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Jours tranquilles à Paris

25 mai 2019

Extrait d'un shooting

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24 mai 2019

Frederique Bel - Le Turk - Normal Magazine

24 mai 2019

Rossy de Palma au Festival de Cannes

rosy de palma (2)

24 mai 2019

Exposition

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24 mai 2019

Kate Moss et Johnny Depp quand ils étaient jeunes...

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24 mai 2019

Le Martinez à Cannes

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24 mai 2019

Après l'annonce de la démission de Theresa May, Emmanuel Macron appelle à une "clarification rapide" sur le Brexit

Theresa May a annoncé qu'elle présenterait officiellement sa démission le 7 juin, mais restera en poste le temps qu'un successeur soit désigné.

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Theresa May franchit la porte du 10, Downing Street, résidence des Premiers ministres britanniques, après avoir annoncé sa démission, le 24 mai 2019.Theresa May franchit la porte du 10, Downing Street, résidence des Premiers ministres britanniques, après avoir annoncé sa démission, le 24 mai 2019. (TOBY MELVILLE / REUTERS)

CE QU'IL FAUT SAVOIR

Le Royaume-Uni va tourner la page Theresa May. La Première ministre a annoncé, vendredi 24 mai, qu'elle démissionnerait le 7 juin. Au bord des larmes, elle a exprimé son "profond regret" d'avoir échoué à faire advenir le Brexit, son projet d'accord avec l'Union européenne ayant été rejeté trois fois par les députés. La course à sa succession déterminera aussi la nouvelle position du Royaume-Uni sur la sortie de l'UE. Emmanuel Macron, qui a salué le "travail courageux" de Theresa May, a appelé à une "clarification rapide" sur le sujet, bien qu'il soit "trop tôt pour spéculer sur les conséquences de cette décision".

Des potentiels successeurs déjà sur les rangs. La campagne pour la désignation du nouveau Premier ministre débutera la semaine prochaine. Le très populaire Boris Johnson est le grand favori des bookmakers, mais les candidats potentiels sont nombreux : le Guardian en liste 13. Ce sont les parlementaires conservateurs qui voteront pour désigner deux candidats, qui seront ensuite soumis au vote des militants Tories. Le vainqueur, nouveau leader du parti, deviendra Premier ministre.

Une émotion visible. La voix de Theresa May s'est brisée à la fin de sa déclaration devant le 10, Downing Street, au moment d'exprimer sa "gratitude d'avoir eu l'opportunité de servir le pays que j'aime". Elle a exprimé "un profond regret de ne pas avoir été capable de mettre en oeuvre le Brexit".

Des appels à une nouvelle élection. Jeremy Corbyn, le leader de l'opposition travailliste, a demandé au futur Premier ministre d'organiser "immédiatement des élections", une revendication partagée par la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon.

24 mai 2019

Cannes

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24 mai 2019

Festival de Cannes 2019 : dans « Sibyl », Virginie Efira s’abîme dans l’ivresse de la fiction

virginie

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Par Thomas Sotinel

Le troisième long-métrage de Justine Triet, en salles le 24 mai, raconte l’histoire d’une psychanalyste fascinée par une de ses patientes et qui en oublie ses obligations de thérapeute.

SÉLECTION OFFICIELLE – EN COMPÉTITION – L’AVIS DU « MONDE » : À NE PAS MANQUER

Psychanalyste, mère de famille, dépendante à l’alcool sobre depuis des années, Sibyl a décidé – au moment où Justine Triet fait les présentations – de se remettre à écrire (elle fut jadis une romancière à succès). Aux membres de son cercle des Alcooliques anonymes, elle présente ces retrouvailles avec la fiction comme « une ivresse sans danger ». Pure illusion bien sûr. Elle vient de faire ses premiers pas sur un champ de mines, qui exploseront avec la grâce des feux d’artifice, au long du parcours qu’a tracé la réalisatrice.

Parce qu’elle est aussi interprétée par Virginie Efira, Sibyl apparaît d’abord comme une parente de l’héroïne du film précédent de Justine Triet, Victoria, l’avocate qui abattait les cloisons entre prétoires et foyers, entre libido et burlesque.

Mais si les deux films ont le désordre en partage, Sibyl obéit aux lois d’une gravité nouvelle chez la réalisatrice. Cette sibylle est aveuglée par les reflets de la réalité, voit les ombres comme des êtres et les êtres comme de la chair à fiction. Elle qui voulait imposer un ordre nouveau à sa vie démantèle son existence, une explosion dont l’onde de choc touche tous ceux qui l’entourent.

Un voyage dans le passé

Le film n’est pas très long – cent minutes – et pourtant Justine Triet trouve le temps de faire bondir son héroïne (car malgré sa propension à l’erreur, Sibyl reste toujours brave) dans le temps et dans l’espace, assemblant ces fragments en un édifice aussi complexe qu’un labyrinthe et pourtant presque familier – la représentation cinématographique d’un esprit féminin voué à la fiction.

Enoncé ainsi, le but de cette entreprise apparaît abstrait. Virginie Efira est là pour lui donner un visage, une chair, des larmes, une âme. On connaissait déjà sa capacité à se muer au gré du temps (Un amour impossible, de Catherine Corsini). Cette fois, Justine Triet lui demande non seulement de voyager dans son passé (pour faire revivre à son personnage un grand amour) mais surtout de mettre à nu les termes des contradictions qui la minent.

Elle sera tour à tour une excellente thérapeute et une praticienne sans éthique, une mère aimante et une déserteuse, une menteuse habile et une naïve qui porte en elle toutes les catastrophes. Et elle restera toujours la Sibyl qu’ont inventée la cinéaste et l’actrice.

Dans un premier temps le retour de la psychanalyste à l’écriture se heurte à l’angoisse du curseur qui clignote sur l’écran blanc. Jusqu’à ce qu’elle reçoive l’appel désespéré d’une jeune fille qui refuse d’entendre que le cabinet a fermé.

Transgression

Actrice débutante, Margot Vassilis (Adèle Exarchopoulos) est enceinte d’un comédien connu (Gaspard Ulliel), par l’entremise duquel elle a obtenu son premier grand rôle au cinéma. Dans le film qu’elle s’apprête à tourner, elle aura son amant pour partenaire, et pour réalisatrice la compagne de ce dernier (Sandra Hüller, qui fut la fille de Toni Erdmann). Margot demande à Sibyl si elle doit avorter. Hélas pour la jeune femme, son histoire est si fascinante que la thérapeute en oublie ses obligations. Elle fait traîner sa réponse pour faire durer le drame de Margot et enregistre leurs séances pour nourrir son roman à venir.

Cette transgression l’emmènera très loin, jusqu’à Stromboli (Italie) où se tourne le film, jusque dans les recoins de l’intimité du triangle amoureux qui se déchire sur les décors. Chacune de ces péripéties renvoie Sibyl à son passé, à l’alcoolisme, qui était aussi celui de sa mère, qui reste celui de sa sœur (Laure Calamy), à sa liaison avec Gabriel (Niels Schneider).

Ces personnages sont à la fois des extensions de la psyché de Sibyl et des êtres autonomes. Justine Triet les utilise aussi pour moduler l’humeur du film, pour éclairer la noirceur qui gagne son sujet, ou rappeler que d’autres versions de la réalité existent. En cinéaste (presque) imperturbable face aux frasques de son acteur et à l’irruption de la thérapeute de sa rivale, Sandra Hüller distille un humour glacé qui fait un peu retomber la température.

Dans un mouvement inverse, Laure Calamy, la petite sœur qui vit à la maison avec Sibyl, ses filles et Etienne (Paul Hamy), son compagnon, renvoie sans cesse son aînée à la réalité douloureuse d’une enfance et d’une jeunesse passée à l’ombre d’une mère qui s’est – peut-être – donné la mort. Ce qui n’empêche pas Laure Calamy de profiter à merveille de ses moments comiques à elle.

Sibyl, le film, connaît une première fin, une vingtaine de minutes avant que les lumières se rallument. Justine Triet aurait pu s’arrêter là, le film aurait été brillant. Elle aurait pu aussi occuper le temps qui lui restait à remettre en ordre la vie de son héroïne. Elle préfère mettre en scène la gueule de bois qu’a laissée l’ivresse de la fiction, et sa dissipation, cherchant comme Sibyl ce point ou l’imaginaire et la réalité se rejoignent enfin.

« Sibyl », film français de Justine Triet, avec Virginie Efira, Adèle Exarchopoulos, Gaspard Ulliel, Sandra Hüller, Laure Calamy (1 h 40). Sortie le 24 mai.

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Virginie Efira

24 mai 2019

« Il se passe quelque chose de très malsain dans ce pays »

« Il se passe quelque chose de très malsain dans ce pays » : critiques après de nouvelles convocations de journalistes par la DGSI

Huit journalistes et le président du directoire du « Monde » ont été convoqués pour leur couverture de la guerre au Yémen ou de l’affaire Benalla. Le gouvernement assume qu’il y ait des « secrets qu’on doit protéger ».

La liste n’en finit pas de s’allonger. Ce sont désormais huit journalistes et le président du directoire du Monde qui ont été ou vont être convoqués par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), pour des soupçons d’atteintes au secret de la défense nationale, dans le cadre de deux enquêtes distinctes portant, d’une part, sur les armes utilisées au Yémen, de l’autre, sur les ramifications de l’affaire Benalla.

Les personnes concernées sont :

une journaliste de l’émission « Quotidien » diffusée sur la chaîne TMC, Valentine Oberti, qui a révélé, mercredi 22 mai, avoir été convoquée en février par les policiers de la sécurité intérieure pour une enquête sur les ventes d’armes françaises à l’Arabie saoudite. L’ingénieur du son et la journaliste reporter d’images qui travaillent avec elle avaient eux aussi été convoqués, les 11 et 15 avril ; la journaliste du Monde Ariane Chemin, qui a révélé l’affaire Benalla, a appris, mardi 21 mai, sa convocation le 29 mai par les policiers de la DGSI. « Cette enquête vise (…) notamment nos informations sur le profil d’un sous-officier de l’armée de l’air, Chokri Wakrim, compagnon de l’ex-chef de la sécurité de Matignon, Marie-Elodie Poitout », explique le directeur de la rédaction, Luc Bronner, dans un éditorial. Le président du directoire du Monde, Louis Dreyfus, a également été convoqué, le 29 mai, dans les mêmes circonstances ; trois journalistes qui ont enquêté sur l’exportation d’armes françaises utilisées au Yémen – les deux fondateurs du nouveau média en ligne Disclose, Mathias Destal et Geoffrey Livolsi, et un journaliste de Radio France, Benoît Collombat. Ils ont été convoqués par les services secrets français, le 14 et 15 mai. Ils ont été entendus sous le régime de l’audition libre – moins contraignant que celui de la garde à vue –, un mois après que le média Disclose a publié une enquête journalistique comportant des informations et documents « confidentiels défense » ; Michel Despratx, un collaborateur du site Disclose, sera, lui, entendu comme témoin pour ses révélations dans l’affaire de la vente d’armes françaises au Yémen. Ce sera le 28 mai.

Après la révélation de ces convocations, le gouvernement a été accusé de porter atteinte à la liberté de la presse. Dans une tribune, une quarantaine de rédactions ont dénoncé « fermement ces convocations qui ressemblent à de nouvelles tentatives d’intimidation de journalistes qui n’ont fait que leur travail : porter à la connaissance des citoyens des informations d’intérêt public. »

Nous rappelons une nouvelle fois que la protection des sources a été consacrée par la Cour européenne des droits de l’homme comme « l’une des pierres angulaires de la liberté de la presse » et que le secret-défense ne saurait être opposé au droit à l’information, indispensable à un débat public digne de ce nom, ni servir d’épée de Damoclès pour dissuader les journalistes d’enquêter et de publier.

A l’unisson, le Syndicat national des journalistes (SNJ) a estimé qu’« il se passe quelque chose de très malsain dans ce pays. Nous y voyons la volonté d’intimider les journalistes et leurs sources, et c’est totalement scandaleux ». Le SNJ-CGT dénonce un « nouveau coup de canif insupportable contre le journalisme et la liberté d’informer ». La CFDT-Journalistes évoque « une procédure dont le but inavoué est de faire taire les journalistes dans l’exercice de leur mission d’informer. »

« Des justiciables comme les autres »

Des accusations auxquelles a répondu jeudi sur Europe 1 la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye. Pour elle, « les journalistes sont des justiciables comme les autres », et « il est normal qu’un Etat protège un certain nombre de données nécessaires à des activités de défense extérieure et militaires. »

« Pour le Yémen, il y a eu une note classée secret-défense qui s’est retrouvée dans la nature, ce n’est pas normal », a affirmé la porte-parole. « Il est normal que ce gouvernement, que l’Etat français s’interroge sur le fait qu’il puisse y avoir des fuites en son sein », a-t-elle expliqué, affirmant s’inquiéter des causes de ces fuites pour éviter une éventuelle manipulation étrangère :

« Aujourd’hui, c’est envers des journalistes, mais demain, est-ce que ce n’est pas envers une puissance étrangère ? Il faut qu’on soit capable d’aller chercher les causes. Ça ne remet pas en cause notre attention portée au secret des sources, c’est un droit important pour les journalistes, fondateur de leur activité, mais pour autant, l’Etat, c’est l’Etat. Et il y a des secrets qu’on doit aussi protéger. »

De son côté, Nathalie Loiseau, tête de liste La République en marche pour les européennes, a convenu jeudi que la convocation d’une grand reporter du Monde devant la DGSI, « ça fait beaucoup », tout en se félicitant qu’« en France on a la chance d’être dans un Etat de droit ». « Il faut garder la tête froide, je ne sais pas l’objet de la convocation », a réagi Mme Loiseau sur France Inter. « Ma conviction c’est qu’il y a un devoir de vigilance extrême sur la protection de la liberté de la presse, des sources, et ce danger existe aujourd’hui clairement en Europe, en Hongrie, en Pologne » , où « les extrémistes veulent la peau de la liberté de la presse ».

« L’intérêt public suppose de pouvoir enquêter »

La rédaction du Monde continue de dénoncer « une forme de banalisation de ce type de convocations, qui devraient être absolument exceptionnelles et liées à des affaires particulièrement graves de mise en danger de la sécurité nationale ». De source judiciaire, Ariane Chemin est convoquée dans le cadre d’une enquête ouverte pour « révélation de l’identité d’un membre des unités des forces spéciales ».

Selon des sources concordantes, cette enquête fait suite à une plainte déposée à la mi-avril par Chokri Wakrim. Ce dernier était lié par un contrat de protection rapprochée avec un homme d’affaires russe, qui a conduit à l’ouverture d’une enquête pour « corruption ». « L’intérêt public suppose de pouvoir enquêter sur les entourages et les liens entretenus par des collaborateurs de l’Elysée ou de Matignon, quels que soient leurs parcours antérieurs », défend Luc Bronner.

La rédaction de Disclose dénonce également « une nouvelle tentative du parquet de Paris de contourner la loi de 1881 sur la liberté de la presse et la protection des sources ». « En tant que témoin notre journaliste ne pourra pas être assisté d’un avocat. Il ne pourra pas non plus faire valoir le “droit au silence”. Mais en tant que journaliste, il pourra invoquer le secret des sources », précise le site.

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