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Jours tranquilles à Paris
7 octobre 2019

Génération avachie

Par Maroussia Dubreuil

En calant ses fesses dans un fauteuil face à un écran, « Homo sapiens » se recroqueville. Les problèmes de dos sont le mal du siècle. Des cabinets d’ostéopathie au tapis roulant en entreprise, la résistance s’organise pour que les corps se redressent.

Propagateur du Macintosh et du smartphone, Steve Jobs a peut-être révolutionné l’homme moderne mais il a aussi précipité sa chute : après s’être progressivement redressé, Homo sapiens retrouve aujourd’hui la posture des anciens humanoïdes, en calant ses fesses dans un fauteuil et en plongeant son nez vers ses écrans. Enlevez le mobilier, vous apercevrez un homme quasiment à quatre pattes. « On observe une régression anthropologique, c’est sûr, mais aussi ontologique de la condition humaine », formule l’anthropologue et philosophe David Le Breton, spécialiste des représentations du corps humain.

Souffrant d’addiction scopique, nous voilà donc pliés à notre destin numérique, forcés de réclamer à notre moitié un massage pour soulager nos maux de dos. « Et ça va de mal en pis ! Les jeunes générations ont beau grandir de plus en plus [en un siècle, + 8 cm pour les femmes et + 11 cm pour les hommes, selon la campagne nationale de mensuration, en 2006], on les installe toujours aux tables de leurs aînés dans les écoles et les amphithéâtres. Seuls les Anglo-Saxons, plus grands depuis longtemps, adaptent leur matériel aux juniors pour leur éviter de se recroqueviller », signale Jacques-Alain Lachant, ostéopathe, auteur de La Marche qui soigne (Payot, 2015) et de La Légèreté qui soigne (Payot, 250 p., 18 €) à paraître le 6 novembre.

« Tiens-toi droit ! »

Alors que l’hyperconnexion alimente l’affaissement d’un monde moderne qui nous poussait déjà à liquéfier nos corps sur des fauteuils à roulettes et des sièges des voitures, nous continuons à brandir comme dernier rempart contre la veulerie physique (et spirituelle) le fameux « Tiens-toi droit ! » chanté par Anne Sylvestre, en 1960.

Mais cette injonction parentale à l’origine de nombreux conflits à table ferait plus de mal que de bien. « Personne ne peut tenir ce “Tiens-toi droit !” car personne ne peut se hisser par la tête. Si nous avons une chose à apprendre à nos enfants, c’est : “Porte-toi !”, qui revient à solliciter le tonus de base abdomino-pelvien », préconise Jacques-Alain Lachant, qui termine toutes ses consultations par un heureux « Portez-vous bien ! ». Une intox qui aurait donc rendu caducs nos ­innombrables efforts de maintien et valu aux jeunes nés dans les années 1980, d’être rebaptisés « génération vautrée », dans le rapport de l’association VIA (Valorisation de l’innovation dans l’ameublement), en 2006.

Une maladie à éradiquer

La posture guimauve serait devenue le symptôme d’un malaise collectif. Personne n’y échapperait, pas même les divas. Quand, le 2 octobre 2017, à la veille de sa tournée de Noël, Mariah Carey, avachie, fit ses condoléances aux victimes de la fusillade de Las Vegas, les internautes ne tardèrent pas à s’insurger : « Elle est là, couchée sur le sofa, comme si elle posait pour une séance photo, elle est sérieuse ? » C’est dire que l’avachissement a gagné du terrain.

« Les vieux ont intérêt à paraître vraiment harassés par la vie pour obtenir un siège dans un bus bondé, et les dames, fort âgées et mal en point. Comme si les sièges nous collaient aux fesses au point de nous empêcher d’agir », ironisait à l’aube des années 2000 Jean-Bernard Vuillème dans Les Assis : ­regard sur le monde des chaises (Zoé, 1998), qui précise ne pas voir de « différence manifeste entre ce [qu’il a] pu observer à l’époque et aujourd’hui ».

Pourtant, l’avachissement a bien connu son heure de gloire. C’était en 1968 : symbole de l’anticonformisme, il consistait à s’affaler au ras du sol dans le tout nouveau pouf Sacco de la maison Zanotta, rempli de billes de polystyrène, puis dans le Lounge modulable de chez Roche ­Bobois, rebaptisé Mah Jong. Alors qu’il pouvait encore se la couler douce dans les années 1990 sur le canapé convivial de la série Friends, au Central Perk, il est aujourd’hui un mal à éradiquer. Pour beaucoup, une maladie.

EN 2017, 12,2 MILLIONS DE JOURNÉES DE TRAVAIL ONT ÉTÉ PERDUES EN RAISON D’UNE LOMBALGIE

De nombreuses études ont montré que la station assise prolongée (évaluée en moyenne à sept heures et vingt-huit minutes quotidiennes auprès de 35 000 Français en activité professionnelle, par ACTI-Cités, en 2015) provoquait des troubles musculo-squelettiques (accrus de 60 % depuis 2003, selon l’Assurance-maladie), des atteintes à la santé mentale, le diabète de type 2, l’obésité et des pathologies cardio-vasculaires. Ce n’est plus un scoop pour personne. Aussi l’Assurance-maladie multiplie-t-elle les campagnes depuis trois ans contre l’effondrement des corps avec les slogans : « Arrêter de bouger, c’est se rouiller ! » ou « Mal de dos : le bon traitement, c’est le mouvement ! »

De leur côté, les entreprises paniquées par le milliard d’euros qu’ont coûté, en 2017, les 12,2 millions de journées de travail perdues en raison d’une lombalgie (due principalement au port de matériel, mais aussi à une position assise prolongée) se renseignent auprès d’organismes tels que l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) pour ­redresser leurs troupes et dynamiser leurs assises.

Laurent Kerangueven, ergonome au sein de l’institut, préconise une posture dite de « moindre inconfort » – pieds à plat, genoux à 90 degrés, coudes entre 90° et 135°, avant-bras aussi proches que possible du corps pour manier la souris et le clavier – mais aussi des solutions alternatives aux sièges traditionnels telles que les bureaux à hauteur réglable favorisant l’alternance des positions assise et debout (compter environ 1 000 euros), ou l’utilisation ponctuelle du « swiss ball », un gros ballon de rééducation, qui, du fait de l’instabilité de l’assise et de l’absence de dossier, peut induire des postures plus dynamiques et plus variées.

« ROUSSEAU ÉCRIVAIT DEBOUT ET NIETZSCHE CRÉAIT SES APHORISMES EN MARCHANT », RAPPELLE L’OSTHÉOPATHE JACQUES-ALAIN ­LACHANT

Dans les salons professionnels, on voit aussi arriver des tapis roulants à glisser sous les plans de travail, impliquant une activité physique modérée. « L’essentiel est de prévoir un aménagement et une organisation permettant l’alternance de différentes positions afin de rompre les postures statiques prolongées. Aucune position n’est idéale si elle est maintenue, l’idéal est de varier les positions ! », assure Laurent Kerangueven.

Force est de constater que la verticalité dynamique du corps ­humain est aujourd’hui moins évidente qu’elle ne l’était pour les anciens – « Rousseau écrivait debout et Nietzsche créait ses aphorismes en marchant », rappelle Jacques-Alain ­Lachant – si bien que marcher, jardiner ou faire un footing sont perçus par David Le Breton, auteur de Marcher. Eloge des chemins et de la lenteur (Métailié, 2012) comme « des formes de résistance ». « Des manières de se ­remettre en mouvement et de retrouver un usage heureux de sa vie. Car il faut bien opposer la fatigue nerveuse ressentie quand on a passé toute une journée assis à son bureau et la fatigue physique qui émane de ces activités. Aujourd’hui, les résistances sont foisonnantes… Qui aurait cru que son collègue se mettrait au marathon ? »

Industrie lucrative du mouvement

De leur côté, les salles de sport ont su surfer sur notre affaissement pour créer une industrie lucrative du mouvement. Si la carotte était essentiellement le bien-paraître, elles s’engouffrent de plus en plus dans la ­vague du bien-être avec le yoga ou le Pilates, qui retape nos postures. « Le problème, c’est que n’importe qui peut s’improviser prof de Pilates après ­quarante-huit heures de stage avec deux ballons bleus, explique Sonja Sarton, fondatrice de Pilates pour tous, à Ars-en-Ré (Charente-Maritime). Le Pilates a encore une image de gym douce pour mamies ou femmes en Lycra rose fluo, alors qu’il a été ­inventé par un homme pour nous ­apprendre à utiliser nos muscles profonds, auxquels on ne pense pas forcément pour aligner notre corps. »

Dans son cabinet, Jacques-Alain Lachant a, quant à lui, une ­petite astuce toute simple pour maintenir nos lombaires sans effort, assis devant nos écrans. Il dégage de son fessier un petit coussin triangulaire qui ramène l’assise sur les ischions : « Voilà, c’est 25 euros sur ­Internet et il n’y a pas mieux pour protéger son appareil musculo-squelettique ! » Tracassé par mes tentatives maladroites de me tenir droite comme on me l’a toujours appris, il me fait essayer : « C’est mieux ainsi car vous étiez en train de vous faire une arthrose de la hanche ! »

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6 octobre 2019

Manifestation anti-PMA pour toutes : 74 500 personnes ont défilé à Paris, selon un comptage indépendant du cabinet Occurrence

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Au total, 74 500 personnes ont défilé à Paris dans le cadre de la manifestation contre l'extension de la PMA aux couples de lesbiennes et femmes seules, dimanche 6 octobre, d'après les chiffres communiqués par le cabinet de comptage indépendant Occurrence, mandaté par plusieurs médias dont franceinfo. De leur côté, les organisateurs revendiquent le chiffre de 600 000 manifestants. Le comptage a été réalisé au croisement entre le boulevard Raspail et Montparnasse.

 Une large majorité de Français favorables à la PMA pour toutes. Selon le dernier sondage de l'Ifop en septembre, une très large majorité de Français soutient l'ouverture de la PMA aux femmes seules (68%) et aux lesbiennes (65%), soit un "niveau record".

 La droite hésitante. Les personnalités politiques de premier plan à droite, tels que le président du Sénat Gérard Larcher ou le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez, qui s'affichaient en tête des cortèges lors des manifestations contre la loi Taubira, seront aux abonnés absents.

 Plusieurs actions prévues. "En fonction de l'impact politique", d'autres marches pourront être décidées par la suite, a expliqué Albéric Dumont, vice-président de La Manif pour tous. D'autres actions plus médiatiques et ciblées sont également prévues, sans que plus de précisions ne soient données.

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6 octobre 2019

Distribution gratuite de goûters dans le métro ! N'IMPORTE QUOI !!!

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La RATP est en pleine campagne d'information pour lutter contre les malaises voyageurs. Au programme ? Conseils et fruits secs.

Il ne se passe pas un jour sans que le trafic d'une ligne de métro ou de RER soit interrompu. Au micro, le conducteur annonce sur un ton désolé que la rame sera immobilisée suite à un « malaise voyageur ».

Pour la santé des voyageurs et surtout leur confort, la RATP a lancé une campagne d’information hier. En plus de quelques conseils bienvenus, les agents distribueront des "kits anti-coups de mou". Ces kits contiendront des noix, des graines et des fruits sec. Ça dépanne, ça prévient les malaises et c’est bon pour la santé.

Ils seront distribués dans 10 stations :

Montparnasse Bienvenüe sur la ligne 4

Bastille sur la ligne 5

Chaussée d’Antin Lafayette sur la ligne 7

Opéra sur la ligne 8

République sur la ligne 11

Saint-Lazare sur les lignes 13 et 14

Gare de Lyon sur le RER A

La Défense sur le RER A

Denfert-Rochereau sur le RER B

Bourg-La-Reine sur le RER B

[Prévention] Coup chaud, fatigue, vertiges… la #RATP lance du 2 au 9 octobre une campagne pour sensibiliser ses voyageurs aux bons réflexes à adopter en cas de malaise léger. Plus d'infos➡️https://t.co/YWR9vJAi6I pic.twitter.com/o3pxnqHP0W

La RATP recense en moyenne 10 malaises par jour sur son réseau, et 98 % d'entre eux sont légers et pourraient éventuellement être évités. Des malaises pas sans conséquence pour les autres voyageurs, puisqu'ils peuvent engendrer jusqu’à 45 minutes de retard.

En plus de ces distributions de kits anti-malaise, la RATP rappelle les bons gestes à adopter lorsqu'on se sent mal : ne pas hésiter à rester sur le quai plutôt que de continuer son trajet ; si on est déjà dans la rame, descendre à la station suivante où des bornes d’appel sont disponibles ; ne pas actionner le signal d’alarme lorsque le métro est en marche.

Dans tous les cas, cette campagne avec distribution a commencé hier, et dure jusqu’au 9 octobre !

5 octobre 2019

Féminicides : action choc des Femen au cimetière du Montparnasse à Paris

114 femmes sont mortes depuis le début de l’année. Les militantes réclament des moyens pour lutter contre les crimes conjugaux.

Des silhouettes zombiesques, couvertes de cendres. Les Femen ont mené ce samedi matin à Paris une action choc pour dénoncer les féminicides et le manque de moyens alloués par le gouvernement pour enrayer ce fléau. Depuis le début de l'année, selon le collectif qui tient ce tragique compte, 114 femmes sont mortes sous les coups de leurs compagnons.

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« PLUS ÉCOUTÉES MORTES QUE VIVANTES »

114 femmes en cortège calme, déterminées à se faire entendre, ces femmes assassinées sont revenues pour protéger celles qui sont encore vivantes.

#JeNeVoulaisPasMourir #pasunedeplus #femen

« Plus écoutées mortes que vivantes », a clamé une centaine de jeunes femmes dans les rues du XIVe arrondissement, mobilisées un mois après le Grenelle des violences conjugales.

« Agir »

Elles ont poursuivi leur parcours au cimetière du Montparnasse. Là, en silence, les amazones militantes ont pris place derrière des panneaux noirs symbolisant des pierres tombales. Chantal, Josiane, Marie-Alice, Ophélie, Véronique, Josette, Bernadette… Autant de prénoms de femmes, souvent en attente d'une réponse des institutions après avoir dénoncé les violences dont elles étaient les victimes, que leur compagnon ou ancien compagnon a tuées dans un accès de rage, ne supportant pas qu'elles essaient de se soustraire à leur mainmise.

« Nous appelons chaque membre du gouvernement, chaque policier, chaque policière, chaque juge, chaque voisin, chaque voisine, chaque sœur, chaque mère, chaque père, chaque frère, chaque ami, qui que vous soyez, à agir », a clamé une militante.

Jeudi soir, quelques dizaines de femmes s'étaient réunies devant le ministère des Finances pour réclamer qu'un milliard soit alloué à la lutte contre les féminicides.

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5 octobre 2019

Malgré l’approche du Brexit, la fièvre de l’art résiste à Londres

Par Harry Bellet

Les ventes lors de la « Frieze Week » n’ont pas été affectées par la perspective de la sortie prochaine du Royaume-Uni de l’UE. Néanmoins, les galeristes se demandent s’il faut quitter la capitale britannique.

C’est un très grand tableau, près de 3 × 4,50 mètres, peint en 2009 par Banksy, et qui représente une séance du Parlement britannique. La facture en est classique, à ceci près que les représentants du peuple ont été remplacés par des chimpanzés, leur fourrure rêche se substituant aux soyeux costumes taillés à Savile Row. Estimée entre 1,5 et 2 millions de livres (entre 1,7 et 2,25 millions d’euros) par la maison Sothebys qui le proposait aux enchères à Londres jeudi 3 octobre, elle a été adjugée plus de quatre fois ce montant, à 9,9 millions de livres, soit 11,1 millions d’euros. En plein Brexit, on peut considérer cela comme de l’humour anglais…

Cela illustre toutefois assez bien une semaine intense, qu’à Londres on nomme désormais la « Frieze Week », du nom des deux foires, une d’art contemporain (Frieze London) et l’autre d’art plus classique (Frieze Masters), comme de la revue éponyme. Installées depuis des lustres sous deux gigantesques tentes dans Regent’s Park, elles ont fait de la ville le centre mondial du marché de l’art, au moins pour la première semaine d’octobre, et font tellement partie du paysage que des panneaux routiers spécifiques sont même installés dans les rues adjacentes pour prévenir les automobilistes des embarras de trafic qu’elles génèrent. Les maisons de ventes aux enchères leur ont emboîté le pas, proposant leurs vacations cette semaine-là, et d’autres salons se sont greffés sur l’événement, comme le PAD, le Pavillon des arts et du design, lui aussi abrité sous une tente, mais dans un autre parc, Berkeley Square, dans le quartier plus que huppé de Mayfair.

Les petits fours moins chers à Paris

Comme son nom l’indique, on y voit moins d’œuvres d’art – quoique l’exposition sur le stand du Parisien Pierre Passebon d’une série de marionnettes réalisées en 1928 par Marie Vassilieff ait pu faire tourner quelques têtes, de même que quelques très belles céramiques grecques, difficiles à assimiler à de la vaisselle ancienne, montrée par la galerie suisse Phoenix – que de mobilier et de joaillerie, mais les Londoniens fortunés en raffolent. Et l’organisateur du PAD, le Français Patrick Perrin, s’en félicite : « Les cinq quartiers du centre de Londres abritent les plus grosses fortunes au monde. Ils y habitent, ou y passent : les hôtels sont pleins en permanence, les restaurants aussi. On fait la queue devant les boutiques de luxe. En fait, la moitié de Londres travaille pour l’autre moitié qui ne travaille pas… »

Si la première moitié peut s’inquiéter du Brexit, la seconde n’en a que faire. « La principale place financière en Europe, dit Patrick Perrin, c’est Londres. Ceux qui font marcher le commerce, ce sont moins les Anglais que les “non-doms”, les “résidents non habituels”, des étrangers vivant ici mais qui paient leurs impôts dans les pays où sont leurs affaires. Si ce système est supprimé, là, il y aura une véritable hémorragie de richesse. Mais je ne vois pas un gouvernement qui aurait le courage politique de s’y risquer. » Envisage-t-il des problèmes logistiques avec un retour des contrôles aux frontières ? « Il va y avoir une période d’adaptation », concède t-il, lui qui fait venir les petits fours de son vernissage de Paris, où ils sont moins chers…

« LE PIRE POUR NOUS, C’EST L’INCERTITUDE. ON NE SAIT TOUJOURS PAS À QUOI ON VA ÊTRE CONFRONTÉ. » OLIVIER MALINGUE, GALERISTE

A deux pas de là, au vernissage de la très remarquable exposition intitulée « L’empreinte », dans sa galerie de New Bond Street, le jeune marchand Olivier Malingue est plus circonspect. Récemment implanté à Londres, il est tenu d’y rester par le bail qu’il a contracté, s’y sent très heureux, mais laisse pointer une certaine inquiétude : « Le pire pour nous, c’est l’incertitude. On ne sait toujours pas à quoi on va être confronté. » Pourtant c’est Londres, et précisément le pâté de maisons voisin, qu’a choisi la galerie sud-africaine Goodman pour s’implanter en Europe. La concentration des galeries d’art y devient impressionnante, et c’est probablement le seul quartier au monde où ce secteur a chassé les boutiques de fringues, si on peut qualifier ainsi les célébrissimes tailleurs de Savile Row.

Euphorie de fin du monde

Cependant, sur les foires Frieze, les ventes se déroulaient dans une euphorie de fin du monde, avec une tendance prononcée : les couleurs pétantes. En témoigne le succès des abstractions qu’on qualifiera, faute de mieux, de « fruitées » de l’artiste américain Jonathan Lasker présentées par la galerie Timothy Taylor − neuf tableaux vendus le premier jour. Ou bien les prix importants obtenus par la galerie Hauser & Wirth : 5 millions de dollars (4,5 millions d’euros) pour un tableau de Philip Guston, 6,5 millions de dollars pour un autre de Cy Twombly.

Mais les conversations tournaient autour du déménagement vers Paris de quelques poids lourds de la profession. Le plus emblématique est sans doute la galerie White Cube (deux adresses à Londres, une à Hong Kong) : fondée en 1993 par Jay Jopling, fils d’un ministre de l’agriculture du gouvernement Thatcher, premier promoteur des YBA (Young British Artists), les jeunes artistes britanniques qui, Damien Hirst en tête, ont défrayé la chronique de l’art contemporain des trente dernières années, elle chercherait des locaux avenue Matignon. Hauser & Wirth, originaire de Suisse mais implantée un peu partout, serait aussi intéressée, sans que la chose soit réellement confirmée. Même la Pace Gallery, superpuissance américaine, y songerait.

« QUAND J’AI OUVERT À LONDRES, JE VOULAIS UNE GALERIE EUROPÉENNE – ELLE VA DEVENIR ANGLAISE. ALORS MAINTENANT, MON EUROPE, C’EST PARIS. » DAVID ZWIRNER, GALERISTE

David Zwirner, lui, a franchi le pas : il ouvre à la mi-octobre une galerie dans le Marais, là où était auparavant Yvon Lambert. « C’est d’abord un choix idéologique, assure-t-il. Je suis d’origine allemande, et comme tel, je pense que nous devons être européens. Le business à Londres est très bon, et il le sera peut-être encore meilleur après le Brexit, qui sait ? Mais psychologiquement, c’est plus compliqué. Quand j’ai ouvert à Londres [ses premières galeries sont à New York], je voulais une galerie européenne – elle va devenir anglaise. Alors maintenant, mon Europe, c’est Paris. La politique française devient intéressante depuis quelque temps, très positive avec un jeune leader très énergique. La densité de vos musées n’a d’équivalent nulle part dans le monde. Et j’aime que mes galeries soient implantées dans des villes de culture », dit-il en montrant une sculpture de Jeff Koons dans son stand, et précisant qu’il irait assister à l’inauguration parisienne de son Bouquet of Tulips.

Tout en soulignant : « Mais dites bien à vos lecteurs que je conserve ma galerie londonienne ! » Vu les affaires colossales qu’il a réalisées à Frieze (il s’est séparé dès le premier jour d’un tableau historique de Bridget Riley, mais a également bien vendu des œuvres de Ruth Asawa, de Raoul De Keyser, de Gerhard Richter et une série de gravures de Cy Twombly), il aurait tort de s’en priver.

banksy singes

Art : « Le Parlement des singes » de Banksy vendu à un prix record

C’est une œuvre visionnaire, pourtant réalisée en 2009, qui a été adjugée 9,9 millions de livres, jeudi 3 octobre lors d’une soirée à Londres. Le tableau, signé Banksy et intitulé « Devolved Parliament », avait fait les gros titres de la presse dernièrement, en grande partie parce qu’il résonne avec l’actualité anglaise, dominée par le Brexit. Estimée entre 1,7 et 2,3 millions d’euros, la toile a finalement pulvérisé tous les records, pour le plus grand plaisir de la maison d’enchères Sotheby’s. Cette dernière a ainsi annoncé que le tableau avait été adjugé après 13 minutes « d’enchères disputées », lors desquelles se sont affrontés « dix collectionneurs ». Le nom de l’heureux.se acheteur.se n’a pas encore été dévoilé.

Quant à Bansky, dont on ne connaît toujours pas l’identité, il a partagé sur Instagram une citation de Robert Hughes, critique d’art australien, accompagnée de la légende suivante : « Prix record pour une peinture de Banksy atteint ce soir. Dommage, elle ne m’appartenait plus. » « Le Parlement des singes » avait en effet été vendu en 2011 par l’artiste.

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3 octobre 2019

Reportage - Bienvenue à Wasteland, festival postapocalyptique

Par Laure Andrillon, Wasteland (Californie), envoyée spéciale

Depuis dix ans, des milliers de fans de la série « Mad Max » se retrouvent dans une cité éphémère érigée dans le désert de Mojave, en Californie.

Sur la piste sableuse qui mène au Wasteland Weekend, quelques panneaux brisent la monotonie du paysage en indiquant, en lettres rouges dégoulinantes, une fréquence radio. A mesure qu’on avance, les chuintements s’estompent pour laisser place à des voix rauques, présentées comme « venues du monde de l’après ». « Bienvenue à la maison, enfoirés ! »

Ce sas de décompression sonore marque la fin du monde réel et le début d’un festival postapocalyptique qui, du 25 au 29 septembre, a accueilli pour son 10e anniversaire 4 300 personnes, en plein désert de Mojave, dans l’ouest des Etats-Unis.

A deux heures de route d’Hollywood et en bordure de la base militaire d’Edwards (Californie), la cité éphémère de Wasteland est érigée sur un simple terrain vague, en proie à la chaleur et aux tempêtes de sable.

Ce happening géant a son « étiquette » : on se salue avec des doigts d’honneur, on ne parle ni politique ni religion et les costumes postapocalyptiques, obligatoires, doivent être portés à tout moment. Si le costume est jugé trop propre, la commandante Hardrain, qui semble sortie du décor du dernier Mad Max, ordonne du bout de sa lance de se rouler dans la poussière ou de lacérer ses vêtements.

Un festival qui affiche complet

Le Wasteland Weekend a commencé comme un modeste rassemblement de fans de cette série de films réalisée par l’Australien George Miller à partir de 1979, qui se déroule dans un monde futur régressif.

A l’initiative de Jared Butler, alors scénariste à Hollywood, et d’une bande de copains, 350 personnes se sont donné rendez-vous en 2010 dans le désert californien pour se montrer leurs costumes faits maison, leurs véhicules customisés, et surtout pour faire la fête comme s’ils étaient les seuls survivants de l’écroulement de la civilisation.

L’événement a ensuite attiré des fans de jeux vidéo postapocalyptiques comme Fallout, puis de plus en plus de couturiers, maquilleurs, acteurs, performeurs venant principalement de Los Angeles pour exposer leurs créations.

L’intérêt du public s’est accru et l’assistance a rajeuni en 2015, après la sortie du très attendu Mad Max : Fury Road. Aujourd’hui, les organisateurs du festival possèdent leur propre lopin de terre, et l’événement, qui augmente sa capacité tous les ans, continue d’afficher complet.

Au programme du festival, on trouve une liste hétéroclite de concerts de metal, de hard rock ou d’électro ; des soirées DJ organisées sur des épaves de bateau rongées par la rouille ; des spectacles de cirque jouant avec le sable, les métaux ou le feu ; des strip-teaseuses ; un défilé automobile ; des ateliers où on apprend à vieillir les matériaux ou à confectionner des « poupées glauques ».

Quand la nuit est suffisamment noire et que s’allument les néons du « dôme du tonnerre », le public accourt autour de l’armature en métal, réplique grandeur nature de la demi-sphère où ont lieu les combats de gladiateurs dans le troisième Mad Max. La Diva Marisa, cheveux bleu électrique et tenue gothique, entonne un aria de Donizetti, Le Doux Rêve, en un rituel qui précède chaque soirée de lutte. Des festivaliers grimpent alors sur le dôme pour en regarder d’autres s’affronter sous les hurlements, armés de battes en mousse et harnachés à des câbles qui les balancent en pendule.

Troc, livres, bikinis et faux sang

Le festival a aussi son « off », organisé par le public dans les « rues » de Wasteland City, ou dans les campements des diverses « tribus » que les participants constituent en amont sur les réseaux sociaux, en se regroupant autour d’un thème ou d’une ambiance.

Lektor, par exemple (on est toujours rebaptisé à Wasteland), a voyagé pour la quatrième fois depuis Las Vegas (Nevada) pour « faire du troc » : « J’aime apporter, fabriquer et rapporter des objets qui ne ressemblent à aucun autre », dit-il en montrant sa collection de sacoches, de sculptures et de talismans.

La Bibliothécaire est, elle, venue pour installer dans une tente ouverte à tous un refuge littéraire : « Après l’Apocalypse, il restera toujours les livres, ou quelques gens pour les raconter, affirme-t-elle. J’ai mis de tout : des livres pratiques, pour apprendre à faire du feu ou chasser, des grands romans pour se distraire, des textes de philosophes pour savoir rebondir. » Elle propose avec la « tribu des arts » une « version marionnettes » du cycle complet de Mad Max.

A quelques tentes de là, Vérité, une étudiante de San Diego, confie être venue chercher à Wasteland « la possibilité d’une esthétique nouvelle » : « Dans le monde postapocalyptique, les canons de beauté ne sont pas les mêmes, poursuit-elle en s’appuyant sur sa mitraillette. La femme ne doit pas être délicate et fragile pour être belle. Elle doit être forte, comme moi. » Elle s’est inscrite au défilé de bikinis postapocalyptique et au spectacle d’une tribu voisine – une joute à mains nues, enduite de faux sang.

« Echapper au monde réel »

« Cet événement est un moyen d’échapper au monde réel, explique Jared Butler. Souvent juste pour s’amuser, parfois pour mimer la violence et en faire quelque chose de sain. L’univers postapocalyptique a autant de succès parce qu’il est au fond bien plus optimiste que sombre : il imagine un autre monde après la fin du nôtre, d’autres communautés possibles. »

Le dimanche, alors que les bons vieux jeans refont leur apparition et que la foule démantèle sa cité, un homme en guenilles vient livrer un sermon laïque aux portes de Wasteland. « Cet endroit a été possible grâce à votre art, lance-t-il, brandissant un livre sur la radiation en guise de Bible. Votre art est un feu qui, dans le monde réel aussi, attirera les papillons de nuit et leur donnera un peu de la chaleur créée sur ce bout de désert ! »

Derrière lui, on troque d’ultimes souvenirs, on se donne l’accolade. Et Wasteland redevient, en quelques heures, un tas de poussière.

3 octobre 2019

Une centaine de personnalités réclament « un plan d’urgence » pour l’hôpital

Richard Bohringer, Charlotte Gainsbourg, Agnès Jaoui, Vincent Lindon, Thomas Piketty, Véronique Sanson… figurent parmi les 108 signataires de cette lettre ouverte à Emmanuel Macron publiée par « Le Parisien ».

Comédiens, humoristes, réalisateurs, chanteurs, écrivains… Quelque 108 personnalités françaises, associées à des représentants de patients, réclament un plan d’urgence pour « sauver l’hôpital » dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron publiée, mercredi 2 octobre, par Le Parisien.

Richard Bohringer, Charlotte Gainsbourg, Agnès Jaoui, Vincent Lindon, Thomas Piketty, Véronique Sanson… figurent parmi les 108 personnalités signataires de cette lettre, avec une quarantaine de représentants de patients, en soutien « aux blouses blanches au bord de la crise de nerfs », explique le quotidien.

Situation intenable

« La situation sur le terrain est devenue réellement intenable : les difficultés d’accès aux soins s’accroissent, la qualité et la sécurité des soins se dégradent et nous observons l’épuisement et l’inquiétude des personnels hospitaliers », écrivent les signataires.

Les personnalités, qui ont été confrontées au monde hospitalier, réclament l’ouverture de lits, l’embauche du « personnel nécessaire », la revalorisation des salaires des personnels. « L’hôpital public a besoin de réformes mais aussi et surtout de moyens pour assurer ses missions dans des conditions acceptables pour les patients et pour les soignants », conclut le courrier.

Dans une tribune au Monde, un collectif de médecins urgentistes rappelait en juin qu’il était « urgent de sortir du dogme politique de la contrainte budgétaire » qui étouffe les services, épuise les personnels et met en danger la vie des patients.

2 octobre 2019

Les policiers dans la rue ce mercredi pour exprimer leur colère

Par Nicolas Chapuis

Gardiens de la paix, officiers et commissaires manifesteront, mercredi 2 octobre à Paris, pour protester contre leurs conditions de travail.

Fatigue, exaspération, chagrin… Les ingrédients de « la marche de la colère policière », organisée mercredi 2 octobre à Paris, ressemblent à s’y méprendre à ceux d’un cocktail Molotov social, au sein d’une profession meurtrie par une vague sans précédent de cinquante-deux suicides depuis le début de l’année.

Des milliers de fonctionnaires de la police nationale sont appelés à défiler de la place de la Bastille à celle de la République, mercredi à partir de 13 heures. La quasi-totalité des organisations syndicales du ministère de l’intérieur se sont jointes au mouvement, lui donnant une ampleur inattendue pour une institution habituellement morcelée entre les différents corps qui la composent.

Commissaires, officiers et gardiens de la paix tomberont donc pour l’occasion l’uniforme, sans oublier les personnels administratifs, techniques et scientifiques.

« L’idée c’est de donner un carton jaune à l’administration et au gouvernement en général, explique Fabien Vanhemelryck, secrétaire général d’Alliance police nationale, l’un des principaux syndicats de gardiens de la paix. Le thème central, c’est celui des suicides dans la police, mais il y a une accumulation de gros problèmes, il faut qu’ils se secouent ! »

Les syndicats espèrent une mobilisation historique, pour des troupes plus habituées à être de l’autre côté des cordons de sécurité. En 2015, ils étaient quelques milliers à s’être postés sous les fenêtres de la garde des sceaux, Christiane Taubira, après qu’un de leur collègue avait été gravement blessé par un détenu en cavale, qui avait profité d’une permission pour se faire la belle. La dernière grande marche policière remonte, elle, à près de vingt ans, quand 8 000 fonctionnaires s’étaient réunis à Créteil, à la suite de l’assassinat de deux de leurs collègues lors d’un cambriolage au Plessis-Trévise (Val-de-Marne), en 2001.

Conditions d’exercice indignes

« Cette fois-ci, il n’y a pas un déclencheur dramatique, c’est davantage un mouvement profond qui repose sur des causes structurelles », relève David Le Bars, le patron du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN), majoritaire chez les chefs de service, qui note que « la hausse des suicides et des agressions sont deux maux importants d’une institution qui ne va pas bien ».

La demande de prise en compte des risques psychosociaux particuliers, liés à l’exercice d’une profession pas comme les autres, fait partie des premières revendications. Le ministère de l’intérieur avait annoncé en avril la création d’une cellule de suivi des fonctionnaires en détresse. Un dispositif qui n’a pour le moment pas encore produit d’effet.

« FAIRE TRAVAILLER UN POLICIER DIX-HUIT HEURES D’AFFILÉE LE SAMEDI, C’EST DEVENU NORMAL », DÉNONCE PHILIPPE CAPON, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL D’UNSA-POLICE.

Les fonctionnaires dénoncent des conditions d’exercice jugées indignes, avec des commissariats parfois insalubres et des équipements insuffisants. La question de l’organisation du travail crée également un climat de malaise. Les policiers opèrent aujourd’hui sur des cycles de quatre jours d’emploi pour deux jours de repos. Un rythme qui ne leur permet d’avoir qu’un week-end sur six en famille. Des expérimentations sont actuellement menées pour trouver un nouveau schéma fonctionnel.

Quant aux heures supplémentaires impayées, elles se comptent en millions et placent l’Etat dans la situation embarrassante du débiteur, à l’heure d’ouvrir des pourparlers. « Il y a clairement un problème d’organisation et de suremploi, faire travailler un policier dix-huit heures d’affilée le samedi, c’est devenu normal pour le ministère de l’intérieur », dénonce Philippe Capon, secrétaire général d’UNSA-Police.

Epineuse question des retraites

A ce terreau social défavorable, vient s’ajouter l’épineuse question de la réforme des retraites. Les policiers bénéficient d’un statut à part qui veut que pour cinq années travaillées, ils gagnent une bonification d’une année, dans la limite de cinq annuités.

Les dernières négociations font état d’une volonté du gouvernement de distinguer les personnels qui sont sur le terrain de ceux qui restent dans les bureaux pour établir une gradation du niveau de pénibilité. Les premiers seraient épargnés, quand les seconds seraient alignés sur le régime général.

LES POLICIERS BÉNÉFICIENT D’UN STATUT À PART QUI VEUT QUE POUR CINQ ANNÉES TRAVAILLÉES, ILS GAGNENT UNE BONIFICATION D’UNE ANNÉE, DANS LA LIMITE DE CINQ ANNUITÉS.

Christophe Castaner, le ministre de l’intérieur, a clairement exprimé le souhait que la police nationale conserve « la spécificité de son statut ». Mais les syndicats veulent viser plus haut. « Cette manifestation ne s’adresse pas à Christophe Castaner, mais [au président] Emmanuel Macron et [au premier ministre] Edouard Philippe qui vont décider à ce sujet », explique Yves Lefebvre, le secrétaire général d’Unité SGP-Police-FO, majoritaire au sein du ministère de l’intérieur, qui réclame une loi d’orientation et de programmation ambitieuse pour la performance de la sécurité intérieure.

Alors que des discussions sont en cours pour élaborer d’ici à la fin de l’année le contenu de ce texte très attendu, une démonstration de force mercredi aurait pour effet de placer le gouvernement dans une situation délicate. Face à l’accumulation des mouvements de contestation (marches pour le climat, manifestations contre la réforme des retraites, persistance de la mobilisation des « gilets jaunes »…), le pouvoir ne peut risquer une défection d’une partie de ses forces de l’ordre.

La marche du 2 octobre se fait pour l’instant avec un maintien global de l’activité. Les commissaires à travers la France ont été incités par leurs syndicats à faciliter la libération des effectifs pour venir à Paris, tout en assurant une continuité du service. Mais en l’absence de signaux positifs de la Place Beauvau, les organisations n’excluent pas de durcir le ton.

1 octobre 2019

Octobre Rose

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Octobre rose est une campagne annuelle de communication destinée à sensibiliser au dépistage du cancer du sein et à récolter des fonds pour la recherche. Le symbole de cet évènement est le ruban rose. Son équivalent anglo-saxon est le National Breast Cancer Awareness Month. Organisée chaque mois d'octobre, elle a pour but d'accroître la sensibilisation à la maladie et de recueillir des fonds pour la recherche. Elle a été instaurée en 1985.

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30 septembre 2019

Lutte contre le SIDA

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