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Jours tranquilles à Paris

30 avril 2020

La vente de muguet interdite sur la voie publique

muguet

Dans un contexte de crise sanitaire, les conditions de vente de muguet le 1er mai sont restreintes. Les fleuristes ayant une activité de livraison ou de retrait de commandes pourront proposer du muguet à la vente, de même que les établissements commercialisant des produits considérés comme essentiels (supermarchés, supérettes, multicommerces, etc.), qui restent autorisés à accueillir du public aux termes du décret du 23 mars 2020 et dont la liste est disponible sur gouvernement.fr.

Un brin de muguet qui peut coûter cher

La vente du muguet sur la voie publique, traditionnellement tolérée et encadrée par des arrêtés municipaux, sera en revanche strictement interdite. Le préfet du Finistère rappelle qu’en vertu de l’article 446-1 du Code pénal, la vente à la sauvette, c’est-à-dire le fait d’offrir, de vendre ou d’exposer en vue de la vente des marchandises dans des lieux publics sans autorisation ou déclaration régulière, est punie de six mois d’emprisonnement et de 3 750 € d’amende. Cette amende peut être assortie d’une confiscation des marchandises.

En outre, toute personne achetant du muguet sur la voie publique encourt une amende de 135 € dans la mesure où il ne s’agit pas d’un déplacement autorisé.

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30 avril 2020

Color Run

color run 2021

30 avril 2020

Il y a 75 ans, mort d'un dictateur

hirler

Adolf Hitler [ˈadɔlf ˈhɪtlɐ] est un idéologue et homme d'État allemand, né le 20 avril 1889 à Braunau am Inn en Autriche-Hongrie (aujourd'hui en Autriche et toujours ville-frontière avec l’Allemagne) et mort par suicide le 30 avril 1945 à Berlin. Fondateur et figure centrale du nazisme, il prend le pouvoir en Allemagne en 1933 et instaure une dictature totalitaire, impérialiste, antisémite et raciste désignée sous le nom de Troisième Reich.

Membre du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP, le parti nazi), créé en 1920, il s'impose à la tête du mouvement en 1921 et tente en 1923 un coup d'État qui échoue. Il met à profit sa courte peine de prison pour rédiger le livre Mein Kampf dans lequel il expose ses conceptions racistes et ultranationalistes.

Dans les années 1920, dans un climat de violence politique, il occupe une place croissante dans la vie publique allemande jusqu'à devenir chancelier le 30 janvier 1933, en pleine Grande Dépression. Son régime met très rapidement en place les premiers camps de concentration destinés à la répression des opposants politiques (notamment socialistes, communistes et syndicalistes). En août 1934, après une violente opération d’élimination physique d’opposants et rivaux — connue sous le nom de nuit des Longs Couteaux — et la mort du vieux maréchal Hindenburg, président du Reich, il se fait plébisciter chef de l'État. Il porte dès lors le double titre de « Führer » (en français : « guide ») et « chancelier du Reich », sabordant ainsi la république de Weimar et mettant fin à la première démocratie parlementaire en Allemagne. La politique qu'il conduit est pangermaniste, antisémite, revanchiste et belliqueuse. Son régime adopte en 1935 une législation anti-juive et les nazis prennent le contrôle de la société allemande (travailleurs, jeunesse, médias et cinéma, industrie, sciences, etc.).

L'expansionnisme du régime est l'élément déclencheur du volet européen de la Seconde Guerre mondiale. L'Allemagne connaît d'abord une période de victoires militaires et occupe la majeure partie de l'Europe, mais elle est ensuite repoussée sur tous les fronts, puis envahie par les Alliés : à l'Est par les Soviétiques, à l'Ouest par les Anglo-Américains et leurs alliés, dont des forces issues des pays occupés par l'Allemagne. Au terme d'une guerre totale ayant atteint des sommets de destruction et de barbarie, Hitler, terré dans son bunker, se suicide alors que Berlin en ruines est investie par les troupes soviétiques.

Le Troisième Reich, qui, selon Hitler, devait durer « mille ans », n'en dura que douze mais a provoqué dans ce laps de temps la mort de millions de personnes et la destruction d'une grande partie des villes et des infrastructures en Europe. L'ampleur sans précédent de massacres comme le génocide des Juifs européens — mené au travers des actions des Einsatzgruppen ou de la mise en œuvre des camps d'extermination — et des Tziganes, la mort par la faim de millions de civils soviétiques ou l'assassinat des personnes handicapées, auxquels s'ajoutent les innombrables exactions contre les populations civiles, le traitement inhumain des prisonniers de guerre soviétiques ou encore les destructions et les pillages dont il est responsable, ainsi que le racisme radical singularisant sa doctrine et la barbarie des sévices infligés à ses victimes, valent à Hitler d'être jugé de manière particulièrement négative par l'historiographie et la mémoire collective. Sa personne et son nom sont considérés comme des symboles du mal absolu.

30 avril 2020

Milo Moiré

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30 avril 2020

Pontivy : au temps de Napoléon

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Texte de Pierre Bernard

Fourmillante et commerçante, Pontivy s’est endormie avec le confinement. Napoléon, père de cette cité impériale, n’en croit pas ses yeux…

Chers lecteurs, je vous écris des Récollets, une petite île au milieu de Napoléonville. Cette ville, j’en suis tombé amoureux en 1802 au point de lui donner mon nom en 1807, pour le meilleur et pour l’Empire ! Idéalement située au cœur de la Bretagne, je voulais en faire un centre militaire et une place forte du commerce.

Idée triomphante : celle que l’on appelle désormais Pontivy est devenue belle et moderne, fière et courtisée. Elle attire même les touristes du monde entier. Mais, depuis le 17 mars, comme toutes les autres, ma ville est aux abois. Ce virus, c’est ma Berezina !

Tristes, ces rues

Napoléonville, je la retrouve bien fanée malgré ce printemps naissant. Pour la bonne cause, ses artères sont presque toutes désertes : tous à la maison ou dans un Bonaparte ! Alors dehors, l’horizon est mort. Rue Nationale, où s’empresse d’habitude la grande armée des badauds, plus rien ne frémit. Rue du Fil, plus personne ne se découvre, même en avril. Les rues qui célèbrent mes victoires - Marengo, Iéna, Rivoli, Austerlitz - ont l’âme défaite et les quelques passants que je croise ont la bouille masquée. Rue de la Providence, j’en vois certains qui se protègent même au volant. Ce qui ne les empêche pas de téléphoner en conduisant. Appellent-ils en numéro masqué ?

Lointains, ces souvenirs

Un peu plus loin, place Anne-de-Bretagne, je vois un vieil homme fumer un havane. Ses souvenirs s’accrochent comme la cendre au bout de son cigare : il y a un an tout rond, de joyeux drilles dansaient ici même sur le bourdon des cornemuses et des chants bretons. Aujourd’hui, le soleil tape encore mais le silence est glacial. Faut dire que les commerçants ont baissé le rideau. Coup de Trafalgar commercial. Tout près, certains râlent car le bus passe moins souvent qu’avant. Ah, ces grognards ! Heureusement, à l’autre bout de la ville, il y a ce gamin, dans son jardin. Il a un sourire fou et couve le ciel d’un regard bienveillant : tant qu’il fait beau, tout va bien.

Lourd, ce silence

Sous ce soleil, je chevauche l’autre rive du Blavet pour rejoindre le canal de Nantes à Brest, dont j’ai moi-même ordonné la construction en 1804. Un chef-d’œuvre bien silencieux. Il y a évidemment ces joggeurs qui courent après un peu de liberté. Mais les pêcheurs ont disparu. Les poissons d’avril, ascendant mayonnaise, sont à la fête… Dans ce corridor bucolique, je poursuis ma marche de l’empereur et je croise un passant qui promène son chien. Ou plutôt l’inverse… Retour en ville, où je décide d’aller saluer mon aide de camp, le général Le Normand de Lourmel. Port de tête altier, baïonnette à la main, le statufié domine l’avenue Napoléon-Ier où, hélas, la farandole des écoliers n’est plus. Comme chantait le Grand Jacques : « Ce n’est pas Waterloo, ce n’est pas Arcole, mais c’est l’heure où l’on r’grette de manquer l’école ! ».

Provisoire, cet exil

Regard délavé où se reflète la mélancolie des jours heureux, le général est seul. À l’ordinaire, les jeunes amoureux se pressent à ses pieds pour tranquillement se bécoter. Mais avec le confinement, plus de bisous. Plus de jeunesse. Plus d’je t’aime. Au lycée impérial Joseph-Loth, le temps s’est arrêté. Le baccalauréat, que j’ai totalement réorganisé en 1808, n’y coupe pas… Soudainement, je me fais arrêter par la garde nationale, plus communément appelée la gendarmerie. Bien sûr, elle ne croit pas en mon histoire. Mais ils sont indulgents. Faut dire que le confinement, j’ai donné. Sainte-Hélène, je ne peux plus la voir en peinture ! Allez, je repars aux Récollets, bicorne sur la tête ! Sur cet îlot impérial, je me confine en attendant des jours meilleurs. Nous gagnerons forcément la bataille. Pontivy la belle, la commerçante, la fourmillante, redeviendra follement vivante. Il y a bel et bien des exils provisoires et des îles dont on revient ?

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30 avril 2020

Black and White

black white

30 avril 2020

Pérou

martin

« J’ai reçu une vidéo d’une longue file d’attente qui ne respectait pas la distance minimale requise pour acheter de la bière, des gens avec des caisses de bière quand nous sommes en état d’urgence, quand nous avons encore une augmentation des cas, toujours à un niveau qui nous inquiète tous », s’est offusqué Martin Vizcarra, président du Pérou, dimanche lors d’une conférence de presse.

 « On aurait dit que c’était un samedi de fête, au moins dans cette agglomération. On n’a pas encore réellement conscience de l’ampleur du problème », a-t-il déploré, en pleine pandémie de coronavirus.

La région de Piura, privée de Backus

La vidéo, diffusée sur les réseaux sociaux, a été réalisée dans le district de Castilla, dans l’ouest du pays (région de Piura, frontalière avec l’Équateur), où des clients n’ont pas respecté la distanciation sociale et ont formé de longues queues après la réouverture d’un magasin qui était resté longtemps fermé.

À la suite de l’incident, l’entreprise qui commercialise cette bière, Backus, a annoncé qu’elle ne la vendrait plus dans cette région, une des plus frappées par le Covid-19.

La commercialisation de boissons alcoolisées est virtuellement suspendue au Pérou en raison du confinement dû à l’épidémie, avec la fermeture des bars et débits de boissons.

Le confinement est entré en vigueur le 16 mars dans ce pays sud-américain, et doit durer jusqu’au 10 mai, avec couvre-feu nocturne et fermeture des frontières. Le Pérou comptait jusqu’à dimanche 27 517 cas confirmés de coronavirus, dont 728 morts.

30 avril 2020

Biden contre Trump

biden trump

29 avril 2020

La lettre politique de Laurent Joffrin - Trump : la fêlure du président fêlé

Toujours plus loin dans le surréalisme. La sortie de Donald Trump suggérant d’injecter du désinfectant dans le corps humain pour lutter contre le coronavirus a fait le tour du monde. Entre éclat de rire et consternation, les médecins unanimes ont mis en garde les Américains contre tout essai de ce genre, en général réservé à ceux qui tentent de mettre fin à leurs jours. Placerait-on une scène pareille dans une fiction que le public crierait à l’invraisemblance. Alfred Jarry lui-même, écrivant une suite de ses Ubu, n’y aurait sans doute pas pensé.

Cette publicité pour l’élixir du docteur Trump, au vrai, n’est que la dernière d’une longue série de déclarations aussi baroques que péremptoires proférées par le président américain depuis le début de la crise. Le Président a d’abord nié le danger avec force arguments, puis il a proposé de ne rien faire pour lutter contre l’épidémie, de manière à préserver le mode de vie américain, suggérant ainsi le sacrifice délibéré des malades pour sauver l’économie. Il a ensuite annoncé un retour à la normale à Pâques et critiqué les mesures de confinement prises par les gouverneurs, avant de demander soudain l’isolement total de l’Etat de New York. Puis il a prophétisé sans crier gare une hécatombe de 200 000 morts en expliquant qu’au-dessous de ce chiffre effrayant, son administration aura remporté un grand succès. Il s’est surtout félicité du seul résultat important à ses yeux : les audiences records de ses conférences de presse quotidiennes. Bref, tandis que le bilan des morts dues au coronavirus vient de dépasser celui de la guerre du Vietnam, il a fait une nouvelle fois la preuve de son encyclopédique ignorance, de sa forfanterie maladive et de son abyssal mépris pour tout ce qui pourrait ressembler à une pensée rationnelle.

Rien de neuf, dira-t-on, Donald Trump ne parle pas à l’intelligence des Américains mais à leurs tripes. En fermant les frontières et en suspendant la délivrance des «cartes vertes» de l’immigration légale, il a une nouvelle fois désigné son adversaire, qui est celui de son électorat : l’étranger, responsable de tous les maux, personnifié cette fois par le «virus chinois», forme inédite d’immigration clandestine. Voyant l’effet désastreux de sa sortie javellisée, il a déclaré sans rire qu’il renonçait à ses points de presse quotidiens, «qui lui font perdre son temps».

Accablés, beaucoup d’Américains terminent le rappel de ces exploits par cette formule résignée : «Et le pire, c’est qu’il sera réélu.» C’est peut-être là que quelque chose a changé. Comme si la parabole du désinfectant était la goutte d’eau de Javel qui fait déborder le vase. Plus de 90% des Américains ont répondu aux sondeurs qu’ils se garderaient bien de toute tentative d’ingestion de produit de ce genre – ce qui tend à montrer qu’il leur reste un peu de bon sens. Mais surtout, les enquêtes d’opinion enregistrent, pour la première fois depuis longtemps, une baisse de la popularité du Président. Alors qu’en général les crises resserrent les rangs autour de la Maison Blanche, la moyenne des sondages réalisés aux Etats-Unis montre que 52% des Américains ne lui font pas confiance, même s’ils sont toujours 43% à le soutenir. L’opinion dans tous les sondages soutient les mesures de protection prises par les gouverneurs et désavoue l’irénisme erratique du Président. Plus inquiétant pour lui : dans trois des Etats qui lui ont assuré la victoire en 2016, il accuse désormais un retard de plusieurs points sur son adversaire Joe Biden, alors même que l’ancien vice-président reste plutôt discret dans la crise. Les démocrates font bloc derrière leur candidat et se souviennent que Trump, quoique très légalement élu, était minoritaire en voix face à Hillary Clinton.

Rien n’est joué, bien sûr : Trump jouera à fond la carte anti-establishment en dénonçant la coalition des héritiers d’Obama et Clinton, expression d’une Amérique progressiste, voire socialiste, qui rassemblerait les bobos de la côte Est, les babas de côte Ouest et les minorités, contre le vieux pays profond, blanc et populaire, argument qui avait fait mouche en 2016. Mais sa gestion calamiteuse du coronavirus entame son crédit et le surgissement d’une grave crise économique et sociale le prive de son principal atout dans la campagne. Pour la première fois, ce président fêlé voit apparaître une fêlure dans sa popularité. Ce qui peut changer la donne en novembre prochain.

LAURENT JOFFRIN

29 avril 2020

Extrait d'un shooting - photo : Jacques Snap

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