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Jours tranquilles à Paris

6 février 2020

Hôpitaux : il y a urgence...

urgence

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6 février 2020

Les Inrockuptibles

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6 février 2020

Kirk Douglas : Le Viking de Fort La Latte s'est éteint !

L'acteur américain Kirk Douglas s'est éteint hier mercredi à l'âge de 103 ans. Il avait crée l'évenement au château de Fort La Latte (Côtes d'Armor), lors du tournage d'une scène mythique sur le sommet du donjon, lors du tournage du film "Les Vikings" en 1957.

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Par Catherine Jaunea

La scène des Vikings, tournée dans le château de Fort La Latte, "avait nécessité six mois de préparation pour les décors du site", rappelle les propriétaires du site. Des milliers de figurants de la région avaient été mobilisés, les équipes de tournage avaient installé un village de bois dans le parc du château pour accueillir l'ensemble de la régie, dissimulé une partie des toîts du château, construit une potence dans la barbacane, ainsi qu'un bélier pour l'assaut final (qui lui, restera longtemps sur le site après le tournage).

Einar, fils de Ragnar, un vrai viking, avait été incarné avec perfection par l'acteur. On se rappelera aussi de la présence de Tony Curtis, fils illégitime de Ragnar dans le film. Les deux héros se disputant l'amour d'une belle esclave dans ce classique signé Richard Fleischer.

Un coktail souvenir à Dinard

Au Grand Hôtel de Dinard, l'acteur avait séjourné durant le tournage des Vikings. Il y avait inventé un coktail qui porte encore son nom. Des photographies du tournage du film décorent les murs du bar où il avait pris ses habitudes.

Une légende d'Hollywood

Sa fossette au menton et son sourire en coin étaient aussi légendaires que ses films: l'acteur Kirk Douglas, fils d'immigrés juifs désargentés devenu une icône de l'âge d'or d'Hollywood, est mort ce mercredi 6 février à l'âge de 103 ans, a annoncé son fils Michael Douglas.

"C'est avec une immense tristesse que mes frères et moi vous annonçons que Kirk Douglas nous a quittés aujourd'hui à l'âge de 103 ans. Pour le monde, il était une légende, un acteur de l'âge d'or du cinéma (...) mais pour moi et mes frères, Joel et Peter, il était simplement papa", écrit Michael Douglas sur sa page Facebook.

L'Académie des Oscars, qui devrait certainement lui réserver un hommage dimanche lors de sa grande cérémonie annuelle, elle s'est contentée de dire "au revoir à une légende d'Hollywood" avec une citation de Kirk Douglas lui-même rappelant qu'il avait voulu être acteur depuis l'école primaire.

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Fils de chiffonnier juif

De son vrai nom Issur Danielovitch Demsky, Kirk Douglas était né le 9 décembre 1916 à Amsterdam, petite ville de l'Etat de New York. Malgré son enfance misérable, ou peut-être à cause d'elle, ce fils de chiffonnier juif ayant fui la Russie n'avait d'yeux que pour le cinéma.

Après s'être enrôlé dans la Marine durant la Seconde Guerre mondiale, il décroche de petits rôles avant de rencontrer enfin le succès avec un rôle de boxeur acharné dans "Le Champion".

Hollywood lui ouvre ses portes et il enchaîne les films, une centaine au total, dont les meilleurs sont devenus des classiques: "20.000 lieues sous les mers" (1954), "Les Sentiers de la gloire" (1957) de Stanley Kubrick, qu'il retrouve pour "Spartacus"(1960) un péplum qui en fait une vedette mondiale.

Acteur engagé, proche depuis toujours des démocrates, Kirk Douglas a l'audace, en pleine chasse aux sorcières maccarthyste dans les années 1950, d'embaucher un scénariste figurant sur la liste noire des personnes accusées de sympathies communistes. Malgré la gloire, les succès et trois nominations dans les années 1950, il n'a jamais obtenu d'Oscar au cours de sa carrière, son grand regret.

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6 février 2020

Marie s'infiltre au meeting de Cédric Villani

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Après avoir bravé le service de sécurité de Cédric Villani, la comédienne "Marie s'infiltre" est montée sur la scène du théâtre du Trianon et a volé la vedette au candidat le temps de lire son poème au "futur roi de Paris".

lle est toujours là où on ne l'attend pas. Dans les manifestations feministes, dans les rues un peu partout en France la comédienne et humoriste, un brin provocatrice, "Marie s'infiltre" débarque et poste ses vidéos sur la chaîne youtube qui a déjà réuni plus de 260 000 fidèles.

La coalition climat sur le devant de la scène aux meetings de Cédric Villani et David Belliard    La coalition climat sur le devant de la scène aux meetings de Cédric Villani et David Belliard

Mercredi soir après avoir forcé le barrage du service de sécurité dans la salle du Trianon, située dans le 18ème arrondissement, Marie parvient à monter sur la scène où Cédric Villani a commencé son discours. Il l'invite à le rejoindre et lui cède finalement la place derrière le pupitre. Vêtu d'un costume trop large qui fait penser à celui de Charlie Chaplin ou tout simplement d'un clown, elle déclame alors son poème.

Sur sa page facebook où elle poste ses exploits on peut lire "Si à vous aussi les mathématiques vous donnent la trique, cette vidéo est faite pour vous !".

Notre équipe, William Van Qui et Pierre-Julien Quiers, qui a suivi le meeting de Cécric Villani a filmé la scène.

Marie s'infiltre au meeting de Cédric Villani

6 février 2020

L'Observateur

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6 février 2020

Heidi Romanova - Extrait d'un shooting - Photos : Jacques Snap

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6 février 2020

L’épidémie de coronavirus fait plus de 560 morts en Chine

Le nombre de contaminés a dépassé les 28 000, et l’épidémie ne semble pas ralentir, au contraire. Les autorités locales de la province du Hubei reconnaissent être dépassées.

Le bilan de l’épidémie provoquée par le nouveau coronavirus en Chine continentale a atteint 563 morts, après l’annonce, jeudi 6 février, de plus de 73 nouveaux décès. Le point sur les derniers développements.

Plus de 70 nouveaux décès en 24 heures

L’épidémie de coronavirus a fait 563 morts en Chine continentale depuis qu’elle s’y est déclarée, ont annoncé, jeudi, les autorités sanitaires chinoises, qui ont rapporté 73 décès supplémentaires liés au virus au cours de la seule journée de mercredi, dont 70 dans la province du Hubei.

Dans un communiqué, la Commission nationale de la santé a déclaré que 3 694 cas de contamination supplémentaires ont été recensés au soir du 5 février, portant à 28 018 le nombre total de patients dans le pays.

A Wuhan, insuffisance de moyens

Près de 3 000 de ces contaminations ont été recensées dans la seule province du Hubei, épicentre de l’épidémie, et en particulier à Wuhan, la principale ville.

Un responsable local, Hu Lishan, a prévenu mercredi que malgré la construction d’un nouvel hôpital et la conversion de bâtiments publics en établissements de soin, il y avait toujours une pénurie « grave » de lits pour accueillir les milliers de patients.

Manquent aussi des « équipements et matériels » médicaux, a-t-il expliqué devant des journalistes, ajoutant que l’administration cherchait à transformer des hôtels et des écoles de Wuhan en centres de santé.

Vingt cas déclarés sur un paquebot au large du Japon

Le nombre de cas déclarés de coronavirus à bord d’un paquebot maintenu en quarantaine au large de Yokohama, au Japon, a doublé jeudi, à vingt, ont indiqué les autorités sanitaires du pays. Les médecins ont testé 273 personnes parmi les 3 700 qui se trouvent à bord du navire, après que la maladie eut été détectée chez un homme qui était descendu de ce même paquebot lors d’une escale à Hongkong en janvier.

Le Diamond Princess, qui avait jeté l’ancre au large de Yokohama lundi soir, a été autorisé, jeudi, à venir à quai afin de se ravitailler et de débarquer ses passagers malades. L’opération a donné lieu à de fortes mesures de précaution, les responsables accueillant ces patients vêtus de combinaisons les protégeant entièrement, masque sur la bouche et casque compris. Les passagers qui sont descendus l’ont fait par une passerelle recouverte d’une toile blanche, si bien que les journalistes n’ont pas pu les photographier ou les filmer.

Des passagers, informés qu’ils devraient peut-être rester à bord quatorze jours même si leur test s’est révélé négatif, se sont montrés à leur balcon, certains saluant les caméras, tandis que d’autres prenaient des photos.

6 février 2020

Shibari

shibari

6 février 2020

Mort de Kirk Douglas, l’un des derniers acteurs de légende d’Hollywood

Son fils Michael Douglas a annoncé son décès à l’âge de 103 ans. Doyen d’Hollywood, il avait joué dans une centaine de films dont beaucoup sont devenus des classiques.

103 ans, une carrière hors-norme et des films incontournables par dizaines. L'acteur Kirk Douglas, dernier grand monstre sacré d'Hollywood, est mort ce mercredi à l'âge de 103 ans, a annoncé son fils Michael Douglas.

« C'est avec une immense tristesse que mes frères et moi vous annonçons que Kirk Douglas nous a quittés aujourd'hui à l'âge de 103 ans. Pour le monde, il était une légende, un acteur de l'âge d'or du cinéma […] mais pour moi et mes frères, Joel et Peter, il était simplement papa, écrit Michael Douglas sur sa page Facebook. Kirk a eu une belle vie et il laisse derrière lui des films pour les générations à venir, et le souvenir d'un philanthrope reconnu qui a œuvré pour le bien public et la paix dans le monde ».

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Kirk Douglas et son fils Michael en novembre 2018 à Hollywood. AFP/Valérie Macon 

Acteur incontournable du cinéma américain, notamment dans les années 50 et 60, Kirk Douglas, grand ami de Burt Lancaster, a tourné avec les plus grands réalisateurs, de John Huston à Brian De Palma, en passant par Elia Kazan ou Stanley Kubrick.

«Je resterai toute ma vie un homme en colère »

Pourtant, la carrière de Kirk Douglas, de son vrai nom Issur Danielovitch Demsky, n'était pas toute tracée. Fils d'un chiffonnier juif ayant fui la Russie, il naît le 9 décembre 1916 à Amsterdam, petite ville de l'Etat de New York.

Après une enfance misérable où il souffre de l'antisémitisme et de l'indifférence d'un père alcoolique et analphabète, il s'engage en 1942 dans la marine, en pleine Seconde Guerre mondiale, et fait la campagne du Pacifique à bord d'un chasseur de sous-marins. Il se lance ensuite dans une carrière d'acteur, enchaîne les petits rôles avant de connaître le succès en 1949 avec « Le Champion ».

Sa carrière cinématographique, qui s'étend sur sept décennies, compte une centaine de films en tous genres, du western (Règlement de comptes à O.K. Corral) au film de guerre (Les Sentiers de la gloire), sans oublier le péplum (Spartacus), le drame (La vie passionnée de Vincent van Gogh) et les films d'aventures (Vingt mille lieues sous les mers).

6 février 2020

Nécrologie - Kirk Douglas, l’une des dernières légendes d’Hollywood, est mort

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Par Thomas Sotinel

Jouant tour à tour des rôles de truand, de cow-boy, de gladiateur ou de soldat, producteur audacieux qui aura contribué à la disparition du vieil Hollywood, l’acteur est mort mercredi 5 février, à l’âge de 103 ans.

Une fossette au menton. Un détail, mais c’est celui qui vient à l’esprit quand on pense à Kirk Douglas, mort mercredi 5 février, à l’âge de 103 ans. L’acteur a beau avoir été une figure majeure du cinéma américain, l’une des dernières stars du vieil Hollywood et l’un des artisans de la disparition de ce système, un producteur audacieux, un écrivain de talent et surtout un comédien d’une force et d’un courage peu communs, c’est ce menton fendu, troublant – « Comment fais-tu pour raser ça ? », lui demandait Kim Novak dans Liaisons secrètes, de Richard Quine (1960) – qui surgit.

On peut aussi le prendre comme le signe des blessures et des mutilations qui affligent les personnages que Kirk Douglas a interprétés au long d’une carrière qui s’étend sur toute la seconde moitié du XXe siècle.

Amputé d’un doigt dans La Captive aux yeux clairs, de Howard Hawks (1952), d’une oreille dans La Vie passionnée de Vincent van Gogh, de Vincente Minnelli (1957), éborgné dans Les Vikings, de Richard Fleischer (1958), crucifié dans Spartacus, de Stanley Kubrick (1960), broyé par un camion dans L’Arrangement, d’Elia Kazan (1969), il n’a rien du héros triomphant à la John Wayne, figure ambivalente et complexe plutôt qu’icône américaine.

Son image publique de patriarche – il est le père de l’acteur Michael Douglas – s’est également fêlée après la mort par surdose d’un autre de ses fils, Eric, en 2004.

En 1996, un accident vasculaire cérébral qui handicape sévèrement son élocution n’avait pas suffi à l’éloigner définitivement des plateaux. Invité régulier des plus grands festivals de cinéma, Kirk Douglas était également une présence récurrente sur les rayons des librairies. Mémorialiste et romancier, plusieurs de ses livres – dont Le Fils du chiffonnier (Presses de la Renaissance, 1988), le premier tome de ses Mémoires – ont fait de longs séjours en tête des listes de best-sellers. Ces dernières années, il s’était distingué sur la Toile avec un blog d’une spontanéité inattendue chez un nonagénaire.

D’origine juive, venue de Biélorussie, la famille Danielovitch s’était fixée à Amsterdam, sur l’Hudson, au nord de l’Etat de New York. C’est là qu’Issur naît le 9 décembre 1916, unique frère des six filles de Herschel, un chiffonnier, et de Bryna. Son enfance est presque misérable, et il doit multiplier les petits travaux pour financer ses études.

A l’adolescence, il se découvre une vocation d’acteur et réussit à s’inscrire à l’université de St Lawrence. En butte à l’antisémitisme à chaque étape de son parcours, il devient l’une des vedettes de l’équipe de lutte, et suit bientôt les cours d’une école d’art dramatique de New York. Issur Danielovitch adopte le pseudonyme de Kirk Douglas et a pour condisciple Betty Joan Perske, la future Lauren Bacall. Lorsque les Etats-Unis entrent en guerre, le jeune homme s’engage dans la marine et est démobilisé pour blessure en 1944.

Des « rôles de fils de pute »

Devenue une star d’Hollywood, Lauren Bacall recommande son ami au producteur de la Warner, Hal B. Wallis, et Kirk Douglas fait ses débuts à l’écran, à 30 ans, dans L’Emprise du crime, de Lewis Milestone, en 1946.

Malgré son pouvoir de séduction, Kirk Douglas tient d’abord des rôles antipathiques, comme celui du truand qui poursuit Burt Lancaster de sa vengeance dans Pendez-moi haut et court (1947), de Jacques Tourneur, des « rôles de fils de pute », dira-t-il plus tard. Mais aussi des rôles de mâle imparfait, comme celui du mari soumis de Chaînes conjugales (1949), de Joseph Mankiewicz.

Bientôt, Kirk Douglas rencontre Vincente Minnelli, son réalisateur d’élection. En 1952, ils tournent ensemble Les Ensorcelés, représentation impitoyable et paroxystique de la magie noire du cinéma, qui corrompt et exalte. En 1956, c’est La Vie passionnée de Vincent Van Gogh, « le seul rôle dans lequel j’ai failli me perdre », avouera plus tard l’acteur. La violence de cette interprétation ne suffit pas à lui valoir l’Oscar 1957 du meilleur acteur qui, cette année-là, va à Yul Brynner pour Le Roi et moi (Walter Lang). Minnelli et Douglas se retrouvent une troisième fois pour Quinze jours ailleurs, en 1962.

Douglas a beau ne pas sacrifier aux techniques de l’Actors Studio que Marlon Brando et James Dean ont imposées à Hollywood, il s’engage à chaque fois dans ses rôles, quitte à se mettre en danger psychiquement ou physiquement. Il finit le tournage de La Captive aux yeux clairs (1952), le western bucolique d’Howard Hawks, avec une pneumonie. Et c’est bien lui qui danse sur les rames d’un drakkar en mouvement dans Les Vikings.

Ce goût du risque se traduit aussi par la création de sa société de production, Bryna, ainsi baptisée en l’honneur de sa mère. Cette indépendance lui permet de mettre en chantier des films qui s’éloignent de l’« entertainment » hollywoodien. Même Les Vikings, film à grand spectacle, dans lequel il a pour partenaire Tony Curtis, se distingue par les efforts des scénaristes et des décorateurs pour parvenir à un semblant de vérité historique. Kirk Douglas s’est réservé le rôle du barbare, un homme que ses appétits monstrueux mènent à sa perte.

Dans la foulée, il engage le jeune Stanley Kubrick pour réaliser Les Sentiers de la gloire, drame antimilitariste situé en 1917, dans lequel il incarne un colonel français chargé de défendre des soldats accusés de désertion. Le film restera interdit en France jusqu’en 1975. On est en 1957, Kirk Douglas, comme le montre une interview donnée au présentateur de télévision Mike Wallace, est une figure publique, appelée à se prononcer sur les grands sujets de l’heure. Il condamne publiquement le communisme et « tout ce qui peut mettre en péril l’American Way of Life ».

Trois ans plus tard, il met en chantier la production de Spartacus, fait renvoyer le réalisateur Anthony Mann, que Stanley Kubrick remplace. Outre sa place dans l’histoire du maccarthysme à Hollywood, Spartacus, durant le tournage, est aussi l’occasion de querelles incessantes. L’une des vedettes de cette distribution très britannique (on y trouve également Laurence Olivier, Jean Simmons et Peter Ustinov), Charles Laughton, qui déteste le scénario, menace Kirk Douglas d’un procès et Stanley Kubrick n’adresse plus la parole à son directeur de la photographie, Russell Metty. L’aventure se termine par une brouille entre Kirk Douglas et le futur réalisateur de Docteur Folamour (1964), qualifié par son producteur et interprète d’« incroyablement intelligent, mais si froid ». Spartacus sera d’ailleurs la dernière production majeure de la société Bryna.

Force d’expression

Le début des années 1960 est moins fructueux. On le voit dans des films à grand spectacle, comme Paris brûle-t-il ? (1966), de René Clément, dans des westerns aux côtés de John Wayne (La Caravane de feu, 1967, de Burt Kennedy) ou de Robert Mitchum (La Route de l’Ouest, 1967, d’Andrew McLaglen). En 1970, Kirk Douglas renoue une dernière fois avec des cinéastes de premier plan. Le Reptile (1970), de Joseph Mankiewicz, est le premier western de l’auteur d’Eve, et oppose Kirk Douglas, dans le rôle d’un escroc amoral, à Henry Fonda, qui joue un directeur de prison. C’est aussi l’année de L’Arrangement, de Kazan.

L’auteur de Sur les quais adapte son propre roman pour tirer le portrait d’une Amérique à la dérive. Kirk Douglas attribue sa prestance et son arrogance à un cadre supérieur, responsable d’une campagne publicitaire particulièrement réussie, qui voit sa vie se défaire après avoir succombé aux charmes d’une femme plus jeune que lui (Faye Dunaway), incarnation de la nouvelle Amérique, surgie des mouvements des années 1960. Une fois de plus, Douglas apporte son engagement, sa force d’expression – il n’est pas et n’a jamais été le plus nuancé des acteurs – à ce rôle qui est comme un bilan de carrière. Mécontent de la fin qu’a retenue Kazan, il va jusqu’à remonter le film, mais c’est la version du réalisateur qui sera distribuée.

La fin du parcours de Kirk Douglas sur le grand écran s’étend sur plusieurs décennies. Il croise le chemin de Brian De Palma (Furie, en 1978), renoue avec Burt Lancaster, qui avait été à quatre reprises son partenaire à leurs débuts, pour Coup double, de Jeff Kanew, en 1986. En 2003, Une si belle famille (Fred Schepisi) lui permet de partager l’affiche avec son fils Michael et son petit-fils Cameron.

Ces films n’ajoutent rien à sa gloire, qui reste immense. D’abord, parce que le succès de son fils Michael Douglas, rendu célèbre par le feuilleton télévisé Les Rues de San Francisco (1972-1976) et devenu une star avec A la poursuite du diamant vert (1984), Wall Street (1987) et Liaison fatale (1987), rejaillit sur le père. Ensuite, parce que Kirk Douglas est devenu un auteur à succès. Il publie Le Fils du chiffonnier, en 1988. Best-seller aux Etats-Unis, le livre est traduit dans le monde entier. Douglas y raconte son enfance misérable, ses amours, ses combats artistiques et politiques.

En 1991, il échappe à la mort lors d’un accident d’hélicoptère qui provoque chez lui un retour à la foi juive, un cheminement qu’il décrira dans d’autres livres, En gravissant la montagne (l’Archipel, 1999) et J’ai croisé la chance par accident (Michel Lafon, 2002). Il y évoque aussi les efforts, en grande partie couronnés de succès, qu’il a faits pour recouvrer la parole à la suite de son attaque cérébrale.

Les Festivals de Venise et de Berlin lui rendent hommage, il reçoit enfin un Oscar pour l’ensemble de sa carrière, en 1996. En 2007, à l’occasion de la parution d’un nouveau livre, Let’s Face It (non traduit), il ouvre une page sur le réseau social MySpace et actualise depuis très régulièrement le blog qui y est lié.

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