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Jours tranquilles à Paris

27 janvier 2020

Nécrologie - Avec la mort de Kobe Bryant, le basket perd l’un des plus grands

basket

Par Clément Martel

Quintuple champion NBA, l’ancien arrière des Los Angeles Lakers est mort dimanche à 41 ans, dans un accident d’hélicoptère.

Le Black Mamba n’est plus, et la sidération est immense. « Mon esprit s’emballe et je suis incrédule », résume l’ancienne gloire des Lakers Magic Johnson sur Twitter. Et pourtant, dimanche 26 janvier, l’ancien champion américain de basket, Kobe Bryant, est mort. Il avait 41 ans. Son hélicoptère, le « Mamba chopper » qu’il avait tant de fois emprunté pour faire la navette entre chez lui et l’antre des Los Angeles Lakers, sa franchise de toujours, s’est écrasé, dans les collines de Calabasas, au nord de la métropole californienne. Aucun des neuf passagers, dont le joueur et sa fille Gianna, n’a réchappé de l’accident. Et l’un des plus grands basketteurs de l’histoire, aussi compétiteur qu’individualiste et à la carrière en clair-obscur, s’en est allé.

« Cher basket-ball. » En novembre 2015, c’est dans une missive, ode à son sport, publiée sur The Player’s Tribune, que Kobe Bryant annonce sa retraite des parquets à venir. Embarqué dans une tournée d’adieux, il y relate son coup de foudre pour la balle orange, depuis l’âge de 6 ans. Car Kobe Bryant a toujours aimé raconter des histoires, à commencer par la sienne.

Fils d’un basketteur à l’éphémère carrière NBA, Kobe Bean Bryant grandit là où les contrats de son père l’amènent. En Italie, d’abord, où le gamin se dote de solides fondamentaux, un court passage par Mulhouse, avant de s’enrôler dans un lycée de Philadelphie. Meilleur lycéen du pays, il saute la case université pour s’inscrire, à 17 ans, à la Draft NBA, cette loterie permettant aux plus mauvaises équipes de récupérer les meilleurs jeunes. Sélectionné en treizième position par les Charlotte Hornets, il est immédiatement transféré aux Los Angeles Lakers, l’une des plus grandes équipes de la Ligue. Selon son biographe Roland Lazenby, ce changement d’adresse – et de marché – a été manœuvré en sous-main par Adidas, son sponsor, en quête du « nouveau Michael Jordan ».

Kobe copie conforme de Jordan

Se voulant copie conforme de Jordan – au point d’en apprendre les gestes en match –, Kobe est le joueur à avoir volé le plus près de « His Airness ». Elégant sur le parquet, infatigable compétiteur, ses arabesques aériennes lui valent de décrocher le Slam Dunk Contest dès sa première année dans la Ligue. « Ça ne me dérange pas qu’on me compare à Jordan. J’ai l’intention d’être aussi bon que lui », assure-t-il. Mais l’apprentissage du jeu NBA prend du temps pour l’impétueux jeune homme, dont la confiance en soi déborde.

Formant un duo de choc avec le surpuissant pivot Shaquille O’Neal, Kobe peine à trouver sa place dans le collectif des Lakers. Capable de flambées subites, il peut aussi agacer son entraîneur en ne respectant pas les consignes pour prendre un tir risqué. Mais sous les ordres de Phil Jackson, ancien coach de Jordan, les « Angelenos » remportent trois titres d’affilée, entre 2000 et 2002. Triple champion NBA à 24 ans, Bryant regrette de devoir partager la lumière avec le grand « Shaq ». Car le soliste veut gagner, mais aussi prouver qu’il peut porter une équipe.

Son surnom, le Black Mamba, lui vient du serpent du même nom, silencieux tueur au sang froid. En 2010, au faîte de sa carrière, Bryant voit le joueur d’Orlando Matt Barnes lui chercher des noises. Face au regard provocateur du Laker, qui mâche inlassablement son chewing-gum – autre mimique empruntée à Jordan –, Barnes tente de l’effrayer, en dirigeant la balle vers son visage. Pas même un clignement des yeux ne vient perturber Kobe. « Ça m’a fait un peu peur, ce n’était pas humain, commentera plus tard le joueur du Magic. J’étais proche de lui, il n’a pas bronché. »

Accusé de viol en 2003

Comme souvent chez Bryant, son surnom fait partie du récit qu’il écrit lui-même. « La taille, la morsure, les coups, le tempérament… c’était exactement moi », relatera-t-il après avoir découvert la bête dans le film Kill Bill, de Quentin Tarantino, en 2003. Une année où l’homme aussi est contraint de faire sa mue. Accusé de viol par l’employée d’un hôtel du Colorado où il effectuait sa rééducation après une blessure, Kobe Bryant voit ses sponsors le lâcher, et son image s’assombrir. S’il évite un procès après que la victime refuse de témoigner – les deux parties règlent ça au civil et en secret – et concède, dans des excuses publiques « avoir désormais compris que la jeune femme n’a pas perçu notre relation de la même façon que moi », le joueur n’incarne plus ce jeune athlète sain débarqué du lycée bien décidé à croquer la NBA. Assumant sa part d’ombre, Kobe Bryant invente le Black Mamba et endosse le rôle du méchant.

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Pour certains, Bryant a voulu faire grimper son personnage si haut que les gens oublieraient l’affaire du viol. Comme en croisade et désormais maître incontesté du navire Lakers après le départ de Shaquille O’Neal pour Miami, l’acharné compétiteur grogne, insulte ses coachs, affuble ses partenaires de sobriquets désobligeants, voire refuse de leur passer la balle. Et tire, tire, et tire encore. Dans le top 10 des rencontres ayant vu un seul joueur prendre le plus grand nombre de tirs, le nom de Kobe s’affiche à six reprises. Paroxysme de cette période égocentrée, un soir de janvier 2006 à Toronto : avec 81 points au compteur, Bryant devient le deuxième homme le plus prolifique sur un match (derrière les 100 points de l’inégalable Wilt Chamberlain en 1962). Protagoniste de son histoire, il préfère les entraînements solitaires aux propositions de dîners. « Un sacré connard », synthétisera le Canadien Steve Nash, son coéquipier pendant trois saisons. « Je préfère être perçu comme un winner plutôt qu’un bon coéquipier, rétorque-t-il. Je pensais que les deux iraient ensemble mais ce n’est pas la réalité. »

Un sacré joueur, surtout. Qui redore son blason et celui des Etats-Unis lors de Jeux olympiques de Pékin, en 2008, en ramenant la médaille d’or au pays à la source du basket après une longue disette. Auteur d’une saison 2007-2008 de haut vol et élu meilleur joueur de la saison, Kobe Bryant n’empêche pas la défaite des siens en finale face aux Boston Celtics, l’ennemi atavique des Lakers. Les deux années suivantes verront la consécration du « Black Mamba », avec deux titres NBA, et une savoureuse revanche face à la franchise du Massachusetts. « J’ai un titre de plus que Shaq, c’est gravé dans le marbre », expose immédiatement Bryant après ce qui sera son dernier sacre.

« Je buvais ses paroles. Kobe m’a appris que si vous voulez être grand dans quelque chose, vous devez travailler, il n’y a pas de substitut au travail », a rendu hommage LeBron James samedi, la veille de l’accident, après avoir dépassé Bryant en nombre de points inscrits en NBA. Travailleur infatigable, capable de réitérer le même geste à l’entraînement des milliers de fois pour le maîtriser à la perfection, Kobe Bryant est dur au mal. En 2013, à terre après s’être rompu le tendon d’Achille, le joueur se relève, inscrit ses deux lancers francs, avant de sortir du terrain. Une année blanche, ou presque, suit, après cette grave blessure. Avant un ultime tour de piste, en 2015-2016, où chaque soirée se transforme en tournée d’adieux. Cinq fois champion NBA, double champion olympique, dix-huit fois All-Star et ayant multiplié les records, Kobe Bryant conclut ses vingt ans de carrière par une ultime soirée encapsulant son jeu : 60 points, 50 tirs, et le shoot de la gagne, avant de tirer sa révérence.

Un Oscar pour un court-métrage d’animation

Retraité, l’ancien soliste s’est mué en homme-orchestre. Oscarisé en 2018 pour l’adaptation de Dear Basketball – dans la catégorie meilleur court-métrage d’animation –, Bryant multipliait les projets. Jeudi, dans un entretien avec USA Today, Kobe Bryant racontait sa nouvelle vie. Celle d’un producteur, coach de l’équipe de sa fille, et éditeur de livres pour enfants. « J’aime raconter des histoires, et inspirer les enfants ou leur apporter des outils susceptibles de les aider, expliquait-il. Vous devez faire ce que vous aimez. »

« Un amour si profond que je t’ai tout donné, corps et âme », écrit le joueur en 2015 dans Dear Basketball. Il ne pensait pas si bien dire. C’est en allant assister à un match de sa prometteuse fille de 13 ans, Gianna, également tuée dans l’accident, que l’ancien joueur a trouvé la mort, dimanche. Et toute la NBA lui a rendu hommage à l’annonce de sa disparition.

Deux jours plus tôt, LeBron James a dépassé son prédécesseur sous le maillot pourpre et or, l’éjectant du podium des meilleurs scoreurs de l’histoire de la NBA. « Continue à faire avancer le jeu », a salué Kobe, soulignant son « respect » pour son cadet. Son dernier tweet, ultime bribe d’une passion dévorante pour la balle orange. Depuis dimanche, bien des fans de basket sur la planète ont envie de prendre à leur tour la plume. Mais au lieu de « Mon cher basket-ball », c’est à leur « cher Kobe » qu’ils veulent écrire.

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27 janvier 2020

La une de Libération de ce matin

libe

27 janvier 2020

Milo Moiré

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milo avion bis

27 janvier 2020

Affaire Grégory : les corbeaux planent toujours sur la Vologne

gregory villemin

Par Stéphanie Marteau - Le Monde

Depuis la sortie de la série documentaire « Grégory » sur Netflix fin novembre 2019, Murielle Bolle, témoin clé de l’affaire, est de nouveau harcelée. Des menaces de mort qui l’ont conduite à porter plainte.

Elle a reçu les premières lettres début décembre 2019, juste avant Noël, avec les premières neiges. Elle s’y attendait. Depuis le début de la diffusion du documentaire Grégory sur Netflix, fin novembre, Murielle Bolle, devenue malgré elle la protagoniste centrale de l’affaire Grégory, sentait l’ambiance s’alourdir dans la vallée des Vosges où elle vit toujours.

La quinquagénaire, jeune grand-mère percluse de douleurs aux jambes, n’a pas Internet, n’a pas regardé la série et ne veut surtout pas la voir. Mais d’autres lui en ont parlé, elle sait qu’elle n’y tient pas le beau rôle. « La rouquine », « la belle-sœur », « la complice » de Bernard Laroche, qui, soupçonné d’avoir enlevé Grégory, fut abattu en 1985 par Jean-Marie Villemin…

Une traque facile

Persuadés qu’elle en sait plus qu’elle ne le dit, les nouveaux corbeaux de la Vologne l’ont, depuis des années, prise en chasse. Une traque facile : Murielle Bolle ne s’est jamais cachée, n’a jamais quitté l’endroit où vit sa famille, n’a jamais teint sa crinière rousse si reconnaissable. Elle a toujours fait ses courses au supermarché du coin, scolarisé ses enfants au village…

« JE VOUS LAISSE PASSER LES FÊTES, MAIS IL N’Y EN AURA PAS D’AUTRES. » LETTRE ANONYME REÇUE PAR MURIELLE BOLLE

Sans surprise, les habituelles lettres ­d’insultes, anonymes, sont arrivées par La Poste, comme à chaque fois que l’affaire revient sous les feux de l’actualité. Puis elle a reçu deux courriers manuscrits, de deux pages chacun, différents des autres. Cette fois, Murielle Bolle a eu peur. Le 21 décembre, elle est allée déposer une plainte à la gendarmerie de Bruyère. « Un certain nombre de détails me font penser que c’est quelqu’un qui me connaît », a-t-elle confié aux enquêteurs. L’auteur mentionne en effet la marque de sa voiture. Il fait allusion au bar d’un village qui lui est coutumier.

« Je vous laisse passer les fêtes, mais il n’y en aura pas d’autres », « En 2020, vous passerez aux aveux », écrit-il. Les deux missives se terminent par le même dessin : un réveil qui fait « tic-toc », censé représenter un compte à rebours. Ce corbeau-là est un familier. Dans la vallée de la Vologne, au cœur des forêts de sapins brumeuses, les fantômes rôdent toujours et ont de la mémoire : les deux lettres de menaces du corbeau saison 2020 adressées à Murielle Bolle ont été envoyées chez Yannick Jacquel, qui fut son compagnon vingt ans durant et avec lequel elle a un garçon.

Or, Yannick est le fils de Roger Jacquel, la première personne que Jean-Marie Villemin avait soupçonnée du meurtre de Grégory. Les premières expertises en écriture désignaient Roger comme le corbeau. Il était lié par sa fille à la famille Villemin, avec laquelle il ne s’entendait pas. Finalement, les expertises avaient été invalidées et Roger Jacquel mis hors de cause.

Un cas irrésolu depuis trente-six ans

La vallée de la Vologne, huis clos hanté depuis trente-six ans par une affaire jamais résolue. À la gendarmerie de Bruyère, où elle s’est rendue ce 21 décembre, Murielle Bolle est d’ailleurs bien connue, généralement accueillie avec des sourires narquois… Il y a un lourd passif entre les militaires du coin et la quinquagénaire. C’est là que le 2 novembre 1984, seule devant les enquêteurs, Murielle Bolle, âgée de 15 ans, avait accusé son beau-frère, Bernard Laroche, d’avoir kidnappé le garçon de 4 ans en sa présence. Mais, quelques jours plus tard, la jeune fille avait fait volte-face, dénonçant les pressions des gendarmes. Elle donnera sa version du déroulement de la garde à vue de 1984 dans son livre, Briser le silence (avec Pauline Guéna, Michel Lafon, 2018).

Depuis cette rétractation, Murielle Bolle n’a plus jamais varié de version, et, le 16 janvier, la cour d’appel de Paris a annulé cette garde à vue. La loi de l’époque ne prévoyait pas de garanties telles que la notification du droit de garder le silence ou la présence d’un avocat. L’annulation de cet élément crucial de la procédure est un coup de plus porté à un dossier où les erreurs se sont accumulées depuis le début. « C’est une décision symbolique », tempère pourtant Me Jean-Paul Teissonnière, l’avocat historique de celle qui fut tour à tour alibi et accusatrice.

Car la chambre de l’instruction de la cour d’appel, en dépit de ses demandes, n’a, en revanche, pas annulé les déclarations que l’adolescente avait faites aux gendarmes avant le début officiel de la garde à vue ni son interrogatoire devant le juge Jean-Michel Lambert, quelques jours plus tard. « Cette décision, Murielle la prend pour ce qu’elle est : elle ne la vit ni comme une ­victoire ni comme une défaite. Et puis, elle est à bout… », confie une amie.

Une vie solitaire

Avant la diffusion du feuilleton de Netflix, Murielle Bolle « commençait pourtant à se reconstruire progressivement après les trois années qui avaient, à nouveau, dévasté sa vie », rappelle maître Teissonnière. En juin 2017, les analyses du logiciel Anacrim, utilisé par la police judiciaire et reposant sur la théorie des graphes, avaient conduit à la mise en examen de Jacqueline et Marcel Jacob (grand-oncle et grand-tante de Grégory), ainsi qu’à celle de Murielle Bolle, pour « enlèvement de mineur de 15 ans suivi de mort ». Un an plus tard, faute d’indices « graves et concordants », la chambre de l’instruction de Dijon avait annulé ces mises en examen.

Mais, entre-temps, Murielle Bolle a été incarcérée pendant huit semaines, maintenue à l’isolement pour sa propre sécurité, puis placée sous contrôle judiciaire et envoyée loin des siens durant des mois. C’est alors que le couple, pourtant solide, qu’elle formait avec Yannick Jacquel s’est effondré. Au printemps 2018, de retour dans les Vosges, elle est partie de chez lui, sans autre ressource que la solidarité familiale. Pour la première fois de sa vie, elle a sollicité les minima sociaux. Lassée de devoir se battre contre son nom pour trouver un travail.

« ILS N’ARRÊTERONT DE ME FAIRE CHIER QUE QUAND JE SERAI MORTE. » MURIELLE BOLLE

Ces dernières années, Murielle Bolle a gardé des enfants, empaqueté des draps dans une usine, fait le ménage dans des chalets à Gérardmer, pris soin de sa famille recomposée de huit enfants (les trois siens et les cinq de Yannick Jacquel), elle s’est toujours débrouillée, mais avoue ne plus avoir la force de rédiger un CV. Depuis peu, elle habite un tout petit immeuble HLM niché sous une falaise humide, le long d’une nationale le plus souvent déserte. Elle vit avec le plus jeune de ses trois fils, tout juste majeur, qui vient de décrocher son permis poids lourds.

Plutôt solitaire, « Murielle voyait deux couples d’amis, et les gens la laissaient plutôt tranquille, jusqu’à ce que tout recommence, à nouveau, avec Netflix », confie son amie. « Ils n’arrêteront de me faire chier que quand je serai morte », répète, fataliste, celle qui incarne malgré elle l’affaire qui hante les Vosges. TF1 a déjà annoncé qu’une mini-série consacrée à l’affaire, avec Michaël Youn, était en tournage.

27 janvier 2020

Les SOLDES... ça continue !

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27 janvier 2020

Elections municipales 2020 à Paris : le dissident Villani refuse de céder à la pression de Macron

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Par Denis Cosnard, Alexandre Lemarié

Après avoir rencontré le président de la République, le mathématicien a maintenu sa candidature à Paris, au risque de devoir quitter La République en marche.

Une vraie rupture. La rencontre entre Emmanuel Macron et Cédric Villani, dimanche 26 janvier, n’a pas permis la pacification espérée, loin de là. Le président de la République avait demandé à la vedette des mathématiques de passer le voir dans l’espoir de stopper la guerre fratricide entre les macronistes parisiens. Mais Cédric Villani est ressorti de l’Elysée comme il y était entré : bien décidé à maintenir sa candidature dissidente à la Mairie de Paris. Malgré la pression présidentielle, pas question de se rallier à Benjamin Griveaux, le candidat investi par La République en marche (LRM).

Juste après la rencontre, le scientifique a au contraire effectué une déclaration fracassante. « Aujourd’hui, j’acte une divergence majeure, a-t-il affirmé. Entre l’appartenance à un appareil politique et l’engagement pour la ville qui m’a fait, je choisis de rester fidèle aux Parisiens en maintenant ma candidature librement. » Quitte, donc, à devoir quitter son parti d’une façon ou d’une autre.

« On se doutait qu’il ne renoncerait pas à être candidat, mais on ne s’attendait pas à une telle déclaration, à fleur de peau, une sorte de gigantesque bras d’honneur fait au président », commente un habitué de l’Elysée.

Menace d’une dissidence

Les conséquences de ce geste risquent de dépasser les frontières de Paris. A l’Assemblée nationale, Cédric Villani va-t-il demeurer membre du groupe LRM, ou l’abandonner, comme une dizaine de députés l’ont déjà fait depuis 2017 ? S’il part de lui-même ou se trouve exclu, peut-il être suivi par d’autres élus ? Dans la majorité, certains redoutent déjà l’apparition de « frondeurs », comme ceux qui avaient perturbé le quinquennat de François Hollande.

Longtemps, Emmanuel Macron a laissé la querelle entre Benjamin Griveaux et Cédric Villani monter sans intervenir vraiment. Durant l’été, quand, après avoir été écarté par la commission d’investiture, l’homme à la lavallière a fait planer la menace d’une dissidence, il n’a pas cherché à l’en dissuader en lui proposant par exemple un siège de ministre. Puis, lorsque la menace a été mise à exécution, le chef de l’Etat s’est gardé de soutenir clairement Benjamin Griveaux ou Cédric Villani. Que le meilleur gagne !

Depuis quelques semaines, Emmanuel Macron a cependant pris conscience que la guerre entre ses deux députés menait droit à un échec retentissant. Un sondage réalisé du 14 au 23 janvier par Odoxa et publié dimanche par Le Figaro le confirme : alors même que plus de 60 % des Parisiens ne souhaitent pas qu’Anne Hidalgo soit réélue, elle a de fortes chances de l’être, à cause des rivalités entre ses opposants, à commencer par ceux de LRM.

Selon cette enquête, deux femmes effectuent désormais la course en tête : la maire socialiste sortante recueille 23 % des intentions de vote au premier tour, et Rachida Dati (Les Républicains) 20 %. Les rivaux macronistes se neutralisent : Benjamin Griveaux patine à 16 %, et Cédric Villani tombe à seulement 10 %. L’écologiste David Belliard tire, lui, son épingle du jeu, à 14,5 %. « Notre espace se réduit comme peau de chagrin, on a perdu le leadership et la dynamique de campagne est désormais du côté de Dati », se désole un cadre de LRM, chiffres en main.

L’entre-deux tours

Pour sauver ce qui peut l’être, Emmanuel Macron s’est mis à marquer son soutien à Benjamin Griveaux, notamment en autorisant plusieurs ministres, comme Marlène Schiappa, à figurer sur ses listes. Vendredi soir, il a aussi profité d’une remise de décoration au boucher Christian Le Lann, candidat sur la liste LRM dans le 20e arrondissement, pour saluer cet engagement « aux côtés de Benjamin ».

En parallèle, des messages ont été envoyés à Cédric Villani, en passant en particulier par François Bayrou. Dimanche, Emmanuel Macron a fini par demander lui-même au dissident « de se rapprocher de Benjamin Griveaux dans un esprit d’unité et de rassemblement afin de faire converger les projets », selon l’Elysée. Il aurait souhaité que les deux hommes se rencontrent dans la semaine, pour étudier un possible accord. « Comme il apparaissait quasi impossible de débrancher Villani avant le premier tour, le président voulait surtout lui parler de l’entre-deux tours, précise un dirigeant de LRM. Il souhaitait au moins le convaincre de s’allier avec Griveaux au deuxième tour, et pas avec Hidalgo. » Pas sûr que cette requête ait été entendue.

Pour l’heure, les deux frères ennemis vont continuer à croiser le fer. Comme dimanche, lorsque Benjamin Griveaux a proposé de déplacer la gare de l’Est, et Cédric Villani de supprimer le trafic international de la gare du Nord.

« Avec Benjamin, nous avons des visions très différentes de la ville, et de la mairie de Paris, plaide Anne Lebreton, l’une des têtes de liste de Cédric Villani. Nous proposons un projet écologiste et progressiste qui dépasse les partis, avec cette idée d’une “coalition climat” inédite qui pourrait nous rapprocher des écologistes. » Selon son équipe, le mathématicien reste le seul candidat qui, grâce à son image plus positive que les autres, peut réussir à mettre d’accord des élus de bords différents, et devenir maire de Paris.

Les partisans de Benjamin Griveaux, eux, veulent croire que la « rupture » intervenue dimanche va ouvrir une nouvelle phase. « Maintenant, les choses sont claires, et on va enfin pouvoir parler de Paris, autour des propositions de Benjamin, comme celle sur la gare de l’Est », affirme son entourage. Un meeting prévu lundi soir doit remobiliser les troupes et sera peut-être l’occasion de dévoiler quelques têtes de liste supplémentaires. Un accord avec le MoDem est aussi « sur le point d’être signé ». Cela peut-il permettre au candidat LRM officiel de remonter dans les sondages pour redevenir l’adversaire numéro un d’Anne Hidalgo ? Au sein même du parti, beaucoup en doutent.

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Municipales à Paris : le délégué général de LREM considère que Cédric Villani n'est plus "adhérent" du parti

Stanislas Guerini a annoncé, lundi, sur Radio Classique qu'il allait demandé mercredi au bureau exécutif du parti d'exclure le mathématicien.

La rupture est en marche entre Cédric Villani et LREM. Le délégué général du parti, Stanislas Guerini, a déclaré, lundi 27 janvier, qu'il considérait que le mathématicien, candidat à la mairie de Paris, n'était "plus adhérent" de LREM.

Il a précisé, au micro de Radio Classique, qu'il allait demander au bureau exécutif du parti de l'exclure. "Je demanderai mercredi au bureau politique de LREM d'acter son départ. Il l'a acté lui même hier. Je fais le constat qu'il s'est mis en rupture avec le président de la République et avec le mouvement", a déclaré Stanislas Guerini. Cédric Villani a maintenu, dimanche soir, sa candidature en dépit de la demande d'Emmanuel Macron de "rejoindre Benjamin Griveaux".

27 janvier 2020

Nu avec harnais

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27 janvier 2020

Winnie Harlow, de son vrai nom Chantelle Brown Young, née le 27 juillet 1994 à Toronto, est un mannequin canadien.

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Elle est atteinte de vitiligo, une dépigmentation de la peau. Elle vit au Canada, et s’est fait connaître en participant à l’émission America’s Next Top Model USA à l'âge de 19 ans. Elle a joué aussi dans le vidéoclip Guts Over Fear de Eminem, une chanson qu'il chante en duo avec la chanteuse Sia, où Harlow interprète à l'écran la célèbre chanteuse blonde. Elle est modèle pour Desigual pour Diesel et plus récemment pour Volkswagen.

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WINNIE HARLOW

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27 janvier 2020

Salò ou les 120 Journées de Sodome (Salò o le centoventi giornate di Sodoma)

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Salò ou les 120 Journées de Sodome (Salò o le centoventi giornate di Sodoma) est un film italien réalisé par Pier Paolo Pasolini en 1976. Il s'agit du dernier film du cinéaste, assassiné quelques mois avant sa sortie.

C'est une libre adaptation, transposée au xxe siècle, de la grande œuvre du marquis de Sade (1740-1814), Les Cent Vingt Journées de Sodome, dont l’action se passait, elle, à la fin du règne de Louis XIV (mort en 1715).

L'action commence à Salò, ville près du lac de Garde où, en septembre 1943, les nazis installèrent Benito Mussolini, qu'ils venaient de libérer. Quatre notables riches et d'âge mûr y rédigent leur projet macabre. Elle se poursuit par la capture de 9 jeunes garçons et 9 jeunes filles dans la campagne et quelques villages alentour.

Les quatre notables, le Duc, l’Évêque, le Juge et le Président, entourés de divers servants armés et de quatre prostituées, ainsi que de leurs femmes respectives (chacun ayant épousé la fille d'un autre au début du film), s'isolent dans un palais des environs de Marzabotto, dans la république de Salò.

Le film se divise en quatre tableaux, comme dans l'œuvre du marquis de Sade, qui prennent le nom de cercles infernaux, comme dans l'œuvre de Dante Alighieri :

le premier tableau est intitulé Antinferno (le « Vestibule de l'enfer »), dans lequel le réalisateur plante le décor ;

le deuxième se nomme Girone delle manie (le « Cercle des passions »). Il est l'occasion de diverses scènes de viol sur les adolescents ;

le troisième est celui du Girone della merda (le « Cercle de la merde »), où les victimes doivent notamment se baigner dans des excréments, manger ceux du Duc ou encore des plats fécaux au cours d'un grand banquet aménagé pour l'occasion ;

le dernier tableau, celui du Girone del sangue (le « Cercle du sang »), est l'occasion de diverses tortures et mutilations (langue coupée, yeux énucléés, scalpations, marquages au fer de tétons et de sexes…), et finalement meurtre des adolescents.

Le tout est crûment montré dans un scénario proche de la réalité. Toujours interdit de diffusion à la télévision publique, Salò fait l'objet d'un véritable culte et a longtemps été projeté dans une salle « Art et Essai » du Quartier latin de Paris. Réservé à un public très averti, il a toutefois été diffusé en France sur CinéCinéma Classic à l'occasion d’une intégrale Pasolini et sur Paris Première.

Le film fut diffusé sur FR3 fin 1970 au « cinéma de minuit » dans le cadre d’un cycle Pasolini.

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27 janvier 2020

Vibro

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Les vibromasseurs, quel ennui ! Le Rabbit de Sex and the City a presque 20 ans, le Canard de Sonia Rykiel fête ses 15 ans, on ne rajeunit pas… Trop vu, le vibro ? Peut-être. Servi à toutes les sauces, en version chenille, dauphin, à usage interne, externe, pour les femmes ou les hommes… Un succès jamais démenti. Si le marché du sex-toy pesait 15 milliards de dollars en 2016 – avec des projections à 50 milliards en 2020, avis aux boursicoteurs ! –, 19 % des ventes sont des vibromasseurs. Les godemichés suivent à 16 %, les lubrifiants à 14 %. Totale domination, donc.

Rien qu’en France, 49 % des femmes ont déjà utilisé un sex-toy pour se masturber (IFOP/Dorcelstore.com, février 2017) ; c’est dire si le vibro semble installé, pépère, symbole siliconé de la massification du plaisir. Sauf que les mauvaises langues sont mal informées : pendant que les clichés perdurent, le marché évolue. Grâce à un remarquable bond ergonomique venu d’Allemagne, tout a changé. Une révolution copernicienne : jusqu’en 2014, le clitoris tournait autour du vibro. Cent trente ans après l’invention du percuteur vibrant par le très-saint docteur Joseph Mortimer Granville, c’est enfin l’inverse. Nous venons en effet de passer du convexe au concave : la vibration qui s’opérait sur une surface bombée (absurde, le bouton du clitoris étant lui-même bombé) s’opère désormais sur une surface creusée, qui épouse l’anatomie. Le Womanizer (c’est son petit nom) est copié sans vergogne depuis son apparition.

1883-2014 : RIP le Rabbit, adieu le massacre des terminaisons nerveuses ! Nous entamons l’an III du vibro vraiment fait pour les femmes. On a failli attendre… Pire, on a failli s’ennuyer. Le Monde

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