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Jours tranquilles à Paris

28 avril 2020

Rentrée des classes le 11 mai...

ecole macron

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28 avril 2020

Gouvernement : la confiance n’y est pas

edouard22

La stratégie nationale présentée cet après-midi permettra-t-elle de contrôler la crise sanitaire ? « 62 % des Français disent ne pas faire confiance au gouvernement pour réussir le déconfinement », répond Gaël Sliman, le président d’Odoxa.

L’institut de sondage a interrogé 1 005 personnes, les 22 et 23 avril, pour son baromètre politique d’avril. La cote de popularité du Président y grimpe de 9 points par rapport à début mars et celle du Premier ministre de 10 points, mais ils restent impopulaires. Seuls 42 % des sondés tiennent Emmanuel Macron pour un bon Président, 46 % estiment qu’Édouard Philippe est un bon Premier ministre. Et la confiance dans leur capacité à bien gérer la crise s’est effondrée.

Fin mars, après les polémiques sur les masques, 65 % des Français estimaient que le gouvernement n’avait pas été à la hauteur de la situation. C’est toujours le cas un mois plus tard. S’ajoutent désormais les inquiétudes sur l’école. Selon Odoxa, 65 % des Français estiment que la réouverture des classes est « une mauvaise décision » et 64 % des parents assurent qu’ils ne rescolariseront pas leurs enfants le 11 mai.

« Au moment où il annonce le confinement, Emmanuel Macron a encore toute la confiance des Français quant à la gestion de la crise », rappelle Gaël Sliman. Les Français jugent le confinement « raté » et s’attendent à « un déconfinement non moins raté », estime-t-il. « Les masques ont coûté au gouvernement la réussite du confinement, la réouverture des classes va lui coûter la réussite du déconfinement. »

S. V.

28 avril 2020

Des députés réservés sur le traçage numérique

appli

L’application StopCovid porte-t-elle atteinte aux libertés ?

C’est la question qui fait le plus débat parmi les parlementaires. Député LR de la Manche, Philippe Gosselin exprime de vraies craintes. « Personne ne peut nous dire quand l’état d’urgence sera levé, ni à quel moment cette application ne sera plus nécessaire. De plus, des ambiguïtés existent sur l’anonymisation des données. »

Des doutes partagés également par Guillaume Garot, député socialiste de la Mayenne. « Je suis contre une société de surveillance généralisée. Et cette application ne semble pas garantir la confidentialité. » Le député du Maine-et-Loire Matthieu Orphelin (Libertés et territoires) estime, quant à lui, « inutile d’ouvrir la boîte de Pandore ».

Tout en rappelant que « les Français sont d’ores et déjà tracés par de très nombreux outils numériques », Laurence Maillart-Méhaignerie, députée LREM d’Ille-et-Vilaine, souhaite que l’application – « d’usage volontaire » – préserve la liberté de chacun. « Son utilisation devra être encadrée. »

Seule Sarah El Haïry, députée MoDem de Loire-Atlantique, assure que l’appli respecte les libertés. « J’ai travaillé le sujet avec une députée européenne. Et je suis rassurée. »

Est-ce un outil vraiment utile ?

Philippe Gosselin aimerait avoir plus d’informations. « Je ne refuse pas de voir comment la technologie peut être intéressante dans la lutte contre le virus. Mais pour l’instant, c’est très flou. »

Tout comme son collègue normand, Guillaume Garot craint aussi que l’usage de l’appli « soit contre-productif. Ceux qui l’utiliseront pourraient se sentir protégés. Or, le respect des gestes barrières reste fondamental ».

Laurence Maillart-Méhaignerie rappelle que les Français (notamment les plus âgés) n’ont pas tous un smartphone pour télécharger l’application, ni le même accès au réseau Internet. « Attention donc à la rupture d’égalité ! Par ailleurs, le contact humain doit rester primordial lors de la recherche des personnes contaminées, pour les conseiller, les orienter… »

Sarah El Haïry estime, elle, que cette application ne doit pas devenir « l’alpha et l’oméga de la prévention. Ce sont les gestes barrières, les traitements qui primeront toujours ». Un enthousiasme donc modéré que partage également Matthieu Orphelin. « L’apport sera très modeste. Pour que ça fonctionne, il faudrait que 60 % des Français téléchargent cette appli. »

Pour ou contre, alors ?

Philippe Gosselin y est opposé. Guillaume Garot et Matthieu Orphelin sont sur la même longueur d’onde. « À Singapour, ils parlaient d’un outil efficace. Mais ils font marche arrière maintenant », conclut Guillaume Garot.

Sarah El Haïry, elle, se dit quand même favorable à cette appli. « Elle a le mérite d’exister. Il faut s’en servir… » Laurence Maillart-Méhaignerie, de son côté, attend le débat parlementaire pour se faire une opinion.

Yves-Marie ROBIN.

28 avril 2020

761 retours à domicile après un Covid-19

bretagne hospital

Hier, s’il restait en Bretagne encore 58 malades du coronavirus en service de réanimation, l’ARS, l’Agence régionale de santé, faisait aussi état de 761 patients qui ont pu retrouver leur domicile après leur passage par l’hôpital. Quant au nombre de cas, effectivement constatés par un diagnostic biologique, on en recense désormais 2 332 en Bretagne. On en compte sans doute 38 en plus, mais ils ont été observés au long des trois derniers jours. Désormais, c’est en Ille-et-Vilaine qu’on recense le plus de cas positifs (646, +10) tandis que l’on en compte 567 dans le Morbihan (+12), 553 dans le Finistère (+3) et 328 dans les Côtes-d’Armor (+2). Il faut y ajouter 126 cas positifs constatés chez des personnes ne résidant pas en Bretagne, et 112 dont le département de résidence n’est pas encore identifié.

Le nombre de décès en milieu hospitalier atteint désormais 203, avec des victimes qui étaient âgées de 55 à 100 ans. Trois nouveaux décès sont à déplorer ces trois derniers jours.

28 avril 2020

Rancinan - modèle : Monica Bellucci

rancinan monica

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28 avril 2020

Déconfinement dans les transports : le voyage vers l’inconnu

Par Franck Bouaziz

Bus, métros, trains, avions… La distanciation physique s’accommode mal de la proximité des sièges et des flux parfois incontrôlables de passagers.

Une équation complexe à plusieurs inconnues. La reprise véritable du trafic dans les airs, sur les rails et les routes ou en sous-sol est le point de friction presque parfait entre les impératifs sanitaires et les nécessités économiques.

C’est sans doute pour cette raison que mardi, l’ambiance était un peu houleuse lors d’une réunion au sommet d’Ile-de-France Mobilités en vue du déconfinement. Cet organisme réunit d’un côté la région présidée par Valérie Pécresse et les départements franciliens, et de l’autre les opérateurs de transport, SNCF et RATP en tête. Selon un témoin, la tension s’est installée autour du niveau de transports qui sera mis en place dans la région à partir du 11 mai. Les collectivités locales veulent la plus grande disponibilité de service et le moins de monde possibles dans les bus, métros ou tramways en circulation. Avec pour objectif de diminuer la densité dans chacune des rames. La RATP et la SNCF estiment, elles, qu’elles ne peuvent filtrer les passagers.

Distributeurs

Quant à la distanciation physique au sens strict, elle semble hors d’atteinte dans les transports. Selon un cadre de la SNCF, elle consisterait à passer de six à deux voyageurs au mètre carré. Autant dire une gageure, notamment aux heures de pointe. Finalement, tout le monde a fini par tomber d’accord sur au moins un point : le port du masque obligatoire dans les trains, métros, bus et même les avions. Avec néanmoins quelques questions encore en suspens. S’il est acquis que l’Etat ou les collectivités locales fourniront les masques aux voyageurs, quel sera le canal de distribution ? La RATP envisage de mettre à disposition les 500 points de vente de ses stations et les 300 distributeurs automatiques. Des rangées de canettes et de barres chocolatées devraient aussi prochainement dégager au profit de masques et de gel. Il faudra cependant toujours glisser une pièce de monnaie pour être servi. La méthode n’en inquiète pas moins les représentants des salariés. «S’il y a des points de distribution de masques cela va générer des attroupements et il n’y aura plus de distanciation», s’inquiète Fabien Dumas, délégué national SUD à la SNCF.

L’inquiétude existe également sous les panneaux d’affichage ou encore lors de la montée ou de la descente dans les bus et trains. Pour chacun de ces moments, les voyageurs seront en nombre et très près les uns des autres. De manière à limiter les contacts, Keolis a supprimé la vente de tickets à bord des bus et autorisé la montée à partir de la porte arrière des véhicules. Si l’obligation du port du masque est acquise, le contrôle et éventuellement la sanction de ceux qui n’en sont pas munis reste à trancher. «Nous ne souhaitons pas avoir la responsabilité première de faire respecter cette obligation. Un conducteur de bus ne pourra pas empêcher quelqu’un de monter sans masque», estime Frédéric Baverez, directeur exécutif France de Keolis. Cette filiale de la SNCF exploite les transports en commun de Lille, Lyon, Bordeaux ou encore Rennes. Et les contrôleurs de ces réseaux, ou encore les agents de sécurité de la SNCF et de la RATP, vont pourtant probablement bien devenir les gendarmes du masque. Ne manquerait plus qu’un texte réglementaire, rédigé par le gouvernement, pour leur donner la possibilité de dresser des amendes.

A partir du 11 mai, la RATP a prévu d’assurer 70 % du service habituel, ce qui suppose, pour l’entreprise publique, que suffisamment de conducteurs ou encore de techniciens de maintenance soient effectivement prêts à travailler. Or à la fin de la semaine dernière, l’opérateur de bus et de métros annonçait 8 500 salariés (sur un total de 49 000) en arrêt maladie, que ce soit pour des raisons pathologiques ou la garde d’enfants. Sans compter les éventuels mouvements d’arrêts de travail qui pourraient être lancés juste avant le délai légal de quarante-huit heures, notamment sur la question du type de masques distribué à tous ceux qui sont en contact avec le public. Pour faire face à ces éventualités, la direction de la RATP multiplie les visioconférences quotidiennes avec les trois organisations syndicales représentatives. Elle a également suggéré au gouvernement que les enfants des agents de conduite aient un accès privilégié aux écoles, à l’image de ce qui se pratique pour la progéniture des soignants.

Retours de l’ouest

La SNCF, de son côté, doit aussi s’atteler à la question des liaisons de longue distance et du TGV. Pour ce type de déplacement, les flux de voyageurs sont plus facilement maîtrisables. La montée à bord des trains se fait le plus souvent après avoir réservé. Le PDG de l’entreprise ferroviaire, Jean-Pierre Farandou, a donc proposé devant les sénateurs de n’ouvrir à la vente qu’un siège sur deux. Une manière efficace de favoriser la distanciation. Pour l’heure, il ne s’agit que d’une proposition, non encore traduite dans le système de réservation. Les représentants des cheminots craignent que le week-end précédant le 11 mai, le taux d’occupation soit particulièrement élevé dans les TGV en provenance de l’Ouest. Ceux qui ont choisi de se confiner loin de l’Ile-de-France seront en effet sur le chemin du retour. Le compte rendu d’une réunion interne de la SNCF en date du 22 avril, auquel a eu accès Libération, indique que «la direction prévoit à partir du 8 mai d’ouvrir les réservations à 80 % sur chaque rame TGV». Une perspective qui pourrait rendre beaucoup moins plaisante les prochaines discussions syndicats-direction.

Bien loin des trains à grande vitesse, le transport scolaire qui, lui, était totalement arrêté depuis le début du confinement, va redémarrer avec son lot de problèmes spécifiques. A commencer par le port des masques pour des élèves du primaire, qui risquent de l’oublier ou de le détériorer. La question pourrait se régler avec la présence obligatoire d’un accompagnant, comme il est prévu habituellement, qui veillera au respect des règles de protection. En revanche le directeur exécutif de Keolis est un peu plus inquiet pour les collégiens de quatrième et troisième, plus rétifs durant cette période de leur existence à se plier facilement à toute procédure.

 Siège du milieu

Dans les avions, enfin, la mise en œuvre des mesures de distanciation se heurte ouvertement à des considérations financières. Un argument que n’ont pas avancé les autres entreprises de transport, dont l’actionnaire majoritaire est le plus souvent public. Les dirigeants d’Air France n’ont en effet pas eu l’audace de Michael O’Leary. Dans une interview au Financial Times mercredi, le fondateur et dirigeant de Ryanair s’oppose sans réserve et avec sa délicatesse habituelle à ce que le siège du milieu ne soit plus commercialisé dans des avions qui sont pour la plupart organisé en travées de trois fauteuils : «Soit le gouvernement paie pour le siège du milieu soit nous ne revolerons pas car nous ne pouvons pas gagner d’argent avec 66 % de chiffre d’affaires.» Plus diplomate, la directrice générale d’Air France, Anne Rigail, a seulement précisé devant les sénateurs que sa marge deviendrait négative, à - 25 %, si un siège sur trois n’était plus commercialisé. Il semble que l’Etat, actionnaire de référence d’Air France avec 15 % du capital, ait accepté de laisser la compagnie décider de ce qu’il en serait pour le siège du milieu. Le tout après avoir acté une aide de sept milliards d’euros pour renflouer la trésorerie du transporteur national.

28 avril 2020

Coronavirus - situation au 27 avril 2020

situation 27 avril

28 avril 2020

Etudiants

etudiants

28 avril 2020

"L'ÊTRE, L'AVOIR ET LE POUVOIR DANS LA CRISE"

"Grand retour" de DSK : ambition politique 1, ambition économique 0

Dominique Strauss-Kahn a récemment publié un long texte, "L'être, l'avoir et le pouvoir dans la crise". Jean-Yves Archer décrypte la vision de DSK face à l'impact économique désastreux de cette crise sanitaire du coronavirus.

Avec Jean-Yves Archer

Dominique Strauss-Kahn a récemment fait diffuser un texte de 17 pages intitulé " L'être, l'avoir et le pouvoir dans la crise ".

https://www.slideshare.net/DominiqueStraussKahn/ltre-lavoir-et-le-pouvoir-dans-la-crise

Le propos semble large et ambitieux et effectivement DSK aborde de multiples sujets. Il démarre fort logiquement par la crise sanitaire et reprend des propos déjà connus et véhiculés par des éditorialistes dignes d'Yves Thréard ou autres. Il conclut ainsi cette partie en indiquant : " Cette agilité, il semblerait bien qu'elle nous ait fait défaut ". Effectivement, le citoyen français dans sa quête désespérée de masques ou de tests ne peut qu'approuver. La France du président Macron n'a pas su être réactive mais suradministrée. DSK, en prudent politique, n'aborde pas cet aspect crucial et ne livre donc qu'un constat de Cyclope loin de la rectitude du Professeur Éric Caumes ( La Pitié-Salpêtrière ) et de sa précision au scalpel.

Recourant à un style parfois légèrement surprenant ( voir : " En cela, la crise sanitaire porte atteinte au confort douillet dans lequel les pays économiquement développés se sont progressivement lovés ". ) qui reflète son éloignement du chômeur de la rue de Belleville ou de l'ouvrier de Poitiers, DSK entame sa réflexion économique.

Il consacre exactement 10 lignes au choc sur l'offre et ne mentionne pas la sino-dépendance de l'Occident. Il se focalise sur un point corrélé mais variable de conséquence : " Avec une partie de la force de travail confinée pour une durée indéfinie, il est inévitable que la production chute ". L'Histoire retiendra que l'éclatement des chaînes de valeurs transnationales est intervenu en amont du confinement. Les exemples de l'industrie automobile ou aéronautique sont éclairants à cet égard et altère la pertinence de l'énoncé de DSK.

Sur le choc de demande, il aurait pu être opportun de souligner l'inflexion des comportements des Français qui se rallient à une épargne de précaution convaincus qu'ils sont, que les lendemains seront rudes.

Parvenu en page 3, DSK énonce une idée importante et rarement citée : " Plus qu'une destruction de capital, c'est une évaporation des savoirs, notamment ceux nichés dans les entreprises qui feront nécessairement faillite, qui est à redouter ". Avec près de 9,5 millions de personnes sous le régime du chômage partiel, il est à craindre que 2 à 3 millions d'entre eux ne rejoignent les 3,2 millions de chômeurs de catégorie " A ". La remarque de DSK est donc d'autant plus fondée et vise la richesse que représente le know-how de centaines de milliers d'hommes et de femmes répartis dans tous les secteurs d'activité.

L'auteur aborde ensuite le bien-fondé des mesures de soutien massif prodiguées par la BCE et par l'arme budgétaire. " Bien entendu, une partie de ce soutien finira en hausse de prix ". Je partage cette conviction mais j'aurais aimé que DSK, fort de sa légitimité, en tire des conséquences sur le pouvoir d'achat et sur le niveau des taux d'intérêt qui seront prochainement appliqués aux dettes publiques, ledit niveau finissant de torpiller les dérives laxistes de la pensée d'Olivier Blanchard.

" La mondialisation des échanges s'est évidemment accompagnée d'une nouvelle division internationale du travail ". Là DSK surprend et choque. En effet, depuis Adam Smith et David Ricardo, il est admis et clairement reconnu que c'est la division internationale du travail qui génère des échanges de plus en plus mondialisés, pas l'inverse.

Relâchement d'auteur en mal de détente, le bas de la page 7 est lui aussi marqué par le sceau de l'erreur manifeste d'appréciation. " Le progrès technique dégage peu de nouveaux produits, les innovations entraînent surtout des économies de capital ".

Cette affirmation est démentie par la réalité. Ainsi la dernière génération de scanners à l'hôpital Cochin permet désormais de détecter des tumeurs affectant des organes dits profonds. L'automobile est en pleine révolution et fonce vers l'électricité tout autant que vers la conduite autonome. Bref, nous savons bien que des centaines de nouveaux produits utiles naissent chaque année. Quant aux innovations, elles vont souvent de pair avec une robotisation ce qui revient à dire que les " économies " portent sur le facteur travail. Je crains que cette récession d'ampleur inédite ne vienne accroître l'intensité de cette déshumanisation des productions et dès lors, j'invite le lecteur à la plus grande prudence au regard de l'affirmation de DSK.

Sur ce point précis, DSK répond aux questions qu'il se pose mais pas du tout à celles que la situation impose. Ce n'est plus un travail d'économiste hanté par le légitime devoir de conviction, c'est un soliloque tout comme la dernière partie de son texte dominée par la géopolitique.

Il y cite Hubert Védrine dont le Professeur Strauss-Kahn restera l'élève voire le greffier tant certains paragraphes sont des séquences de portes ouvertes loin de la problématique cruciale du rythme de la reprise économique. Plus nous avançons, plus le " V " est exclu et plus le " W " ( incluant des saccades ) s'impose. La reprise dite en mode dégradé du fait de la perte de capacités de production découlant des protections sanitaires est un fait qui va s'imposer tant à l'automobile qu'aux brasseries et autres cafés restaurants. Quand on divise par deux le nombre de tables, il est rare d'augmenter sa recette par couvert servi.

Les passages où DSK traite d'écologie sont d'aimables propos sans vista : l'auteur n'est pas concentré à la hauteur de l'enjeu.

Sur l'Europe, DSK persiste et signe avec l'idée franco-française de mutualisation des dettes que bien des pays repoussent depuis la crise grecque intervenue lors du quinquennat Hollande ( qui a semblé avoir la durée d'un septennat…). Il va plus loin en envisageant de revenir sur l'indépendance de la BCE, idée que le banquier Matthieu Pigasse répand comme de l'essence dans une pinède d'été. Nos partenaires, en leur majorité, n'en veulent pas et comme chacun sait la répétition à l'infini d'une impasse ne sera jamais l'ossature d'une solution collective.

Il est incompréhensible qu'un esprit aussi avisé que celui dont est doté DSK véhicule un tel contresens historique.

Sur sa lancée, DSK se mue en politologue et nous explique la crise de la démocratie représentative (!) sans pour autant saisir la possible vigueur de la crise sociale qui va peut-être s'inscrire dans notre proche avenir de "gaulois réfractaires" fort lassés par un Exécutif qui vole en zigzag, telle une bécasse.

DSK va jusqu'à écrire : " A tel point que l'on peut légitimement se demander si la notion de programme politique a encore un sens ". Décidément quand l'économiste DSK sort de son couloir d'athlétisme, il a sûrement une arrière-pensée d'ordre politicien que ce document a pour mission de porter bien davantage que pour mission d'être lumineux.

28 avril 2020

Ren Hang - photographe

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