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Jours tranquilles à Paris
etats unis
8 octobre 2017

«Une seule» solution avec la Corée du Nord, dit Trump, sans préciser

trump et l'autre aerosol

New York - Le président américain Donald Trump a affirmé dans un message énigmatique posté samedi sur Twitter qu’«une seule chose marchera» avec la Corée du Nord, sans dire laquelle, deux jours après une autre déclaration mystérieuse.

«Les présidents et leurs administrations parlent à la Corée du Nord depuis 25 ans», a tweeté M. Trump. «Les accords passés et les montants massifs d’argent versés n’ont pas eu d’effet».

«Les accords ont été violés avant même que l’encre ne soit sèche», a-t-il poursuivi. «Désolé, mais il n’y a qu’une seule chose qui marchera », a conclu le milliardaire, sans autre détail.

Lors d’une réception jeudi à la Maison-Blanche, il avait déjà eu une phrase évasive, sans mentionner quoi que ce soit d’autre: « C’est peut-être bien le calme avant la tempête».

Il venait tout juste de participer à une réunion avec les principaux responsables militaires américains pour aborder les dossiers sensibles du moment, dont l’Iran et la Corée du Nord.

Interrogé vendredi sur cette déclaration, l’ancien promoteur immobilier a seulement répondu: «Vous verrez».

«Comme il l’a dit à de nombreuses occasions, le président n’annoncera jamais à l’avance» sa stratégie, a déclaré vendredi la porte-parole de la Maison-Blanche Sarah Huckabee Sanders en réponse à une question sur le sujet.

Il y a une semaine, le secrétaire d’État Rex Tillerson avait confirmé l’existence de contacts entre les États-Unis et la Corée du Nord.

«J’ai dit à Rex Tillerson, notre merveilleux secrétaire d’État, qu’il perd son temps à négocier», avait rapidement réagi Donald Trump par le biais de son compte Twitter.

«Conserve ton énergie, Rex, nous ferons ce que nous devons faire», avait-il alors expliqué.

Depuis plusieurs mois, Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un se livrent à une escalade verbale, chacun ayant déjà brandi contre l’autre la menace d’une frappe nucléaire.

Lors de son premier grand discours au siège des Nations unies, mi-septembre, le président américain avait menacé de « détruire totalement » la Corée du Nord en cas d’attaque initiale de Pyongyang.

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2 octobre 2017

Pour Donald Trump, négocier avec la Corée du Nord est une « perte de temps »

Le président américain a tancé le secrétaire d’Etat Rex Tillerson qui avait déclaré, samedi, que des « lignes de communication » avec Pyongyang étaient ouvertes.

Le président américain, Donald Trump, a estimé, dimanche 1er octobre, que négocier avec la Corée du Nord était « une perte de temps », au lendemain de la révélation par Washington de « lignes de communication » avec Pyongyang.

« J’ai dit à Rex Tillerson, notre merveilleux secrétaire d’Etat, qu’il perd son temps à négocier avec le petit Rocket Man… » (l’homme-fusée), a-t-il tweeté, reprenant l’une de ses références moqueuses au dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. «… Conserve ton énergie Rex, nous ferons ce que nous devons faire », a ajouté M. le locataire de la Maison Blanche.

Le chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson, avait affirmé, samedi, lors d’un déplacement en Chine que Washington avait ouvert des « lignes de communication » avec Pyongyang pour « sonder » la volonté de la Corée du Nord d’engager des discussions sur son programme nucléaire.

« Nous avons deux ou trois canaux ouverts avec Pyongyang. (…) Nous pouvons leur parler, nous leur parlons », avait assuré aux journalistes M. Tillerson, alors que les deux pays n’entretiennent pas de relations diplomatiques.

Pyongyang n’a « aucun signe d’intérêt » pour des pourparlers

Le département d’Etat américain avait toutefois fait savoir peu après, par l’entremise de sa porte-parole Heather Nauert, que Pyongyang n’avait encore manifesté « aucun signe d’intérêt » pour des pourparlers « sur la dénucléarisation ».

Rex Tillerson s’est fait le chantre des « pressions pacifiques » sur la Corée du Nord, misant sur un durcissement des sanctions internationales contre ce pays et travaillant avec la Chine pour resserrer l’étau autour du régime de Kim Jong-un, alors que ce dernier et le président Donald Trump se livrent de leur côté à une surenchère verbale.

24 septembre 2017

Climat : la guerre culturelle des villes contre Trump

Par Arnaud Leparmentier, New York, correspondant - Le Monde

Le président américain persiste dans ses positions climatosceptiques, mais les maires des métropoles prennent en main la lutte contre le réchauffement du climat.

Dans les locaux du New York Times, lundi 18 septembre, Bill de Blasio fait contempler à son auditoire les gratte-ciel de New York. Las, ces superbes buildings sont souvent d’immenses passoires énergétiques. En pleine campagne électorale, le maire démocrate de New York propose de les contraindre à revoir chauffage, air conditionné et isolation d’ici à 2030.

En ligne de mire, les 15 000 bâtiments (sur 1 million) qui émettent le quart des émissions de gaz à effet de serre. Les contrevenants devront payer 2 millions de dollars par an pour un immeuble de 100 000 mètres carrés. « Tout cela équivaudra au retrait de 900 000 voitures par an des rues de New York », assure M. de Blasio, qui n’entend pas créer de péage urbain ou condamner les voies sur berge. « Nous agirons », conclut-il.

Trois mois après l’annonce par Donald Trump du retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, les collectivités locales américaines se prennent en main. C’est le sentiment qu’elles ont voulu donner lors de la réunion C40, ce forum des grandes villes de la planète engagées contre le réchauffement sous la présidence de la maire de Paris, Anne Hidalgo.

375 villes des Etats-Unis ont décidé de mettre en place l’accord de Paris, alors que les effets du dérèglement climatique, à New York avec la tempête Sandy de 2012, cet été dans le golfe du Mexique, sont flagrants. « Beaucoup de gens en Floride et au Texas ont malheureusement compris que le réchauffement n’était pas une fiction », a expliqué M. de Blasio.

« L’iceberg du déni craque »

Les esprits ont-ils évolué ? C’est l’avis de Rahm Emanuel, ancien chef de cabinet du président Obama et maire de Chicago, qui était présent au premier accord, celui de Kyoto en 1997 et à Paris fin 2015 : entre-temps, les gens ont réalisé que le dérèglement était concret et ils voient que la lutte contre le phénomène peut augmenter la croissance, a noté M. Emanuel.

Alors, peu importe les foucades de M. Trump ?, se demande-t-on dans cette assistance d’une centaine de personnes acquises à la cause. Oui et non. Pour le gouverneur démocrate de Californie, Jerry Brown, « Donald Trump fait tellement d’idéologie extrême et de négation du changement climatique, qu’il aide l’autre côté, cela a un effet boomerang ». Le gouverneur estime que « l’iceberg du déni craque. Par sa propre absurdité, Trump accélère le retour de balancier ».

Certes, les républicains en ont fait un enjeu politique, bannissant le terme « changement climatique », mais « la conviction politique est superficielle, la communauté du business va changer et les républicains vont suivre », prédit M. Brown.

Risque de rater le basculement énergétique

Tout cela n’empêche pas de déplorer l’absence d’engagement fédéral. Bien sûr, les villes sont au premier plan, la moitié de la population mondiale étant urbanisée et étant responsable de 70 % des émissions de gaz à effet de serre, comme l’a expliqué pour l’ONU la Mexicaine Patricia Espinosa. Il n’empêche, la puissance fédérale est importante, estime le milliardaire philanthrope Tom Steyer, président de NextGen America.

« Le coût des énergies renouvelables ne serait pas compétitif s’il n’y avait pas eu de politique publique en leur faveur, explique-t-il, mettant en garde l’Amérique contre le risque de rater le basculement énergétique. A la Silicon Valley, on dit qu’on ne peut pas rater une génération technologique. Si on décide de ne pas être leader de la voiture électrique, ce sera une perte gigantesque, et pour cela, il faut la politique : si nous ne la rendons pas acceptable pour les automobilistes, par exemple avec des bornes d’alimentation, nous allons rater cette révolution. »

Ce colloque se tenait alors que le Wall Street Journal faisait part des velléités de la Maison Blanche, rapidement démenties, de ne pas sortir de l’accord de Paris. « Les Etats-Unis pourraient reconsidérer cette décision en constatant les dégâts causés en Floride et au Texas », espère le maire de Mexico, Miguel Angel Mancera.

Mais cela exige-t-il de renoncer au mode de vie américain – maisons en terrain inondable, automobiles multiples, chauffage et air conditionné toute l’année ? « Ce qui est en cause, c’est la qualité de la vie, les gens changent et pas seulement au Texas. De plus en plus, ils veulent des cités dans lesquelles on peut se promener à pied », rétorque Steve Adler, le maire démocrate d’Austin (Texas), plutôt optimiste sur le climat : « C’est une guerre culturelle de plus en plus facile à mener. »

11 septembre 2017

Corée du Nord : Washington diffuse un projet de résolution sur des sanctions à l’ONU

Un peu plus tôt dimanche, Pyongyang a menacé les Etats-Unis de représailles si jamais le projet de résolution américain aboutissait.

Les Etats-Unis ont diffusé dimanche 10 septembre à leurs quatorze partenaires du Conseil de sécurité de l’ONU un texte remanié sur un huitième train de sanctions sévères contre la Corée du Nord, selon des sources diplomatiques.

Ce projet de résolution est censé être désormais définitif jusqu’à une mise au vote voulue lundi après-midi par les Etats-Unis. Il prévoit un embargo « progressif » sur le pétrole destiné à Pyongyang et non plus un embargo total et immédiat comme le prévoyait le premier projet des Etats-Unis diffusé mercredi. Il comprend aussi une interdiction pour les Etats membres des Nations unies d’importer le textile nord-coréen comme le voulait à l’origine Washington.

Un texte adouci

En revanche, selon les mêmes sources, à l’issue de négociations ardues menées depuis quatre jours avec notamment Pékin et Moscou, les Etats-Unis ont dû adoucir leur texte d’origine sur la situation des travailleurs expatriés nord-coréens et l’inspection au besoin par la force de navires soupçonnés de transporter des cargaisons prohibées par les résolutions de l’ONU.

Parmi ses autres concessions, Washington a accepté de ne plus prévoir de gel des avoirs du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, en raison d’une opposition de la Russie et de la Chine, selon des diplomates.

Le nouveau train de sanctions que les Américains veulent que l’ONU approuve au plus vite fait suite à un essai nucléaire nord-coréen mené le 3 septembre à un niveau inégalé et au tir d’un missile à moyenne portée à la mi-août ayant survolé le Japon.

Le Conseil de sécurité a déjà adopté sept trains de sanctions, chaque fois de plus en plus sévères, pour pousser la Corée du Nord à négocier ses programmes nucléaire et conventionnel. Ces derniers sont jugés menaçants pour la paix régionale et mondiale par la communauté internationale.

« Gangsters américains »

Dimanche, la Corée du Nord a averti les Etats-Unis qu’ils paieront le « prix » en cas d’aboutissement du projet de résolution américain au Conseil de sécurité des Nations unies.

« Le monde verra comment la République populaire démocratique de Corée [RPDC] dompte les gangsters américains, en prenant une série de mesures plus dures qu’ils ne l’ont jamais envisagé », a réagi un porte-parole du ministère des affaires étrangères, relayé par l’agence officielle nord-coréenne KCNA.

« La RPDC a développé et perfectionné l’arme thermonucléaire surpuissante comme un moyen de dissuader les actions hostiles croissantes et la menace nucléaire des Etats-Unis, et de désamorcer le danger d’une guerre nucléaire dans la péninsule coréenne et la région », a conclu la source nord-coréenne.

30 août 2017

« La Chine préférerait un voisin plus calme, mais la crise l’arrange »

Entretien : Philippe Le Corre, chercheur à la Harvard Kennedy School.

Encore un tir nord-coréen, encore une provocation…

C’est le 80e tir de missile depuis la mort de Kim Jong-il (en 2011), le père de Kim Jong-un. La situation devient extrêmement dangereuse. On n’est pas sûr du degré de technicité des militaires nord-coréens. On n’est également pas à l’abri d’un accident sur une ville d’Hokkaido.

La Chine a obtenu l’arme nucléaire contre la volonté des États-Unis (1964). Considère-t-elle normal que son voisin l’obtienne ?

Elle n’y est pas favorable. Il y a certes un aspect « pays vassal », mais le côté irresponsable et hors de contrôle de Kim, pour rester au pouvoir, n’est pas une bonne chose pour la Chine. D’un autre côté, elle ne veut pas non plus d’une péninsule coréenne réunifiée.

Pékin peut-elle faire plier Kim Jong-un, seule ?

Les Chinois ne cessent de répéter qu’ils n’ont pas un impact aussi fort que l’on croit, sur les décisions de Pyongyang. C’est la grande interrogation. Est-ce que Kim Jong-un écoute vraiment ce que dit Pékin ? Il n’a jamais rencontré Xi Jinping. Il a rencontré une fois un membre du comité permanent du bureau politique chinois. Kim Jong-un fera tout pour amener les États-Unis à négocier. Le problème nucléaire nord-coréen ne s’arrêtera pas. On va vivre avec cette menace.

Pékin a pourtant accepté d’appliquer 100 % des sanctions des Nations unies…

La Chine détient la clé de l’essoufflement du régime nord-coréen. Elle a la possibilité de décider de fermer sa frontière. Mais trois millions de Chinois d’ethnie coréenne vivent du commerce avec la Corée. Si tout cela s’arrête brutalement, ils protesteront. La Chine ne veut pas de troubles sociaux avant le 19e congrès du Parti, en octobre.

Quel intérêt pour la Chine de suivre les résolutions internationales ?

La grande négociation entre Washington et Pékin a lieu en parallèle. Si la Chine n’utilise pas son veto au Conseil de sécurité des Nations unies, cela veut dire qu’elle juge que les États-Unis doivent faire un geste : comme ne pas imposer de sanctions économiques contre les produits chinois sur le sol américain. Cette crise arrange bien les Chinois, ils en tirent parti. Elle leur permet de faire levier sur d’autres sujets, dont le différend militaire en mer de Chine du Sud.

Recueilli par Christelle GUIBERT.

chine etetas unis corée

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21 août 2017

Aujourd'hui éclipse totale du soleil visible aux Etats Unis

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Certains ont pensé à Trump...eclipse

20 août 2017

Détente en trompe-l’œil entre la Corée du Nord et les Etats-Unis

une de charlie hebdo

Par Philippe Pons, Tokyo, correspondant Le Monde

Pyongyang a ajourné un tir mais fustige les manœuvres militaires de Séoul et Washington.

Salué comme une « sage décision » par Donald Trump, l’ajournement d’un tir de missiles dans les eaux de l’île américaine de Guam, dans le Pacifique, décidé le 15 août par Kim Jong-un, a amorcé une désescalade. Elle risque d’être de courte durée avec le début, lundi 21 août, des manœuvres militaires américano-sud-coréennes annuelles de grande envergure – elles mobilisent quelque 10 000 hommes – perçues à Pyongyang comme la préparation d’une invasion.

Alors que Washington envoie des messages contradictoires, le président sud-coréen, Moon Jae-in, a déclaré le 17 août, au cours d’une conférence de presse pour ses cent jours au pouvoir, qu’il « n’y aura pas de seconde guerre de Corée », ajoutant qu’il s’opposerait « à toute action militaire unilatérale des Etats-Unis ».

La suspension du projet de tir n’est pas une reculade de Pyongyang devant « le feu et la fureur » promis par Donald Trump. Ce n’est pas la première fois que la République populaire démocratique de Corée (RPDC) monte au créneau pour ensuite laisser retomber la tension et revenir à la charge. Il faut donc s’attendre à de nouvelles provocations.

Par son annonce, le 9 août, qu’elle était prête à tirer quatre missiles à une cinquantaine de kilomètres au large de l’île de Guam, qui abrite d’importantes installations militaires américaines, la RPDC a provoqué une réaction violente du président américain, alors que par le passé de telles menaces n’avaient pas provoqué tant d’émoi. Notamment parce qu’elles paraissaient relever de la rodomontade. Les échanges enflammés entre Pyongyang et Washington ont relancé les spéculations sur les capacités nucléaires et balistiques de la Corée du Nord.

La plupart des analystes estiment qu’il faut désormais faire face à une réalité : la RPDC est en train de prendre place parmi les puissances nucléaires. Les dirigeants de Pyongyang ont obtenu – peut-être au-delà de leurs espérances – ce qu’ils cherchaient : les Etats-Unis prennent au sérieux leurs menaces et la RPDC est maintenant reconnue de facto, sinon de jure, comme une puissance nucléaire ou sur le point de l’être.

« Comportement stupide »

Dans sa menace d’attaque sur Guam, étayée d’un projet détaillé (trajectoires, temps de vol et zones visées), Pyongyang n’avait pas fixé une échéance à ces tirs, se soustrayant au risque d’être accusé de bluff. Surseoir à l’attaque « afin d’observer encore un peu le comportement stupide des Yankees », selon les termes de Kim Jong-un, ne revient donc en rien à un renoncement.

Dans le plan d’attaque, diffusé par l’agence de presse nord-coréenne, il est précisé que la RPDC « pourrait » tirer des missiles en direction de Guam à tout moment si le dirigeant Kim Jong-un le décidait. Cette menace est rendue crédible par les tirs réussis de deux missiles à longue portée fin juillet. Guam est visée parce que l’île abrite des équipements stratégiques pour les Etats-Unis, d’où partent bombardiers, chasseurs et sous-marins qui participent, entre autres, à des démonstrations de force au-dessus et au large de la RPDC.

La menace nord-coréenne a contraint les Etats-Unis à réévaluer les coûts d’une attaque de la Corée du Nord, notamment une possible contre-attaque meurtrière de Pyongyang contre Séoul, voire contre les bases américaines en Corée du Sud et au Japon. Cette option a été rendue encore un peu plus difficile par les positions prises par Séoul et par Pékin. Le Global Times, qui reflète la ligne du Parti communiste chinois, a précisé dans un éditorial que si la RPDC attaquait les Etats-Unis, la Chine resterait neutre mais que si c’était le contraire, elle interviendrait. Voilà deux verrous à la « fureur » de Donald Trump.

« Prêts à y répondre »

Reste la reprise du dialogue. Pyongyang met un préalable : que cessent les menaces de Washington. « En aucun cas nous ne négocierons nos armes nucléaires et balistiques tant que ne seront pas éliminées les menaces des Etats-Unis contre la RPDC », a déclaré le ministre des affaires étrangères nord-coréen, Ri Yong-ho, lors du sommet de l’Association des nations du Sud-Est asiatique (Asean) à Manille, début août.

De son côté, le général Joseph Dunford, chef d’état-major interarmées des Etats-Unis, a rappelé au cours de sa récente visite à Pékin qu’« aussi longtemps que la menace nord-coréenne existera, nous serons prêts à y répondre ». Aucune des deux parties n’écarte la négociation, mais chacune reste sur ses positions, estimant que c’est à l’autre de faire le premier pas.

17 août 2017

Corée du Nord. Trump salue la décision de Kim Jong-Un

Le président américain Donald Trump a salué, hier, la décision « sage et raisonnée » du leader nord-coréen Kim Jong-Un qui a annoncé qu'il mettait sur pause le projet de tir de missiles près du territoire américain de Guam. « L'alternative aurait été à la fois catastrophique et inacceptable ! », a-t-il ajouté. La tension s'est fortement accrue sur la péninsule coréenne, ces dernières semaines, après les tests réussis de deux missiles balistiques intercontinentaux nord-coréens capables, selon les experts, de frapper la côte ouest des États-Unis.

16 août 2017

Etats-Unis : Libertés numériques

Le gouvernement américain veut identifier plus d’un million de visiteurs d’un site anti-Trump

Le 20 janvier, 1,3 million d’internautes s’étaient rendus sur un site qui organisait des manifestations hostiles à l’investiture du nouveau président.

Le gouvernement américain cherche à se procurer des informations sur tous les visiteurs d’un site Internet critique envers Donald Trump. Un mandat a été présenté par le ministère de la justice le 17 juillet à Dreamhost, l’entreprise hébergeant le site disruptj20.org (« perturbez le 20 janvier »), créé pour organiser les manifestations en marge de la cérémonie d’investiture du 45e président américain.

Cette demande concerne 1,3 million d’internautes s’étant rendus sur le site et a pour but d’obtenir leur adresse IP (l’identifiant sur Internet de l’appareil utilisé pour se connecter) ainsi que le jour et l’heure de leur visite.

Une adresse IP peut permettre au gouvernement d’obtenir l’identité de l’internaute qui l’utilise. Dreamhost a contesté cette demande devant la justice et a rendu publique cette procédure lundi 14 août.

Une demande « alarmante »

« Ces informations peuvent être utilisées pour identifier toute personne qui est allée sur ce site pour exercer et exprimer sa liberté d’expression politique, protégée par la Constitution », écrit l’entreprise sur son site, qualifiant la demande du gouvernement « d’alarmante », « un exemple d’abus de pouvoir de la part du gouvernement ».

« Je ne vois aucune justification légitime » à la demande du gouvernement, a réagi Mark Rumold, avocat pour l’Electronic Frontier Foundation, une ONG américaine de défense des libertés numériques, auprès du Guardian.

Comme le rappelle le quotidien de Londres, ce n’est pas la première fois que l’administration tente de démasquer ses critiques en ligne. En avril, elle avait tenté d’obtenir des informations sur un compte Twitter critique de sa politique en matière d’immigration. Le réseau de microblogging avait contre-attaqué en justice et le gouvernement avait abandonné sa requête. L’offensive du ministère de la justice contre les opposants ayant pris part aux manifestations en marge de la cérémonie d’investiture de M. Trump ne se limite pas à Internet : plus de deux cents personnes ont été inculpées en avril pour participation à des émeutes.

15 août 2017

Kim Jong-un se dit prêt à agir, mais attend de voir l’attitude de Washington

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Le dirigeant nord-coréen a reçu un rapport de son armée sur des projets de tirs de missiles visant les environs de l’île de Guam, dans le Pacifique.

Kim Jong-un a reçu un rapport de son armée sur des projets de tirs de missiles visant les environs de l’île de Guam, dans le Pacifique, a rapporté mardi 14 août l’agence de presse officielle nord-coréenne, KCNA. Le dirigeant a toutefois précisé qu’il observerait un peu plus longtemps l’attitude des Etats-Unis avant de prendre une décision.

Engagée dans une escalade verbale avec les Etats-Unis, la Corée du Nord a exposé la semaine dernière un plan consistant à tirer quatre missiles qui achèveraient leur course dans l’océan à proximité du petit territoire américain. Elle avait alors fait savoir que l’armée soumettrait ce projet à Kim Jong-un et attendrait ses instructions.

Ce dernier, qui s’est rendu pour inspection auprès du commandement militaire, lundi, a pris le temps d’examiner ce projet et il en a discuté avec les officiers. Il s’agissait de sa première apparition publique depuis environ deux semaines.

« Il a dit que si les Yankees persistaient dans leurs actions imprudentes extrêmement dangereuses sur la péninsule coréenne et ses environs, testant la retenue de la RPDC [République populaire démocratique de Corée, nom officiel de la Corée du Nord], cette dernière prendrait une décision importante comme elle l’a déjà proclamé », souligne KCNA.

La menace sur Guam a contribué à attiser les tensions avec les Etats-Unis, dont le président Donald Trump a promis d’abattre le « feu » et la « colère » sur Pyongyang en cas d’initiative jugée menaçante par Washington.

Eviter la guerre par tous les moyens

Après l’escalade verbale de la semaine dernière, des responsables américains comme le secrétaire à la défense, James Mattis, et le secrétaire d’Etat, Rex Tillerson, se sont efforcés de minimiser les risques d’un conflit imminent avec la Corée du Nord, qui cherche à se doter d’un arsenal nucléaire tout en développant un programme balistique.

Le président sud-coréen Moon Jae-in a, lui, déclaré mardi qu’il n’y aurait aucune initiative militaire sur la péninsule coréenne sans le consentement de Séoul et il a ajouté que son gouvernement s’efforcerait d’éviter la guerre par tous les moyens.

Kim Jong-un, cité mardi par KCNA, a déclaré que les Etats-Unis devaient prendre la bonne décision afin d’« apaiser les tensions et empêcher un affrontement militaire dangereux ». Le dirigeant nord-coréen a ordonné que l’armée se tienne constamment prête à tirer s’il devait prendre une décision en ce sens, a jouté l’agence de presse.

La Corée du Nord dénonce notamment les manœuvres militaires annuelles conjointes des Etats-Unis et de la Corée du Sud, qui doivent débuter le 21 août.

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