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Jours tranquilles à Paris
29 janvier 2020

Critique - Dans « Histoire d’un regard », Mariana Otero filme Gilles Caron, l’homme derrière l’objectif

caron affiche

Par Mathieu Macheret – Le Monde

La documentariste a plongé dans l’œuvre du photographe, mort en 1970 à l’âge de 30 ans, pour tenter d’en faire le portrait.

L’AVIS DU « MONDE » - À NE PAS MANQUER

Comment tirer le portrait du portraitiste, lui qui a pour habitude de se dérober derrière ses modèles ? A fortiori comment le faire en son absence, quand celui-ci est mort depuis longtemps ? La documentariste Mariana Otero (Entre nos mains, L’Assemblée) répond avec Histoire d’un regard, son dernier long-métrage, consacré au photographe Gilles Caron (1939-1970), de la plus belle des manières. Elle plonge au cœur de ses œuvres, pour faire d’elles la matière première du film et poursuivre leur trame secrète, où se dessine quelque chose du cheminement et du geste singulier de l’artiste. Mais aussi, peut-être, du secret de son absence.

Une certaine discrétion caractérisait, semble-t-il, la personnalité de Gilles Caron, photoreporter pour l’agence Gamma disparu en 1970 au Cambodge à l’âge de 30 ans. C’est de ce retrait que part Mariana Otero : alors qu’on lui doit certaines des photographies les plus célèbres de la seconde moitié des années 1960, dont certaines habitent la mémoire collective (le sourire narquois du jeune Daniel Cohn-Bendit opposé à un CRS en mai 1968), son nom reste peu identifié du grand public. Durant sa courte période d’activité (1964-1970), Caron est monté au front des conflits et événements les plus significatifs de son temps, du Vietnam au Biafra, de la guerre des Six-Jours à la fin du « printemps de Prague ». Ses images resplendissent de présences humaines intenses, saisies la plupart du temps dans le feu de la lutte ou la fugace parenthèse d’un regard éloquent.

Le film ne se contente pas de compiler les meilleurs clichés de Caron, façon « best of », mais les investit comme un terrain d’enquête, propice à reconstituer des phases entières et décisives de reportages. Mariana Otero remonte à ses rouleaux de pellicule numérotés pour observer le travail du journaliste dans son déroulement : les photographies ne sont plus considérées isolément, comme des objets sortis de nulle part, mais resituées dans des séquences de prises de vue qui en révèlent l’avant et l’après. C’est sans doute dans cet angle « analytique » que se situe la part la plus passionnante du film. Inscrire la photographie dans la dimension temporelle du cinéma permet de saisir la part de tâtonnement, de recherche, qui la caractérise – ce qu’on pourrait appeler « l’exercice » du regard.

Pratique du pas de côté

Une scène d’anthologie révèle les coulisses de la fameuse photographie de Cohn-Bendit : c’est en se déportant audacieusement sur le côté de la scène que Caron trouve le bon angle pour immortaliser l’insolence étudiante de Mai 68. Tout l’art du photographe semble tenir précisément dans cette pratique du pas de côté, susceptible de révéler la scène à elle-même. Lors de la bataille de Dak To, au Vietnam, en novembre 1967, alors que les affrontements font rage, Caron prend sur lui de passer devant les troupes pour saisir le visage des soldats, et plus seulement leurs silhouettes de dos.

Nikon F

Le mythique NIKON F

LES IMAGES RACONTENT L’EXTRÊME MOBILITÉ DU PHOTOGRAPHE, SA FAÇON DE VIBRIONNER AUTOUR D’UN ÉVÉNEMENT

Par un beau travail de voix off, la réalisatrice retrace les enjeux et le déroulement des situations, en partant toujours des images, de ce qu’elles montrent, de ce qu’elles oblitèrent. C’est leur observation scrupuleuse qui lui permet, avec l’aide de l’historien Vincent Lemire, de reconstituer le parcours géographique de Caron à Jérusalem lors de la guerre des Six-Jours. Ainsi scrutées, les images racontent aussi l’extrême mobilité du photographe, sa façon de vibrionner autour d’un événement, pour en dénicher le cœur battant.

Le personnage demeure jusqu’au bout insaisissable, mystérieux : il semble avoir été atteint par la violence des conflits qu’il allait couvrir comme autant de réminiscences d’une guerre d’Algérie dont il gardait au fond de lui la blessure. En Irlande du Nord, Mariana Otero retrouve d’anciens modèles de ses reportages sur les émeutes du Bogside, en août 1969, à l’occasion d’un émouvant passage : des années plus tard, personne ne se souvient du photographe qui a donné aux événements le visage et la posture iconique d’une jeune insurgée blonde, en jupe et sandales, au milieu des gravats. Partout, le reporter semble s’être effacé, comme absorbé par la légende de ses images. Et si Gilles Caron était passé tout entier du côté de ses photographies ? L’histoire d’un regard s’avère ainsi le meilleur fil à délier pour retrouver l’homme disparu derrière l’objectif.

Documentaire français de Mariana Otero (1 h 33). diaphana.fr/film/histoire-dun-regard

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SYNOPSIS

Gilles Caron, alors qu’il est au sommet d’une carrière de photojournaliste fulgurante, disparaît brutalement au Cambodge en 1970. Il a tout juste 30 ans. En l’espace de six ans, il a été l’un des témoins majeurs de son époque, couvrant pour les plus grands magazines la guerre des Six Jours, mai 68, le conflit nord-irlandais ou encore la guerre du Vietnam.

Lorsque la réalisatrice Mariana Otero découvre le travail de Gilles Caron, une photographie attire son attention qui fait écho avec sa propre histoire, la disparition d’un être cher qui ne laisse derrière lui que des images à déchiffrer. Elle se plonge alors dans les 100 000 clichés du photoreporter pour lui redonner une présence et raconter l’histoire de son regard si singulier.

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29 janvier 2020

On the Water’s Edge - Actuellement à la Galerie Templon

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L’exposition « On the Water’s Edge » à la galerie parisienne Templon présente la dernière série photographique de James Casebere. A travers des images de maquettes architecturales entourées d’eau, l’artiste américain illustre les défis liés au changement climatique.

L’exposition « On the Water’s Edge » à la galerie Templon, à Paris, dévoile une série de photographies inédite de James Casebere. L’artiste américain y confirme son statut de maître de la « staged photography », la photographie de mise en scène, genre à l’avant-garde duquel il s’est hissé il y a vingt-cinq ans aux côtés d’autres photographes célèbres comme Jeff Wall et Gregory Crewdson.

James Casebere, maître de la photographie de mise en scène

La photographie de James Casebere, nourrie par ses références architecturales et cinématographiques, se double d’une pratique de plasticien puisque, depuis les années 1980, l’artiste réalise essentiellement des photographies de modèles réduits d’architecture, reconstitutions imaginaires et standardisées d’édifices familiers, qu’il construit lui-même à partir de carton, de plâtre et de polystyrène. Chacune de ses photographies résulte ainsi d’un minutieux travail d’atelier, qui commence par la création de ces maquettes et se termine par un rigoureux processus de mise en lumière, en couleur et en image.

James Casebere s’intéresse au changement climatique

Avec sa nouvelle série On the Water’s Edge, James Casebere se penche sur la question très actuelle du changement climatique et des catastrophes écologiques qui s’annoncent. On y découvre des structures hybrides qui conjuguent espaces publics et privés et évoquent des bâtiments côtiers tels que des maisons de plage et des cabanes de maître-nageur.

« On the Water’s Edge » : l’architecture face aux défis de la nature

Ces structures fonctionnelles, pavillons et solides demeures implantés dans des paysages inondés offrent une saisissante image de la dichotomie humaine : l’homme est aussi vulnérable face à la nature que doué pour en affronter les défis. Ces nouvelles photographies de James Casebere se rattachent ainsi à la question du changement climatique qui constitue un enjeu majeur dans le domaine architectural.

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https://www.templon.com/new/current.php?la=fr

29 janvier 2020

Treats Magazine

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29 janvier 2020

Alain Cassaigne à la Concorde Art Gallery

Photographe

Alain Cassaigne est photographe professionnel free-lance depuis une quinzaine d’années. Il a collaboré avec plusieurs revues et de nombreux éditeurs en s’investissant également pour des thématiques d’auteurs sur le long terme dans le cadre de ses propres ouvrages. Il a, à son actif, de nombreuses expositions noir et blanc et couleur, dans différentes thématiques. Attaché aux rencontres et à l’errance, recherchant constamment cet attachement à la sensibilité humaine, à l’écriture de la lumière, il fonctionne par coups de coeur, voir de défis, pour vivre l’intime interprétation de ses émotions et de son vécu. Voulant toujours travailler hors des conventions et des cadres classiques, il aime prendre des risques et aller au bout, voir au delà, de ses perceptions et de ses choix.

Dans cette expo, Alain Cassaigne a su retranscrire ses propres choix thématiques et son travail présenté aujourd’hui, est salué unanimement comme un travail inspiré, à la fois intime et impressionnant d’engagement. Cette exposition étonnante est inclassable. Artistique, émotionnelle, hors des conventions, elle capte, elle intrigue, elle interroge, elle séduit, elle surprend, elle choque parfois… Au carrefour de la sensualité et de la performance, elle apporte une vision propre de l’auteur qui s’exprime en liberté totale avec de nombreuses références artistiques. La peinture est ici, un outil violent qui amène au spectaculaire… et pourtant si la nourriture de l’esprit est bouillonnante, le geste esthétique, lui, reste subtil et presque évanescent. Alain Cassaigne qui à longtemps travaillé avec son ex-épouse (en co-signature) continu un travail de photographe d’auteur et poursuit son approche iconographique de la sculpture humaine sous un angle très personnel. Il partage sa vie entre le Berry et Paris.

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29 janvier 2020

Veni vidi vinci - Fluctuart

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Jusqu'au 19 avril 2020

L'art urbain face au génie

De Florence à Milan, du Château d’Ambroise au Louvre jusqu’au Palais de Buckingham et partout en Europe, les hommages à Léonard de Vinci se succèdent en cette année qui célèbre les 500 ans de sa disparition. Mais ici, point de cérémonie en grandes pompes, la commémoration est confiée aux street-artistes les plus renommés de la scène internationale, parmi lesquels Lek & Sowat, Madame, Speedy Graphito ou Zevs. Ces 20 artistes rendent hommage au maître en détournant ses œuvres à coups de bombes, pochoirs, collages… Un cadre inédit de près de 1000 m² d’espace d’exposition, se déployant sur trois étages, dans une galerie d'un nouveau genre qui n’est autre que le premier centre d’art urbain – flottant – en France. Cette exposition propose de montrer la variété des hommages rendus à cette icône de la Renaissance à travers un corpus allant de ses chefs-d’œuvre universellement reconnus – La Joconde ou L’Homme de Vitruve – à un panorama plus élargi, allant de son Autoportrait, reproduit par Andrea Ravo Mattoni, jusqu’à sa célèbre Cène détournée par Okuda. Entre appropriation et confrontation, nos artistes réinterprètent le sourire de Mona Lisa, réinventent l’art de la fresque, jusqu’à nous présenter Léonard de Vinci comme l’un des précurseurs du street-art… A la nuit tombée, Fluctuart présentera une installation monumentale cinématographique unique, nous plongeant dans une déambulation psychédélique et lumineuse sur les berges de la Seine, en immersion au cœur d’une œuvre d’art urbain lumineuse et monumentale.

The year 2019 marks the 500-year anniversary of the death of Leonardo da Vinci in France. The exhibition pays tribute to this icon through exclusive works by internationaly famous artists.

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Jusqu'au 19 avril 2020

2, port du Gros Caillou, 75007 Paris

HORAIRES

Ouvert

Du mercredi au dimanche de 12:00 à 0:00

TARIFS

Billets expositions temporaires

Entrée libre : gratuit

Billets collections permanentes

Entrée libre : gratuit

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29 janvier 2020

Milo Moiré - SELFIES

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29 janvier 2020

Exposition à la Fab - save the date

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La hardiesse

Dans la collection d’art contemporain d’agnès b.

2 février → 30 avril 2020

“À la Fab, lieu qu’elle inaugure en février 2020, agnès b. met en scène sa collection d’art contemporain dans un espace aux activités multiples qui reflètent la pluralité des influences, des amitiés et des admirations de cette créatrice qui a accompagné, soutenu et défendu nombre d’artistes majeurs de ces dernières années. De cette énergie et implication indéniables, on attend avec impatience la retranscription dans une scènographie qui honore la promesse du titre, cette hardiesse à l’œuvre dans nombre des pièces de sa belle collection.”

Le point de vue de Guillaume Benoit avant l’ouverture de l’exposition

Au fil des années, agnès b. a constitué une importante collection d’art contemporain qui compte aujourd’hui près de 5000 pièces. C’est au gré d’affinités, de rencontres avec des cultures et des réseaux très divers, en fonction d’ « histoires naturelles », qu’elle a réuni un ensemble unique en son genre, présenté ici sous le thème la hardiesse.

La collection d’agnès b. constitue un corpus multiforme en constante évolution, comprenant photographies, dessins, peintures, sculptures, installations, son, vidéo et films. Rare et atypique, la collection est indissociable d’une dynamique de production et de diffusion artistique, participant d’un engagement qui va au-delà de la position de simple collectionneuse privée. En effet, agnès est aussi mécène et producteur, en permanente interaction avec la scène artistique internationale, autant dans le domaine des arts visuels — à partir de la galerie du jour notamment — que du cinéma, de la musique, du spectacle vivant ou de l’édition avec entre autres le point d’ironie.

agnes b

29 janvier 2020

Guide Michelin : quatre nouvelles premières étoiles en Bretagne

michelin en bretagne

Nicolas Carro (Carantec), à gauche, et Anthony Avoine (Trébeurden) décrochent leur première étoile. (Photo T.D.)

Trois nouveaux trois étoiles ont été couronnés, et le chef paimpolais Glenn Viel, aux Baux-de-Provence, met ainsi la Bretagne à l’honneur. Anthony Avoine à Trébeurden, Nicolas Carro à Carantec, Tugdual Debéthune à Rennes et Jérémie Louis à Locguénolé gagnent, eux, leur première étoile.

Cette année, le coup de semonce du Michelin est parti tôt, dès le 17 janvier, lorsque l’on a appris que la table de Paul Bocuse était rétrogradée. Gwendal Poullennec, le directeur international du guide rouge, est allé en personne prévenir la brigade lyonnaise qu’elle perdait sa troisième étoile obtenue en 1965.

Mais pour le reste, petite marée, comme on dit sur les criées, lorsque le chalut ne ramène pas de gros poissons. Le millésime 2020 récompense cependant quatre nouvelles premières étoiles en Bretagne. Dans le Morbihan, Jérémie Louis apporte un premier macaron au Château de Locguénolé, à Kervignac, au célèbre Relais & Châteaux. Et Tugdual Debéthune décroche sa première récompense, à Rennes, pour Holen. « Je suis sur un petit nuage », dit-il sous le coup de l’émotion.

Le soutien des compagnes

Anthony Avoine, 27 ans, au Manoir de Lan Kerellec, à Trébeurden (22), parvient lui aussi à gravir la première marche du Michelin. « Un de mes plats favoris, c’est le homard, servi avec une spirale de pommes de terre, aux oignons de Roscoff », confie ce Normand d’origine. Fils de boulanger, il voulait être pompier avant de se tourner vers les fourneaux, ce qui est une autre façon d’apprivoiser les flammes.

À Carantec, Nicolas Carro, 30 ans, qui a repris en octobre dernier le restaurant où Patrick Jeffroy avait deux étoiles, s’estime heureux de franchir la première étape du marathon gastronomique que font tous les chefs qui ont la tête dans les étoiles. « Je suis né à côté de Loudéac, un vrai Breton pur beurre », déclare ce fils d’agriculteurs, qui se consacre désormais à « donner des émotions ». Rouget de Roscoff à la vinaigrette de sarrazin, au butternut et radis noir, telle est sa profession de foi, après avoir fait ses premiers pas en cuisine en Alsace. Élodie, son épouse, chef de rang, l’épaule notamment à la comptabilité, et tous les chefs ont reconnu le soutien indispensable que constitue une compagne.

« Un grand bonheur »

Stéphanie Le Quellec a, elle, salué son mari David, qui l’a aidée à obtenir sa deuxième étoile après avoir quitté l’an dernier le palace parisien, où elle était chef salariée. « J’ai eu l’impression de faire un grand saut dans le vide en ouvrant mon propre restaurant, La Scène, avenue Matignon, et c’est un grand bonheur d’être si vite récompensée par deux étoiles », lance-t-elle en enfilant sa veste blanche. Seconde Bretonne honorée par le guide rouge, Virginie Apparé, est une des lauréates d’une nouvelle catégorie : Passion dessert. La pâtissière du restaurant La Butte à Plouider (29), une des meilleures tables du Finistère, a été félicitée par Pierre Hermé en personne. Le Picasso des gâteaux en a profité pour rappeler sa maxime favorite : « Le salé pour se nourrir, le sucré pour le plaisir ».

Le Breton Éric Beaumard, qui travaille aux côtés de Christian Le Squer, au Cinq à Paris (trois étoiles) a reçu le Prix Michelin de la Sommellerie pour l’ensemble de son travail remarquable. Formateur hors pair, ce passionné est un mentor pour la jeune génération qu’il prend plaisir à accompagner.

Une troisième étoile liée à la Bretagne

Il faut aller jusqu’en Provence pour trouver une troisième étoile associée à la Bretagne, où Glenn Viel, originaire de Paimpol, réussit à faire oublier la cuisine au beurre pour l’huile d’olive. Catogan, et enthousiasme de conquérant, il redonne à L’Oustau de Baumanière cette troisième étoile perdue en 1990. Les portes du paradis ne sont jamais ainsi totalement fermées pour le guide Michelin, qui tient aujourd’hui à mettre l’accent sur le développement durable avec un macaron vert, en saluant les efforts entrepris par les cuisiniers en faveur de l’environnement. Source : Le Télégramme

29 janvier 2020

Free Nipples

free nipples

29 janvier 2020

Vanille

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En France, le sexe conventionnel a beaucoup été qualifié de « à la papa ». C’était avant que les darons ne deviennent des objets sexuels convoités (du dadbod, avec sa petite bedaine, au DILF, le Dad I’d like to fuck) ! Heureusement, un nouveau mot est arrivé : vanille. Est vanille toute sexualité ne comportant aucune bizarrerie ni contrainte, type domination, douleur, fétichisme ou jeu de rôle.

Cette appellation tire son origine (contrôlée) de l’univers des crèmes glacées : la vanille est basique, ne demande pas de palais éduqué… mais parade au sommet des parfums préférés des Français avec 19 % d’adeptes, devant le chocolat (Harris Interactive, juillet).

Une personne peut être vanille, une pratique aussi. Dans les deux cas, l’expression est péjorative : c’est le goût de la masse, industriel, pour les personnes dénuées d’imagination et d’aventure… contrairement aux amateurs de curiosités et autres sex-gourous qui se vantent d’incarner le bon goût. D’ailleurs, à de rares exceptions près, seules les personnes non vanille utilisent le mot « vanille » – en connaître l’existence est une gourmandise d’initiés.

Le problème consiste alors à se mettre d’accord sur les conventions : si les donjons et autres rêves de cuir sont unanimement considérés comme non vanille, que dire des mots salaces ? Des griffures ? De la pénétration anale ? Où commence le royaume rhum-raisin ? Par chance, l’étymologie vient à notre rescousse : la vanille est issue du latin vagina, la « gaine », qui donnera vagin au XVIIe siècle. Sans surprise, le sexe à la papa est donc celui qui sert à faire les bébés.

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