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Jours tranquilles à Paris
28 janvier 2019

Helmut Newton

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28 janvier 2019

DAU Paris 2019 : projet immersif unique signé Ilya Khrzhanovsky

DAU, l’évènement artistique et culturel à ne pas manquer en ce début d’année, débarque au Théâtre du Châtelet, au Théâtre de La Ville et au Centre Pompidou du jeudi 24 janvier au dimanche 17 février 2019 et promet de faire vivre aux parisiennes et aux parisiens une expérience plus qu'ambitieuse et totalement inédite en plein coeur de la capitale…

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Vous n’avez pas pu passer à côté de ces affiches à l'effigie de DAU dans le métro… DAU Paris est un projet artistique et culturel de grande ampleur initié par le réalisateur Russe Ilya Khrzhanovsky. Pour mieux comprendre ce projet, inspiré de la vie du théoricien soviétique Lev Landau (Dau pour les intimes), prix Nobel de physique en 1962, il faut remonter le temps. Entre 2009 et 2011, 400 personnes ont accepté de vivre une expérience hors du commun : être coupé de son quotidien pour rejoindre un Institut de physique quantique construit à Kharkov en Ukraine, et revivre trois décennies (de 1938 à 1968) de l’ère soviétique.

Il est important de préciser que les participants, non professionnels, issus de milieux différents, ont joué leur propre métier. Il y avait donc des scientifiques, artistes, philosophes, prêtres orthodoxes, chamanes, serveurs, balayeurs, agents de poste, police secrète... Et pour créer cet organisme, 12 000 mètres carrés de plateau ont été construits puis détruits, 10 000 figurants ont été embauchés et 400 rôles principaux ont été choisis après 392 000 auditions tenues. Entre fiction et documentaire, entre rêve et réalité, le projet DAU relate des histoires propres à l'espèce humaine : l'amour et le sexe, la violence et la trahison... le tout sur fond d'URSS et de recherches scientifiques.

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Suite à cette expérience, 700 heures de pellicule 35 mm ont été tournées, donnant naissance à 13 longs-métrages.

Aujourd’hui, DAU invite les parisiens et parisiennes à se replonger sous l'ère soviétique à travers une expérience totalement inédite, au croisement de plusieurs disciplines. Proposant bien plus que de l'art contemporain, du cinéma, de la musique ou encore du théâtre, le projet DAU doit être vu comme un miroir donnant lieu à un foisonnement de questions fondamentales sur l'existence et la condition humaine.

Dans notre chère capitale, le rendez-vous est à découvrir du jeudi 24 janvier au dimanche 17 février 2019 au Théâtre du Châtelet, au Théâtre de la Ville et au Centre Pompidou. Pour l'occasion, les deux théâtres, actuellement en travaux, sont transformés en zone d’expérimentation et d’exploration avec des mannequins humains, des lits installés dans plusieurs recoins et des salles de projection.

Outre la diffusion des longs-métrages de DAU dévoilant des scènes de la vie et des histoires vécues à l'Institut même, le projet propose des installations immersives, des espaces de rencontres avec des sages, des performances, des conférences sur la théologie, la physique quantique ou la géopolitique, des promenades dans un endroit habité par une création musicale originale… le tout dans un décor changeant en permanence. L'expérience se veut multi-sensorielle. Sur place, on peut même manger au "Shitty Hole", la cantine du projet 

Pour encore plus d'immersion, les expériences sont différentes selon les visiteurs, adaptées à autant de personnalités et d'opinions que vous souhaitez partager.

A Beaubourg, un appartement soviétique reconstitué pour l'occasion accueille des physiciens de renommée internationale ayant vécu dans l'Institut de physique en Ukraine. Le public est invité à les observer à travers sept fenêtres sans tain.

A noter que du crépuscule à l'aube, ces trois sites sont reliés dans le ciel par le Triangle Rouge, une sculpture lumineuse inspirée de l'avant-garde Russe du début du XXe siècle.

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Sachez aussi que de nombreuses personnalités ont accepté de participer à ce projet collaboratif. Ainsi, Isabelle Huppert, Willem Dafoe, Monica Bellucci, Hannah Schygulla, Isabelle Adjani, Iris Berben, Gérard Depardieu, Lars Eidinger, Fanny Ardant ou encore Barbara Sukowa ont contribué à la voix-off de DAU.

Et pour accéder à l’univers DAU, il faut absolument se procurer un visa de 6 mois, 24h ou illimité au Visa Cernter situé sur la Place du Châtelet. Dans ces deux derniers cas, "votre voyage sera personnalisé selon un test psychométrique que vous remplirez lors de votre inscription". A découvrir 7 jours sur 7 et 24h sur 24, l’expérience DAU est interdite aux appareils électroniques. Des casiers sont disponibles à l'entrée à cet effet.

Véritable ovni culturel, en perpétuelle évolution, DAU est difficile à résumer tel le projet est ambitieux et déconcertant. Un projet que le public - à la fois visiteur, voyeur et acteur - est amené à faire vivre et évoluer en permanence. On ne peut que vous conseiller d'y rester pendant plusieurs heures afin de vous imprégner au mieux du projet et de le vivre réellement.

Alors, prêt à vivre l'expérience DAU Paris ?

27 janvier 2019

KATE MOSS

kate

27 janvier 2019

Le journaliste et critique Henry Chapier est mort

Journaliste et homme de culture, Henry Chapier est mort

Son décès a été annoncé par le maire adjoint de Paris pour la culture, Christophe Girard, dimanche 27 janvier.

« Henry Chapier (…) a quitté son célèbre divan » : le maire adjoint de Paris pour la culture, Christophe Girard, a choisi cette métaphore pour partager sur Twitter l’annonce du décès de ce journaliste et homme de culture, dimanche 27 janvier.

 Henry Chapier grand parisien de la culture , cofondateur de la ⁦@mep_paris⁩ Maison européenne de la photographie a quitté son célèbre divan ⁦@Anne_Hidalgo⁩ ⁦@egregoire⁩ . ⁦@Paris⁩ sa Maire et moi même lui rendront un bel hommage ⁦@Karentaieb4⁩

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Né en 1933 en Roumanie, arrivé en France à l’âge de 15 ans, Henry Chapier fut d’abord un critique de cinéma reconnu, notamment à Combat, puis au Quotidien de Paris. Il réalise en parallèle quatre films.

Il rejoint la télévision publique à la fin des années 1970 et y anime notamment l’émission « Le Divan » à partir de 1987. Personnalités de la politique, des arts et du show-business se sont succédé sur son divan jaune. Elles y improvisaient (leur interlocuteur dans le dos, ce qui constituait parfois une gêne manifeste) quelques confidences sur leur parcours et leurs attentes. Le concept sera repris par Marc-Olivier Fogiel.

Interrogé dans Le Monde en novembre 2009, sur les raisons pour lesquelles, selon lui, l’émission était devenue « culte », il avait répondu : « Les gens me disent en général que je donnais du temps à mes invités. Je ne les matraquais pas, je les laissais parler. Ma technique d’interview était très douce. Et puis, il y avait malgré tout ce climat, autre que le face-à-face. Cela créait quelque chose d’un peu différent. » Pour autant, il refusait de voir ce programme comme une « émission de confidences », terme qui l’exaspérait . «J’obtenais de mes invités qu’ils parlent de leur vision de la vie, de leur vocation. A l’époque, à la télévision, personne ne parlait de son enfance à personne. Aujourd’hui, c’est devenu quasi systématique. Moi, c’est le déclic, le processus intérieur qui a mené à ce désir profond d’être actrice, peintre ou médecin, qui me passionnait. Ce n’était pas de l’ordre de l’intime superficiel. »

Il quitte ensuite la télévision pour fonder la Maison européenne de la photographie, à Paris, qu’il préside de 1996 à 2017. La MEP a confirmé sa mort dans un communiqué, dimanche : « Jean-François Dubos, le président de la Maison européenne de la photographie, ainsi que son directeur Simon Baker, et l’ensemble du conseil d’administration, dont Jean-Luc Monterosso co-fondateur de la MEP, ont le regret de faire part du décès d’Henry Chapier survenu la nuit dernière. »

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27 janvier 2019

Le Grand Débat

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27 janvier 2019

Extrait d'un shooting

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27 janvier 2019

ONU : la communauté internationale divisée sur la crise politique au Venezuela

Par Marie Bourreau, New York, Nations unies, correspondante - Le Monde

La Russie et la Chine ont dénoncé l’ingérence américaine dans les affaires intérieures du pays. Caracas a rejeté un ultimatum de Madrid, Paris et Berlin réclamant des élections libres.

Washington avait espéré réunir un soutien – sous la forme d’une déclaration – pour encourager la transition démocratique au Venezuela et son président autoproclamé Juan Guaido. Mais le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo est reparti d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU), samedi 26 janvier, avec un aperçu des divisions profondes qui animent la communauté internationale sur la réponse à apporter à la crise politique qui secoue le pays depuis le 23 janvier.

La Russie, la Chine, la Guinée Equatoriale et l’Afrique du Sud ont commencé par tenter d’empêcher la tenue de la réunion réclamée par Washington, en faisant valoir que la crise politique que traverse ce pays d’Amérique latine n’était pas une menace à la paix et la sécurité dans le monde.

« Si quelque chose représente une menace (…), ce sont les actions honteuses et agressives des Etats-Unis et de leurs alliés qui visent à évincer un président du Venezuela légitimement élu », a déclaré l’ambassadeur russe, Vassily Nebenzia, qui a accusé Washington de fomenter un coup d’Etat au Venezuela.

Faux, ont répondu neuf des quinze membres qui ont rappelé l’exode de plus de trois millions de Vénézuéliens dans les pays limitrophes, dont près de 700 000 au Pérou, faisant peser sur ces Etats un risque de déstabilisation grave.

« Tentatives d’ingérences »

La réunion a donc eu lieu, et elle a permis aux amis du président Nicolas Maduro de s’exprimer. La Chine, la Russie, la Bolivie, le Nicaragua, la Bolivie et des pays des Caraïbes ont indiqué leur soutien à son gouvernement et ont dénoncé « les tentatives d’ingérences » dans les affaires intérieures vénézuéliennes. Moscou a violemment dénoncé les « jeux sales » de Washington et ses tentations de « changement de régime » en Amérique latine, « son sport favori » a ironisé M. Nebenzia, en rappelant l’historique de la baie des Cochons à Cuba ou de l’affaire Iran-Contra au Nicaragua. « Vous mettez le pays au bord du précipice d’une guerre intestine sanglante », a-t-il encore prévenu.

Très offensif, Mike Pompeo a rappelé le lourd passif de violation des droits de l’homme du président Maduro, qui « n’hésite pas à affamer » son peuple pour mener « une expérience socialiste ». La situation humanitaire dans le pays exige « une réaction immédiate » de la communauté internationale, a exhorté M. Pompeo qui a rejeté « les indécisions et les tentatives de diversion ». Les Vénézuéliens « ne peuvent plus attendre », a-t-il soutenu avant de demander à ses alliés de choisir leur camp, « soit du côté de la force de la liberté soit du côté du chaos et de Maduro ».

Symptomatique des relations de plus en plus difficiles avec Pékin et Moscou, le secrétaire d’Etat américain a par ailleurs accusé la Chine et la Russie de « soutenir un régime en faillite dans l’espoir de récupérer des milliards de dollars grâce à des investissements inconsidérés et à une assistance consentie au fil des ans ».

Les Européens, qui soutiennent, pour leur part, une position alternative – l’organisation d’élections libres sous huit jours sous peine de reconnaître Juan Guaido comme président – ont peiné à convaincre. Seuls Paris, Berlin et Madrid soutiennent officiellement cette proposition et l’ultimatum fixé par les capitales a été immédiatement rejeté par Caracas et ses soutiens. « L’Europe nous donne huit jours ? Pourquoi ? D’où tire-t-elle qu’elle peut nous imposer une telle idée ? C’est infantile », s’est élevé le ministre des affaires étrangères vénézuélien Jorge Arreaza.

« Pourquoi Macron se penche-t-il sur le Venezuela au lieu de se pencher sur la crise des “gilets jaunes” ? », s’est aussi interrogé à voix haute M. Arreaza. Paris a immédiatement rejeté une comparaison « déplacée et hors sujet » en rappelant que « les élections en France sont démocratiques » et que le gouvernement traite des « affaires intérieures dans le respect de l’état de droit et le dialogue ».

Sortie de crise difficile

Les débats, qui ont duré près de cinq heures, ont laissé entrevoir une sortie de crise difficile. « Toutes les parties devront très bientôt céder du terrain et négocier les conditions de la transition, y compris les réformes en profondeur nécessaires pour organiser des élections honnêtes. Sinon, les tensions dans le pays et les appels à une intervention militaire vont s’aggraver », a insisté Ivan Briscoe, directeur pour l’Amérique latine de l’International Crisis Group.

Le chef de la diplomatie vénézuélienne n’a d’ailleurs pas manqué de souligner l’ironie de la présence autour de la table en forme de fer à cheval du Conseil de sécurité d’Elliott Abrams, nommé par le département d’Etat vendredi envoyé spécial au Venezuela. Alors jeune diplomate sous l’administration de Ronald Reagan, M. Abrams avait organisé le financement des rebelles Contra au Nicaragua sans l’approbation du Congrès américain. Il avait menti deux fois sur son rôle avant d’être gracié en 1991 par George H. W. Bush.

Les alliés de Caracas n’ont pas hésité à y lire une réhabilitation de la doctrine Monroe par l’administration Trump, faisant de l’Amérique latine une arrière-cour des Etats-Unis qui échapperait à leur politique de non-intervention. Le Venezuela pourrait en être le premier exemple.

27 janvier 2019

Milo Moiré

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27 janvier 2019

Marche républicaine : « Les “gilets jaunes”, ce n’est pas le peuple et nous allons à Paris pour le montrer »

Par Yves Tréca-Durand, Angers, correspondant, Richard Schittly, Lyon, correspondant, Gilles Rof, Marseille, correspondant, Claire Mayer, Bordeaux, correspondante, Aline Leclerc - pour Le Monde

Les violences commises lors des manifestations des « gilets jaunes » ont agi comme un déclic chez certains « foulards rouges » pour venir défiler ce dimanche, à Paris.

S’il y a un point commun entre tous ceux qui soutiennent la Marche républicaine des libertés prévue dimanche 27 janvier à Paris, c’est peut-être le traumatisme qu’ont créé en eux les violences commises lors de l’acte III de la mobilisation des « gilets jaunes », le 1er décembre, à Paris, et notamment les dégradations contre l’Arc de triomphe. Ce jour-là, le groupe Facebook des « foulards rouges », qui s’était créé une semaine plus tôt pour dénoncer les blocages et les violences, a connu son premier pic d’inscriptions. Désormais constitué en association, il est l’un des principaux organisateurs de la marche.

« Cela faisait un moment que le mouvement des “gilets jaunes” ne me plaisait pas. Mais, lorsque j’ai vu l’Arc de triomphe saccagé, l’ordre républicain mis à mal, j’ai voulu agir. Il y a des symboles auxquels il ne faut pas s’attaquer, confie ainsi Nicolas, 42 ans, ingénieur en bâtiment à Bordeaux qui a rejoint le groupe des « foulards rouges » de Nouvelle-Aquitaine, dont il modère la page. Je me suis rendu compte que je n’étais pas seul à en avoir marre. »

A Martigues (Bouches-du-Rhône), pour les mêmes raisons, Julien, 39 ans, qui se refuse à donner son nom de famille « par sécurité » est devenu référent « foulards rouges » en Provence-Alpes-Côte d’Azur. « On ne peut pas, en 2019, attaquer des forces de l’ordre avec de l’acide ou des pavés, souiller l’Arc de triomphe, défoncer un ministère au transpalette, s’indigne-t-il. On ne peut pas traiter des gens de collabos parce qu’ils ne veulent pas signer une pétition ou klaxonner à un barrage… Les “gilets jaunes”, ce n’est pas le peuple et nous allons à Paris pour le montrer. »

« J’ai peur que cela fasse pschitt »

Baptiste Baudrin, 23 ans, s’inquiète d’un mouvement « devenu anarchiste et extrémiste. Ça met en danger la République ». Sympathisant de La République en marche (LRM), le jeune homme, qui vient de décrocher un travail de vendeur dans une galerie commerciale d’Angers, n’a pas encore touché son premier smic. Mais ça ne l’empêchera pas de monter à Paris dimanche. « En covoiturage, parce que ça coûte un peu cher. »

Il peut « comprendre que les fins de mois sont difficiles ». Mais, ajoute-t-il, « on ne peut pas empêcher les autres de travailler ». Pour lui, le président de la République leur a apporté des réponses. « Ils voulaient le RIC [référendum d’initiative citoyenne] ? M. Macron organise le grand débat et va dialoguer avec les maires. Je n’ai que 23 ans, peut-être, mais je n’ai jamais vu un président faire ça. Et là, c’est le chien qui se mord la queue. On leur propose un débat et ils ne veulent pas y participer ! »

Ancien cadre informatique, chômeur en fin de droits, Julien a également cherché le moyen le moins cher pour rejoindre Paris depuis Martigues. Il partira dans la nuit de samedi à dimanche par un de ces « bus Macron » au tarif très bas, lancés à l’époque où le président était ministre de l’économie. « Macron ou pas Macron, c’est juste le meilleur prix que j’ai trouvé, s’agace-t-il en insistant sur l’objet de la marche. Ce n’est pas un soutien au président ou au gouvernement. C’est exclusivement contre les violences et les blocages. »

Comme lui, ils sont nombreux à déplorer qu’on puisse réduire la marche de dimanche à une manifestation en soutien au président. L’événement n’est d’ailleurs pas très populaire au sein des comités LRM de Lyon, Marseille ou Nice que Le Monde a contactés. « J’ai peur que cela fasse pschitt », s’inquiète un référent marseillais.

« Marche apolitique »

Si Auréa Cophignon, 29 ans, chercheuse en biologie à la faculté de médecine de Nice, et référente Europe des jeunes avec Macron dans les Alpes-Maritimes, participera bien au défilé, elle dit le voir « avant tout comme une marche apolitique ». Aucun déplacement groupé n’est prévu avec d’autres militants sudistes.

Alexandre, qui administre la page Facebook des « foulards rouges » du Maine-et-Loire (quelque 40 membres), n’a d’ailleurs pas voté pour Emmanuel Macron, cet « héritier de la politique libérale et mondialiste qui a commencé sous Giscard ». A 30 ans, il vit d’un petit salaire d’employé commercial à Angers. « Je ne m’en plains pas, j’ai connu la précarité. Je suis né avec la crise. » Contrairement aux « gilets jaunes », pense-t-il. « Il y a beaucoup de gens qui voudraient vivre comme dans les années 1980, pouvoir acheter une maison avec un seul salaire, mais ils ne se rendent pas compte que ce n’est plus possible. »

Très diversifiés socialement, les « foulards rouges » réfutent la caricature qui ferait de leur mouvement celui des riches, contre les « pauvres » « gilets jaunes ». « Les “foulards rouges” ne sont pas des nantis. Je vis avec les 1 500 euros du salaire de ma femme », rappelle Julien, à Martigues. Mais combien seront-ils, comme lui, à faire l’effort de venir dimanche à Paris ? Plusieurs ont d’ores et déjà renoncé, avançant des freins logistiques ou économiques. D’autres s’inquiétaient de violences en marge du cortège. Les pages Facebook appelant à manifester sont la cible de nombreuses invectives de « gilets jaunes ». Julien assure qu’on l’y a même menacé.

Changement de lieu de rendez-vous

Artisan à Gujan-Mestras, dans le bassin d’Arcachon (Gironde), Régis, 47 ans, fera bien le déplacement avec son épouse, aide-soignante, pour « montrer à ceux qui ne sont pas d’accord, dans l’ombre, qu’ils ne sont pas seuls ». Tout en étant conscient qu’il pourrait y avoir des incidents avec des « gilets jaunes » opposés à leur marche. « Cela prouvera que, dès qu’on n’est pas d’accord avec eux, ils imposent leurs idées de façon radicale. C’est une vraie dictature qu’ils nous édictent. »

Craignant visiblement que le nombre de manifestants ne soit pas à la hauteur de leurs espérances, les organisateurs ont insisté cette semaine, dans un message Facebook : « Soyez rassurés, participez à la Marche républicaine des libertés, le dispositif de sécurité est très important. » Mais le changement de lieu de rendez-vous, annoncé par la Préfecture de police à cinq jours de la marche – place de la Nation, plutôt que place de la République, où un autre rassemblement était prévu pour le climat –, leur a compliqué la tâche. Les obligeant à un nouveau message : « N’écoutez pas les mensonges que colportent nos opposants ! La marche n’est pas annulée. Vivement dimanche ! »

27 janvier 2019

Miles Aldridge

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