djihadistes français soient retenus dans des camps au Kurdistan. Jusqu’ici, le gouvernement français n’a accepté de rapatrier des enfants de ces camps qu’au « cas par cas ». Après des mois de tergiversations dans un contexte de forte hostilité de l’opinion, Paris a ainsi, en juin 2019, rapatrié douze enfants, dont la majorité étaient des orphelins, après cinq rapatriements en mars 2019.

13 janvier 2020

Keith Haring

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13 janvier 2020

Urban Gallery Paris

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