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Jours tranquilles à Paris

1 décembre 2019

Carole Laure

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1 décembre 2019

ACT UP

concorde

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1 décembre 2019

Franck Horvat : La Traversée de Paris

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Depuis le fauteuil qui soutient le corps fatigué de ses 91 printemps, Franck Horvat découvre l’accrochage La traversée de Paris, une exposition qui lui rend hommage à l’Espace Musées jusqu’au 30 Avril 2020. « Vous dites que j’aime cette ville, mais il m’arrive aussi de la détester » s’amuse-t-il.

C’est pourtant bien Paris, sa ville d’adoption depuis la fin des années 50, qui inspira la plus grande partie de son œuvre.

Très largement influencé par Cartier-Bresson qu’il rencontre en 1950, il débute sa carrière dans le photojournalisme. Le succès ne se fait pas attendre puisque, de retour d’un périple de deux ans en Inde, il est sélectionné, dès 1955 par Edward Steichen pour participer à l’exposition The Family of an Man au MOMA.

Son regard bienveillant s’attache aux habitants, à la foule, aux individus dans l’esprit de la photographie humaniste de l’époque, illustrée par Robert Doisneau et Willy Ronis.

À partir de 1957, il applique son expérience de reporter à la photographie de mode, avec un style plus réaliste et moins guindé que celui des magazines de l’époque. Ses publications dans ELLE, Vogue et Harper’s Bazaar, en Europe comme aux États-Unis, influenceront durablement le genre.

Il fait descendre ses modèles dans la rue, les montre dans un café, les installe dans un autobus, les surprend aux Halles, les représente au champ de courses ou dans un stade de sport parmi les spectateurs, associant vie quotidienne et pose étudiée.

Organisée en quatre parties, l’exposition s’attache à raconter le Paris d’Horvat : Paris la ville et les gens, Pais by night, Paris la mode et Paris les célébrités. Une cinquantaine de retirages et une vingtaine de parutions, scénogaphiés autour d’un grand format du fameux Chapeau de Givenchy.

On y croise avec nostalgie un agent de police qui semble improviser un pas de danse place de l’Opéra, une mannequin sublimement sophistiquée au « Chien qui fume », l’ombre de Coco Chanel guettant en coulisses le bon déroulement de son défilé, ou encore les dernières retouches d’un costumier sur les danseuses des Folies Bergères, tous immortalisés avec la même tendresse par ce maître du noir et blanc.

Agnès Vergez

L’exposition, en accès gratuit, est accessible aux voyageurs en partance pour de longs courriers à Roissy CDG, dans un espace original de 250m² crée par Paris Aéroport avec la complicité de l’agence Artcurial Culture.

Du 1 er novembre 2019 au 30 avril 2020

Exposition accessible à l’ensemble des voyageurs munis d’une carte d’embarquement

du Terminal 2 E, hall M.

Entrée gratuite.

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1 décembre 2019

Chronique - Faut-il se passer de la 5G ?

Par Zeliha Chaffin

L’État a fixé le prix plancher de la vente des fréquences 5G aux opérateurs à 2,17 milliards d’euros. Un « coût » dur pour ces derniers. Mais cette nouvelle technologie est-elle vraiment indispensable ? Six arguments à télécharger gratuitement.

Sur les plans environnemental, médical et technologique, vos arguments et contre-arguments pour un débat de soirée.

POUR

L’argument environnemental

L’avènement de cette nouvelle technologie va nécessiter de s’équiper d’appareils compatibles. Les téléphones actuels, exception faite d’une poignée d’entre eux récemment commercialisés, ne permettent pas de capter la 5G. Que vont alors devenir les millions, voire les milliards de smartphones 4G encore en bon état de marche ? Un sacré revers pour le bilan carbone de la planète. Sans compter la flambée de consommation de données mobiles – et donc de la facture énergétique –, qui sera mécaniquement encouragée par l’arrivée de nouveaux usages.

L’argument médical

Doit-on craindre une catastrophe sanitaire ? Certes, rien n’atteste à ce jour de la nocivité de la 5G. Mais rien ne la contredit également. Cumulée à l’exposition aux ondes déjà générées par les réseaux 2G, 3G, et 4G, l’arrivée de la 5G augmentera forcément l’exposition globale. Par précaution, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), un organe qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a classé les radiofréquences utilisées, entre autres, pour la 5G dans la catégorie des cancérogènes possibles.

L’argument technologique

Des promesses, des promesses et encore des promesses. Les industriels du marché ne cessent de vanter les futurs nouveaux services que la 5G va permettre de créer pour révolutionner notre quotidien. Tel un inventaire à la Prévert : santé connectée, voiture autonome, industrie 4.0, ville intelligente… Mais les exemples concrets susceptibles de déclencher le fameux « effet waouh » qui rendrait cette technologie indispensable se font encore attendre.

CONTRE

Le contre-argument environnemental

L’heure est à la conversion écologique. Et les opérateurs télécoms, par ailleurs grands consommateurs d’énergie – Orange dépense chaque année 500 millions d’euros sur ce poste budgétaire –, pourront bientôt économiser quelque millions d’euros sur leurs factures d’électricité… Car à consommation de données équivalente, la 5G est censée avoir une meilleure efficacité énergétique que la 4G. Certes, ce n’est pas ça qui sauvera la planète, mais vous aurez peut-être moins mauvaise conscience lorsque vous téléchargerez un fichier de plusieurs gigaoctets.

Le contre-argument médical

Voilà des années que les chercheurs s’interrogent sur les effets des ondes sur la santé. Sans, jusqu’à présent, parvenir à s’accorder sur leur éventuelle nocivité. Ce qui est, en revanche, certain, c’est que les antennes 5G, contrairement à la 4G où l’exposition est permanente, n’émettront leur signal que lorsqu’un utilisateur sera dans les parages. Et puis, les autorités gouvernementales veillent au grain : les téléphones et les antennes de la prochaine génération devront respecter les mêmes seuils réglementaires qu’en 4G.

Le contre argument technologique

C’est mathématiquement imparable : la 5G (dont le prix minimum pour la mise aux enchères des futures licences est de 2,17 milliards d’euros), c’est mieux que la 4G. D’abord parce que ses débits de téléchargements permettront d’obtenir une saison complète de votre série fétiche sur Netflix dix fois plus rapidement. Ensuite, parce qu’avec l’explosion, ces dernières années, de la consommation de données mobiles, les réseaux actuels vont rapidement arriver à saturation. Pour éviter les embouteillages, deux solutions : arrêter de regarder des vidéos de chatons sur YouTube ou passer à la 5G…

1 décembre 2019

Enquête - Les fins de mois, un casse-tête français

Par Guillemette Faure

Des abonnements à n’en plus finir, le coût de la voiture qui augmente, la maison à rembourser… Au moment de faire les comptes, gérer son budget relève souvent de l’équilibrisme.

Alors que 51 % des Français avouent avoir une connaissance « moyenne » des questions financières (enquête Banque de France, novembre 2019), nous nous sommes interrogés pour cette nouvelle rubrique « Fins de mois » : quelles questions poser pour évaluer le train de vie de tout un chacun et ses arbitrages au quotidien ? Chiffrer les principaux postes de dépenses et de revenus ? Nous avons écarté cette idée, difficile à mettre en œuvre : la plupart des gens ne font pas leurs comptes précisément et peuvent, en toute bonne foi, se figurer qu’ils sont le consommateur responsable qu’ils voudraient être. Interroger quelqu’un sur ce qu’il dépense suscite des réponses aussi fiables que si vous lui demandiez ce qu’il mange (« Je ne comprends pas, pourtant je ne mange rien… »).

Selon une étude menée pour la Banque de France en mars 2019, 54 % des personnes interrogées disent noter toutes leurs dépenses (et 53 % « toutes leurs factures à venir pour être sûr de ne pas en oublier »). Mais, bizarrement, 36 % seulement disent avoir une idée précise de leurs dépenses mensuelles. Faut-il en déduire que 18 % ont perdu leurs notes avant la fin du mois ? Ou qu’il est très tentant de dire n’importe quoi sur la façon dont on tient nos comptes lors d’un sondage de la Banque de France ?

Un enchaînement de mois atypiques

Quand on ne fait pas ses comptes, d’une manière générale, nous surestimons le poids de nos dépenses d’alimentation dans notre budget et nous sous-estimons celui de la voiture ou de tout ce à quoi nous n’avons pas envie de renoncer. « Les gens connaissent leur loyer et leur facture de téléphone, mais n’ont aucune idée de ce qu’ils dépensent pour le tabac », estime par exemple Denis Laroche, chargé de la formation à l’accompagnement budgétaire aux Restos du cœur.

Nous marginalisons aussi trop vite les grosses dépenses imprévues. Ce mois-ci est atypique, il y a eu les frais de réparation de la voiture. Octobre était atypique, avec cette couronne chez le dentiste… Faire ses comptes, c’est se rendre compte que la vie est un enchaînement de mois atypiques.

La comptabilité personnelle relève de l’intime. Vous pouvez très bien n’avoir pas plus d’idée des pratiques de vos proches en cet épineux domaine que de leurs préférences en matière de sous-vêtements. Par ailleurs, poser la question « Faites-vous vos comptes ? », c’est s’apercevoir qu’une réponse affirmative peut traduire des réalités différentes entre ceux qui utilisent la fonction « note » de leur téléphone, ceux qui y transpirent trois heures par semaine sur Excel, ou ceux qui conservent leurs tickets de caisse, ceux qui raturent leurs relevés bancaires… Les objectifs varient aussi : connaître sa position de compte ; savoir s’il n’y a pas des opérations louches qui nous ont été facturées ; évaluer avec combien on vit pour pouvoir faire des plans.

Des « illettrés de l’argent »

Un directeur d’agence bancaire que nous avons interrogé évalue à 5 % ses clients qui savent exactement ce qu’ils dépensent, des obsessionnels aux âmes de comptable pour qui rien n’est laissé au hasard et qui tiennent leurs comptes sur tableur au centime près. A l’autre bout du spectre, ceux qui préfèrent ne pas ouvrir les enveloppes de leurs relevés de compte (elles pourraient contenir une mauvaise nouvelle). D’autres les reçoivent par Internet et n’osent pas avouer à leur banque qu’ils n’ont quasiment jamais accès au numérique.

Ancien employé bancaire, aujourd’hui animateur de café philo sur l’argent après avoir dispensé des formations au budget pendant sept ans, Jean Beaujouan estime à 10 % ces « illettrés de l’argent », « des gens de tous milieux, de tous niveaux d’éducation qui ne regardent jamais leurs relevés de compte et n’ouvrent aucun document ». C’est parfois même assumé. Entendu de la part d’un comptable, père de trois enfants : « Je ne les fais pas, c’est mon objectif dans la vie, ma définition de la réussite : ne pas avoir à faire mes comptes. »

Ces insouciants permettent à leur entourage de se sentir rigoureux en consultant ponctuellement leur solde. Dans cette même enquête de la Banque de France, un slide titré « Les répondants suivent attentivement leur situation financière » précise que « 78 % des répondants consultent au moins une fois par mois leur compte courant ». C’est dire si la barre est basse en matière de suivi de nos dépenses. « Pour la plupart des gens, faire ses comptes signifie avoir une idée de son solde et se dire que, si en fin de mois on n’est pas dans le rouge, tout va bien », confirme ce directeur d’agence. Or, connaître son solde ne permet pas de se projeter. « Le solde, ça vous dit de combien vous êtes dans la merde, mais pas quel est votre budget », insiste Maxime Pekkip, de Cresus, la grande association d’aide aux surendettés.

Un problème de budget

Paradoxe : les Français veulent savoir où ils en sont, mais font peu de budget… Pascal Méziat l’a compris il y a près d’une dizaine d’années. En 2010, à une époque où l’Apple Store ne comptait encore que des applis pour simuler un verre de bière ou identifier le titre d’une chanson, il a développé Visual Budget, une des premières applis de suivi de comptes, laquelle a connu un énorme succès aux Etats-Unis, en Chine, en Russie. Des retours de ses utilisateurs dans le monde, il a retenu que les Français, à la différence des Américains par exemple, se préoccupaient bien plus de surveiller leur solde que d’établir des objectifs mensuels ou annuels de dépenses.

Aujourd’hui, les téléchargements quotidiens de son appli sont bien moins importants que ce qu’ils étaient il y a huit ans. Elle est maintenant concurrencée par l’arrivée massive de celles de banques ou d’autres acteurs (Bankin’, YNAB, Gestion d’argent, Nestor, Save Money, BudgetView…). Certaines mettent en avant leur capacité à aspirer directement les opérations des comptes bancaires. Ayant organisé des formations au budget pendant des années, Jean Beaujouan juge les applis des établissements bancaires bien hypocrites. « Les banques font des efforts en proposant plus d’outils pour avoir des informations sur son solde, mais elles participent à la confusion des clients, en rendant compliqué de recevoir ses comptes bancaires sur papier. »

Une minutie masochiste

« Une de nos publicités qui marche le mieux, c’est celle qui montre quelqu’un transpirer sur Excel », assure Sophie Halliot, chief marketing officer chez Bankin’. Evidemment, c’est tentant de s’en moquer, mais c’est oublier que ceux qui font leurs comptes laborieusement peuvent goûter cette minutie masochiste. Parce qu’ils ne font pas confiance aux applis pour le traitement de leurs données. Ou parce qu’ils tiennent à ce que cela soit un peu douloureux. Sur le sympathique groupe Facebook Gestion budgétaire, entraide et minimalisme, une feuille de tableur « Livre de comptes » est à disposition pour ceux qui veulent faire leurs comptes.

D’autres présentent leurs budgets tenus au crayon sur des cahiers. Justement pour que cela ne soit pas mécanique, pour mieux réaliser. Dans ces cas, on tient ses comptes comme on consigne ce que l’on mange aux Weight Watchers : pour réaliser ce qu’on avale ou ce qu’on claque sans s’en apercevoir. Et d’ailleurs ceux-là craquent de la même manière. Un éclair au chocolat ou trois, perdu pour perdu… Une dépense par carte de plus alors qu’on est déjà à découvert, perdu pour perdu…

Une dématérialisation qui rend amnésique

Une étude montrait qu’après avoir fait des achats dans un magasin seulement 35 % de ceux qui avaient réglé par carte étaient capables d’en donner le montant, contre 67 % de ceux qui avaient payé en cash… et on ne parle pas du paiement sans contact ou du prélèvement automatique. Faire ses comptes devient une manière de lutter contre la dématérialisation qui rend amnésique. « Vous pourriez me dire combien vous dépensez par mois en alimentation ? », m’a demandé une des personnes interrogées pour cet article. Oui, 257 euros en moyenne sur les cinq derniers mois. Je le sais parce que j’ai téléchargé dans le cadre de cette enquête une appli de gestion de budget (jusque-là, je me contentais d’ouvrir les enveloppes de mes relevés de compte).

Paradoxalement, la génération qui dispose potentiellement de ces applis tient bien moins ses comptes que celle qui ne s’aidait que de cahiers dans lesquels on recopiait à la main les sommes inscrites sur le talon de son carnet de chèques. Nos arrière-grands-mères avaient des « livres de raison », dans lesquels, entre les repas et le repassage, elles consignaient les dépenses et ressources du ménage. (On relève bien aujourd’hui la présence d’un hashtag #budgetplanning sur Instagram, mais il semble plus destiné à sublimer ses comptes, en y appliquant un filtre ­Valencia, qu’à estimer précisément ses dépenses.

Multiplicité des moyens de paiement

A notre décharge, « on est passé d’une période où, pour connaître ses dépenses, on n’avait qu’à remonter un extrait de compte à une multitude de moyens de paiement : ses achats sur Internet, via sa box, via sa facture de téléphone, via une néobanque… », relève Maxime Pekkip, qui va développer un outil BGV (budget grande vitesse) pour Cresus. Et pour ceux qui suivent leurs différents postes de dépenses, comment ventiler les frais d’habillement et d’alimentation quand on a acheté les deux dans le même hypermarché ?

Autrefois, faire ses comptes et tenir son budget s’enseignait dans les écoles ménagères, voire dans les filières techniques. « Le problème, c’est qu’on a cru que c’était aux pauvres à qui il fallait apprendre à faire ses comptes, continue Maxime Pekkip. On a prévu d’enseigner les fondamentaux dans les filières techniques, et on pense que les autres sont suffisamment équipés pour apprendre par eux-mêmes. » L’analyse des dossiers de surendettés et de ménages fragiles suivis à Cresus lui prouve au contraire que « plus vous avez des revenus élevés, plus vous avez la capacité à vous mettre en difficulté ». Le directeur de clientèle d’agence bancaire déjà cité garde le souvenir de ce jeune à qui il fallut un mois pour comprendre que les chèques qu’il signait seraient tirés un jour…

Les jeunes Français, cancres de la culture financière

Une étude PISA de 2012 plaçait les jeunes Français en dessous de la moyenne des treize pays dans lesquels des jeunes de 15 ans ont été interrogés en matière de culture financière. « Mais il faut dire que les questions posées étaient des cas concrets auxquels ils n’ont pas l’habitude d’être exposés… », les excuse Pascale Micoleau-Marcel, déléguée générale de La Finance pour tous. Ce volet de l’étude PISA a été reconduit en 2017 mais la France n’y a pas souscrit, ce qui évite les mauvaises surprises.

Fondateur de la banque Nickel (aujourd’hui revendue à la BNP Paribas), Ryad Boulanouar vient de compiler 6 000 budgets de ménages conseillés par Cresus pour aider les personnes fragiles à construire le leur en fonction de différentes variables (où elles vivent, combien de personnes compte le foyer, avec ou sans voiture…). Il se souvient de sa mère plaçant dans des enveloppes l’argent dont elle disposait pour tenir le mois. S’il en restait un jour, la somme était mise de côté. Calculer son « reste à vivre » mensuel, tirer du liquide et le diviser par quatre ou cinq semaines, ne pas utiliser de carte : cette approche, loin des applis, reste conseillée aux Restos du cœur ou chez Cresus, à ceux qui ont du mal à maîtriser leurs dépenses. A l’heure de la dématérialisation à outrance, la discipline budgétaire authentiquement efficace a des allures de bas de laine.

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1 décembre 2019

Milo Moiré

milo animation

1 décembre 2019

Du mannequin nu, habillé de peinture, à l'uniforme militaire : deux expositions célèbrent le corps dans la mode

Voici deux expositions parisiennes sous le signe de la mode : l'une aborde le corps libre, simplement habillé de peinture (à la galerie Hegoa), l'autre le corps contraint par l'uniforme (au Musée de l'Armée).

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Exposition \"The painters project\" by Eric Ceccarini, à la galerie Hegoa (à gauche) et l\'exposition \"Les canons de l\'élégance\" au musée de l\'Armée (à droite)Exposition "The painters project" by Eric Ceccarini, à la galerie Hegoa (à gauche) et l'exposition "Les canons de l'élégance" au musée de l'Armée (à droite) (ERIC CECCARINI / ANNE-SYLVAINE MARRE-NOEL)

Le corps est libre et nu, fier, chez ces mannequins habillées seulement de traits de peinture : les motifs sont réalisés par des artistes puis les femmes shootées par un photographe. Quand le corps est sanglé et contraint, il s'adapte à l'uniforme militaire. Dans les deux cas, l'habit - invisible ou visible - et le corps se mêlent. Ils sont au centre des deux expositions parisiennes. Déroutant et émouvant.

Des corps nus, peints par des artistes, dans le viseur du photographe Eric Ceccarini

Le photographe Eric Ceccarini développe une approche personnelle d’artiste basée sur l’étude du corps en lumière naturelle et sans artifices techniques. Ses images douces, veloutées et picturales rendent hommage à la beauté du corps féminin. En collaboration avec des peintres et des graffeurs, il mène, depuis plusieurs années, un projet en évolution permanente. "The painters project", ce sont 120 artistes peintres du monde entier qui expriment leur art sur le corps de mannequins, principalement des modèles noires. L'oeuvre éphémère réalisée sur ces toiles vivantes est ensuite immortalisée par le viseur du photographe.

Au nombre des peintres qui ont participé à ce projet le graffeur belge Denis Meyers célèbre pour sa création éphémère de 20 000 m2 intitulée "Remember". L’exposition ne présente ici malheureusement qu'une douzaine de photographiques et c'est dommage car les différents artistes offrent une diversité d'oeuvres et de techniques.

Photo d\'un mannequin nu couvert de peinture dans l\'exposition \"The painters project\" by Eric Ceccarini, à la galerie Hegoa à ParisPhoto d'un mannequin nu couvert de peinture dans l'exposition "The painters project" by Eric Ceccarini, à la galerie Hegoa à Paris (ERIC CECCARINI)

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"J’ai rencontré Eric Ceccarini en 2014 et depuis, je suis fière et honorée d’être la seule galerie à Paris à présenter son travail, si prolixe et toujours aussi impressionnant d’année en année (…). Cette aventure me permet d’être au coeur du processus créatif et de le partager avec les amateurs et les collectionneurs" explique Nathalie Atlan Landaburu, gérante de la galerie Hegoa.

Exposition "The painters project" by Eric Ceccarini jusqu’au 11 janvier 2020. Galerie Hegoa. 16, rue de Beaune. 75007 Paris.

Quand les vêtements militaires influencent la mode

De tous temps, le vestiaire militaire s’invite dans les garde-robes. Le style militaire a conquis nos habitudes vestimentaires, à tel point qu’on en oublierait presque ses origines historiques : trench, duffle-coat, bombers, bottes-cavalières… À travers 200 pièces d'uniforme - le plus souvent richement brodées - d’armement ou des tenues réalisées par des créateurs contemporains, le musée de l’Armée met en lumière ce dressing qui distingue les militaires des civils.

Des uniformes dans l\'exposition \"Les canons de l\'élégance\" au musée de l\'Armée, à l\'hôtel national des Invalides à Paris. Novembre 2019Des uniformes dans l'exposition "Les canons de l'élégance" au musée de l'Armée, à l'hôtel national des Invalides à Paris. Novembre 2019 (MUSEE DE L'ARMEE/ANNE-SYLVAINE MARRE-NOEL)

canons

L’exposition Les Canons de l’élégance rappelle le lien entre le vestiaire militaire et la mode. Au Premier Empire, les maréchaux sont festonnés et boutonnés, les femmes, elles, portent l'épaulette. La mode masculine raffole de la botte à revers. Sous le Second Empire, la veste dite "à la zouave" est en vogue. Mais c'est au 20e siècle et durant les conflits mondiaux que l'influence est plus présente.

Une robe haute couture signée Jean Paul Gaultier inspirée du motif camouflage dans l\'exposition \"Les canons de l\'élégance\" au musée de l\'Armée, à l\'hôtel national des Invalides à Paris. Novembre 2019Une robe haute couture signée Jean Paul Gaultier inspirée du motif camouflage dans l'exposition "Les canons de l'élégance" au musée de l'Armée, à l'hôtel national des Invalides à Paris. Novembre 2019 (MUSEE DE L'ARMEE/ANNE-SYLVAINE MARRE-NOEL)

tenues

L’immense quantité de tenues de combat confectionnées durant le second conflit mondial va inonder le monde civil et dans les années 1960, les mouvements de la contre culture vont s’approprier le treillis dans un esprit subversif et critique vis-à-vis des institutions militaires et de l’autorité qu’elles représentent : Mick Jagger avec une veste de grenadier et Jimi Hendrix en dolman d'officier. En 1967, sur la pochette de leur disque Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band, les Beatles prennent la pose en vestes à galons et franges.

On pourra cependant regretter que les créations plus contemporaines, présentées ici, soient reléguées dans la dernière salle du parcours : Dries van Noten et Raf Simons y proposent des tenues inspirées de l'univers militaire tandis que Jean Paul Gaultier interprète le thème du camouflage sur une impressionnante robe haute couture.

Exposition "Les canons de l’élégance" jusqu’au 26 janvier 2020. Musée de l’Armée. Hôtel national des Invalides. 129, rue de Grenelle. 75007 Paris.

1 décembre 2019

Anna Johansson

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1 décembre 2019

Arthur Meehan - UN POINT DE VUE PERSONNEL

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Mon travail et ma vie ne font qu’un. Ni suivre les mouvements ou les attentes, mais suivre leur propre chemin informé par chaque étape précédente. Toutes mes images ont le sentiment d’avoir été sculptées dans l’ombre alors que je travaille mon chemin, avec peu d’outils et de lumière pour une image honnête. Je suis très intéressé par la beauté naturelle épurée. Je n’utilise pas de titres pour mon travail, car je souhaite que le spectateur ait sa propre interprétation de l’image. Mon parcours passe par mon cœur et ce que j’apprends en cours de route est présenté au spectateur dans des espaces d’image émotionnels et bruts.

Ces images ont été réalisées à l’aide d’un ancien appareil photo Polaroid et de film noir et blanc négatif Polaroid 665 qui ne sont plus en production. Elles ont ensuite été tirées à la main à la plus haute qualité. C’était un projet basé sur la simple étude du nu féminin. Je n’utilisais que la lumière du jour et l’appareil photo Polaroid tenu à la main. Je voulais capturer la beauté naturelle des femmes de la manière la plus simpliste.

Ces photos ont été tirées à l’aide d’un développeur Lith. Lorsque vous utilisez ce style d’impression manuelle, les résultats sont toujours imprévisibles et 2 tirages ne peuvent être exactement identiques. Cela rend chaque tirage une œuvre d’art unique.

Ces tirages sont dans une édition de seulement 2.

Arthur Meehan

www.arthurmeehan.com

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30 novembre 2019

Critiquant fermement les propos d’Emmanuel

Critiquant fermement les propos d’Emmanuel Macron, le Président turc lui a conseillé de vérifier sa «propre mort cérébrale». Après ces attaques, l'ambassadeur turc à Paris a été convoqué au ministère français des Affaires étrangères, a annoncé une source à l'Élysée.

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Le Président turc s’est adressé ce vendredi 29 novembre à son homologue français après ses critiques de l’offensive turque, en évoquant les propos de Macron sur la mort cérébrale de l’Otan. Recep Tayyip Erdogan a déclaré que c’est le chef de la République française qui est en «état de mort cérébrale», s’il se permet de tenir de tels propos contre l’Alliance.

«Je m’adresse au Président français Emmanuel Macron et je le dirai aussi à l’Otan. Tout d’abord, vérifiez votre propre mort cérébrale. Ces déclarations ne conviennent qu'à des personnes comme vous qui sont dans un état de mort cérébrale», a lancé Erdogan dans un discours diffusé à la télévision.

En poursuivant son discours accusatoire contre le Président français, Erdogan lui a également reproché le fait de ne pas être expérimenté dans la lutte contre le terrorisme, en en faisant une raison des manifestations des Gilets jaunes qui ont frappé la France.

«Croyez-moi, Macron est très inexpérimenté. Il ne sait pas comment lutter contre le terrorisme. C’est pour cela que les Gilets jaunes ont envahi la France», a martelé le Président turc.

Avant de poursuivre:

«Vous savez comment fanfaronner mais vous ne pouvez même pas payer ce que vous devez à l’Otan. Vous avez encore un côté amateur.»

Critique contre Macron

Il ne s’agit pas de la première critique du Président français par la Turquie. Peu avant, Ankara avait traité Macron de «parrain» du terrorisme en réaction aux critiques du Président français au sujet de l'opération en Syrie.

L'ambassadeur turc convoqué

L'ambassadeur de Turquie en France a été convoqué au ministère des Affaires étrangères suite à ces attaques de Recep Tayyip Erdogan, a fait savoir l'Élysée.

«Soyons clairs, ce n'est pas une déclaration, ce sont des insultes», a réagi la présidence française au sujet de ce qu'elle a qualifié de «dernier excès» en date de M. Erdogan.

«L'ambassadeur sera convoqué au ministère pour s'en expliquer», a-t-elle souligné, citée par l’AFP.

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La mort cérébrale de l’Otan évoquée par Macron

Auparavant, Emmanuel Macron avait déclaré, dans une interview accordée à The Economist, que l’Otan aujourd’hui se trouvait en état de mort cérébrale. Une phrase qui a provoqué une pluie de critiques contre le Président français.

Donald Trump avait exprimé, après une rencontre avec son homologue turc, sa déception suite aux propos d’Emmanuel Macron sur l’Otan. Erdogan avait alors qualifié ces critiques lancées par Macron d’«inacceptables».

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