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Jours tranquilles à Paris

5 février 2020

Enquête - Les « ping calls », ces appels téléphoniques en absence qui cachent une fraude internationale massive

ping20

Par Martin Untersinger

Ces appels d’une sonnerie seulement, semblant provenir de numéros étrangers et que des milliers de victimes rappellent malgré les risques, perdurent en raison de la complexité du réseau téléphonique mondial. Les fraudeurs, eux, restent inaccessibles.

Ils arrivent du Malawi, de Tunisie, de Cuba ou du Mali… ces appels en absence de numéros étrangers inconnus se comptent par centaines de milliers sur les téléphones des Français. Ils sont la face émergée et la première étape d’une fraude, ancienne et efficace, à laquelle n’a pas encore été trouvé de parade.

Ces appels manqués, d’une sonnerie seulement, ont un nom : les ping calls. Egalement connus sous le terme d’arnaque wangiri (« un appel et raccroche », en japonais), ils sont censés inciter le destinataire à rappeler le numéro qui s’affiche sur son écran. Si ce dernier le fait, il sera facturé — alors que l’appel n’était rien d’autre qu’une arnaque.

Comment fonctionnent les ping calls ?

Tout commence lorsqu’un indélicat — le cerveau de la fraude ou un de ses complices — passe des centaines de milliers d’appels très brefs. Cela ne lui coûte rien : en téléphonie, un appel n’est facturé que lorsqu’il est décroché. Pour cela, il peut pirater le serveur téléphonique d’une entreprise ou utiliser des logiciels spécialisés. Il est très facile pour le pirate de faire apparaître le numéro de son choix sur les téléphones qu’il appelle : il va donc choisir le numéro qu’il espère faire rappeler à ses victimes, et qui va lui faire gagner de l’argent.

LES OPÉRATEURS DE TRANSIT SONT ENVIRON UN MILLIER DANS LE MONDE

Pour comprendre comment, il faut se pencher sur les arcanes des appels internationaux. Entre l’opérateur de l’appelant et celui de l’appelé se situent plusieurs opérateurs dits « de transit », dont l’activité consiste à acheminer les appels. Ils sont environ un millier dans le monde, et tous ne sont pas fréquentables.

Chaque opérateur de transit promet d’acheminer les appels vers une destination et pour un prix annoncé. Il peut ensuite « sous-traiter » l’acheminement de l’appel à un autre opérateur de transit, pour un prix moindre. Et ainsi de suite : chaque appel international peut emprunter jusqu’à une dizaine d’intermédiaires. Chaque maillon de la chaîne récupère une portion de ce que l’appelant acquitte pour passer son appel. C’est dans cette chaîne que s’insère l’opérateur de transit frauduleux.

Ce dernier fait à ses pairs une promesse : il affirme pouvoir acheminer les appels vers des numéros de pays où il coûte cher de téléphoner — le Malawi, les îles Marshall ou le Congo, par exemple. Il propose un tarif intéressant qui va inciter les opérateurs à lui envoyer les communications destinées à ces numéros. Ces derniers peuvent appartenir à un opérateur de téléphonie complice, mais aussi à des particuliers et des entreprises qui ne soupçonnent pas leur présence involontaire dans cette fraude.

Bien entendu, la promesse de l’opérateur frauduleux est un leurre : cet opérateur ne va pas acheminer ces appels, mais les détourner. Au bout du compte, lorsqu’une portion des millions de personnes ayant reçu un appel en absence y répondra, l’opérateur de transit les interceptera en les faisant décrocher par un serveur automatisé, diffusant un message préenregistré, ou en le branchant à un centre d’appel. Là, des opérateurs seront chargés de maintenir la victime le plus longtemps en ligne possible. Il pourra ainsi facturer tous les maillons de la chaîne, et, in fine, l’appelant arnaqué.

ping

Un phénomène courant

Cette fraude, selon toutes les sources que nous avons sollicitées, est difficile à détecter, et donc à comptabiliser ou à estimer. « Un client mobile classique en Europe de l’Ouest reçoit entre un et cinq ping calls par mois. C’est énorme ! Si on s’arrête à deux par mois, on parle de près de 1,5 milliard d’appels par an pour les 60 millions d’abonnés mobile en France. Et on considère qu’il y a un taux d’appels retournés d’environ 10 % », explique Xavier Lesage, cofondateur et président d’Araxxe, une société spécialisée dans la lutte contre la fraude téléphonique.

« MALGRÉ L’INDICATIF INTERNATIONAL, LES GENS RAPPELLENT, CAR IL Y A UN MANQUE D’ÉDUCATION », XAVIER LESAGE, D’ARAXXE

« Cette arnaque ne va certainement pas en diminuant », précise Frédéric Bollaerts, qui, après avoir traqué la fraude pour un des plus gros opérateurs de transit du monde, travaille désormais pour NetAxis, une société qui développe un logiciel de lutte contre la fraude téléphonique. D’autant plus que « malgré l’indicatif international, les gens rappellent, car il y a un manque d’éducation » sur le sujet, explique-t-il.

Une fraude qui pénalise clients, opérateurs et abonnés

Les victimes sont principalement les clients qui rappellent ces numéros — même si les montants prélevés ne sont pas astronomiques pour un individu. « Lorsque les victimes rappellent, la durée des appels est dans 99 % des cas inférieure à une minute. Cela représente pour elle un coût moyen de 50 centimes », précise M. Lesage. C’est donc l’accumulation de victimes qui génère des butins intéressants pour les escrocs.

Mais le problème touche aussi les abonnés dont les numéros sont « usurpés » par les opérateurs de transit indélicats. Lorsque ces derniers les interceptent, les appels légitimes qui sont passés vers leurs numéros n’aboutissent pas.

CE TYPE D’ARNAQUE EST DEVENU, EN 2019, « UN PROBLÈME D’AMPLEUR MONDIALE », SELON AURÉLIEN FRANCILLON

A l’inverse, lorsque les appels illégitimes qui leur sont destinés ne sont pas interceptés par le fraudeur, ils peuvent recevoir un déluge d’appels du monde entier. « Il y a quelques années, certaines îles dans le Pacifique étaient la destination principale utilisée par les fraudeurs, à tel point qu’il était impossible d’appeler les gens là-bas, quand on appelait soit c’était hijacké [détourné] soit les opérateurs bloquaient complètement ces destinations », explique Aurélien Francillon, professeur à Eurecom et coauteur de plusieurs articles scientifiques sur la fraude téléphonique.

Cela représente enfin un coût pour les opérateurs téléphoniques. Selon le dernier rapport de la Communications Fraud Control Association (CFCA) que Le Monde a pu consulter, ce type d’arnaque est devenu, en 2019, « un problème d’ampleur mondiale » selon M. Francillon, qui coûte un peu moins de 2 milliards de dollars (1,8 milliard d’euros) par an à ces entreprises.

Des fraudeurs hors de portée

Face à ce phénomène, autorités et opérateurs semblent se heurter à un mur. A l’aide d’une combinaison de mesures techniques, de décisions réglementaires et d’actions en justice, ces derniers ont pourtant largement limité les ping calls issus de France. Ceux-ci, très fréquents jusqu’en 2018 environ, incitaient à rappeler des numéros surtaxés.

« En France, c’est compliqué pour un fraudeur de vivre longtemps. Mais il est impossible d’intervenir depuis la France pour un fraudeur établi à l’étranger. Et comme on parle de centaines de millions d’appels qui prennent potentiellement des centaines de routes différentes, il est de surcroît impossible de l’identifier », explique Xavier Lesage, d’Araxxe.

« Nous n’avons aucun outil, aucun moyen de mesurer l’ampleur de la fraude. Ce phénomène est actuellement en dehors de notre juridiction, mais nous y réfléchissons », précise Natalie Jouen Arzur, déléguée générale de l’Association française du multimédia mobile (AFMM), chargée de coordonner la lutte contre la fraude des opérateurs français.

Qui sont les fraudeurs ? Inutile de les chercher au Mali, au Congo ou dans l’un ou l’autre pays dont l’identifiant est utilisé par les ping calls. Ces numéros ne sont pas ceux des pirates, mais ceux qu’ils détournent à leur profit.

IL S’AGIT SOUVENT DES NUMÉROS QUI PEUVENT ÊTRE DÉTOURNÉS PAR LES ACTEURS DE TRANSIT VÉREUX

Il y a d’abord des entreprises qui vendent des numéros internationaux dits « premium ». En surface, il s’agit de numéros surtaxés internationaux qui peuvent être utilisés pour des services (voyance, messagerie adulte, etc.). En réalité, il s’agit souvent des numéros qui peuvent être détournés par les acteurs de transit véreux, et avec qui ils partagent les revenus générés. Même si elles sont très discrètes sur la nature réelle des numéros qu’elles proposent, ces entreprises en font commerce très ouvertement sur Internet et les réseaux sociaux.

Le patron d’une société montrée du doigt par plusieurs de nos sources comme étant parmi les plus actives sur ce marché multiplie ainsi les selfies et les photographies de ses équipes sur Facebook. Au-delà, la discrétion est évidemment de mise : leurs adresses sont dans des paradis fiscaux et les flux financiers transitent par PayPal ou Western Union.

Des pirates, on ne sait pas grand-chose. Certaines sources indiquent des petites entreprises localisées à Dubaï, à Jersey ou à Hongkong. En tout cas, ils sont doués. « Pour mettre cette fraude en place, il faut avoir des moyens et parfaitement comprendre le mécanisme des réseaux téléphoniques », explique Christophe Scholer, autre fondateur d’Araxxe.

Des opérateurs conscients du problème

La plupart des opérateurs disent faire de leur mieux pour enrayer cette fraude. Orange affirme même avoir rendu le phénomène « marginal » pour ses abonnés en privilégiant, pour son trafic international, des routes directes et des opérateurs de transit de confiance. SFR ne souhaite pas donner de chiffres sur le nombre d’abonnés arnaqués ou le nombre d’appels frauduleux, mais affirme pouvoir détecter « un nombre significatif de clients rappelant un même numéro étranger ». « Ces clients victimes de numéros suspects sont rappelés par le service clients, sensibilisés et remboursés s’ils n’ont pas répété les rappels », explique un porte-parole de l’opérateur, qui dit aussi travailler « à la mise en place d’outils de détection plus poussés ».

Chez Free (dont le fondateur, Xavier Niel, est actionnaire à titre personnel du Monde), on explique avoir mis en place des options de filtrage d’appels pour l’abonné. L’opérateur dit aussi bloquer depuis peu des appels lorsqu’un même numéro inonde ses abonnés mais aussi travailler pour sélectionner au mieux les opérateurs de transit afin de réduire la probabilité de détournement. Bouygues Telecom n’a pas souhaité répondre à nos questions.

Malgré ces efforts déclarés, le phénomène persiste et certains de nos interlocuteurs déplorent l’attentisme des opérateurs. « Ils sont censés vérifier le trafic entrant et sortant : s’ils voient des centaines de milliers d’appels venir de Gambie ou du Sénégal, ils devraient les vérifier et prendre des mesures », déplore une source au fait du dossier.

Des solutions techniques existent pour s’assurer qu’un appel n’est pas détourné. Une proposition de loi, actuellement en discussion au Parlement, entend les rendre obligatoires pour certains appels faisant apparaître un numéro français, mais pas pour ceux utilisant un numéro étranger. « Cela fait vingt ans que je suis dans le métier et je vois assez peu de fraudes qui soient à ce point complexes… complexes à mettre en œuvre, à détecter et à contrer », explique Christophe Scholer.

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5 février 2020

BRODZIAK presents: PERSONAL STREET SHOOT from Szymon Brodziak on Vimeo.

5 février 2020

Devant le Congrès, Trump prononce un discours sur l’état de l’Union aux airs de meeting électoral

trump ryey union

Par Gilles Paris, Washington, correspondant

A la veille de son acquittement dans la procédure de destitution, le président américain a opté pour un ton offensif, une mise en scène appuyée et des clins d’œil répétés à l’électorat évangélique.

Il y eut bien sûr les traditionnels hommages consensuels à des héros de guerre ou du quotidien. L’un des premiers pilotes de guerre afro-américain, centenaire. Un soldat mort au combat, ou cette mère de famille serrant dans ses bras sa petite fille, grande prématurée.

De même, tous les élus, démocrates comme républicains, se sont levés pour applaudir l’évocation de la loi votée en 2018 contre l’incarcération de masse, la lutte contre l’épidémie des addictions aux opiacés, le congé parental pour les fonctionnaires fédéraux, comme encore pour saluer un invité de Donald Trump : Juan Guaido, président autoproclamé du Venezuela, en tournée aux Etats-Unis.

Le goût de la mise en scène appuyée du président a atteint des sommets inspirés par la téléréalité avec l’attribution d’une bourse à une écolière méritante présente dans les tribunes, ou encore avec la réunification en direct d’une famille privée depuis des mois de la présence d’un père déployé en Aghanistan.

Mais le ton comme le contenu du discours sur l’état de l’Union, prononcé mardi 4 février, a rappelé surtout que cette année électorale serait aussi l’occasion d’une bataille sans merci.

« Quatre ans de plus ! »

Lors de ses deux premières interventions, en 2018 et en 2019, Donald Trump s’était glissé dans les habits d’un président conventionnel. Il s’en est débarrassé cette fois-ci, endossant à la place ceux du tribun adulé dans les meetings, adoptant les termes qu’applaudit sa base et qui hérissent son opposition.

En invitant les élus de la Chambre des représentants et du Sénat au silence, Nancy Pelosi, la speaker (présidente) démocrate de la chambre basse, s’est affranchie du protocole en s’abstenant de prononcer la formule traditionnelle : « J’ai le grand privilège et le distinct honneur de vous présenter le président des Etats-Unis », se contenant d’annoncer « le président des Etats-Unis ».

Celle qui avait lancé, en septembre 2019, la procédure de mise en accusation du président, qui devait trouver son épilogue le lendemain avec son acquittement par les républicains du Sénat, a tendu la main lorsque Donald Trump lui a remis un exemplaire de son discours. Mais le président des Etats-Unis, pressé de se tourner vers son pupitre, ne l’a pas saisie.

trump paper

Et lorsque Donald Trump est parvenu au terme de son allocution, la speaker a rassemblé les feuilles qu’il lui avait remises pour les déchirer ostensiblement en signe de désaccord. Interrogée plus tard, elle a estimé que « c’était la chose la plus courtoise à faire, par rapport aux alternatives ».

Tout au long de son intervention, Donald Trump s’est principalement adressé aux élus républicains qui ont scandé comme dans ses meetings : « Quatre ans de plus ! » Ses regards pour les démocrates ont été rares et empreints de défi.

Fracture politique

Les succès de son administration, parfois embellis, de la renégociation du traité de libre-échange avec le Canada et le Mexique aux bons chiffres de l’emploi en passant par l’assassinat du fondateur de l’organisation Etat islamique, Abou Bakr Al-Bagdadi, auraient pu être donnés en partage, l’espace d’une trêve nationale, mais ils ont été replacés dans ce contexte. « Contrairement à tant d’autres avant moi, je tiens mes promesses », a ainsi cinglé Donald Trump.

Une bonne partie des invités d’honneur mentionnés dans son discours, présents en tribune, étaient des représentants de minorités, à l’heure où le Parti républicain est plus homogène, moins féminisé et plus blanc que par le passé proche.

Le locataire de la Maison Blanche s’est abstenu d’évoquer sa mise en accusation par la Chambre, mais les signaux rappelant sans cesse la fracture politique américaine, symbolisée par le couple glacial composé par la speaker et le président, n’ont pas manqué, culminant avec l’annonce de la remise de la plus haute décoration pour un civil, la Freedom Medal, au polémiste ultraconservateur Rush Limbaugh, pourfendeur depuis plus d’un quart de siècle des démocrates et de leurs idéaux. Atteint d’un cancer aux poumons, l’animateur radio installé en tribune au côté de la First lady, Melania, a joué la surprise, avant que l’épouse du président ne lui accroche la breloque sur le champ, dans une nouvelle illustration de l’obsession de la mise en scène du président.

Après avoir longuement célébré les succès de l’économie américaine, y compris en multipliant les comparaisons hardies avec l’administration précédente qui avait hérité, contrairement à la sienne, d’une profonde récession déclenchée par la crise des subprimes, Donald Trump a rappelé toutes les causes sensibles pour son électorat : la dénonciation de son opposition a visé une tolérance supposée contre les sans-papiers coupables de crimes, de même que ses projets jugés funestes pour la santé.

« Le meilleur est à venir »

« Cent trente-deux élus dans cette assemblée ont approuvé une législation visant à imposer une prise de contrôle socialiste de notre système de santé, anéantissant les régimes privés d’assurance-maladie de 180 millions d’Américains », a grondé Donald Trump dans une allusion aux projets de réforme défendus par l’aile gauche démocrate. « A ceux qui regardent à la maison ce soir, je veux que vous sachiez : nous ne laisserons jamais le socialisme détruire les soins de santé américains ! », a-t-il ajouté.

L’évocation de l’environnement s’est limitée à une phrase et à l’engagement de Washington de participer à un programme mondial de plantation d’arbres.

Donald Trump s’est de même une nouvelle fois adressé à l’électorat de la droite évangélique, dépeignant un assaut en cours contre la religion contre lequel il se dresserait. « Mon administration défend également la liberté religieuse, ce qui inclut le droit constitutionnel de prier dans les écoles publiques. En Amérique, nous ne punissons pas la prière. Nous ne détruisons pas les croix. Nous n’interdisons pas les symboles de la foi. Nous ne muselons pas les prédicateurs et les pasteurs », a-t-il énuméré, comme si c’était le cas, avant de se présenter comme le garant du deuxième amendement de la Constitution relatif aux armes à feu.

Le président, dans un écho voulu au rendez-vous électoral de novembre, a annoncé que « le meilleur est à venir », une formule qui figurait déjà dans sa publicité de campagne diffusée lors de la finale du championnat de football américain (NFL), le Super Bowl, dimanche. Les démocrates espèrent sans doute le prendre au mot, en lui conférant une tout autre signification.

5 février 2020

Bella Hadid

bella

5 février 2020

Claudia Andujar : la lutte Yanomami

expo67

Horaires

Du mercredi au dimanche et fêtes de 11h à 20h, mardi fêtes de 11h à 22h.          

Lieu

Fondation Cartier pour l'art contemporain

261 boulevard Raspail

75014 Paris

Date

Du jeudi 30 janvier 2020 au dimanche 10 mai 2020

Claudia Andujar : la lutte Yanomami

Cette exposition présente l’œuvre de la photographe brésilienne Claudia Andujar qui, depuis les années 1970, a dédié sa vie à la photographie et à la défense des Yanomami, peuple amérindien parmi les plus importants de l’Amazonie brésilienne.

OUVERTURE

Du mercredi au dimanche et fêtes de 11h à 20h, mardi fêtes de 11h à 22h.

TARIFS

Tarif plein : 11 €

Conditions tarif réduit : - 13 ans

PLUS D'INFOS

Tél : 01 42 18 56 50

Web : http://www.fondation.cartier.fr

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5 février 2020

Fanny Müller

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5 février 2020

Le Havre

le havre

4 février 2020

Igor Amelkowich - photographe

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4 février 2020

Affichage sauvage - rue de Charenton

affichage sauvage

4 février 2020

Mario Testino - photographe

testino

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