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Jours tranquilles à Paris
etats unis
19 février 2017

I am an immigrant...

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18 février 2017

Ce qu’il faut retenir de la conférence de presse improvisée de Donald Trump

Pendant près d’une heure et demie, le républicain a défendu avec virulence son début de mandat agité et s’est lancé dans de longues tirades antimédias.

L’événement n’était pas prévu… et il a pris un ton aussi inédit que décousu. Le président des Etats-Unis Donald Trump, qui doit faire face à un début de mandat compliqué, a tenu, jeudi 16 février, une conférence de presse à la Maison Blanche. Pendant près d’une heure et demie, il a défendu avec virulence les premières semaines de son administration et s’est lancé dans de longues attaques contre les médias. « Je suis ici une nouvelle fois pour faire passer mon message directement au peuple » américain, a-t-il fait valoir.

Nomination d’un nouveau secrétaire au travail

Donald Trump a profité de l’occasion pour annoncer la nomination d’Alexander Acosta au poste de secrétaire au travail. Ce choix intervient au lendemain du retrait de son précédent candidat, Andrew Puzder. Le patron de la chaîne de restauration rapide CKE a jeté l’éponge, mercredi, face à la quasi-certitude qu’il n’obtiendrait pas la confirmation du Sénat.

Actuellement doyen de la faculté de droit du Florida International University College à Miami, M. Acosta est considéré par ses pairs comme un homme pondéré et prudent dans ses prises de position. Il préside aussi le Conseil d’administration d’US Century Bank. S’il est confirmé par les élus de la chambre haute, il sera le premier Hispanique de l’administration Trump.

« Un niveau de malhonnêteté hors de contrôle » des médias

Au cours de son point presse, le chef d’Etat américain s’est lancé dans une violente diatribe contre les médias d’information traditionnels qu’il accuse d’être « le parti de l’opposition » et de propager de « fausses informations ». A plusieurs reprises, il a interrompu les journalistes lui posant des questions, avant de critiquer le New York Times, la BBC ou encore CNN, l’une de ses cibles favorites.

« La presse est devenue si malhonnête que, si nous n’en parlons pas, cela dessert énormément le peuple américain. Le niveau de malhonnêteté [des médias] est hors de contrôle. »

Il a en outre assuré que « beaucoup de journalistes de [son] pays ne diront pas la vérité ». Il a poursuivi en estimant que les organes de presse des grandes villes – « Washington, New York et Los Angeles » – « ne parlent pas pour le peuple mais pour les intérêts particuliers et pour ceux qui profitent d’un système cassé de manière très, très évidente ».

Sur la Russie : « de fausses informations fabriquées pour compenser la défaite des démocrates »

M. Trump a formellement démenti les informations sur des contacts répétés pendant la campagne entre son équipe et le renseignement russe : « Vous pouvez dire ce que vous voulez sur la Russie, ce sont de fausses informations fabriquées pour compenser la défaite des démocrates, et la presse joue le jeu. » Il a précisé avoir rencontré certains de ses proches « qui seraient prétendument impliqués dans tout ça » : « Ils ne savent rien. »

Evoquant son conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn, qui a démissionné lundi pour avoir évoqué les sanctions contre Moscou dans des discussions avec l’ambassadeur à Washington, fin décembre, le magnat de l’immobilier a assuré que l’intéressé « faisait juste son travail ».

« La seule chose, c’est qu’il ne l’a pas dit convenablement à notre vice-président et qu’ensuite il ne s’en est pas souvenu. »

Quant à son ex-directeur de campagne, Paul Manafort, qui avait démissionné onze semaines avant le scrutin du 8 novembre après des révélations selon lesquelles il aurait été payé par le gouvernement ukrainien prorusse de Viktor Ianoukovitch : il « représentait » Kiev – non la Russie –, mais « tout le monde le savait ».

« Quant à moi, je ne possède rien en Russie. Je n’ai pas de prêts en Russie. Je n’ai aucun accord en Russie. Je n’ai rien à voir avec la Russie », a-t-il insisté.

Des « fuites criminelles » qui vont cesser avec la nouvelle équipe en place

Le milliardaire a d’autre part demandé au ministère de la justice de se pencher sur « les fuites criminelles » qui ont conduit à la démission de M. Flynn. « Les fuites sont réelles, mais les informations sont fausses », a martelé M. Trump. Et de lancer :

« [Elles] sont le fait d’employés des agences [de renseignement]et je pense que vous verrez que cela va cesser parce que maintenant notre équipe est en place. »

Il s’est également plaint de fuites concernant ses appels avec les dirigeants du Mexique et de l’Australie sur des appareils sécurisés.

Une administration « bien réglée » qui a hérité d’une « situation chaotique »

« J’ai hérité d’une situation chaotique » aux Etats-Unis comme à l’étranger, s’est justifié M. Trump, balayant les accusations de désordreau sein de son administration qu’il décrit « comme une machine bien réglée ». Le locataire de la Maison Blanche a dressé un bilan accablant du double mandat de son prédécesseur, Barack Obama. « C’est la pagaille », a-t-il déclaré au cours d’une longue tirade, citant les emplois qui « fuient [le] pays », à « Mexico et ailleurs » et le « désastre »au Moyen-Orient.

Décret anti-immigration et Obamacare au programme

M. Trump est également revenu sur son décret anti-immigration du 27 janvier, actuellement bloqué par des magistrats fédéraux. Plutôt que de contester la suspension de la première mouture, il a annoncé pour la semaine prochaine un second texte « très complet, pour protéger le pays ». Le ministère de la justice a par ailleurs demandé à la cour d’appel de San Francisco l’abandon de la procédure en cours.

Enfin, la réforme de la loi sur l’assurance-santé, à laquelle M. Obama a donné son nom, doit être présentée dans la première quinzaine de mars. « Nous nous occupons de l’Obamacare. Nous en sommes aux derniers stades. Nous la présenterons donc début ou mi-mars », a-t-il déclaré. L’abrogation de l’Affordable Care Act, réforme phare du démocrate, était l’un des principaux arguments de la campagne du républicain..

Une publication partagée par A Draz (@draz_7717) le 16 Févr. 2017 à 16h50 PST

17 février 2017

Donald Trump

17 février 2017

« C'était le rêve de Donald, pas celui de Mela­nia »

Mela­nia Trump « dépri­mée », elle vit très mal son rôle de Première dame

Bien à l’abri derrière les murs de la Trump Tower, Mela­nia Trump tente de s’ha­bi­tuer à son nouveau rôle de First Lady, mais elle aurait préféré mener une autre vie.

Depuis que son époux est offi­ciel­le­ment devenu président des États-Unis, les ennuis de Mela­nia Trump vont crois­sant. Le top model jusqu’ici habi­tué au monde consen­suel de la mode fait désor­mais face à des diffi­cul­tés dont elle n’avait même pas idée. Des mannequins comme Gigi Hadid se moquent d’elle sur scène, des créa­teurs de mode comme Tom Ford refusent de lui four­nir des vête­ments pour ses appa­ri­tions offi­cielles et son nouveau statut lui a fait rater des millions de dollars en contrats juteux.

Contrai­re­ment à la tradi­tion qui veut que la First Lady occupe la Maison-Blanche avec son époux, Mela­nia Trump a en outre décidé de rester à New York jusqu’à la fin de l’an­née scolaire, au motif qu’elle ne veut pas bous­cu­ler outre mesure le quoti­dien de Barron, le garçon de 10 ans qu’elle a eu avec Donald Trump. Loin de Washing­ton, elle doit faire face aux critiques depuis la Trump Tower, ce qui lui a valu d’être dépeinte comme la « prin­cesse Raiponce prise au piège » dans sa tour par l’hu­mo­riste et anima­teur Jimmy Kimmel.

Autant d’épreuves et de critiques qui rendent très diffi­cile ses premiers pas de First Lady. Pour le styliste Phil­lip Bloch, un proche de la famille Trump, Mela­nia rame à fond les ballons, comme on dit : « Cette vie-là, ce n’était pas son rêve, c’était celui de Donald », a-t-il expliqué au maga­zine Us Weekly. D’après la publi­ca­tion, elle était « horri­fiée » de décou­vrir à quel point tout le monde se moquait d’elle, et démo­ra­li­sée quand elle a appris que le monde de la mode lui tour­nait désor­mais le dos. Elle serait « malheu­reuse du tour­nant que prend sa vie » et tota­le­ment « dépri­mée ». Ce qui explique­rait pourquoi elle appa­raît si rare­ment en public, alors que Michelle Obama avait accueilli des citoyens à la Maison-Blanche dès la première semaine, et orga­nisé une fête pour rencon­trer le person­nel de l’ins­ti­tu­tion.

Un proche de la famille a assuré à Us Weekly que même son fils Barron ne parvient pas à faire sortir Mela­nia Trump de leur appar­te­ment. Elle l’ac­com­pa­gnait elle-même à l’école – dans une voiture avec chauf­feur, hein – mais depuis que des mani­fes­tants protestent devant la Trump Tower, elle a laissé cette tâche aux services secrets. Quand elle quitte le bâti­ment, c’est qu’on lui a (un peu) forcé la main. Des appa­ri­tions offi­cielles où elle est atten­due auprès de Donald Trump, par exemple. Mais quand il a été ques­tion d’ac­cueillir à Washing­ton Akie Abe, l’épouse du Premier ministre japo­nais, Mela­nia Trump était aux abon­nées absentes. La digni­taire nippone n’en était pas à sa première visite aux États-Unis, mais elle avait pu comp­ter sur Laura Bush puis Michelle Obama pour l’ac­com­pa­gner autre­fois.

L’épouse de Donald Trump n’a montré son minois que lorsque le président améri­cain s’est rendu avec ses hôtes en Floride. Là, Mela­nia Trump a affi­ché un sourire écla­tant devant les photo­graphes, mais une source d’Us Weekly est persua­dée qu’elle a « détesté » chaque seconde de cet événe­ment. Du côté de la First Lady, on assure « qu’elle est très heureuse et qu’elle apporte tout son soutien à son époux et à sa famille ». Oui, mais si possible, de loin, depuis sa chambre dans sa tour.

13 février 2017

Donald Trump

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5 février 2017

Trump décapitant la statue de la Liberté, la Une du «Spiegel» qui fait polémique

L'influent hebdomadaire allemand Der Spiegel a mis en Une de son numéro de samedi un dessin du président américain Donald Trump en terroriste décapitant la Statue de la Liberté, provoquant certaines critiques des deux côtés de l'Atlantique.

En couverture du magazine de gauche, le dessin de l'artiste américano-cubain Edel Rodriguez montre Donald Trump tenant d'une main la tête de «La Liberté éclairant le monde» et de l'autre un couteau ensanglanté. En bas en droite est seulement écrit «America first» («L'Amérique d'abord»), le mantra du nouveau président américain.

«Sur notre couverture, le président américain décapite le symbole qui souhaite la bienvenue aux migrants et aux réfugiés aux Etats-Unis depuis 1886, et avec lui la démocratie et la liberté», a expliqué le rédacteur en chef du Spiegel Klaus Brinkbäumer à l'agence de presse allemande dpa.

Dessin très partagé sur les réseaux sociaux

Le tabloïd Bild y voyait une comparaison directe avec le Britannique Mohammed Emwazi, connu sous le pseudonyme de «Jihadi John», vu sur plusieurs vidéos de décapitation d'otages du groupe Etat islamique. Sollicité par ce quotidien, le vice-président du Parlement européen Alexander Lambsdorff, membre du Parti libéral allemand FDP, a jugé cette Une «de mauvais goût». Cela «joue d'une manière abominable avec la vie des victimes du terrorisme», a-t-il ajouté. Pour Die Welt, journal conservateur appartenant au groupe Axel Springer, comme Bild, le Spiegel «dévalorise le journalisme».

En revanche, ce dessin, fortement partagé sur les réseaux sociaux avec des avis divers, a été brandi samedi après-midi par des manifestants rassemblés devant la Porte de Brandebourg à Berlin, à côté de l'ambassade américaine, pour protester contre le décret anti-immigration de Donald Trump.

Aux Etats-Unis, le Washington Post a qualifié la Une du Spiegel de «stupéfiante», tandis que le site internet de la chaîne conservatrice Fox News évoquait une couverture «bizarre».

En novembre, après son élection surprise à la Maison Blanche, le Spiegel avait déjà mis en Une Donald Trump, cette fois-ci sous la forme d'une comète rageuse s'abattant sur la Terre.

Vendredi, l'hebdomadaire américain The New Yorker a dévoilé en couverture de son dernier numéro un dessin de la torche de Miss Liberty venant d'être éteinte.

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31 janvier 2017

Donald Trump

31 janvier 2017

Etats Unis

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23 janvier 2017

Donald Trump, Président des Etats-Unis

 

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Trump en guerre contre les médias

Donald Trump a qualifié les journalistes « d’êtres humains les plus malhonnêtes de la terre ».

États-Unis

Le président américain n’a pas aimé les images télévisées de son investiture montrant « des tribunes presque vides ».

De notre envoyée spéciale  Jannick Alimi À Washington (Etats-Unis)

La guerre contre les médias avait été déclarée pendant la campagne électorale. Mais, malgré son intronisation vendredi comme 45 e président des Etats-Unis, Donald Trump ne ménage pas ses tirs. Et avec quelle violence ! Samedi après-midi, devant les agents de renseignement de la CIA — stigmatisés eux aussi avant son élection mais avec qui Trump tentait une opération de réconciliation — le nouveau président, mécontent des chaînes télé qui avaient montré « des tribunes presque vides » le jour de l’investiture, a décoché ses flèches.

Les journalistes font partie « des êtres humains les plus malhonnêtes de la terre », a-t-il lancé à l’assistance qui a… applaudi. « Je vous le garantis, j’ai fait un discours et il y avait au moins un million, 1,5 million de personnes, a-t-il affirmé avec assurance. Je regarde une chaîne de télévision et ils montraient des pelouses vides et parlaient de 250 000 personnes. C’est un mensonge. »

Un peu plus tard, lors d’un point presse surprise, Sean Spicer, le nouveau porte-parole de la Maison-Blanche, a surenchéri. Le public vendredi, a-t-il assuré, « a été le plus important à avoir jamais assisté à une prestation de serment. » Selon lui, les comparaisons effectuées par les médias sont « honteuses et fausses ».

Effet d’optique

Au-delà de la crise qui semble indubitablement s’installer entre la Maison-Blanche et la presse américaine, cette polémique tiendrait d’un effet d’optique : de sa tribune, Trump avait devant lui les tribunes réservées aux officiels, aux invités, aux personnes accréditées et aux spectateurs payants, toutes bien remplies. En revanche, Trump ne « voyait » pas les immenses pelouses qui s’étiraient à l’est, de la colonne dédiée à Washington jusqu’aux alentours du Lincoln Monument. Elles, comme le montraient les photos publiées par le « New York Times », étaient beaucoup moins fréquentées que lors de la première intronisation de Barack Obama, en 2009.

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21 janvier 2017

A quoi ressembleront les Etats-Unis sous la présidence de Donald Trump ?

Depuis des mois, Donald Trump le promet : il va "rendre sa grandeur à l'Amérique". Derrière ce slogan de campagne, le milliardaire, élu 45e président des Etats-Unis le 8 novembre dernier, a longtemps brillé par le flou qui entourait ses propositions. Désormais, son site officiel* se veut plus exhaustif et aborde des thèmes variés : Constitution, cybersécurité, économie, éducation, énergie, santé, défense...

Après son investiture, vendredi 20 janvier, il va désormais devoir s'atteler à la réalisation de ces promesses. A quoi ressembleront les Etats-Unis sous son mandat ? Franceinfo vous livre les grandes lignes de son programme, des propositions les plus incongrues aux plus crédibles.

Sur l'immigration, une Amérique fermée à double tour

Pour lancer sa campagne, en juin 2015, Donald Trump a frappé fort. C'est avec une proposition des plus outrancières que le milliardaire a capté l'attention des médias et marqué les esprits : construire un mur tout le long de la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique pour mettre fin à l'immigration clandestine. "Le Mexique nous envoie des gens qui ont beaucoup de problèmes, expliquait alors Donald Trump. Ils ramènent de la drogue, du crime, ils envoient leurs violeurs."

Passons sur la hauteur de cette grande muraille, que le businessman fait passer de 9 à 20 mètres au gré de ses discours. Une telle proposition semble clairement irréaliste : elle est techniquement infaisable à certains endroits, par exemple le long du fleuve Rio Grande, estime Real Clear Politics. Certes, des barrières ont déjà été installées sur plus de 1 000 km, pour un coût total de plus de 6 milliards d'euros, explique le Washington Post. Mais rendre l'intégralité de la frontière hermétique est virtuellement impossible, à en croire les experts interrogés par le journal. Le département de la Sécurité intérieure dépense déjà plusieurs millions chaque année pour maintenir les barrières existantes et réparer les brèches, ce qui n'empêche pas, de toute façon, de creuser des tunnels pour passer la frontière. Qu'importe, Donald Trump n'en démord pas. Pas question d'attendre, "nous allons commencer à [le] construire" dès le début du mandat, a-t-il assuré lors de sa première conférence de presse, mercredi 11 janvier. "Le Mexique nous remboursera."

Après avoir préconisé de bannir temporairement les musulmans étrangers, Donald Trump ne propose plus que de suspendre l'entrée sur le sol américain des personnes venues "des régions les plus dangereuses du monde qui ont un passif dans l'exportation du terrorisme". D'autres propositions sont nettement moins controversées : généraliser l'usage de la plateforme E-Verify, censée permettre aux employeurs potentiels de vérifier le statut migratoire d'un candidat à un emploi, ou mieux surveiller les détenteurs de visa sont des idées relativement sérieuses, d'après Real Clear Politics.

En politique étrangère, une Amérique isolationniste et protectionniste

Difficile d'identifier "une doctrine Trump", s'inquiétait en octobre le site Vox. Reste qu'en matière de politique étrangère, le milliardaire veut jouer les durs. Sous son mandat, "l'armée américaine sera si puissante que je ne pense pas que nous aurons besoin de l'utiliser. Personne ne viendra nous chercher", assure-t-il. Pour lutter contre le groupe Etat islamique, le nouveau chef de l'Etat compte couper les ressources des jihadistes en faisant "exploser" les installations pétrolières de la région. Après ça, "il n'y aura plus rien", promet le candidat, et les compagnies pétrolières américaines pourront se rendre sur place et reconstruire.

Son arrivée au pouvoir pourrait bouleverser les équilibres diplomatiques de ces dernières décennies. Le milliardaire s'est montré à de multiples reprises particulièrement aimable avec la Russie. "Si Poutine aime Donald Trump, je considère ça comme un avantage, pas comme un handicap, a-t-il estimé en conférence de presse. Parce que nous avons des relations horribles avec la Russie. La Russie peut nous aider à combattre le groupe Etat islamique."

A l'inverse, Donald Trump est bien moins tendre à l'égard des Européens, pourtant alliés traditionnels de Washington. Il a ainsi récemment remis en cause l'utilité de l'Otan, "obsolète parce qu'elle a été conçue il y a des années et des années" et "parce qu'elle ne s'est pas occupée du terrorisme". Des critiques qui sèment le trouble au sein de l'organisation, car les Etats-Unis assurent environ 70% de ses dépenses militaires.

Sur le plan commercial, Donald Trump défend aussi une position isolationniste, en remettant en cause la plupart des accords de libre-échange signés par les Etats-Unis, pas assez "justes" à son goût. Sur le site de la Maison Blanche, mis en ligne vendredi, l'administration Trump prévient déjà : les Etats-Unis quitteront l'accord nord-américain de libre-échange (Aléna), signé en 1994 avec le Canada et le Mexique, s'ils n'arrivent pas à le renégocier une version plus "équitables". "Nous avons des centaines de milliards de dollars de pertes chaque année, a-t-il encore argumenté lors de sa première conférence de presse. Avec la Chine, avec le Japon, avec le Mexique, avec à peu près tout le monde." Rien d'exubérant, note le Washington Post : même si le libre-échange est un pilier de la politique étrangère du pays depuis 1945, les appels au protectionnisme se multiplient ces dernières années.

Pour l'économie, une Amérique libérale et industrielle

Quel homme politique en campagne n'a jamais promis de simplifier le système fiscal ? Donald Trump promet de simplifier le Code des impôts. D'opérer un gros coup de rabot pour les sociétés, qui se verraient au maximum taxées à 15%, contre 35% aujourd'hui. De limiter le taux maximal d'imposition à 33% pour les plus riches. Et d'exonérer davantage de foyers d'impôt sur le revenu. Pour y prétendre, Donald Trump proposait que les Américains concernés remplissent un formulaire à destination des impôts pour simplement dire "I win" – "Je gagne" (autrement dit, "Je bénéficie de cette réduction d'impôts"). Cette touche d'originalité n'est désormais plus présente sur son site de campagne. Mis à part cela, ces propositions sont "incroyablement conventionnelles", commente The Atlantic. "Grosso modo, c'est ce que les candidats et législateurs républicains proposent depuis des années, assure le magazine. Trump ne sort pas vraiment du moule."

Sur le front de l'emploi, durant sa campagne, Donald Trump a eu à cœur de s'adresser à la classe ouvrière blanche, dont il a évoqué le sentiment de déclassement. Son message a été particulièrement entendu dans la "Rust Belt", la "ceinture de rouille" du Nord-Est des Etats-Unis, délaissée par les industries. C'est à eux, notamment, que Donald Trump s'adresse quand il assure : "Je serai le plus grand créateur d'emplois jamais créé par Dieu et je le pense vraiment." Depuis son élection, plusieurs entreprises comme Ford ou Fiat Chrysler ont annoncé leur décision d'investir à nouveau aux Etats-Unis. "J'ai été plutôt actif, je pense que l'on peut le dire, sur le plan économique, s'est félicité Donald Trump lors de sa première conférence de presse. Je pense que beaucoup d'industries vont revenir."

Mais au-delà des promesses, le milliardaire est plus discret quand il s'agit de détailler comment il financera ces différentes mesures. Donald Trump peut peut-être compter sur la croissance, qu'il a pendant un temps estimé à 6% sous sa présidence, mais un tel objectif relève du "fantasme", d'après The Economist. Peu avant son élection, le nouveau président est devenu (un peu) plus raisonnable et s'est fixé pour objectif 3,5% par an.

Sur l'environnement, une Amérique climatosceptique

Barack Obama a joué un rôle décisif dans la signature de l'accord de Paris sur le climat, Donald Trump pourrait bien le remettre en cause. Car le milliardaire n'est pas franchement un fervent défenseur de l'environnement. "Le concept du réchauffement climatique a été créé par et pour les Chinois pour rendre l'industrie américaine non-compétitive", écrivait-il sur Twitter en 2012, avant d'adoucir sa position après l'élection. Il se dit désormais "ouvert sur [la] question" de l'accord issu de la COP21 : "Nous allons regarder cela très soigneusement."

Si Donald Trump promet de l'air et de l'eau "propres" pour les Américains, il défend aussi "une révolution énergétique qui apportera des quantités de richesses nouvelles" au pays, en exploitant notamment les réserves du controversé gaz de schiste. Durant sa campagne, il a aussi souvent laissé entendre qu'il limiterait les pouvoirs de l'EPA, l'Agence pour l'environnement, au cœur de la politique de Barack Obama pour réduire les émissions de CO2. "Ce qu'on fait en matière de protection de l'environnement est une honte, avait-il par exemple déclaré sur Fox en octobre 2015. Chaque semaine, ils sortent des nouvelles régulations." Pour la diriger, il a d'ailleurs choisi Scott Pruitt, un ami connu du secteur pétrolier, qui a souvent poursuivi en justice l'EPA au nom d'entreprises de l'Oklahoma, quand il en était le ministre de la Justice. Dans l'administration Obama doit aussi figurer l'ex-PDG du géant pétrolier ExxonMobil, Rex Tillerson, au poste de secrétaire d'Etat.

Sur la santé, une Amérique dans le flou

Là encore, Donald Trump n'est pas très original. Comme tous les républicains, il veut à tout prix se débarrasser d'"Obamacare", la réforme du système de santé portée par Barack Obama. "Un désastre complet", a-t-il répété lors de sa première conférence de presse. Pour la remplacer par quoi ? Par "quelque chose de génial" pardi ! Par "un système de santé bien moins cher et bien meilleur". Tout simplement. Mais encore ? Pendant longtemps, le milliardaire est resté très "vague" sur le sujet, regrette Politico. Et il continue de l'être. "Nous allons proposer un plan, a-t-il encore assuré mercredi 11 janvier. Abroger 'Obamacare' et le remplacer. Ce sera fait presque simultanément. (...) Probablement le même jour, peut-être à la même heure."

Durant sa campagne, Donald Trump a surtout défendu une plus grande concurrence entre les assurances santé, afin de faire baisser les prix. Il souhaite également permettre à chacun de mettre de l'argent sur des "comptes épargne" consacrés aux dépenses de santé.  Et pour ceux qui ne pourront pas se permettre de financer leur couverture médicale ? "Il y aura des gens qui n'ont pas d'argent qui ne seront pas capables d'être couverts", a-t-il reconnu sur CNN, mi-février. A ces Américains les plus pauvres, il a fait une promesse : "Je ne veux pas voir des gens mourir dans les rues."

FranceInfo

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