Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Jours tranquilles à Paris

19 janvier 2019

Vu sur internet

jaime35

jaime36

Publicité
19 janvier 2019

Andy Warhol (à la manière de...)

andy

19 janvier 2019

Extrait d'un shooting

histoirdo01bwweb

19 janvier 2019

Isabelle Huppert : "Sans préparation, au saut du lit" - photo : Helmut Newton

newton huppert

Helmut Newton a photographié Isabelle Huppert en 1976, à 22 ans. L'image surprend par sa simplicité : l'actrice ne porte aucun maquillage, ses cheveux sont lâchés. Sur sa peau constellée de tâches de rousseur se dessine la marque de son maillot de bain. Sous le peignoir qu'elle retient (ou dégrafe) on devine le téton.

"Cette photo a été prise à l'hôtel Carlton à Cannes. C'était une des premières fois que j'allais au festival, pour quelle raison je ne m'en souviens plus, peut-être pour la présentation d'Aloïse de Liliane de Kermadec. Ce dont je me souviens précisément c'est qu'il n'y a eu aucune préparation, pas de maquillage, pas de coiffure, rien, c'était au saut du lit, j'ai juste eu le temps d'attraper un peignoir, visiblement, à peine eu temps de le nouer ! Le collier s'est trouvé là, et il est tellement bien là, c'est tout l'art de la mise en scène, tout semble avoir été prévu, tout arrive par hasard... Cette photo ne ressemble pas à d'autres que l'on connaît d'Helmut Newton : moins sophistiquée, plus innocente... Il est venu seul comme un promeneur, sans assistant, ça a tout de suite instauré un climat d'intimité entre nous. Comme j'ignorais à l'époque qui il était vraiment, je ne pouvais pas m'en étonner. Par la suite, j'ai fait d'autres photos avec lui, pour Vogue et pour Vanity Fair, elles étaient plus "newtonniennes", maquillage plus appuyé, sophistication plus codée, avec l'humour qui va avec, mais lui était le même, charmant, brillant, avec lui on aimait prolonger le temps de la pose, un temps qu'il savait prendre, et perdre..."

19 janvier 2019

Champagne à volonté...

champagne

Publicité
19 janvier 2019

Coco de Mer

coco35

coco54

coco14

19 janvier 2019

Collège sans portable : « On ne pouvait pas vivre sans, maintenant on se parle »

Par Pascale Krémer - Le Monde

Depuis 2017, un principal de Haute-Saône a banni les smartphones des murs de son établissement. Retour sur une expérience pionnière.

Des adolescents privés de portable qui ne se sentent pas punis, mais « libérés ». Qui se reconnaissent, en souriant, « capables de ­vivre sans ». « Large ! », même. Et aucune sonnerie de réveil pour interrompre ce doux rêve parental. On ne dort pas, ces collégiens existent, il faut simplement aller jusqu’à Faucogney-et-la-Mer pour les rencontrer, au fond d’une vallée de Haute-Saône, sur le plateau dit des Mille Etangs.

« Au bout du bout du département le plus rural. C’est un peu le Ushuaïa français, ici », plaisante Rudy Cara devant le collège qu’il dirige. Un gros Rubik’s Cube tacheté d’orange, de bleu et de jaune, posé au cœur d’un bourg de 500 habitants, avec vue sur l’entrepôt SEB, sur le Trésor qui a fermé et la gendarmerie qui s’apprête à le faire. En Terre de feu ­franc-comtoise, le principal du collège Duplessis-Deville est un pionnier : dès novembre 2017, il a bouté les smartphones hors de son établissement. Un peu plus d’un an avant que la loi (3 août 2018) n’impose l’interdiction dans tous les collèges et écoles de France.

« REGARDEZ ! ILS ONT RELEVÉ LA TÊTE. ET ILS NOUS ONT REDEMANDÉ DES BALLONS ! » RUDY CARA, PRINCIPAL DU COLLÈGE DUPLESSIS-DEVILLE

Pourquoi avoir devancé l’appel ? Face aux élèves qui investissent bruyamment la cour – c’est la récré de 14 h 50 –, le principal convoque ses souvenirs. Il y a un an, ces mêmes collégiens squattaient, par grappes, les bancs et les tables de ping-pong, regard fixé sur le portable. Ils s’envoyaient des SMS pour se demander « T ou ? », tandis que la réponse s’écrivait en silence sur le banc d’en face. Le centre de la cour, lui, demeurait désert. « Regardez ! Ils ont relevé la tête, observe le principal. Ils se regardent à nouveau. Et ils nous ont redemandé des ballons ! »

Ça discute, ça court, ça se bouscule, ça hurle, dans l’éternel rectangle ­bitumé que ceignent des bancs et dominent trois arbres plantés sur une butte herbeuse. Une récré banale, en somme, savourée pourtant comme une victoire par les adultes qui la surveillent. « Les ­petits sixièmes ont de nouveau des pantalons troués et plein de terre quand ils arrivent au gymnase », s’attendrit Mathieu Jeannin, professeur de sport. Tout comme l’assistant d’éducation, Alain ­Simonet : « Ils sont vivants ! »

L’interdiction de l’usage des téléphones portables ne visait pas simplement à réinventer la cour de récré du XXe siècle. C’est tout le collège qu’il fallait sauver. Quelque 150 élèves, répartis dans huit classes, pas même de conseiller principal d’éducation, et quatorze des vingt profs à temps partagé : cela sentait le sapin pour ce minuscule établissement des Vosges saônoises. Lorsqu’il débarque, en 2014, pour diriger son cinquième collège, Rudy Cara, ex-prof d’histoire en banlieue ­lyonnaise, tente un coup de poker éducatif : « Pour accroître notre attractivité auprès des familles, il fallait penser l’école autrement, offrir une autre manière de ­vivre. Une école où l’on se passe de téléphone pour échanger. »

Pas plus que les autres, le collège de Faucogney n’était épargné par les problèmes de concentration, de triche, ­d’addiction, de conflits, harcèlements et rackets entre élèves, observés depuis que les portables prolongent la main des ados – 30 % à 40 % des sanctions sont liées à leur usage, selon le syndicat de chefs d’établissement SNPDEN-UNSA. Bannir les smartphones ? Pas une sinécure quand les élèves grimpent dans le car de ramassage scolaire dès l’aube, le reprennent en sens inverse à la nuit tombante, pour parfois ne trouver personne au retour chez eux – nombre de parents occupent des emplois ouvriers à horaires ­décalés. « Certains ont le portable greffé à la main depuis qu’ils ont 7 ans car leur ­famille cherche un contact permanent », explique Alain Simonet.

Convaincre les parents

Première étape : convaincre une petite poignée de géniteurs réticents. Ces parents plus prompts à venir récupérer le portable de l’enfant confisqué qu’à répondre aux sollicitations du prof de maths… « Il a fallu un peu de temps, ­admet M. Cara, pour expliquer que la relation avec leur enfant ne passait pas par le téléphone, qu’on leur apportait un soutien éducatif. C’est cette génération de parents qui achètent un portable au gamin pour qu’il ne soit pas isolé, y compris parmi ses camarades, mais qui ensuite ont besoin d’aide pour poser des limites. »

Les douze parents élus au conseil d’administration, eux, n’ont pas barguigné. Et un peu plus d’un an après le ­démarrage de l’opération « zéro portable », ils se déplacent volontiers jusqu’au collège pour témoigner de leur soulagement. Autant de convertis prêchant la bonne parole. Catherine Barczynski, mère d’une jeune fille en 3e et enseignante : « Je ne suis pas contre les écrans mais leur utilisation doit être régulée. Nos enfants n’ont pas besoin du portable au collège. Ils doivent apprendre à s’insérer dans un groupe, le respect de l’autre, ça vaut le coup d’interdire. » Edwige Grillot, carré blond, pull parme, a un fils en 5e et de la compassion « pour les profs dont ça pollue les cours » : « Les règles soulagent aussi les enfants de la pression du groupe pour avoir un portable. Et de plus en plus tôt. Mais c’est leur donner un outil de grande personne alors qu’ils sont encore des enfants ! »

Confiscation temporaire

Le plus remonté, c’est Frédéric Coste-Sarguet, un artisan-boucher à barbe grise, dont le fils fréquente la classe de 3e et « les écrans trois heures par jour ». « Les gamins, on essaie de les tenir mais ça ne dure jamais très longtemps. Les écrans, c’est une obsession, c’est hypnotique. Il faut leur inculquer qu’ils peuvent appuyer sur “off” de temps en temps, et que ça va très bien se passer. »

Le débranchement s’est opéré en douceur. Après la modification du règlement du collège, en novembre 2017, il a été convenu que les portables demeureraient « éteints, au fond du sac », sous peine de confiscation temporaire. Mais les captifs du smartphone ont d’abord bénéficié d’une « période probatoire » jusqu’au mois de janvier. « Je m’amusais à leur envoyer des SMS pour voir s’ils me répondaient, raconte le principal. Et on rendait dans la journée les portables ­confisqués. Les premiers temps, on a un peu joué au chat et à la souris… »

« AU DÉBUT, ON N’ÉTAIT PAS TROP D’ACCORD, ÇA NOUS SAOULAIT. MAINTENANT, MON TÉLÉPHONE, JE LE RANGE EN ARRIVANT. » MAEVA, 14 ANS

Il faut dire que les souris faisaient de la résistance. Les délégués de classe avaient majoritairement voté contre cette atteinte à leurs droits fondamentaux d’adolescents. Le sentiment d’injustice, pourtant, s’est tassé plus vite qu’ils ne l’avaient eux-mêmes imaginé. Maeva, 14 ans et de longs cheveux bruns, en ­témoigne : « Au début, on n’était pas trop d’accord, ça nous saoulait. Maintenant, mon téléphone, je le range en arrivant. » Bon, pas franchement « éteint au fond du sac », plutôt « en veille dans la poche du manteau ». « Mais je n’y pense plus du tout, à part quand je regarde l’heure. » Certains de ses camarades ont redécouvert l’intérêt de la montre. D’autres, celui de se parler.

Nathan, le fils du boucher, un sportif gaillard et élégant, était franchement « contre l’interdiction » qu’il jugeait « agaçante ». Désormais, il s’entend dire : « On s’habitue. On va voir les gens. C’est pas qu’on se porte mieux mais on se tape des barres entre potes. Le téléphone, c’est un mur entre les êtres. » Etrange. On croirait entendre leurs parents. Et le phénomène se reproduit à la sortie de toutes les classes. Nina, 13 ans, en sweat étoilé : « Ceux qui n’avaient pas le téléphone, c’étaient les gros boloss… On ne savait rien faire sans nos téléphones. Maintenant c’est plus convivial, on se parle plus, on ne fait pas que se montrer des photos. »

Téléphone dans les toilettes

Elève de 4e, Agathe opine de la queue-de-cheval. « De base, l’interdiction, j’étais pour. Quand la sonnerie arrivait, on avait encore la tête dans la vidéo qu’on regardait. Et il y avait des imbéciles qui prenaient des photos gênantes. Ça gâchait les années collège. Maintenant c’est mieux, l’ambiance. On se raconte ce qu’on fait, les classes se mélangent à la récré, on s’amuse comme au primaire. »

La conversation s’éternisant, fusent les premiers « Je vous dis pas qu’on n’est jamais dessus ». Les « Y en a toujours qui transgressent, dont moi », un peu bravaches. Marceau, en 3e, chevelure pétard et franchise détonante, sort encore son smartphone en physique « parce qu’il y a les tables de labo avec une petite planche devant », et « pendant les interros, si je m’énerve à pas trouver un truc », et encore « dans les toilettes en récré ». « Des fois, on est trois ou quatre dans une cabine. En plus, y a le radiateur… »

On ne « caftera » pas, évidemment, mais le principal n’est pas dupe. Il s’amuse, d’ailleurs, des temps qui changent, des téléphones remplaçant la cigarette, dans les toilettes. Car globalement, observe-t-il, les frustrations sont passées, les limites acceptées, les confiscations devenues rares. « Le problème est derrière nous. » Devant, il y a la solution : une palette d’activités susceptibles ­d’occuper le temps de cerveau soudain disponible. Le collège de Faucogney-et-la-Mer mobilise à tour de bras, parents, grands-parents et autres bénévoles, pour initier au judo, aux échecs, à la peinture, à la vidéo, au ping-pong, au handball, aux activités de pleine nature – pêche, confection de nichoirs à oiseaux, cueillette de champignons…

« Certains élèves ne savent pas surfer sur le Net »

L’ambiance n’est ni à la prohibition ni à la nostalgie. Le téléphone peut être utilisé à la vie scolaire, en cas de besoin. Les cyclistes l’ont en poche à chaque sortie. Et les enseignants ne renoncent pas à s’en servir en cours. Professeur de français, Frédéric Simon fait lire Le Horla, de Maupassant, sur portable, et « tente de montrer qu’on peut l’utiliser comme outil de travail ». « Certains élèves ne savent pas surfer sur le Net. » Lui qui apporte dictées et cours sur smartphone apprécie la ­concentration retrouvée, depuis un an.

« Auparavant, se souvient-il, on entendait sans arrêt des petits signaux sonores. Certains faisaient des blagues aux autres, leur envoyaient des SMS ­exprès pour que leur portable soit confisqué. On entendait même des sonneries ! Et quand je voyais les mains d’un élève s’attarder dans son sac posé sur la table, je savais qu’il jouait. » Son collègue de SVT, Stéphane Boudinot, ne regrette pas non plus « l’agitation au retour de la ­récré où des conflits étaient nés parce qu’ils s’envoyaient en permanence des messages, des insultes, et que les uns ­prenaient les autres, qui ne le voulaient pas, en photo… »

Mais l’idée n’est pas de jeter le smartphone avec l’eau du bain. « On ­repart de zéro, on enseigne les moments où s’en servir ou non, on recrée un cadre protecteur contre la violence des réseaux sociaux. Bref, on fait notre devoir d’éducation », assume le principal. Sans nier toutefois que l’outil puisse être précieux aux plus introvertis. Et qu’à peine franchie la grille de l’établissement, tous les élèves replongent encore plus goulûment dans leur portable. Rudy Cara, lui, savoure un autre petit plaisir : « Quand on confisque un téléphone, maintenant, les parents me disent : “Mais gardez-le toute la semaine, je compte sur vous pour lui apprendre à ne pas s’en servir !” »

19 janvier 2019

Vu sur internet

tumblr_pl3elpXBsg1y2rvdyo1_500

19 janvier 2019

Actuellement en salles

jeunesse dorée

19 janvier 2019

Réflexion

de beauvoir

Publicité
Publicité