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Jours tranquilles à Paris

22 juillet 2019

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22 juillet 2019

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22 juillet 2019

Le consentement masculin : on en parle (enfin) ?

Par Maïa Mazaurette

C’est bien connu, les hommes ne pensent qu’à ça… Rien de moins juste, argumente la chroniqueuse de « La Matinale » Maïa Mazaurette, qui rappelle que le manque de libido concerne aussi la gent masculine.

LE SEXE SELON MAÏA

C’est un cliché constamment rabâché : les hommes auraient envie de rapports sexuels tout le temps, n’importe comment, avec n’importe qui. Cet état d’excitation serait aussi spontané que la respiration : une exigence physique, hormonale, entretenue par des stimulations pornographiques, boostée par la chaleur, exacerbée par le football… bref, il y aurait toujours une raison (lire notre chronique sur les pulsions).

Bien sûr, nous admettons qu’exceptionnellement, le stress, la fatigue ou des problèmes médicaux perturbent la libido – mais dans tous les cas, nous partons du principe qu’il y a une envie, au moins minimale, simplement contrariée ou reportée à plus tard.

Cette conception du mâle « toujours prêt » entraîne des conséquences extrêmement désagréables : si les hommes veulent tout le temps, alors leurs partenaires ne leur donneront jamais suffisamment, et porteront cette culpabilité. Si les hommes sont constamment frustrés, alors il devient « normal » que de temps en temps, ils prennent de force (nous avons toutes et tous entendu le viol ou la prostitution être justifiés par le manque de disponibilité féminine – sous-entendu : c’est de la faute de toutes les femmes si certaines sont violées, d’ailleurs, si elles avaient respecté la nature des hommes, on n’en serait pas là).

nu hom

Et pourtant, selon une étude publiée cette année (Charles.co/IFOP), 47 % des hommes ont déjà manqué de désir sexuel, dont 18 % dans l’année écoulée ; 57 % ont déjà connu des érections manquant de fermeté, 29 % n’ont pas réussi à avoir d’érection du tout. Presque un homme sur dix a des complexes à ce sujet.

Recréer une distance propice au désir

L’inépuisable libido masculine constitue donc un mythe, entretenu par les hommes eux-mêmes : la vantardise concernant ses prouesses sexuelles, la taille de son pénis ou son désir font partie des codes de la masculinité. D’où des plaisanteries répétées, quand bien même elles humilieraient ceux qui les propagent : quand on a envie tout le temps, ça s’appelle du priapisme, et c’est une maladie – et si on ne « pense qu’à ça », alors il est peut-être temps d’aller voir un film sympa au cinéma ou de s’intéresser à la politique.

Nous voici donc face à un problème : on sait que la chute de désir est courante dans la réalité, mais on continue malgré tout de perpétrer l’idée qu’un homme, ça veut du sexe, ça consent, tout le temps. Cette norme du « vrai mâle » conduit à des comportements pas terribles pour la santé : 21 % des hommes ont déjà suppléé à leurs « manquements » par des médicaments, 16 % par de l’alcool, 9 % par de la drogue. Moins extrême : 43 % ont consommé de la pornographie pour se motiver (Charles.co/IFOP, 2019).

Ces mécanismes de compensation s’opèrent souvent au détriment de l’écoute de notre intériorité qu’il faudrait mieux cultiver, ne serait-ce que pour mieux se connaître soi-même – ou pour devenir un meilleur amant. Si on peut se poser les questions simples (« ai-je vraiment envie, avec qui, pourquoi, dans quelles circonstances ? »), alors on peut comprendre quelles conditions sont propices à une libido enflammée… tout en récupérant au passage un peu de dignité (« je ne suis pas un homme facile, et non, on ne dispose pas de moi comme d’un objet »).

Les bénéfices s’étendent au couple : en se refusant de temps à l’autre (tout en communiquant), on recrée une distance propice au désir : plutôt que de s’offrir en surabondance, on peut même organiser le manque.

L’érection n’est pas un marqueur de consentement

D’autant que dans ce paradigme, les femmes ne sont pas toujours les plus délicates, sur un continuum qui va des remarques méprisantes (des hommes « en chien », « morts de faim », « comme des bêtes ») à l’agression. En France, un homme sur vingt a subi un viol ou une tentative, la moitié avant leurs 11 ans (enquête CSF, 2006). Leurs agresseurs sont parfois des femmes, qui ont exercé des pressions psychologiques ou physiques, en profitant par exemple d’états d’ivresse.

Malgré la difficulté inhérente au dépôt de plainte (quel que soit le cas de figure), rappelons que la loi votée le 1er août 2018 à l’initiative de la secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, permet de qualifier en viol des fellations forcées (reçues) et des pénétrations forcées (quand on est contraint à pénétrer une autre personne).

L’érection n’est pas un marqueur de consentement, l’éjaculation non plus (de même que la lubrification ou l’orgasme féminins ne sont pas des preuves qu’en fait, la victime était d’accord).

Mais même sans en arriver là, la perte de libido d’un amant se traduit souvent par une incompréhension de la part des partenaires. Les femmes, notamment, ne sont pas éduquées au consentement masculin : elles ne demandent pas parce que, par défaut, elles considèrent que l’homme consent (les vantardises masculines ne tombent pas dans l’oreille de sourdes). Cela signifie aussi que les femmes peuvent rater des signes « évidents » de désintérêt ou d’évitement – ou passer outre un rejet verbalisé et répété. Elles mettent alors leur amant dans une situation bien connue : quand on dit non une fois, il faut souvent dire non cinq, dix, quarante fois. Il devient alors plus simple, et plus rapide, de céder que de résister – quitte à se réveiller le lendemain avec la boule au ventre.

Un ego masculin fragilisé

En l’occurrence, l’incompréhension des femmes devant un cas de figure socialement invisible est parfois intériorisée, sur le mode de la déception (« s’il n’a pas envie, c’est vraiment que je suis indésirable »), parfois extériorisée avec agressivité (« tu ne m’aimes plus, je suis sûre que tu vas voir ailleurs, tu pourrais faire un effort »). Dans tous les cas, les enjeux perçus dépassent de loin la réalité du problème : c’est une chute de libido (ou un rendez-vous amoureux raté), pas une explosion nucléaire.

Outre les problèmes d’ego féminins, il faut en outre se pencher sur un ego masculin fragilisé. Culturellement, la virilité d’un homme est encore indexée sur sa libido : un homme qui n’a pas envie, ou pas vraiment envie, n’est plus un homme – et s’il n’est plus un homme, alors il n’est plus le patron. Si ces codes relevaient d’autre chose que du fantasme, vous pensez bien que Rocco Siffredi serait président du Conseil de sécurité des Nations unies.

Cette réduction du masculin à sa seule force désirante pose une pression supplémentaire sur les épaules (ou le pénis) des hommes : quand cette partie-là du corps ne fonctionne pas, alors rien d’autre n’existe, peu importe qu’on soit joli garçon, en pleine santé, souriant, on a « un gros problème ». Si vous cherchez la recette magique pour bloquer une libido, vous venez de la trouver…

Parce que les hommes concernés n’en parlent souvent ni à leurs partenaires ni à leurs amis, et n’ont parfois même pas conscience de n’avoir pas envie, il est temps d’en parler culturellement.

Tout simplement en rappelant que non, les hommes n’ont pas toujours envie, non, ils ne sont pas disponibles pour n’importe quel fantasme à n’importe quelle heure, et non, le manque de libido ne les remet pas en question en tant qu’humains. C’est dit !

22 juillet 2019

Petter Hegre - photographe

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22 juillet 2019

GLORY HALL

Il aura fallu attendre 2017, quatre-vingt-dix ans après la première cérémonie, pour qu'un film à thématique LGBTQI+ obtienne l'Oscar du meilleur film : Moonlight, de Barry Jenkins. Cela n'aurait qu'une importance anecdotique si cet épiphénomène ne venait souligner une tendance plus large : celle de la reconnaissance depuis deux décennies des films parlant des gays, des lesbiennes ou des trans par les grands festivals internationaux (Cannes, Berlin, Venise...) et les prix les plus prestigieux (Oscars, Césars, etc.). Cette présence au sommet des palmarès, qui auparavant était exceptionnelle, est désormais régulière. Après avoir surtout couronné des acteurs et actrices pour leurs « performances » quand ils-elles incarnaient des personnages homos et trans, ces prix célèbrent désormais des oeuvres et des cinéastes audacieux-ses : le plomb des années pré-Stonewall s'est transformé en or... Mais cette évolution reste encore fragile et imparfaite tant elle concerne surtout les hommes gays blancs. Pour les lesbiennes, les LGBTQI+ racise.e.s ou les trans, une telle visibilité semble encore lointaine, même si plusieurs recompenses récentes laissent espérer des évolutions similaires.

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21 juillet 2019

Libération du lundi 22 juillet

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21 juillet 2019

Extrait d'un shooting

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21 juillet 2019

Jean Michel Basquiat

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21 juillet 2019

Banksy ?

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21 juillet 2019

La semaine prochaine retour de la canicule...

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