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Jours tranquilles à Paris

8 janvier 2020

BENEDETTA

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Benedetta est un film français réalisé par Paul Verhoeven, dont la sortie est prévue en 2020. Adapté du livre Sœur Benedetta, entre sainte et lesbienne de Judith C. Brown, il raconte l'histoire vraie de Benedetta Carlini. Le film est produit par Saïd Ben Saïd et distribué par Pathé.

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8 janvier 2020

Laetitia Casta : « Ne cachons pas notre corps »

casta une ile

Dans la série « Une île », l’actrice incarne une créature venue dévorer l’âme des hommes. Dans le plus simple appareil. 

On l’a vue faire deux fois la couverture de Elle en deux ans. Une fois semi-dénudée, ruisselante, sublime, l’eau à mi-cuisses en 2018 ; puis dans le plus simple appareil sur les rochers, cette année. Elle réapparaît en janvier, sur Arte, dans le rôle d’une sirène féline, énigmatique, et surtout pire que nue : enveloppée dans une chemise mouillée… C’est dans la nouvelle série d’Arte, où elle incarne Théa, une prédatrice humide venue du fond des océans pour aspirer l’âme des hommes – sulfureux programme. Un rôle qui à coup sûr va faire parler.

8 janvier 2020

Jeux de langues

langues

8 janvier 2020

Le dossier « Charlie », symbole d’une justice antiterroriste sous pression

Par Elise Vincent

Cinq ans après les attentats contre « Charlie Hebdo », juges et enquêteurs sont soumis à un rythme soutenu d’enquêtes et de procès.

Il a fallu du temps, des centaines d’écoutes téléphoniques et des milliers de procès-verbaux. Mais, cinq ans après les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher de Vincennes, qui ont causé la mort de 17 personnes et brutalement fait entrer, entre le 7 et le 9 janvier 2015, la France dans sa plus importante vague de terrorisme d’après-guerre, l’enquête est officiellement close. Les dates du procès sont fixées. Les audiences auront lieu du 4 mai au 10 juillet 2020. Et le dossier « Charlie » incarne, à sa façon, beaucoup des nouveaux enjeux de la justice antiterroriste.

Quatorze personnes sont renvoyées aux assises, chiffre considérable. La plupart sont accusées d’« association de malfaiteurs terroriste ». Certaines devront se défendre du chef encore plus grave de « complicité », chose rare. Sur la liste officielle des accusés, on trouve notamment Hayat Boumedienne, l’épouse religieuse d’Amedy Coulibaly, l’auteur de l’attaque contre l’Hyper Cacher. Présumée morte dans la zone irako-syrienne, elle était, en 2015, l’un des premiers visages féminins du djihad hexagonal…

Le dossier « Charlie » demeure aussi une énigme partiellement non résolue. Alors que les attaques ont été revendiquées à la fois par Al-Qaida dans la péninsule Arabique (AQPA) et par l’organisation Etat islamique (EI), l’enquête concernant le commanditaire présumé des attentats a dû être disjointe. Peter Cherif, vétéran du djihad de 37 ans, et ex-cadre d’AQPA, a été interpellé fin 2018 à Djibouti, puis extradé. Mais, à cette date, l’enquête principale était déjà close, un nouveau volet des investigations a donc été ouvert.

Peter Cherif est, depuis le début, la pièce manquante du dossier. Considéré comme l’un des mentors des frères Kouachi, auteurs de l’attentat contre Charlie Hebdo, il est soupçonné d’avoir facilité, à l’été 2011, l’intégration de l’un d’entre eux dans les rangs d’AQPA. En juillet, il a été mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », mais le volet de l’enquête le concernant risque de ne pas être achevé d’ici au procès prévu cet été. Au mieux, il pourra être entendu comme témoin, au grand dam des parties civiles.

Explosion des saisines

Pour le nouveau Parquet national antiterroriste (PNAT), créé à l’été 2019, le dossier « Charlie » est à ce titre l’un des principaux ­événements à l’agenda 2020. Le tout dans un contexte tendu. Après cinq années marquées par une explosion des saisines, le PNAT doit désormais mener à bien tous les procès des dossiers accumulés depuis 2014-2015. Au mois de novembre, selon des chiffres que Le Monde a pu se procurer, plus de 417 informations judiciaires étaient encore en cours, ainsi que 221 enquêtes préliminaires, ce qui couvrait environ 500 personnes mises en examen.

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Sur l’année 2019, plus de 75 dossiers ont par ailleurs été jugés en correctionnelle. Sans compter 12 affaires jugées aux assises entre l’automne 2019 et la fin d’année. « Du jamais-vu », confiait un ­magistrat avant la trêve de Noël. Ce rythme soutenu mêlant de front enquêtes et procès devrait se poursuivre tout au long de 2020. Au premier semestre, plus de dix dossiers sont d’ores et déjà programmés aux assises. Pour le PNAT, l’enjeu plus discret des « sortants de prison » s’avère aussi une charge croissante : selon nos informations, 42 individus doivent être remis en liberté en 2020, et 55 en 2021.

Le nouveau PNAT bénéficie toutefois de l’expérience accumulée ces dernières années par l’ensemble de la chaîne judiciaire. Entre 2015 et 2017, au moins trois lois renforçant les moyens des services d’enquête ont été votées, sans compter – malgré les débats suscités – l’état d’urgence. Ces textes ont systématiquement été adossés à des hausses budgétaires et d’effectifs. La coopération entre le monde judiciaire et celui du renseignement a par ailleurs connu une révolution de palais. Alors que la méfiance régnait, les échanges ont été nettement améliorés.

L’UNE DES DIFFICULTÉS ACTUELLE EST LA MULTIPLICATION DES DOSSIERS CONCERNANT DES VELLÉITÉS DJIHADISTES DE FAIBLE ENVERGURE

L’une des difficultés actuelle pour la justice et les services ­enquêteurs est la multiplication des dossiers concernant des velléités djihadistes de faible envergure. En cinq ans, les projets de départs pour la zone irako-syrienne ont presque disparu. Le démantèlement de cellules terroristes n’est plus vraiment à l’ordre du jour, et les gros dossiers d’attentats déjoués ou réussis sont en fin d’instruction.

Les profils des mis en cause ont beaucoup évolué, et la frontière entre apologie du terrorisme, crime inspiré par le rigorisme religieux ou troubles psychiatriques est devenue parfois délicate. Le cas de l’attaque au couteau, vendredi 3 janvier à Villejuif (Val-de-Marne), entre dans cette catégorie, tout comme celle de Mickaël Harpon, à la Préfecture de ­police de Paris, le 3 octobre 2019.

Ce constat s’adosse depuis 2018 à une réorientation progressive de la politique de prévention de la radicalisation. Une prévention qui se veut à la fois sécuritaire et sociale. Fin novembre, le ministère de l’intérieur a aussi officialisé sa volonté de lutter contre « l’islamisme », vocable désormais utilisé pour désigner le militantisme religieux (salafiste, frériste ou tablighi) soutenant la charia, dans lequel les services de renseignement redoutent que le djihadisme trouve un nouveau point d’appui.

8 janvier 2020

Sensuelle et sans suite

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8 janvier 2020

La boîte aux lettres se vide, on l’ouvre quand même

98 % des Français disposent d’une boîte aux lettres qu’ils ouvrent quasiment tous les jours.

Thomas Brégardis, Ouest-France

Qu’elle est loin l’époque où le préposé de La Poste transportait, dans sa lourde sacoche, des milliers de missives ! Factures, courrier administratif, publicités, cartes d’anniversaire, lettres d’amour, il y en avait pour tous les goûts. En dix ans, l’activité courrier de La Poste est passée de 41 à 28 %, le nombre de facteurs de 100 000 à 72 000 et celui de plis distribués de 18 à 10 milliards, selon les chiffres de l’entreprise.

Cœur de métier historique du groupe, le courrier fut naguère mis en place par Louis XI pour le service royal et à des fins militaires. Des relais de chevaux se trouvaient sur les routes stratégiques du royaume. « L’acheminement et la distribution des correspondances demeurent le privilège des messageries universitaires et royales jusqu’à la fin du XVIe siècle, date à laquelle un service public d’État est mis en place », explique, sur le site de La Poste, Pascal Roman, conseiller historique. À la Révolution, il y a 1 426 bureaux de messagerie. Et, à Paris, le courrier est déjà distribué à domicile.

Les secrets du courrier

À la campagne, il faut attendre 1830 et la création du service rural. Le prix d’une lettre correspond alors à une demi-journée de travail d’un ouvrier. Sur les routes de France, 5 000 facteurs. Ils seront 19 000 en 1876, bientôt à bicyclette. Inventé par les Anglais, le timbre-poste s’impose en France et démocratise le courrier en uniformisant les tarifs.

Train et Aéropostale vont métamorphoser l’activité. Mais, dès les années 1990, le volume de courrier commence à baisser tandis que Bruxelles ouvre le marché à la concurrence.

Pourtant, « après six siècles, le média courrier n’a pas encore révélé tous ses secrets », a assuré, lors d’un débat de L’Express, Yves Xémard, directeur de la business unit courrier à La Poste. « Sa longue histoire passera peut-être, à l’avenir, par des solutions « phygitales », mêlant physique et digital, comme celles que propose La Poste : lettre recommandée à distance, remise commentée, courrier augmenté. »

Papier et numérique

Et si 20 % des Français n’ont pas accès aux solutions numériques, 98 % d’entre eux disposent d’une boîte aux lettres qu’ils ouvrent quasiment tous les jours. Même lorsqu’elle est vide. Derrière ce geste simple, il y a comme un rituel : sortir de l’appartement ou de la maison, regarder dans la boîte, rentrer, ouvrir la lettre, la lire. Recevoir du courrier, c’est exister. « Quand on lit une notification sur son smartphone, le niveau d’attention n’est pas le même », constate Anthony Mahé, du cabinet Eranos.

Ce sociologue a réalisé, pour La Poste, une étude sur notre rapport au courrier papier et au numérique. « Envoyer une lettre papier ou un e-mail n’a pas le même impact, explique-t-il. On ne pense pas le numérique avec les bons cadres, on le croit immatériel – algorithmes, data, calculs. Or, ce sont également des objets – ordinateurs, smartphones – des gestes, des émotions. »

Pour lui, il y a continuité entre communication classique et communication numérique. Entre courrier papier et courrier électronique. Et plutôt que de « dématérialisation », Anthony Mahé préfère parler de « nouvelle matérialité », montrant ainsi que numérique et papier ne sont pas opposés, mais plutôt complémentaires. Vous y penserez en ouvrant, demain, votre boîte à lettres.

8 janvier 2020

David Bellemere - photographe

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7 janvier 2020

Ghosn with the wind

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Il est devenu le Fantomas du CAC 40, le Polanski de l’automobile, le Chéri-Bibi du grand capital. Carlos Ghosn, abrasif PDG du plus grand groupe automobile du monde, cost-killer sans phrases, redresseur de multinationales à la hussarde, a été exfiltré du Japon avec l’aide de barbouzes, comme un malfrat de haut vol, pour se réfugier au Liban qui ne peut l’extrader en raison de sa qualité de fils du pays. On dit qu’il s’est caché dans un étui de musique pour sortir de sa maison surveillée par les pandores nippons : pour ne pas se retrouver au violon, il aurait pris la place d’une contrebasse. D’autres parlent d’une grosse valise, qui lui aurait permis de se faire la malle…

Lui crie au complot et dénonce une justice japonaise «partiale» qui piétine les droits de la défense. Il s’apprête à plaider sa cause en mondiovision, avec les conseils d’une armée d’avocats et d’une légion de communicants, dont Image 7, boîte française spécialisée dans les prévenus starisés, tels Dominique Strauss-Kahn ou Roman Polanski. Pour un peu, il se comparerait à Dreyfus ou à une sorte de Mandela des milliardaires, clamant qu’au pays du Soleil-Levant il a refusé de se coucher, ce qui serait pousser loin le bouchon.

C’est un fait qu’un certain nombre de sommités de l’industrie automobile japonaise l’avaient pris dans leur collimateur, le soupçonnant de vouloir placer Nissan, le fleuron nippon à la prospérité rétablie, sous la coupe de Renault. C’est un fait, aussi, que la justice japonaise, inquisitoire en diable, use de procédés musclés pour confondre les accusés, et imposait à Ghosn une résidence surveillée sans terme annoncé, assortie de modalités humiliantes.

Pourtant un doute étreint l’observateur de bonne foi, qu’il peut exprimer, même si ce doute, comme il est convenu, doit profiter à l’accusé. Au-delà des enrobages rhétoriques, il est clair que l’ancien PDG de Renault-Nissan a pris la fuite pour se soustraire à la justice d’un pays démocratique, serait-elle plus raide qu’ailleurs. Ce qui tend à justifier a posteriori les précautions prises contre lui, qui étaient à la fois dures, mais aussi, la suite le prouve, insuffisantes. Drôle d’exemple donné par un responsable mondialement connu.

Et surtout, le raisonnement de Ghosn repose sur l’inanité supposée des charges réunies contre lui. Ses avocats se faisaient fort, disaient-ils, de démontrer l’inexistence des preuves invoquées par le parquet financier japonais. En jouant les filles de l’air, Ghosn affaiblit d’un coup cette thèse. Le citoyen normal se demande si, au fond, in fine, au bout du compte, il n’a pas pris la fuite parce qu’il était coupable. Question hypothétique, mais question tout de même.

Une morale, si l’on peut dire, se dégage de cette affaire. Pourquoi diable ces PDG de grand style ne se contentent-ils pas du salaire mirifique que leur verse leur entreprise, qui devrait tout de même suffire à satisfaire les exigences de leur train de vie ? Pourquoi faut-il qu’ils y ajoutent, tel l’oncle Picsou, insatiable et irascible, une ribambelle d’avantages divers, des appartements de fonction multiples et vides la plupart du temps, aux prêts personnels juridiquement fragiles, le tout à coup de montages financiers byzantins qui aiguisent la curiosité des limiers de la finance ? Toujours plus ! Greed is good ! Nous sortons là du domaine du droit pour entrer dans celui de l’éthique. Réflexion sans doute désuète en ces temps bénis de d’hypercapitalisme mondialisé, volatile et multiforme…

LAURENT JOFFRIN

7 janvier 2020

Australie

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7 janvier 2020

RETRAITE - Un «compromis rapide», mais quand ?

La situation bougerait-elle enfin ? Au 34e jour de grève, il serait temps de parvenir à ce « compromis rapide » souhaité par Emmanuel Macron lors de ses vœux. Alors que les négociations entre le gouvernement et les syndicats ont repris ce mardi, Édouard Philippe a fait un geste en déclarant que la conférence de financement réclamée par Laurent Berger était une bonne idée. Les partenaires sociaux se retrouveront donc vendredi à Matignon pour en discuter. Cela préfigure-t-il un recul sur l’âge pivot, principal point de blocage avec la CFDT ? On n’y est pas encore, mais si tel est bien le scénario qui se dessine, on peut s’interroger sur la stratégie de l’exécutif et se demander pourquoi il a ainsi délibérément braqué la CFDT sur ce sujet dont elle avait fait une ligne rouge. Le gouvernement savait qu’il s’engageait dans une épreuve de force avec les opposants résolus au projet de réforme, notamment la CGT et FO, alors quel était l’intérêt d’ouvrir un nouveau front avec le syndicat réformiste ? Si le lien est renoué avec la CFDT, le gouvernement pourra cette fois parier sur l’essoufflement des grévistes et le pourrissement du conflit dans les transports. On verra au final ce qu’il restera des régimes spéciaux dans le projet présenté le 24 janvier en Conseil des ministres (et si l’âge pivot y figure), mais tout au long de cette grève devenue historique, l’exécutif aura en tout cas multiplié les maladresses et entretenu la confusion sur un dossier explosif. De quoi gâcher la trêve de Noël (et le début d’année) de nombreux Français. Oui, un sacré gâchis. Le Parisien

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