Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Jours tranquilles à Paris

20 mai 2019

Milo Moiré en Islande

milo islande (1)

milo islande (2)

milo islande (3)

milo islande (4)

milo islande (5)

Photos extraites d'une vidéo. Photos : Peter Palm

Publicité
20 mai 2019

Film : A Hidden Life

vie22

vie24

Une vie cachée (A Hidden Life) est un film de guerre américano-allemand réalisé par Terrence Malick, dont la sortie est prévue pour 2019. Il s'agit d'un film biographique sur l'objecteur de conscience autrichien Franz Jägerstätter, vénéré depuis 2007 comme bienheureux et martyr par Benoît XVI et l'Église catholique. Il fait partie de la compétition du festival de Cannes 20191.

Synopsis

En 1938, après que l'arrivée des troupes d'Hitler en Autriche, Franz Jägerstätter est le seul de son village à voter contre l'Anschluss. Il refuse ensuite catégoriquement de combattre pour le Troisième Reich. En conséquence, cet objecteur de conscience est emprisonné à Linz, puis à Berlin.

20 mai 2019

Notre Dame de Paris bâchée

notre dame

20 mai 2019

Enquête - Cinéma français : l’adieu à la télévision

Par Nicole Vulser

Le modèle de financement du septième art semble à bout de souffle. En cause, le désintérêt croissant des chaînes de télévision.

Avec 300 films produits en 2018, 200,5 millions de spectateurs dans les salles, dont 40 % de part de marché pour les longs-métrages hexagonaux, le cinéma français porte beau par rapport à tous ses voisins européens.

Mais la maison se fissure, et l’écosystème dont tous les responsables politiques se gaussent est à bout de souffle. Le financement du septième art se désagrège doucement.

En cause, le désintérêt croissant des chaînes de télévision. Là où elles contribuaient encore à plus de 35 % du budget moyen d’un long-métrage en 2017, elles n’en ont financé que 28,6 % en 2018. De même, les mandats de ventes internationales des films et des distributeurs ont fondu (passant de 21,5 % en 2012 à 15,2 % en 2018), obligeant de fait les producteurs à prendre davantage de risques.

Pourtant, la France produit toujours plus de films, mais ils sont de moins en moins bien financés. Et le nombre moyen d’entrées en salle se réduit. Alors que le Festival de Cannes bat son plein, on s’inquiète donc dans la coulisse. Comment réinventer l’architecture de financement du cinéma français ?

Etouffante chronologie des médias

« Depuis trente ans, la profession a passé son temps à avoir peur. Peur de la télévision, puis de la cassette, du DVD, et enfin des chaînes payantes… », rappelle Serge Hayat, coprésident de la chaire Media & digital de l’Essec. C’est pour cela que « la télévision est devenue, de façon obligée, le plus gros client du cinéma, ce qui a probablement sauvé ce dernier, mais crée aujourd’hui des dommages collatéraux en série », ajoute-t-il.

Notamment une chronologie des médias (l’ordre selon lequel un film est exploité, en vidéo, sur les chaînes, etc., après sa sortie en salles) étouffante et l’habitude prise par les cinéastes de faire des films destinés au petit écran – c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles le cinéma français s’exporte si peu.

Le confort qui régnait dans la production n’existe plus parce que les télévisions elles-mêmes ont des soucis. Ainsi, les obligations d’investissement de Canal+ dans le septième art sont liées à son chiffre d’affaires. Comme ce dernier baisse, le principal banquier du cinéma finance moins les films.

De façon plus perturbante encore, « les plates-formes comme Netflix contribuent à ringardiser les films », ajoute M. Hayat, pour qui « le système est vrillé puisque la loi oblige les chaînes de télévision à acheter des films qui répondent moins à leurs besoins ; il faut trouver d’autres débouchés ».

Taxer les plates-formes de streaming comme Netflix

Exaspérées par les faibles taxes imposées à Netflix, YouTube ou Amazon Prime en faveur du cinéma (2 % de leur chiffre d’affaires en France), les chaînes de télévision, dont les audiences sont désormais tirées par les séries, le sport et les shows, militent pour que leurs propres obligations d’investissement dans le septième art (12,5 % du chiffre d’affaires de Canal+) soient revues à la baisse ou au moins mêlées à celles liées à la production audiovisuelle. Elles ont d’ailleurs reçu l’appui de l’Autorité de la concurrence.

Un casus belli pour le petit monde du cinéma. « C’est extrêmement dangereux », met en garde la productrice Alexandra Henochsberg (Ad Vitam). « Cela reviendrait à paupériser encore le secteur », s’insurge Frédéric Brillion, le président de l’Union des producteurs de cinéma (UPC). « A faire des films avec toujours moins d’argent, on altère leur qualité », prévient-il. Les producteurs, qui avaient tendance à surfinancer des films il y a quinze ans, ont du mal désormais à se payer un salaire.

Comment régénérer le financement du cinéma français si la télévision ne veut plus le faire ? La profession entière ne rêve que de taxer fortement les plates-formes de streaming comme Netflix (qui revendique cinq millions d’abonnés dans l’Hexagone, soit plus que Canal+ n’en compte en direct), Amazon Prime et bientôt Disney. « Soit à hauteur de 22 % à 26 % de leur chiffre d’affaires réalisé en France, soit avec un minimum garanti par abonné », espère le président de l’UPC.

Une évidence : bien peu de films seront rentables

Le Centre national de la cinématographie et de l’image animée (CNC) milite aussi pour taxer davantage les plates-formes américaines de streaming et les impliquer dans le financement du cinéma hexagonal.

La transposition en droit français de la directive européenne Services des médias audiovisuels (SMA) doit permettre de créer des obligations d’investissement dans la création française et européenne. Toutefois, Netflix, qui propose surtout des séries et très peu de films, est d’autant plus réticente à cofinancer des longs-métrages français qu’elle ne pourrait les diffuser que dix-sept mois après leur sortie en salle (contre trente-six mois, si elle ne les finance pas).

Pour Anne Flament, la directrice du département cinéma et audiovisuel de la banque Neuflize OBC, « ce ne sont pas les plates-formes comme Netflix qui vont résoudre le problème de financement du cinéma ». « J’ai longtemps pensé que le financement privé pourrait être une alternative, mais il reste encore très marginal. » Pour une raison simple. « Aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, le privé finance plus facilement un film en anglais qui peut être vendu dans le monde entier », dit-elle.

Plus cynique, le producteur Denis Freyd (Archipel 35) raconte qu’un riche Chinois voulait investir dans un film des frères Dardenne. Avant de se raviser. « Les gens qui ont beaucoup d’argent n’ont pas envie de le perdre », dit-il.

En rappelant une évidence : bien peu de films seront rentables… C’est là le frein majeur pour les investisseurs privés et les fonds, qui ne reçoivent aucun coup de pouce des pouvoirs publics à travers le CNC, contrairement aux producteurs et aux chaînes, ni ne bénéficient d’aucun avantage fiscal comme celui accordé aux particuliers qui souscrivent à des sociétés de financement de l’industrie cinématographique et de l’audiovisuel (Sofica).

Macron a promis la création d’un fonds de 225 millions

« Tout le monde ne cherche pas forcément la rentabilité du film. Chacun des intervenants espère que sa contribution sera équilibrée, ce qui est possible pour le producteur par exemple, même si le film affiche des pertes », tempère Hervé Digne, ancien président de l’établissement de crédit spécialisé dans le cinéma Cofiloisirs.

Le producteur Dominique Boutonnat, auteur d’un rapport sur le financement du cinéma commandé par le ministère de la culture, Bercy et le ministère de l’action et des comptes publics, propose de créer les conditions favorisant cet investissement privé. Il veut d’abord placer sous une même toise tous les financiers d’un film, pour qu’ils puissent toucher en même temps le fruit des recettes.

Le président de la République Emmanuel Macron a promis, lundi 13 mai, la création d’un fonds de 225 millions d’euros, géré par la banque publique d’investissement Bpifrance, destiné aux industries culturelles.

M. Boutonnat espère récupérer entre 80 millions et 100 millions d’euros sur cette somme pour aider les producteurs à consolider leurs fonds propres ou à obtenir des prêts à long terme. Ce qui permettrait de les désendetter afin qu’ils investissent davantage dans le développement des projets.

Les initiatives purement privées restent très rares

M. Boutonnat milite aussi pour la création d’un fonds professionnel de capital investissement (FPCI) consacré à l’image, comme le permet désormais la loi Pacte. Il soulève par la même occasion la sempiternelle question de la chronologie des médias.

Ce système encadre et rythme l’exploitation dans le temps des films en salle puis en vidéo, à la télévision et sur les plates-formes de streaming. Mais le renouvellement jusqu’en 2022 de cette construction alambiquée a nécessité dix ans de négociations…

« IL FAUT TROUVER DES RELAIS FINANCIERS, SANS QUOI LE CINÉMA FRANÇAIS SERA, À TERME, LAMINÉ », PRÉVIENT ETIENNE MALLET, LE PRÉSIDENT DE CINÉFRANCE

Est-il possible dans ces conditions d’injecter davantage d’investissements privés dans le cinéma ? Pour l’heure, les Sofica, outils de défiscalisation créés en 1985, permettent de boucler le financement de films dits « difficiles ». Leur rendement est proche de zéro, mais les douze Sofica agréées en 2018 ont permis de collecter 63 millions d’euros. Les fonds « TEPA », qui étaient proposés à ceux qui payaient l’impôt sur la fortune (ISF) et apportaient plus de 45 millions d’euros par an au cinéma, n’existent plus.

Les initiatives purement privées restent donc très rares. Même si, par le passé, des sociétés de production comme Wild Bunch, Studio Canal, Gaumont et Mars Films ont fait appel à des fonds d’investissement, notamment Anton Capital Entertainment, Entourage Ventures et VisVires Capital.

Les banques ne prennent aucun risque

« Il faut trouver des relais financiers, sans quoi le cinéma français sera, à terme, laminé », prévient Etienne Mallet, le président de CinéFrance. C’est l’une des rares structures, en France, qui finance des films avec des fonds privés, non défiscalisés, depuis 2012.

« Nous avons collecté 46 millions d’euros auprès de particuliers, de family offices [gestionnaires de grande fortune], mais aussi d’institutionnels (banques, compagnies d’assurances, fonds de retraite) pour investir dans quarante longs-métrages, détaille-t-il. A nous de montrer par les chiffres que le cinéma peut être rentable à moyen ou long terme. » Il milite pour « introduire enfin une culture du risque, sans pour autant bouleverser l’écosystème français ».

Les banques, quant à elles, ne prennent aucun risque dans le cinéma, elles assument uniquement un rôle de prêteur. Celles qui étaient dans les Sofica se sont presque toutes retirées du jeu (à l’exception toutefois de la Banque palatine et de BNP Paribas).

Un expert de BNP Paribas réfléchit depuis plusieurs années à monter un fonds destiné à la production et aux ventes internationales. Même si Luc Besson, cinéaste historiquement soutenu par la banque, a enregistré des résultats très décevants aux Etats-Unis avec son film Valérian et la cité des mille planètes. Sa société de production, EuropaCorp, vient d’ailleurs d’être placée en procédure de sauvegarde, le temps de restructurer sa lourde dette. BNP Paribas se targue d’être la seule banque qui a investi dans un film, L’Empereur de Paris, de Jean-François Richet, sorti fin 2018, mais dont les entrées en salle n’ont pas été à la hauteur de ses espoirs.

La France championne du monde des coproductions

Parmi les pistes évoquées pour renouveler le financement du cinéma hexagonal, Anne Flament parie sur le développement des coproductions. La France fait déjà figure de championne du monde dans ce domaine, avec 57 traités conclus avec des pays du monde entier pour faciliter ce type de coopération.

Fait nouveau, les producteurs indépendants français s’allient désormais plus facilement entre eux, comme en témoigne Edouard Weil. « Je crois au regroupement, à la solidarité quand on coproduit, on apprend des autres », explique le producteur français.

Et puis il faut rappeler une évidence. La production cinématographique a longtemps été décorrelée « d’une réelle exigence de rentabilité, ce qui a permis au cinéma d’auteur d’exister, mais le système atteint ses limites ».

« On ne peut plus avoir un cinéma aussi déconnecté du marché », affirme Didier Duverger, vice-président et directeur général de Natixis Coficiné. « Diffuser des aides partout, ça ne sert à rien », ajoute-t-il. Il aimerait renforcer « [celles] qui permettent aux producteurs un accès plus facile au marché ». Opposé à la politique « nataliste » du CNC, il propose également la réduction du nombre de films produits chaque année.

Un serpent de mer. Déjà en 1956, François Truffaut développait la même analyse. « On parle beaucoup en ce moment de crise du cinéma français. Il s’agit essentiellement d’une crise de surproduction », affirmait le tout jeune réalisateur dans l’hebdomadaire Arts-Spectacles (Chroniques d’« Arts-Spectacles » 1954-1958, Gallimard, 528 pages, 24 euros). Mais qui sacrifier ? La question demeure mais, pour le cinéma français, l’heure des comptes a sonné.

20 mai 2019

Bella Hadid - Festival de Cannes

bella77

Publicité
20 mai 2019

Anja Rubik - Festival de Cannes

anja

20 mai 2019

Entretien - Claude Lelouch à Cannes : « Je voulais filmer les yeux et les rides qui sont autour »

Par Clarisse Fabre

Le réalisateur raconte les retrouvailles d’Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant pour son dernier film « Les plus belles années d’une vie ».

Tout va très vite pour Claude Lelouch, à Cannes : présentation de son film Les plus belles années d’une vie avec Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant, interview avec la presse… Et le réalisateur âgé de 81 ans, qui n’aime surtout pas perdre son temps, ne s’en plaint pas.

Son dernier long-métrage parle justement de l’amour qui continue en dépit de l’âge, et de « la vie avec ses conneries », dit-il, évoquant le personnage de Jean-Louis Trintignant, un coureur automobile qui courait aussi derrière les femmes. Cinquante ans après Un homme et une femme (1966), Claude Lelouch tenait absolument à cette « troisième mi-temps » avec les mêmes comédiens.

Pourquoi avez-vous eu envie de réunir à nouveau Jean-Louis Trintignant et Anouk Aimée ?

Ce genre de films, si on était raisonnable, il faudrait avoir l’intelligence de ne pas le faire. Trois vieux cons qui refont un film, qui est-ce qui va aller les voir ? Jean-Louis me disait : il n’y a que les survivants qui iront le voir.

Mais le rationnel a peur de tout. Je me suis rendu compte que je suis mieux conseillé par mon instinct que par mon intelligence. Alors j’ai appelé Anouk et Jean-Louis, et je leur ai dit : c’est pas normal que l’on soit encore vivant et que l’on n’utilise pas cette histoire. On a le devoir de faire ce film. J’ai envie de travailler avec ce grand scénariste qu’est la vie. Il y a très peu de gens qui ont droit à une troisième mi-temps, et à la troisième mi-temps c’est le moment de faire la fête. Je me suis jamais autant amusé…

Les retrouvailles du couple sont parasitées par les pertes de mémoire de Jean-Louis. Comment avez-vous écrit cette partie du film ?

Cette histoire, je l’ai vécue avec Annie Girardot, dont j’ai été très proche. Quand elle a eu son Alzeimer, sa fille m’a dit : la seule personne dont elle se souvient c’est toi. Elle me demande : comment va mon p’tit Claude ? Je suis donc allé voir Annie : elle m’a reconnue, et puis elle ne me reconnaissait plus. Ces allers-retours instantanés entre mémoire et pertes de mémoire, je me disais : ce serait formidable qu’on en fasse quelque chose un jour. C’est donc l’histoire de Jean-Louis et Anouk. On a écrit le film avec ma compagne qui est écrivaine, Valérie Perrin. A nous deux on a pu faire le côté féminin, et le côté masculin.

Pourquoi fallait-il séparer les deux genres ?

Une vie de femme, c’est plus compliqué qu’une vie de mec, j’ai toujours été admiratif du genre féminin. Je le trouve touchant, bouleversant. Si je fais des films, c’est pour les femmes. J’ai toujours dit que les femmes, c’est des hommes réussis. Les mecs, ils sont pas fiables, je m’en méfie. Je me méfie de tous les hommes. J’ai cette vision du monde qui vaut ce qu’elle vaut. Je suis encore un peu macho, j’ai des traces…

Chaque fois qu’il revoit Anne, Jean-Louis pense que c’est une nouvelle femme, une conquête potentielle…

Ce film, c’est le portrait d’un galopin. Cette femme lui fait penser à Anne, et ça suffit à Jean-Louis. S’il y avait eu de vraies retrouvailles, ils se seraient forcés à s’aimer, ils auraient fait semblant. J’avais envie de faire un film sur la vie et nos conneries.

Le nombre de gens qui passent à côté d’une histoire parce qu’il y en a un qui a fauté dans le couple… Soyons plus tolérants. Dans le film, l’un des personnages dit : « On est fidèle tant qu’on n’a pas trouvé mieux ». C’est terrible cette phrase, mais ça nous tire vers le haut, ça nous oblige à être bon. L’amour c’est un travail, un gros travail, il ne faut pas se reposer.

Le personnage de Jean-Louis est plein de défauts : il plaide coupable, il dit « pardon », c’est magnifique, il fait son procès et n’attend pas que quelqu’un le fasse. Tous les personnages de mes films existent, je les ai rencontrés : il n’y a pas de héros ni de salauds, il y a des gens qui sont un peu moins dégueulasses que d’autres.

Qu’est-ce qui vous intéressait dans le visage des comédiens âgés ?

Je voulais filmer les yeux. Quand vous regardez quelqu’un dans les yeux, vous voyez si la personne ment ou pas. Je voulais filmer les yeux et les rides qui sont autour. Ces rides, elles parlent, c’est un roman. Autour du visage de Jean-Louis, il y a la mort qui rôde, autour du visage d’Anouk, c’est la vie.

Les dialogues étaient très écrits mais au moment du tournage j’ai envie d’oublier l’écriture – elle devient alors la roue de secours. Souvent dans le film j’ai soufflé les dialogues à Anouk et Jean-Louis, pour qu’ils n’aient pas trop de temps pour apprendre, et qu’ils répètent à toute allure. On s’est mis d’accord sur les improvisations. Comme lorsque Jean-Louis dit au personnage d’Anne : « Quand je vois votre poitrine, je vois double ».

J’ai dit à Jean-Louis : il faut pouvoir dire des choses que l’on ne s’autoriserait pas de dire à quarante ans. A partir d’un certain âge, il y a prescription. Je voulais aussi montrer que l’on peut vivre l’amour à n’importe quel âge. On peut aussi faire l’amour à n’importe quel âge, il y a mille et une façons de le faire.

Dans ce film, vous insérez votre court-métrage, C’était un rendez-vous (1976) : une traversée de Paris en un seul plan séquence, à toute allure, avec la caméra fixée au pare-chocs de la voiture. Quel est le sens de ces images ?

C’est le film dont je suis le plus fier, et dont j’ai le plus honte aussi, car je fais tout ce qui est interdit : je grille les feux rouges, les stops… C’est la métaphore parfaite du temps qui passe. Et avec Alzheimer, tout se mélange pour le personnage, passé présent futur. C’est aussi l’idée de la vitesse, c’est essentiel pour Jean-Louis qui a été coureur automobile.

La vitesse c’est quelque chose de très important dans ma vie. Les gens qui traînent foutent toute leur vie en l’air. Pour ma part, je commence à me rapprocher de la ligne d’arrivée, il me reste très peu de films à faire. En en même temps, j’ai une boulimie de cinéma que je n’ai jamais eue.

Quels sont vos projets ?

Je suis en train de terminer un film que j’ai tourné avec des amateurs et des comédiens professionnels. Je les ai réunis à Beaune (Côte-d’Or) pour une journée de fête autour des vendanges, c’est un clin d’œil à Jour de fête de Tati.

Je voulais faire quelque chose d’expérimental, et je l’ai entièrement tourné au téléphone portable. J’ai retrouvé mes 20 ans ! Ce film m’a été inspiré après le vol de mes affaires. J’étais parti à la montagne travailler et au retour on m’a tout volé dans la voiture : des carnets avec toutes les notes que j’avais écrites depuis soixante ans, un scénario, un ordinateur. Je me suis dit : il faut que je réinvente ma vie, et c’est comme ça que j’ai fait ces deux films, Les plus belles années d’une vie et La vertu de l’impondérable, lequel sortira à la fin de l’année.

20 mai 2019

Ren Hang à la MEP jusqu'au 26 mai 2019 - derniers jours

ren321

ren322

ren323

ren77

20 mai 2019

Michel Barnier veut « être utile » après les européennes

barnier

Le négociateur du Brexit veut continuer de s’impliquer après les élections du 26 mai mais refuse de se positionner officiellement en successeur de Jean-Claude Juncker à la Commission.

Michel Barnier veut « être utile » dans la prochaine mandature européenne, confie le négociateur en chef du Brexit pour l’UE dans un entretien au Journal du Dimanche (JDD), sans aller jusqu’à confirmer l’ambition qu’on lui prête de présider la Commission européenne.

« Je prends ma part au débat d’idées et je veux être utile », répond le commissaire européen français au JDD qui lui demande s’il est en campagne pour succéder à Bruxelles au Luxembourgeois Jean-Claude Juncker.

En France, la majorité présidentielle plaide de plus en plus ostensiblement pour une candidature de M. Barnier à la présidence de la Commission. Et le fait que l’ancien ministre gaulliste ait affirmé qu’il voterait aux européennes du 26 mai pour la liste Les Républicains semble n’y rien changer.

« Une situation d’alerte grave »

M. Barnier milite d’ailleurs dans le JDD pour une coalition large en Europe : « Demain, pour répondre à la colère sociale et territoriale qui s’exprime, pas seulement avec les “gilets jaunes” en France, il faudra avoir du courage et de la force, celle d’une coalition de projets réunissant plusieurs groupes. Nous sommes dans une situation d’alerte grave. Il ne s’agira plus de s’opposer, mais d’agir. »

M. Barnier, invoquant l’urgence de protéger l’Europe face aux « autres grandes puissances qui ne nous attendent pas », livre un quasi-programme de mandature et place en tête de ses priorités le changement climatique.

Il faut selon lui « lancer un “New Green Deal” européen. Par ailleurs, maîtriser les migrations, construire une nouvelle économie, pour faire face à la guerre technologique. Des millions d’emplois en jeu ! Et aussi faire plus pour la défense européenne ».

« Beaucoup de ces chantiers rejoignent le projet européen d’Emmanuel Macron. Il faudra y travailler ensemble », ajoute-t-il.

20 mai 2019

Milo Moiré photographiée par Peter Palm

milo22

milo23

milo24

milo25

milo26

milo27

milo28

milo29

milo30

milo31

milo32

milo33

milo34

milo35

milo36

milo254

Publicité
Publicité